Brèves internationales Sur le VIH/SIDA

SIDA : un gel microbicide pour bloquer l’infection par le VIH

Des chercheurs du CEA, de l’Université Paris-Sud et du CNRS ont réussi à mettre au point un gel microbicide capable de bloquer l’infection par le virus du sida.

Depuis plusieurs années déjà, les scientifiques travaillent à l’élaboration d’un procédé permettant de réduire le risque de transmission du virus du sida. L’application d’un gel microbicide a ainsi fait son chemin et semble aujourd’hui aboutir. En effet, des chercheurs du CEA, de l’Université Paris-Sud et du CNRS ont réussi à mettre au point un gel composé de peptides qui trompent le virus en imitant le récepteur (CD4) qu’il vise à la surface de ses cellules cibles.

D’après les scientifiques, les miniprotéines utilisées permettraient d’améliorer l’efficacité des gels microbicides en bloquant l’entrée du virus dans les lymphocytes T (cellules du système immunitaire) grâce à cette supercherie qui détourne le micro-organisme de ses véritables cibles.

Ces peptides miniCD4s ont ainsi pu neutraliser la transmission du virus lors de tests cellulaires in vitro. Testé sur des primates par les chercheurs, le gel composé de 0,3% de miniCD4s a permis de protéger 5 femelles macaques sur 6 de l’infection alors qu’une forte dose de virus (10 fois la dose nécessaire pour provoquer l’infection dans 50% des cas) leur avait été administrée.

Aucune trace de virus n’a été retrouvée chez ces dernières et la protection a été confirmée par une absence totale de séroconversion (les animaux ne sont ni séropositifs, ni malades), rapporte un communiqué du CNRS. Ainsi, ces travaux, publiés dans le journal Plos Pathogens du 6 décembre, montrent que les peptides miniCD4s en gel peuvent constituer une alternative intéressante pour protéger efficacement l’organisme contre l’infection par le virus du SIDA lors de rapports sexuels. Un espoir qui pourrait permettre de faire baisser encore davantage le nombre de nouvelles infections.

Des imams portent le combat contre le sida dans les mosquées au Pakistan

Au Pakistan des imams mènent de front la guerre contre le sida en sensibilisant les fidèles et en les invitant à prendre soin des personnes atteintes par ce virus encore considéré comme un “péché mortel” dans cette société conservatrice.

Abdul Khaliq Faridi faisait partie il y a deux ans seulement de la majorité de ses concitoyens méprisant les quelque 100.000 personnes ayant contracté le sida dans son pays. Mais aujourd’hui, il fait des sermons à la mosquée Jamia Sattaria de Karachi pour éduquer les fidèles à propos de ce virus.

Les centaines de fidèles à sa mosquée, le millier d’étudiants à sa madrasa (école coranique) forment désormais un public réceptif. “Au début les fidèles étaient gênés, voire offensés, mais aujourd’hui ils écoutent attentivement. Ils ont commencé à comprendre que le sida est une maladie et non un péché”, ajoute-t-il.

VIH/sida : le cancer comme première cause de mortalité

On ne meurt plus du sida. Tel est le message que les associations ont tenté de faire passer à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le VIH/sida, qui a eu lieu samedi dernier. Les dernières études épidémiologiques publiées par l’institut de veille sanitaire pourraient leur donner raison. En effet, en 2010, la première cause de décès des patients infectés par le VIH en France est le cancer.

Par ailleurs, en raison d’une meilleure qualité de vie, d’une meilleure prise en charge et d’une espérance de vie proche de celle des séronégatifs, les personnes infectées par le VIH décèdent de pathologies communes, telles que les maladies cardiovasculaires. En conclusion de leur étude, les chercheurs de l’Inserm estiment que le monde médical doit s’adapter à cette évolution positive de la prise en charge. Il est donc nécessaire de mettre en place des consultations pluridisciplinaires et ne plus tout axer sur le VIH…


Comments are closed.