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1995- LES GROS MOTS (chefs d’orchestres)

Thursday, January 27th, 2011

Depuis quelques années, il est fréquent d’entendre à plusieurs émissions télé qui emploient des musiciens le terme de chef d’orchestre pour qualifier le responsable du groupe musical. Pensons à Ad Lib (TVA), Beau et Chaud (R-Q) et les émissions du midi à Radio-Canada. Le terme est certes flatteur mais erroné d’après les critères de la Guilde des Musiciens et de la définition offerte par les conservatoires de musique du monde. On ne peut qualifier d’orchestre, un groupe de 4 à 5 musiciens jouant de la batterie, de la guitare et du synthé. Un orchestre est une formation classique de divers instruments incluant les cordes (violons, etc…), les cuivres et les percussions. Un orchestre a officiellement plus de 14 musiciens et peut même aller jusqu’à 120 comme l’Orchestre symphonique de Montréal. Un chef d’orchestre, c’est le spécialiste des formations musicales majeures classiques I.E. un musicien généralement formé dans les conservatoires ou les grandes écoles de musique qui ont tous une connaissance approfondie de chaque instrument et du répertoire de toutes les époques. Le chef d’orchestre a, en général, une formation universitaire se comparant avantageusement à celle d’un médecin spécialiste. Vous comprendrez donc que le terme utilisé par nos amis de la télé soit un peu fort. Après tout, quelle honte y a t’il de porter un titre tel que “leader” ou “responsable” ou voir même de “premier musicien”. Laissons aux chefs d’orchestres leur titre qui en plus d’engager leur expérience et leur formation durement acquise au fil des années, engage leur responsabilité quant à la musique offerte aux spectateurs.

1994- L’Orme ressuscité

Thursday, January 27th, 2011

Qui n’a pas entendu parler de l’Orme ressuscité couvert par toute la presse québécoise? Vous savez, cet arbre mort depuis belle lurette, qu’un artiste montréalais a maquillé avec des coupures de bouteilles de plastique recyclées. La technique était bien simple: L’artiste découpait des feuilles vertes dans des contenants d’assouplisseurs vides de la même couleur. Pendant un an et assidûment, celui-ci coupait des feuilles de toutes les tailles et cet été, à la gloire de la toute grande culture du Québec, le génie installait ses feuilles unes à unes sur l’arbre avec des ficelles. Ho! mais c’est que l’exploit était des plus techniques! Impossible évidemment de monter sur les plus hautes branches et qu’à cela ne tienne, Marc Gagnon (artiste) louait une nacelle au coût de 1200$ pour monter ses feuillettes au sommet de l’oeuvre magistrale. Toute l’entreprise parraît noble comme ça. Bien sûr, l’idée de donner un peu de couleur aux abords de l’autoroute des Cantons de l’est est agréable et après tout, si le créateur se plaît à appeler çà une oeuvre d’art, ce n’est que son opinion et ça lui fait plaisir…

Mais voici quelques informations que tout lecteur de ce magazine cultivé devrait savoir: Le petit découpeur de feuilles a réussi à convaincre la Ministre de la culture, Madame Liza Frulla, de l’importance de son oeuvre pour la civilisation québécoise et la ministre, dans un élan de passion, lui autorisait une subvention de, et tenez-vous bien: 4000$. Quatre mille de nos piastres pour payer un illuminé à découper des bouts de plastiques dans des bouteilles de fleecy quand nos danseurs classiques, nos musiciens, nos sculpteurs et nos peintres se voient refusés les subventions pour des stages avec de grands maîtres faute de budget. Eh bien le voilà le budget, on l’a retrouvé sur le bords de l’autoroute sur un arbre mort qui sera coupé dans les jours qui viennent par la voirie parce qu’il aveugle les automobilistes avec ses reflets. Notre Ministre de la culture se serait-elle prise, l’espace d’un instant ,pour le Ministre de l’environnement ou de l’agriCulture? Vive les élections…

1994- Les Gros Mots

Thursday, January 27th, 2011

Dites-moi si j’exagère mais il me semble que de plus en plus, nous entendons et voyons des publicités culturelles orientées vers les dons aux oeuvres sociales. laissez-moi vous expliquer: Depuis quelques mois, il est de bon goût de vendre un produit culturel et de verser une partie des bénéfices à quelques oeuvres charitables. Pour chaque disque vendu par tel artiste, 1$ sera versé à telle association d’aide à çi et à ça ou mieux, à la cause du Sida. Bon-sang que le Sida est bon vendeur. Il n’y a pratiquement pas un événement culturel qui ne se déroule quelque part à Montréal sans qu’une partie des profits soient versés à telle maison ou tel groupe d’aide.

J’aimerais bien vous poser la question: mais qu’y a t-il de mal à faire son métier pour son propre profit? Est-ce que vous voyez des médecins, des avocats ou des juges verser une partie de leurs salaire et surtout en faire la publicité? Pourquoi les députés, ministres et politiciens de tous acabits ne versent t-ils pas eux une partie de leur salaire (nos impôts) à des oeuvres de charité je vous le demande?

