Archive for February, 2015

COURRIER DES LECTEURS 102

Sunday, February 1st, 2015

Je reçois régulièrement Gay Globe Magazine que je lis avec intérêt et qui me donne donc l’occasion de m’informer sur des questions qui me resteraient sans cela méconnues ou insuffisamment connues. Que ce soit vous qui les rédigiez et les présentiez ajoute à l’intérêt que j’y prends. J’apprécie particulièrement tout ce qui touche à la santé et à la prévention et j’admire votre action dans le domaine.
Jacques T. (Gradignan, Fr)

Votre commentaire de si loin fait plaisir à lire Jacques et je vous remercie d’avoir partagé votre analyse avec moi.
La Rédaction
Je viens de découvrir votre édition sur Vladimir Poutine et je vous trouve extrêmement audacieux pour utiliser sa photo sur une couverture de magazine gai. N’avez-vous pas peur d’une réplique de la Russie ou de poursuites?
Martin V. (Montréal)

Martin, en fait pour vous répondre très franchement, non. Voici pourquoi: Tout journaliste a un droit constitutionnel ici au Canada de commenter l’actualité du monde en se servant d’images de personnalités publiques et c’est dans la loi sur le droit d’auteur, l’utilisation équitable. De plus, la photo de M. Poutine utilisée provenait de Wikipédia qui était de fait libre de droits. Enfin, un exemplaire de la publication a même été envoyé au Consulat de la Russie à Montréal pour nous assurer que notre message allait passer. Maintenant, tout ceci est possible parce que nous sommes au Canada. Est-ce que j’aurais été aussi téméraire si j’habitais la Russie? Malgré la «liberté d’expression» prétendue en Russie? Non! Faut être intelligent aussi…:O) RLC

J’ai toujours voulu savoir quel était le ratio acceptable entre la publicité et les textes dans un magazine distribué gratuitement?
Julien L. (Brossard)

Julien, il n’y a pas de normes dans le domaine du magazine ou un ratio pré-établi, sinon à chaque fois que le ratio ne serait pas atteint ou qu’il dépasserait la norme, le magazine ne pourrait pas publier, ce qui serait un cas de muselage vous en conviendrez… Chez nous, nous essayons de toujours conserver 35% de pubs pour 65% de textes, c’est notre objectif.
La Rédaction

À DIEU JULIEN (Épisode 7)

Sunday, February 1st, 2015

Caroline Gréco

Il arriva un moment où notre homme dut se rendre à l’évidence : cette satanée bête avait disparu, jamais il ne pourrait la tuer !

Alors notre chasseur sentit brutalement toute la fatigue l’envahir. Pendant des jours et des jours, il avait marché, couru, espéré et, brusquement, il devait s’avouer vaincu! Ses cheveux avaient blanchi, son pied n’était plus aussi ferme quand il courait, l’espoir de voir la biche s’était éteint, il n’avait plus de but, il était perdu. Il s’allongea à l’ombre d’un grand manguier et s’endormit pour toujours. L’espoir était mort, et la vie aussi. Carole est une fille du Nord. Son père, fonctionnaire a été nommé dans le sud de la France, et toute la famille s’est installée à Aix-en-Provence. Carole était un peu inquiète de terminer sa dernière année d’études dans une nouvelle fac, et désolée de quitter tous ses amis et sa grande famille. En même temps, elle était ravie de venir dans le sud en laissant la grisaille du nord.

Carole est une fille pleine de vie, sportive, d’un contact facile. Elle a découvert l’escalade et l’amour en même temps, puisque c’est en escaladant les falaises de la montagne Sainte Victoire qu’elle a fait la connaissance de Quentin ! Trois mois plus tard, ils s’installaient ensemble. Le temps a passé vite, tout allait pour le mieux, l’année scolaire arrivait à sa fin et les examens étaient terminés.

On parlait de vacances, de voyages, mais auparavant Carole avait décidé de faire une escapade à Lille pour embrasser sa grand-mère malade. Quentin voulait profiter de ces deux semaines de solitude pour terminer un rapport très compliqué et urgent. À son retour à la maison, Carole trouva dans la salle de bains un bâton de rouge à lèvres qui ne lui appartenait pas : elle ne se maquillait pas. Inquiète et intriguée, elle demanda des explications à son ami qui, après une explication interminable et très pénible, lui dit sur un ton excédé : « Que veux-tu, Carole, j’ai horreur de la solitude, ce n’est pas la première fille qui vient ici quand je suis seul, autant te le dire une fois pour toutes!» Carole, désespérée, le quitta sur le champ.
Vers la fin de l’été, Carole apprit par un ami que Quentin était séropositif. Elle en fut peinée, tout en se disant qu’il n’avait que ce qu’il méritait, et puis, brusquement, prise de panique, elle fit un contrôle. L’horreur se lisait sur la feuille de résultats : il l’avait aussi contaminée !!! Séropositive, mais saine. Elle surmonta le choc, aidée par sa famille et ses amis.

