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Encore confronté à la mort…

Sunday, August 1st, 2010

Il y a quelques mois, je vous parlais de la mort immientte d’un ami et de mon conflit personnel entre l’inaction et le désir de lui donner toutes les chances. Il est finalement décédé.

Ces jours-ci, je suis à nouveau confronté à la condition de santé d’une amie qui semble être grave et qui pourrait mener vers un décès. Cette amie est loin de moi mais je peux aller la rejoindre par avion facilement mais cette situation me confronte à nouveau avec la mort, ce phénomène pourtant naturel qui vient chercher chaque être humain dans ce qu’il a de plus profond et de secret.

J’ai pourtant une triste liste d’amis et de membres de ma famille sur le sujet. J’ai vécu la mort de ma tante Éva, de ma grand-mère, de mon ami Jean Veillette, de ma voisine Thérèse Charbonneau, de Madeleine Martineau, de Fernand DesGroseillers, de M. Paul-Émile Paul, d’Alain Lepage, de Guy Barrette, de Jacques Soutières, de ma tante Lulu, de ma tante Fleurette, de mes oncles Léon, Normand et j’en passe.

Chaque décès provoque une réaction différente. Ce n’est pas vrai que la mort d’une personne proche se traduit toujours par un deuil et des moments difficiles. J’ai souvent cotoyé la mort, je l’ai parfois accompagnée et dans certains cas, je n’ai pas trop souffert alors que dans celui de mon amoureux Pascal Coste, j’ai vécu un deuil si difficile que j’ai perdu 40 livres et que je me suis enfermé pendant quelques mois espérant que l’isolement allait être protecteur.

Si je réfléchis aujourd’hui à la question c’est que je tente de savoir quelles sont les diférences entre les morts et je tente d’identifier pourquoi dans certains cas ça a été plus facile à vivre que dans d’autres. Est-ce que la distance affective peut être un facteur, l’effet de surprise, la différence d’âge, la façon de mourir? Je pense que ce sont là les questions qui en fait sont le début d’une réponse.

Mon amie qui est très malade actuellement sait dans son esprit que sa condition actuelle peut mener à la mort. Elle me le dit avec les silences que les mots ne peuvent remplacer pendant nos conversations téléphoniques. Elle le sait et sa respiration me l’indique. Comment aborder cette question? Ça c’est une toute autre affaire.

Ce que je sais, c’est que le deuil le plus difficile à vivre pour moi a été celui causé par la mort de mon amour Pascal et la surprise de le savoir mort. Il avait fait juré sa mère de ne pas me dire qu’il était malade car il avait honte de sa condition et ne voulait pas me décevoir. Je le croyais en parfaite santé, il devait venir me rejoindre à Montréal, lui qui vivait à Marseille, j’ai reçu une lettre de sa mère m’annoncant son décès, le choc a été terrible.

Je ne souhaite pas repasser par cet effet de surprise et j’ai l’intention, si confronté à nouveau avec le décès d’un être cher, de lui dire ce que je pense d’elle avant la mort. On verra…