Par contre les artistes eux sont très mal vus s’ils osent vendre un disque ou présenter un spectacle en empochant les profits. Mince, mais c’est leur seul salaire…vos billets!!! Il n’y a rien de mal à faire son spectacle, qui a souvent été préparé plusieurs mois avant la première sans recevoir aucun salaire, et à empocher les profits sur la vente des billets. Sincèrement, est-ce qu’il y a des gens qui achètent un disque de Céline DION 20$ pour le petit 1$ qui ira à l’Association Pulmonaire Canadienne? Quand on va voir un spectacle, c’est pour l’artiste qui le présente par pour le don que celui-ci fera par la suite. Il n’y a aucun mal ni aucune honte à vendre son produit culturel et à pratiquer son art pour en vivre. Il y a sûrement d’autres moyens d’aider les autres sans se faire crever soi même?

1994- Les Gros Mots

Thursday, January 27th, 2011

Jésus était son nom … Vous connaissez? c’est cette immense fresque théâtrale portant sur la vie du christ et qui nous a été présenté à la place des arts entre les 14 et 25 juillet dernier. Qui n’a pas entendu ou lu la critique scandalisée qui comparait ce spectacle à un cours de catéchèse du secondaire 1? Laissons de coté la critique pour parler de ce qu’il faut considérer comme la publicité frauduleuse de la décennie. En effet, le metteur en scène français, Monsieur Robert Hossein, invité à prendre la parole via satellite à la conférence de presse montréalaise, annonçait dès le début sa ferme intention de se dissocier de la production québécoise. La raison invoquée par monsieur Hossein était qu’il n’avait pas eu accès aux textes modifiés pour cette tournée, qu’il n’avait pas vu la version québécoise donc, qu’il ne pouvait l’endosser. A cette même conférence de presse, monsieur Hossein parlait de 800,000 spectateurs à Bruxelles, paris et New-York. Quelques heures après l’entrevue par satellite, les Québécois pouvaient voir sur le réseau TVA une publicité achetée par le producteur du Québec, monsieur Cohen (français de nationalité) dans laquelle on pouvait y entendre la voix de monsieur Hossein affirmant:”Si je n’avais eu qu’à créer un seul spectacle dans ma vie, c’est celui-là que j’aurais choisi”. Quand d’un coté on entend le même homme se dissocier de la chose on peut se demander si ses paroles ont été mal utilisées??? Dans cette même pub, on y voyait les chiffres exagérément gonflés de 1,000,000 de spectateurs à Bruxelles (la région compte seulement 1,500,000 habitants) 2,000,000 à Paris (pour une population de 6,500,000) et aucune mention de New-York! Quand on met le producteur québécois devant ces contradictions, il est vite à expliquer que les paroles de monsieur Hossein portaient sur le fond et non sur la forme et qu’il y a simple erreur sur les chiffres. En fait, ce qu’il faudrait comprendre, c’est que l’on ne devrait pas tenir compte de tout ce qui a été dit par monsieur Hossein à cette conférence de presse. Le hic dans tout ça, c’est que monsieur Cohen a lui-même organisé la conférence de presse! Encore un beau citron pour les braves Québécois.

1994- Les Gros-Mots Guiles des Musiciens du Québec

Thursday, January 27th, 2011

Voici un hommage à l’absurde. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi on ne voit pas autant de musiciens professionnels que de comédiens ou autres sortes d’artistes à la télé? C’est simple, c’est que le système n’est pas fait pour eux. Je vous explique: on considère et ce, seulement en Amérique du Nord, qu’un musicien professionnel est celui qui est membre de la Guilde des musiciens du Québec. La Guilde est donc une corporation professionnelle au sens de la loi québécoise. A l’intérieur des règlements sur la participation des musiciens professionnels à des émissions de télé (réglements rédigés dans les années 50 et non corrigés depuis), la Guilde oblige les chaînes à n’employer que des musiciens membres et au tarif imposé par celle-ci.

Saviez-vous que pour une seule minute de musique à la télé, le producteur de l’émission doit payer le musicien le plein cachet soit une heure complète à 100.00$? (en plus des taxes de travail de la Guilde). Vous ne serez pas surpris d’apprendre que lorsqu’un musicien professionnel souhaite passer à AD LIB, on lui préférera la Poune ou Michèle Richard qui ne demandent en général qu’un maigre cachet en échange de la promotion d’un nouveau disque ou spectacle. Vous comprendrez aussi qu’aux émissions Les Anges du Matin, Pourquoi pas l’Après-midi, Mon Amour mon amour et toutes les émissions d’après-midi du même genre, on y présente tant de chanteurs inconnus et ridiculement sans talents… C’est parce que ça coûte rien!!!

Et maintenant vous vous demandez pourquoi rester membre de la Guilde des Musiciens du Québec. Qu’il serait si simple de ne pas être inscrit à ce syndicat? Eh bien sachez que les chaînes de télé ne présenteront sous aucun prétexte des musiciens non-membres à cause des pressions constantes de la Guilde. Ils ne veulent surtout pas avoir les gros bras de l’union entre leur jambe… C’est que, voyez-vous, la Guilde reçoit près de 10% de tous les cachets des musiciens. Quelle fortune pour si peu d’efforts!