Elle lutte avec courage, avoue être encore pleine forme. Se trouvant au chômage, elle envisage alors de fonder une société de commerce. Elle va donc voir son banquier pour lui soumettre le projet et discute des modalités du prêt. Elle reçoit un questionnaire médical. Elle réfléchit longtemps : Faut-il qu’elle dise la vérité et qu’elle avoue sa séropositivité ? Dans ce cas, elle sait à l’avance que tout est fichu. A-t-on le droit de poser des questions pareilles? Qui peut dire si Carole est condamnée? Dans un mois ? Dans dix ans ? Où en seront les recherches sur le sida ? Quelle chance a-t-elle de s’en sortir ? Pourquoi n’a-t-on pas prévu aussi l’éventualité de mourir demain d’un accident de la route ? Pourquoi enlever tout espoir d’une vie normale ? Au nom de quoi ? De la peur de la maladie?

Il y a dix ans, Claude a eu un très grave accident de la route : deux côtes cassées, la rate éclatée et un traumatisme crânien. Il a, hélas, été transfusé avec du sang infecté par le virus VIH. Son épouse a demandé le divorce quand elle a appris la séropositivité de son mari et l’a quitté en emmenant Yann, leur enfant de quatre ans, qui pleure souvent et ne comprend toujours pas pourquoi il ne peut plus voir son papa, même si celui-ci est malade. Elle s’est débrouillée pour que le droit de visite de leur enfant soit refusé au père. Voilà encore une « mort d’espoir ». Que risque le petit en allant rendre visite à son papa et en passant de temps en temps, un week-end chez lui?

On nous dit souvent qu’on est maintenant bien informé sur les dangers de contamination par le virus VIH, mais très peu de gens sont vraiment au courant. Régis et Nina ont appris avec beaucoup d’émotion et de tristesse que Rodolphe, un de leurs meilleurs amis, est actuellement hospitalisé. Ils ne savaient pas que ce garçon était séropositif et ne comprennent d’ailleurs pas pourquoi Rodolphe ne leur a rien dit. Comment leur faire comprendre cette impression d’exclusion et cette honte que l’on ressent lorsqu’on apprend qu’on ne fait plus partie des bien portants, que la fin peut arriver très vite ? Régis et Nina donc, après en avoir discuté entre eux, ont décidé d’aller rendre visite à Rodolphe. Que s’est-il passé dans leur tête, quand ils se sont trouvés devant la porte de la chambre ? Régis n’a pas voulu entrer et a brusquement interdit à Nina de se rendre au chevet de leur ami, craignant la contagion !
Combien de personnes soi-disant bien informées sont prises d’une panique inexplicable devant un malade du sida?

Pourquoi la lèpre, tout d’un coup, vient-elle à mon esprit? Il y a une vingtaine d’années, je me trouvais, avec mon mari, dans le sud de l’Inde pour des vacances. Entre la visite d’un temple et d’un monument, nous sommes arrivés dans une léproserie. Le voyage à travers cette campagne indienne avait été magnifique. La mousson venait de se terminer et tout était vert. L’eau avait rempli les rivières et les réservoirs, les paysans pouvaient de nouveau cultiver la terre pendant ces quelques mois riches de l’année. Il ne fallait pas perdre de temps, avant que la chaleur n’assèche à nouveau la terre. Tout était en fleurs, c’était splendide.

vailler dans cette léproserie. Lors d’un de ses voyages en Inde, il avait été touché par la misère de ce pays et avait décidé de consacrer « un peu  de son temps » comme il disait, aux lépreux. Certains malades guérissent, mais leur corps continue à porter les traces de cette terrible maladie. La tâche d’Henri était d’essayer de rendre un visage humain à ces malades défigurés par la lèpre, afin qu’ils puissent de nouveau être acceptés dans la société. Car si les signes de leur maladie restent visibles, comment croire en leur guérison ? Henri donnait un aspect humain à ces pauvres visages déformés. Avec un sourire malicieux, il nous avait confié :« Je gagne beaucoup d’argent, dans ma clinique avec tous les liftings, je peux me permettre de le partager avec les plus démunis ! »Nous avions été très impressionnés par cette rencontre, par cette générosité, et aussi par Bénédicte, la femme d’Henri, que nous ne connaissions pas et qui nous a accueillis chaleureusement. Devant elle, trottait en souriant un petit enfant blond, Florent, leur fils !
La léproserie était située sur un grand terrain. Quelques arbres apportaient un peu de fraîcheur. Une petite maison blanche abritait l’infirmerie et le logement de ceux qui soignaient et nourrissaient les lépreux ; il y avait neuf cent malades : des hommes, des femmes mais il y avaient aussi des enfants! Plusieurs petites maisons, avec de grandes ouvertures à la place des fenêtres, abritaient chacune une vingtaine de malades. Ceux qui pouvaient encore se déplacer se promenaient et se rendaient chez les autres.
Notre arrivée était un événement : leur résidence n’était pas un lieu touristique, et les visites étaient très rares!

