Le CHUV sait pourquoi le virus du sida ne meurt pas

Une équipe du CHUV a réussi à identifier le type de cellules où se cache le VIH, ouvrant la voie à des thérapies plus ciblées, et potentiellement, à l’éradication complète du virus.

Une image du VIH, vue au travers d'un microscope. Image d'illustration.

Le CHUV a fait une découverte importante dans le domaine de la recherche contre le sida. Le Pr. Giuseppe Pantaleo et le Dr Matthieu Perreau du service d’immunologie et d’allergie ont réussi à identifier le type de cellules où le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) se cache pendant la thérapie antivirale. Leur étude est publiée lundi dans The Journal of Experimental Medicine.

Le VIH peut en effet persister après plusieurs années de thérapie. Pendant la thérapie antivirale, le virus arrive à se cacher du système immunitaire. Il peut ainsi réapparaître une fois le traitement terminé. «Jusqu’à aujourd’hui, on ne savait pas pourquoi le virus revenait», indique le Pr. Giuseppe Pantaleo.

Le VIH cible un type de cellule qui ne se trouve pas dans le sang, mais dans les tissus lymphatiques, comme les ganglions, et s’y installe. «Ces cellules T CD4, appelées cellules T folliculaires (Tfh), représentent environ 2% des lymphocytes T CD4 résidant dans les tissus lymphatiques. Les cellules Tfh servent de réservoir au VIH, à la production et à la réplication du virus», explique le Pr. Pantaleo.

« L’identification de cette nouvelle population de cellules ouvre la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques visant à détruire de façon sélective les cellules infectées par le virus », ajoute-t-il. « L’élimination de ces cellules infectées représente une stratégie thérapeutique essentielle pour obtenir une ‹cure fonctionnelle›, c’est-à-dire le contrôle de la réplication du VIH sans l’aide de traitements antiviraux, menant potentiellement à l’élimination complète du virus», selon le Pr. Pantaleo.


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