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L’Eglise d’Angleterre va revoir sa position sur les relations homosexuelles

Tuesday, July 5th, 2011

AFP

LONDRES — L’Eglise d’Angleterre va revoir sa position sur les relations homosexuelles et étudier la possibilité d’autoriser les homosexuels à devenir évêques, un sujet qui menace depuis des années de diviser la communauté anglicane, selon un document officiel obtenu samedi.

“Cela fait maintenant six ans que la Chambre des évêques a publié sa Déclaration pastorale, en préalable à l’entrée en vigueur du partenariat civil (union réservée aux homosexuels au Royaume-Uni) en décembre 2005″, note l’Eglise d’Angleterre dans un communiqué.

“La préparation de ce document avait été la dernière occasion pour la Chambre de se pencher longuement sur la question des relations de même sexe. (…) Nous avons décidé qu’il était temps de réviser” cette Déclaration, ajoute-t-elle.

L’Eglise d’Angleterre va notamment décider “si les prêtres en partenariat civil peuvent être éligibles au poste d’évêque”, a précisé l’évêque de Norwich (est), Graham James, qui s’exprimait au nom de l’Eglise.

“La déclaration de 2005 était silencieuse sur le sujet (…). La révision sera terminée en 2012″ et sera suivie d’une année de consultations, a-t-il ajouté.

L’Eglise d’Angleterre est l’Eglise mère de la communion anglicane qui compte quelque 77 millions de fidèles dans le monde.

L’ordination d’évêques homosexuels et de femmes divise profondément l’Eglise anglicane, née d’une rupture avec l’Eglise catholique au 16e après que le pape Clément VII eut refusé d’accorder un divorce au roi d’Angleterre Henri VIII.

En 2003, Jeffrey John, un prêtre célibataire et homosexuel vivant avec un autre religieux, avait été contraint de renoncer au poste d’archevêque de Reading (sud de l’Anglerterre). L’Eglise anglicane d’Angleterre avait de nouveau écarté sa candidature en 2010 au poste d’évêque du diocèse londonien de Southwark.

L’Église d’Angleterre entrouvre la porte aux évêques homosexuels

Tuesday, June 21st, 2011

Qu’a décidé l’Église d’Angleterre ?

Il ne s’agit pas d’une décision formelle, mais d’un simple conseil juridique donné par le bureau légal de l’Église d’Angleterre (anglicane) au clergé. À la suite de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur l’égalité au Royaume-Uni en octobre 2010, un document a été envoyé aux membres du synode fin décembre – et rendu public lundi 20 juin – pour expliquer ses conséquences juridiques.

La loi interdit entre autres la discrimination pour des orientations sexuelles, sauf pour une « vraie nécessité d’emploi ». Le bureau légal de l’Église d’Angleterre en conclut qu’il est parfaitement possible de refuser à un prêtre de devenir évêque s’il est ouvertement homosexuel et dans une relation sexuellement active (la même raison permet d’ailleurs de bloquer l’ordination de prêtres).

En revanche, il serait illégal de bloquer l’ordination d’une personne ouvertement homosexuelle mais célibataire et sans relations sexuelles. « Il n’est pas autorisé de prendre en considération le simple fait que quelqu’un est homosexuel par orientation sexuelle », écrit le document.

Les évêques ayant passé un partenariat civil sont donc exclus ?

Non, car il existe une zone grise pour ceux qui ont signé un partenariat civil (l’équivalent du pacs), mais qui ne sont pas dans une relation sexuellement active. Théoriquement, une telle situation est possible, dans la mesure où le partenariat civil peut parfaitement être passé sans qu’il existe de relations sexuelles.

Face à une telle situation, le document légal renvoie la balle à la CNC (Crown Nominations Commission , la commission des candidatures de la Couronne), chargée de choisir les évêques. C’est à elle, « en consultation avec l’archevêque (…) de décider si la personne concernée peut agir comme un centre d’unité ».

Une liste de facteurs à prendre en considération est ensuite donnée : le candidat a-t-il toujours respecté les enseignements de l’Église d’Angleterre dans son activité sexuelle homosexuelle ? Est-il en partenariat civil ? Est-ce avec quelqu’un avec qui il a eu une relation sexuelle dans le passé ? Est-il repentant de possibles relations sexuelles passées ? Cette personne serait-elle une cause de division ?

Cela signifie-t-il qu’un évêque homosexuel pourrait prochainement être ordonné ?

Probablement pas. La liste des conditions à remplir, listée ci-dessus, rend la probabilité d’un tel événement assez faible. En particulier, il sera toujours possible d’arguer du fait que la nomination d’un homosexuel, même célibataire, serait « cause de division ».

L’ensemble de la Communion anglicane à travers le monde se déchire sur la question depuis des années. La nomination d’un évêque homosexuel aux États-Unis avait provoqué une vaste controverse, et une large partie des autres provinces anglicanes, notamment dans les pays du Sud, avait menacé de schisme.

En 2008, la conférence de Lambeth, qui réunit toutes les provinces anglicanes, avait été houleuse, mais avait évité l’implosion en promettant de ne pas prendre de décision sur le sujet pendant plusieurs années.