La dégradation physique des lépreux est dure à supporter. Les yeux sont souvent le seul point vivant de leurs visages déformés. Nous avons été entourés par des dizaines de malades qui nous souriaient et essayaient de se faire comprendre. Nous ne parlions pas tamoul, et Henri nous servait d’interprète. Il nous avait expliqué auparavant, que nous ne risquions absolument rien au niveau de la contagion.

« Si tel était le cas, je ne serais jamais venu avec ma femme et surtout pas avec Florent ! Vous êtes, comme moi, bien nourris, en bonne santé. La lèpre ne pourra pas vous infecter. Il ne faut pas toucher les plaies des malades, mais, de toute façon, les pansements les protègent et vous ne risquez vraiment rien. »

MATIÈRE À RÉFLEXION Sur deux faussetés (VIH et bisexualité)

Sunday, February 1st, 2015

Roger-Luc Chayer

Mise au point nécessaire et attendue sur deux mythes, ou plutôt, deux fausses affirmations souvent entendues et lues au sein de la communauté gaie, soit: Un statut sérologique indétectable signifiant  qu’on ne peut plus transmettre la maladie (VIH) et bisexualité associée à la «versatilité» au lit!

Les adeptes des sites et des réseaux sociaux de rencontres gais sont habitués de lire ces deux affirmations qui occupent de plus en plus de place dans le descriptif des individus, comme si ces points étaient des éléments positifs à considérer dans le choix d’un partenaire sexuel ou amoureux.

Or, beaucoup d’utilisateurs ne savent pas comment interpréter le statut sérologique, prétendument sans risque avancé par des personnes séropositives. Il est donc temps de traiter de la question, par souci de sécurité.

Une personne atteinte du VIH sous traitement intensif et régulier peut voir sa charge virale devenir indétectable, c’est-à-dire que le virus descend en dessous d’un certain seuil que l’ONUSIDA  déclare être «indétectable». Une personne séropositive qui se déclarerait de fait «séronégative» ou «sans risque de transmission» commettrait une grossière erreur, pour ne pas dire un sacré mensonge.

On considère un statut indétectable lorsque la charge virale est de 50 molécules et moins dans une partie de sang. Se dire séronégatif est faux, puisque seule une personne qui n’a jamais été exposée au virus peut se déclarer ainsi, et oui, il est tout à fait possible de transmettre le VIH (SIDA) en étant «indétectable», il ne suffit que d’une seule molécule pour y arriver et aucune autorité médicale dans le monde ne considère ce statut comme sécuritaire et sans risque, souvenez-vous-en car votre qualité de vie pourrait en dépendre…

Une autre drôle de fausseté ou d’erreur sémantique fréquente sur les sites gais est de mélanger bisexualité et versatilité dans le descriptif des préférences sexuelles, comme si le fait de se déclarer «bi» était plus cool que «versatile». Il est important de bien clarifier la nuance, car si la bisexualité signifie qu’un individu est ouvert aux deux sexes et qu’il peut se sentir sexuellement compatible autant avec des hommes qu’avec des femmes, le versatile, lui, est «bi» aussi à sa manière, mais au sein d’une seule orientation sexuelle. La versatilité signifiant que la personne aime la sexualité passive et active, elle peut être top ou bottom selon son envie du moment. Voilà qui devrait clarifier la situation dans le merveilleux monde des rencontres virtuelles!

BRÈVES INTERNATIONALES Des nouvelles de par le monde!

Sunday, February 1st, 2015

Justin Timberlake, toujours plus gay-friendly (Yagg.com)

Interrogé par le magazine The Advocate, Justin Timberlake s’est dit fier de New York et ravi que ses dirigeants aient ouvert le mariage aux couples de même sexe. En pleine promotion de son nouveau film, Sexe entre amis, l’acteur s’est prononcé sur le sujet. «Nous sommes humains et différents, tous. Et nous devrions utiliser nos différences pour nous rapprocher les uns des autres. Vous comprenez? Ne pas avoir peur de quelque chose que nous ne connaissons pas», confie-t-il. Comme Mila Kunis avec laquelle il partage l’affiche du film, l’acteur affirme avoir beaucoup d’amis gays.

Une clinique qui prétendait «soigner» l’homosexualité condamnée en Chine (Libération)

Pour la première fois, un jeune homme ayant subi des séances d’électrochoc pour modifier son orientation sexuelle a obtenu une indemnisation en Chine. La clinique s’est vu condamnée à verser 3 500 yuans (463 euros) à Yang Teng, le jeune homme homosexuel qui l’avait assignée en justice. L’établissement devra par ailleurs publier sur son site des excuses publiques à l’égard du plaignant pour avoir cherché à «corriger» son orientation sexuelle en lui administrant des électrochocs de façon répétée causant à la victime un traumatisme important.

Ansel Elgort homosexuel? L’acteur répond aux rumeurs
(Fan2)

Ansel Elgort est l’un des acteurs les plus en vogue du moment. Selon de nouvelles rumeurs, Ansel Elgort pourrait bientôt jouer SpiderMan au cinéma.

Sur le réseau social, le jeune homme a déclaré : «Juste au cas où les choses ne seraient pas claires… J’aime les filles… Beaucoup.» Ansel Elgort a ensuite ajouté : «Laissez-moi également vous dire que si j’étais gay, je ne m’en cacherais pas. Être gay ou hétéro n’est pas une bonne ou une mauvaise chose, c’est juste être. Nous sommes qui nous sommes. Soyez honnêtes avec vous-mêmes.»

Russie : Une loi interdisant les homosexuels et les transsexuels de conduire fait polémique
(Auféminin)

Dans le but de réduire le nombre d’accidents de la route, la Russie a voté une loi interdisant à tous ceux présentant des «troubles mentaux» de conduire mais ce critère s’appliquerait à des groupes de la population surprenants. Selon la Russie, les personnes concernées sont les homosexuels, les transsexuels, les fétichistes, les pédophiles, les voyeurs, les exhibitionnistes et les sadomasochistes. Les associations s’indignent du fait que des personnes n’étant pas hétérosexuels soient considérées comme malades mentales.

BRÈVES VIH/SIDA Des nouvelles santé de par le monde!

Sunday, February 1st, 2015

Des anticorps de lamas pour lutter contre le virus du sida ?
(Le Nouvel Observateur)

Selon une étude, certains anticorps de lamas ou de dromadaires, plus petits que ceux de l’homme, ont permis de neutraliser 60 souches de VIH. Selon une étude réalisée par une équipe internationale et publiée dans une revue scientifique, le système immunitaire du camélidé posséderait des molécules susceptibles de neutraliser près de 60 souches différentes de VIH. L’étude repose sur une découverte des années 1990. À l’époque, le chercheur Raymond Hamers et son équipe de l’Université libre de Bruxelles travaillent sur la diversité des anticorps chez les mammifères.

Le VIH serait de moins en moins virulent
(Futura Sciences)

Le virus évolue vite et s’adapte à l’immunité des patients. En même temps, il semble conduire moins rapidement à la maladie du Sida. D’après une recherche internationale récente, l’accès plus fréquent aux antirétroviraux pourrait favoriser ces virus moins virulents. De manière générale, on estime que les épidémies qui affectent de nouveaux hôtes ont tendance à diminuer en virulence au cours du temps : la sélection naturelle favorise des virus qui ont besoin que l’hôte survive pour qu’il puisse transmettre le virus. En 2013, d’après l’OMS, 35 millions de personnes dans le monde vivaient avec le VIH.

VIH : il diminuerait aussi l’audition
(Top Santé)

Selon une nouvelle étude américaine, les séropositifs souffriraient prématurément d’une perte d’audition, au niveau des basses et des hautes fréquences. L’étude a pris en compte les biais possibles, concernant l’âge, le sexe, l’exposition au bruit ou encore l’origine ethnique des participants. Selon les auteurs, une perte auditive similaire a déjà été observée chez des patients atteints de diabète. «Il est possible que l’infection au VIH comme le diabète, puisse affecter la fonction neuronale de l’oreille interne.» Cela implique donc que les séropositifs auraient plus de mal à comprendre le langage.

VIH : les seniors peu concernés et mal protégés
(Séronet)

Les seniors se sentent peu concernés et ne se protègent pas assez contre le VIH alors même que leur proportion dans les nouvelles contaminations augmente d’année en année, selon une enquête OpinionWay rendue publique le 26 décembre et réalisée à la demande du laboratoire Janssen.

Bien que 90 % des 50-70 ans s’estiment bien informés des modes de contamination, seulement 12 % déclarent se sentir concernés par les risques d’infection et 46 % déclarent avoir déjà réalisé un test de dépistage contre 61 % chez les 18-49 ans, indique le sondage.

LES «GROS MOTS» Le harcèlement des jeunes gais sur le web!

Sunday, February 1st, 2015

Roger-Luc Chayer

C’est à la suite d’un appel de détresse d’un jeune gai en région, subissant un harcèlement incessant sur un site de rencontres, que j’ai été informé de l’existence d’une situation potentiellement suicidoïde pour nos jeunes. Je devais en parler!

Michael a 19 ans, il est visiblement très beau, sa photo de profil exalte la fraîcheur et la jeunesse. Il est membre de ce site international depuis quelques semaines seulement et, dès les premiers jours, s’est vu faire l’objet d’un intérêt un peu particulier de la part d’un homme plus âgé qui, avec l’aide de l’«app» de rencontre, pouvait savoir très exactement que Michael était voisin d’à peine quelques mètres de chez lui. Il aura vite fait de le croiser sur la rue sans lui dire toutefois qui il était. Or, depuis ce jour, Michael aura reçu près de 600 messages divers de la part de cet individu qui lui offre  de l’argent, qui l’invite chez lui ou au sauna pour des relations sexuelles, qui lui parle de tout et de rien mais toujours en lien avec sa beauté ou la sexualité: le tout, sans jamais s’identifier, lui donner un numéro de téléphone ou mettre sa photo sur son propre profil.