La porte est donc à peine entrouverte, ce qui fait que certains sceptiques se demandent pourquoi l’Église d’Angleterre a publié de tels conseils juridiques. Keith Porteous Wood, directeur de la National Secular Society , une association de défense de la laïcité, estime que la loi ne s’applique probablement pas aux évêques, grâce à l’exception de « vraie nécessité d’emploi ».

Pour lui, ce conseil légal semble faire passer en catimini une décision en faveur des prêtres et évêques homosexuels, sans hérisser l’aile traditionnelle de l’Église d’Angleterre. Il estime que la loi sur l’égalité est « utilisée comme un écran de fumée pour faire passer des décisions impopulaires ».

Est-ce que l’Empire doit payer pour le mariage du Prince William?

Wednesday, November 17th, 2010

Par Roger-Luc Chayer

La question se pose évidemment au lendemain de l’annonce des fiançailles du Prince William, 2ème dans la lignée des successeurs au trône du Canada car ne l’oublions pas, notre pays est une monarchie dirigée actuellement par une Reine et la Reine est le chef d’état du Canada, au dessus du Premier ministre fédéral et encore plus loin des premiers ministres provinciaux. Tant et aussi longtemps que notre système sera monarchique, nous aurons à nous prononcer sur les décisions du chef de l’état et de ses successeurs.

À l’heure actuelle, le successeur au trône du Canada est le Prince Charles, fils ainé de la Reine, suivi de son petit-fils le Prince William qui vient d’annoncer son intention de se marier en 2011 avec Kate Middleton. Si le Prince Charles décide de ne pas accepter le poste de Roi du Canada lors du départ de sa mère, le poste reviendra au Prince William qui deviendra alors Roi du Canada. Comme on se prépare à une noce importante au niveau politique en 2011, pour la gouvernance du Canada du moins, la question se pose maintenant à savoir si le Canada devrait payer en partie les frais de ce mariage princier.

Historiquement le Canada a rarement défrayé le cout des événements monarchiques lorsqu’ils s’inscrivent dans les affaires familiales de notre famille royale. Le Canada paie toutefois pour la présence royale lorsque la Reine est au pays et pour sa représentation officielle via le Gouverneur Général du Canada et les Lieutenant-gouverneurs provinciaux. Comme le mariage du Prince William s’inscrit dans une affaire strictement familiale, qui n’a rien à voir avec la gouvernance du Canada et que les personnes impliquées résident actuellement en Angleterre, il me semble que la facture du mariage princier devrait revenir totalement à la famille plutôt qu’aux états membres de l’Empire ou des états qui ont pour chef la Reine actuelle.

Toutefois et selon la même logique, lorsque le Prince William deviendra Roi du Canada, il sera alors logique que nous assumions une partie des frais du couronnement, en proportion de notre population, avec les autres pays de l’Empire qui ont pour chef d’État celui qui deviendra Roi du Canada et des autres pays comme l’Angleterre, l’Écosse, l’Irlande du Nord, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Certains se questionneront toutefois sur cette responsabilité qui incombe en partie au Canada arguant que la monarchie n’est plus aussi populaire que par le passé, que le Québec aspire à son indépendance et qu’il ne devrait pas payer même en partie pour ces cérémonies etc. etc… Nous avons un chef d’état, qui est actuellement une Reine et qui sera un jour un Roi, c’est sur cette base qu’existe notre pays et tant qu’il sera ainsi composé, et tant que le Québec ne se sera pas séparé du reste du Canada pour voler de ses propres ailes, nous devons accepter de vivre avec ce chef d’état. À moins que nous préférions avoir des Présidents comme on en retrouve en Afrique en remplacement de la monarchie? Et qui dit qu’un Québec souverain ne choisirait pas de déclarer son indépendance sous la couronne, en conservant un Roi comme chef d’État? Un éventuel Québec souverain n’a pas l’obligation, en plus de son indépendance, de faire la révolution et de devenir une République… Il me semble que le Roi William serait un excellent chef d’état du futur pays du Québec, c’est mieux qu’un Président André Boisclair avouons-le…

Odes à la reine

Thursday, May 21st, 2009

Par: Le Figaro
Pour la première fois depuis la création du poste en 1668, le «poète royal» britannique est une femme. Même à Buckingham, la modernité vient à bout des traditions. Pour la première fois depuis plus de trois siècles, le poste de poète officiel du Royaume-Uni a été attribué à une femme. Carol Ann Duffy, 53 ans, écossaise et ouvertement lesbienne, a accepté de servir la famille royale pendant dix ans, pour mettre en vers les grandes heures du royaume : anniversaires, commémorations, mariages et enterrements.

Malgré le handicap que représentait son homosexualité pour ce poste au sein de la maison royale britannique, Carol Ann Duffy a été unanimement saluée par les médias britanniques après sa nomination. Son style vif et clair, souvent drôle, émouvant aussi, fait d’elle une artiste qui plaît autant aux écoliers et aux lycéens, qui apprennent ses poèmes en cours d’anglais, qu’aux critiques littéraires les plus exigeants. Née à Glasgow, elle a ensuite passé la majeure partie de sa vie en Angleterre.