Terrorisé à l’idée que l’individu puisse contacter ses parents et ses proches pour le faire chanter, car c’est ce qu’a finalement dit le type dans un message plus récent, Michael m’a contacté au bureau de Gay Globe pour demander conseil.

Il semble que cette situation ne soit pas unique, puisqu’une vérification faite auprès de quelques autres jeunes sur le même site de rencontres, me démontre que le harcèlement sexuel y est systématique et totalement hors de contrôle étant donné que les propriétaires de l’app ne permettent pas de gérer cette situation autrement qu’en effaçant son compte au complet, donc de renoncer à tous ses amis et contacts.

Pire, Michael, se sentant piégé par ce maniaque sexuel, et à l’idée de devoir expliquer sa vie à ses parents, de les décevoir et de créer un scandale dans sa région (il habite un tout petit village près de Gatineau), songe sérieusement au suicide car il ne voit plus comment se débarrasser de cet individu .Alors les conseils donnés à Michael s’appliquant à toute autre victime de ce genre de situation, les voici, car oui il existe des solutions et elles sont aussi confidentielles qu’efficaces. Premier endroit où se rendre est le poste de police de quartier et déposer une plainte de harcèlement criminel. Les policiers peuvent facilement retracer quiconque sur Internet avec un mandat au serveur. Non seulement les policiers québécois sont très efficaces dans ce domaine, la Sûreté du Québec possède une expertise datant de plus de 25 ans. Si l’individu est retracé, arrêté et accusé, la victime ne sera jamais identifiée dans les procédures par son nom véritable, mais bien par des lettres servant à lui assurer l’anonymat. Même dans le jugement qui suivra contre le maniaque, le nom de la victime ne sera jamais prononcé. Il faut agir avec des alliés, à Michael de jouer…

CHRONIQUE LÉGALE ET JUDICIAIRE Condamnée pour l’usage du mot «tapette»!

Sunday, February 1st, 2015

Roger-Luc Chayer selon Jugements.qc.ca

Dans le district judiciaire de Beauharnois, dans la cause no. 760-02-005192-005, un couple gai reçoit près de 10,000$ pour s’être fait harceler.

Les requérants réclament chacun 2 500,00$ de dommages moraux parce que l’intimé aurait proféré des paroles injurieuses et diffamatoires à leur endroit, ce qui a entraîné une atteinte à leur réputation et à leur dignité. Ils exigent aussi le remboursement de leurs frais d’avocat et 5 000,00$ de dommages exemplaires. L’intimée nie avoir tenu des propos diffamatoires.  Elle affirme que ce sont plutôt les requérants qui l’ont insultée et menacée.  Par demande reconventionnelle, elle réclame 5 000,00$ de dommages moraux et le remboursement des honoraires extrajudiciaires. À compter de 1990, l’intimée habite un des six logements sis au 2648 Du Manoir à Vaudreuil-Dorion.  Au moment où les requérants emménagent dans le logement 105 en 1997, l’intimée est concierge de l’immeuble. Les requérants ne cachent pas le fait qu’ils sont homosexuels et qu’ils ont une relation de couple, ce qui semble être accepté par l’ensemble des locataires. Par la suite, Madame, sa fille Tracy ainsi que l’intimée commencent à injurier les requérants en faisant souvent référence à leur homosexualité.  Un jour au supermarché IGA, celles-ci le traitent de « tapette » devant d’autres clients. Souvent, l’intimée mentionne à l’un ou l’autre des requérants  « d’aller se faire enculer, maudite tapette ». C’est à cette époque que les enfants ont commencé à traiter les requérants de « maudites tapettes et maudits fifis » et à les fuir en leur disant qu’ils ne pouvaient les fréquenter parce qu’ils étaient dangereux et méchants. La situation s’envenime durant cet été lorsque le conjoint de l’intimée décide d’allumer un feu de camp à l’arrière de l’immeuble.  La fumée dense entre par la fenêtre du logement des requérants qui ont de la difficulté à respirer.  De plus, la vie des oiseaux tropicaux est en danger. Tel qu’il appert du récit des faits, le Tribunal retient en grande partie la version des requérants.  En premier lieu, leur témoignage est précis, cohérent et détaillé.  En second lieu, plusieurs de leurs affirmations sont corroborées par la version de tiers dont deux policiers qui n’ont pas d’intérêt personnel dans la présente cause et dont la crédibilité ne peut être mise en doute. Le Tribunal constate que l’intimée a eu une attitude plus que désobligeante. L’intimée savait qu’en agissant ainsi, elle provoquait une atteinte à la réputation.  Le seul but de l’intimée en traitant les requérants de pédophiles (sans aucune preuve ou indices à cet effet) et en les injuriant souvent était de leur nuire. Le Tribunal conclut donc que l’intimée a sciemment, avec intention de nuire, attaqué la réputation des requérants en cherchant à les ridiculiser, les humilier et les exposer à la haine ou au mépris des autres locataires et enfants du voisinage ainsi que du propriétaire dans le but probable que celui-ci les évince de l’immeuble. La Cour retient donc l’ensemble des prétentions des demandeurs et condamne la défenderesse à près de 10,000$ incluant les intérêts et les dépens entiers.

Russie: la fondatrice d’un site de soutien pour les adolescents gays reconnue coupable de «propagande»

Sunday, February 1st, 2015

AFP

Un tribunal russe a condamné l’une des militantes les plus actives pour les droits LGBT, reconnue coupable d’avoir enfreint la loi punissant toute «propagande» homosexuelle devant mineurs, adoptée en 2013. «Verdict: 50 000 roubles d’amende (960$ CAN). Nous allons faire appel», a annoncé sur sa page Facebook Elena Klimova, une journaliste de 26 ans. La décision du tribunal a été prise à la suite d’une plainte déposée par la Jeune garde (Molodaïa Gvardia), un mouvement de jeunesse soutenant le pouvoir.

RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES ÉPUR: Le consommateur gai à nu!

Sunday, February 1st, 2015

Simon Corneau

L’Étude ÉPUR (Étude sur la pornographie gaie; Usages et représentations chez les hommes québécois) dirigée par Simon Corneau et Dominic Beaulieu-Prévost du département de sexologie de l’Université du Québec à Montréal est en période de recrutement depuis le mois de septembre 2014.

À ce jour, 884 personnes ont répondu à l’appel et ce à la grandeur du Québec. Les analyses plus poussées ne sont pas encore entamées mais voici un bref aperçu de l’échantillon de l’étude jusqu’à maintenant. Les participants ont entre 16 ans et 84 ans, l’âge moyen étant de 35 ans. En ce qui concerne le statut relationnel, 48% sont célibataires, 31 sont en couple fermé ou monogame avec un homme et 13% sont en couple ouvert avec un homme. Toutes les régions du Québec sont représentées dans l’échantillon, suivant de près la répartition de la population générale au Québec, c’est-à-dire que 50% participants habitent la région de Montréal, 17% la région de la Capitale-Nationale, 7% sont en Montérégie, près de 5% en Outaouais et près de 4% en Estrie. La grande majorité des participants se définissent comme étant gai à 84%, un peu plus de 5% se définissent comme bisexuels ou pansexuels et près de 4% se disent bicurieux ou hétéroflexibles. En ce qui concerne le type de média le plus souvent utilisé pour l’usage de pornographie, les sites gratuits (vidéos et photos) prédominent à raison de 84%, suivi des sites d’applications d’échange de fichiers (file sharing) à près de 3%. Parmi le type de pornographie le plus souvent utilisé, la pornographie gaie (en général) arrive en premier plan avec 67%, suivie de la pornographie bareback avec 7% et la pornographie amateure avec près de 5%.

En terme de fréquence d’usage, 39% des répondants font usage de pornographie quelques fois par semaine, 25% en font usage quelques minutes par jour et 11% en font usage entre 1 et 2 heures par jour. Seulement 1% de l’échantillon n’a pas fait usage de pornographie dans les 6 derniers mois et 0.9% n’en a pas fait usage dans la dernière année.

Santé. La tremblante du mouton pourrait être transmissible à l’homme

Sunday, February 1st, 2015

Ouest France

Des chercheurs viennent de présenter la première preuve expérimentale que la tremblante, une maladie qui affecte principalement les moutons, peut infecter l’homme. Les maladies à prion sont des maladies neurodégénératives mortelles qui affectent une large variété de mammifères.

La forme la plus commune chez l’humain est la maladie de Creutzfeldt-Jakob classique (MCJ), d’origine indéterminée: 1 à 2 cas par million d’habitants par an. La capacité de la tremblante à se transmettre à l’homme était jusqu’à présent inconnue.

LA BALANITE Un petit trouble qui peut se compliquer!

Sunday, February 1st, 2015

Wikipédia et l’Actuel

La balanite (du grec balanos) est une inflammation du gland du pénis. Le plus souvent d’origine infectieuse, elle est généralement due à un manque d’hygiène, mais l’utilisation excessive de savons est aussi reconnue comme cause de balanites récurrentes.

Elle peut concerner la muqueuse du gland, l’extrémité du pénis ou le sillon situé entre le gland et le prépuce. On parle de balanite quand seul le gland est enflammé (circoncision) et de balanoposthite quand gland et prépuce sont concernés. On distingue plusieurs variétés de l’infection: -balanite érythémateuse, causée par un lichen, un psoriasis, un candida, une syphilis…

-balanite papuleuse, associée à la syphilis, un lichen, une gale…
-balanite vésiculeuse, venant d’un herpès
-balanite bulleuse
-balanite kératosique, d’origine mécanique.

Symptômes: taches rouges, douleurs, irritations, écoulement sous le prépuce (parfois quelques jours après un rapport sexuel), œdème du gland avec ulcérations.

Le traitement ordinaire consiste à supprimer autant que possible la cause de la pathologie. En cas de surinfection, on administre des antibiotiques tandis qu’en cas de phimosis (étroitesse du prépuce empêchant de découvrir le gland) persistant, on recommendera la circoncision ou, de façon moins classique mais également moins radicale, un étirement progressif des tissus ou une plastie du prépuce.

Rarement, le pénis peut enfler à un point tel que l’urine ne peut plus passer. Cette situation nécessite une visite chez le médecin le plus rapidement possible. Il se peut que vous soyez recommandé à un centre hospitalier pour des soins. La balanite n’est pas transmise par voie sexuelle, mais les infections transmises sexuellement (ITS, ITSS ou MTS) peuvent parfois être confondues avec une balanite.

Donc, en cas de doute, consultez votre médecin.

VACCIN CONTRE LE VIH Test d’une nouvelle version orale!

Sunday, February 1st, 2015

QMI

ROCHESTER, New York – Des chercheurs de l’Université de Rochester, aux États-Unis, ont commencé à tester un nouveau vaccin contre le VIH, qui se présente sous la forme d’une pilule et non d’injections.

Ce vaccin a été développé à partir d’un virus vivant, l’adénovirus, une cause commune d’infections respiratoires et de gastroentérites. Il a toutefois été affaibli afin que les participants aux essais cliniques ne tombent pas malades. Ce virus contient une protéine qui génère une réponse immunitaire de l’organisme contre le VIH.

«Nous espérons aussi qu’un vaccin oral sera davantage accepté par la population, qui préférera prendre une pilule plutôt que de recevoir une injection», a souligné Michael C. Keefer, directeur de cette étude clinique. Les participants aux tests sont âgés de 18 à 40 ans, ils sont tous en bonne santé et ne sont pas infectés par le VIH. Les recherches dans le domaine du VIH/SIDA avancent à grands pas et de nombreuses pistes intéressantes sont à l’étude dans le monde, l’espoir est de mise.

CES GRANDS HOMOS du passé qui ont fait la société d’aujourd’hui

Sunday, February 1st, 2015

Wikipédia

Thémistocle (v. 524 – 459 av. J.-C.) est un homme d’État et stratège athénien. Il joua un rôle déterminant dans la victoire grecque lors de la deuxième guerre médique.

Né dans une famille de petits commerçants, son père, Néoclès, du bourg de Phréar appartenant à la tribu Léontide, n’appartient pas à l’aristocratie ; d’après Phanias de Lesbos, sa mère s’appelle Euterpe, est originaire d’Halicarnasse, et appartient au lignage sacerdotal des Lycomides, noblesse de second ordre. Lorsque le danger d’une invasion des Perses se précise, il joue un rôle décisif et réussit à convaincre les Grecs (Athéniens, Spartiates, Corinthiens, Péloponnésiens) de se regrouper dans la ligue panhellénique. Les Athéniens, ayant peur de l’immense armée perse, vont d’abord consulter l’oracle d’Apollon à Delphes. La Pythie de Delphes leur conseille en premier lieu de partir aux extrémités du monde. Cela effraie encore plus les Athéniens, et de plus, abandonner Athènes sans se battre est presque inimaginable pour eux. Ils décident donc de la consulter une deuxième fois. Elle leur conseille alors de se réfugier «derrière une barrière de bois». Les Athéniens sont divisés et une partie pense alors à se protéger grâce aux fortifications en bois de l’Acropole. Thémistocle pense plutôt que cette muraille de bois signifie la flotte. Il décide donc d’affronter les Perses à Salamine.

Lors de la bataille de Salamine en 480 av. J.-C., Athènes, qui disposait de deux cents navires, fournit près de la moitié des trières dont disposent les Grecs face aux cinq ou six cents navires perses. Thémistocle commande cette flotte avec le spartiate Eurybiade et, profitant du détroit pour réduire l’avantage numérique de leurs ennemis, les écrase.

Doué, hardi, éloquent, avide de gloire et de richesses, fougueux, vaniteux et ambitieux, Thémistocle montre une absence totale de scrupules, mais a toutes les qualités d’un grand homme d’État, avec la capacité de voir à long terme, et le courage de défendre et d’imposer ses idées. Il a déclaré publiquement dès sa jeunesse adorer Stesileos, alors «le plus beau de tous les garçons».

Le nom de Thémistocle est souvent associé à la démocratie, au même titre que ceux de Solon, Clisthène, et plus tard Éphialtès, même si celle-ci n’avait pas encore réellement vu le jour. En effet, pour Thémistocle, Athènes ne pouvait marquer son hégémonie en Grèce, notamment contre Sparte, et se protéger des Perses qu’en développant sa flotte. Or, jusque-là, la guerre était le fait d’une élite capable de payer son équipement, les hoplites. Le développement de la flotte verra l’avènement des thètes. C’est là l’embryon d’une forme d’égalité qui suscite l’opposition aristocratique, notamment celle de Cimon, fils de Miltiade.

PROSTITUTION La nouvelle loi qui criminalise encore plus!

Sunday, February 1st, 2015

Par: Roger-Luc Chayer

C’est donc le 6 décembre dernier qu’entrait officiellement en fonction la nouvelle loi anti-prostitution au Canada, sur l’ensemble du pays, incluant toutes les provinces et territoires. Mais qu’est-ce qu’impliquent exactement les articles de cette loi?

La plupart des personnes croient, à tort, que la nouvelle loi criminalise d’une nouvelle manière les travailleurs du milieu, les escortes, prostitués, masseurs érotiques et autres, mais dans les faits, c’est faux. Les travailleurs du sexe se voient reconnaître une certaine immunité, à condition de respecter quelques règles élémentaires de prudence comme ne pas profiter de l’occasion pour posséder ou faire le commerce de drogues, ne pas commettre de la fraude sur les clients ou du chantage et ne pas impliquer des mineurs dans ces mêmes actes. Au-delà de ces règles, les travailleurs du sexe sont relativement protégés.

Là où la nouvelle loi change le monde de la prostitution, c’est dans le traitement accordé aux clients comme aux individus et sociétés qui en font la promotion. La Loi C-36 interdit donc toute forme de publicité imprimée,  télévisée, radiodiffusée ou virtuelle (Internet) pour la vente de services sexuels pour d’autres personnes. Prenons par exemple un magazine qui a l’habitude de publier 12 pages d’escortes, de massages érotiques ou de dizaines d’agences d’escortes. En continuant à publier de tels services, les propriétaires d’un tel magazine s’exposeraient à de lourdes pénalités qui, selon la nouvelle loi, vont de 2 ans à 14 ans de prison, ce à quoi s’ajoute une déclaration de délinquants à contrôler.

Il devient donc périlleux pour les médias et les sites Internet d’annoncer quelque service sexuel que ce soit dans un cadre rémunérateur, en échange d’argent donc, et les mêmes services impliquant des mineurs seront considérés comme des facteurs aggravants pour les tribunaux.

Il est certain que le paysage des services pour adultes va changer autant pour les prostitués que pour les entreprises et sites qui choisiront de ne pas respecter la loi. D’une part, en criminalisant les clients, les autorités viendront jouer directement dans les revenus des travailleurs du sexe, puisque les peines sont devenues très sévères. En même temps, en effaçant de la surface de la nation canadienne toute possibilité de marketing, de publicité, de promotion, en utilisant les vrais mots ou en tentant de jouer avec les termes pour en diminuer l’aspect sexuel, là encore ce sont les prostitués qui vont perdre leurs moyens de se faire connaître. Ultimement, quand le fédéral invoque la protection des travailleurs du sexe comme motif de la loi C-36, c’est en leur coupant les vivres qu’il pense les éloigner du milieu. À voir!!!

Édito #102 André ARTHUR

Sunday, February 1st, 2015

Par Roger-Luc Chayer

Comme vous le savez déjà, Gay Globe Magazine a décidé de consacrer ses couvertures à des personnalités qui se sont démarquées positivement ou négativement face à la question homosexuelle.

Cette édition est donc consacrée à un géant médiatique, André Arthur, considéré comme le Roi de la radio à Québec pendant plus de 30 ans et qui a fait un virage télé en 2009 à TQS. J’ai collaboré avec André Arthur sur de nombreux sujets, tant à la radio que dans le cadre de chroniques régulières à TQS (Le Midi avec André Arthur) et, souvent, au sein même de la communauté gaie, on me disait qu’André Arthur était un homophobe connu, qu’il n’aimait pas les gais, qu’il traitait de cette question toujours avec mépris et questionnait même les droits fondamentaux des personnes issues de cette communauté «différente».

Pour avoir collaboré avec lui pendant plus de 20 ans, sur  la question des saunas gais, des parades de la fierté gaie, des CHSLD qui interdisaient les couples gais, sur l’homophobie et de très nombreux autres sujets, JAMAIS je n’ai été témoin du moindre début d’intolérance chez lui qui s’est plutôt servi de ses micros pour poser les vraies questions, crûment et sans complaisance, toujours avec l’objectif de faire sortir les vraies réponses et d’éviter la langue de bois, son ennemie jurée. Voilà probablement ce qui lui aura valu le titre de pseudo «homophobe», car allergique à la rhétorique de la survictimisation souvent employée par certaines associations gaies pour obtenir des avantages, il savait à quoi s’attendre et se ne privait pas pour démontrer son désaccord non pas face aux personnes homosexuelles mais bien à certains discours.

Quand André Arthur m’a demandé de contribuer régulièrement à son émission à TQS, c’est à un journaliste ouvertement gai qu’il a demandé de s’occuper de la chronique Mourial.

En me permettant donc d’agir ouvertement comme journaliste et éditeur de magazine homo auprès de lui pendant 20 ans, André Arthur a fait bien plus pour les gais que la plupart des autres journalistes québécois. Il n’a pas besoin de feux d’artifices ou de grands éclats pour faire avancer une cause. Mettre un micro en face d’un homme en qui il a confiance et le traiter en égal, voilà comment André Arthur fait avancer une cause. Et à ce titre, nous lui consacrons une couverture historique bien méritée.