Pour ou contre le statut de réfugiés aux prostitués gais mexicains

Entrevue exclusive avec un jeune gai mexicain, travaillant comme escorte à Montréal depuis plusieurs années, qui a décidé de demander le statut de réfugié afin de pouvoir continuer à travailler à Montréal avec tous les bénéfices sociaux accordés aux vrais réfugiés…

Dans le cadre de cet article, nous parlerons de Sasha (prénom fictif) sans permettre la divulgation de sa véritable identité car le sujet n’est pas tant lui mais ce qu’il fait à Montréal et les coûts et conséquences qu’engendrent les nombreux cas comme lui pour la société.

Sasha a 23 ans, il a de superbes yeux en amandes, il est d’un petit format, bien mince et découpé avec un look de star. Mexicain, il vient à Montréal depuis environ 4 ans, de février à novembre, pour travailler comme escorte indépendant au tarif de 100$ la relation et recrute la plupart de ses clients sur Internet, grâce au site gay411.com. Il vivait jusqu’à tout dernièrement dans une situation relativement précaire, louant des chambres un peu partout dans le village, rencontrant ses clients dans les saunas mais malgré sa situation et son statut illégal au pays, ne vivait que des revenus de ses clients sans jamais consommer quelque drogue que ce soit. De novembre à février, Sasha retournait au Mexique se payer quelques vacances et revenait sans jamais que les autorités aux douanes ne se questionnent un seul instant sur l’origine de ses revenus lui permettant de vivre au Canada.

“La prostitution est un commerce dont l’enveloppe est plus attrayante que le contenu.” (Moses Isegawa)

Or, depuis quelques mois, le Gouvernement canadien, devant l’afflux des nombreux cas de demande d’asile de la part des mexicains déjà sur le territoire national, a décidé d’exiger un visa à tous les mexicains souhaitant venir au Canada. Sasha, voyant la fin proche de ses possibilités de travailler au Canada et d’avoir des revenus équivalents à ce que fait un médecin au Mexique et sachant qu’il ne recevrait jamais un visa de 10 mois par an vu l’impossibilité de démontrer sa fortune ou ses revenus de l’extérieur lui permettant de résider ici comme touriste à l’année, a demandé la semaine dernière le statut de réfugié, alléguant faussement être l’objet de discriminations et violences basées sur son homosexualité.

Il a automatiquement été accepté comme réfugié, on lui a donné l’aide sociale au tarif maximal, la carte-services lui permettant de recevoir lunettes et services dentaires gratuits, il a maintenant accès à l’aide juridique gratuitement et a reçu une carte d’assurance-maladie lui permettant de recevoir 100% de ses soins médicaux gratuitement. Il peut demander un logement HLM s’il le souhaite aussi.

Si nous parlons de cette affaire dans nos pages aujourd’hui, c’est que la question d’équité soulevée par la demande du statut de réfugié de la part d’un prostitué mexicain met certainement en évidence certaines failles de notre système d’accès à la justice. Pendant  des années, les québécois se sont battus pour que les gais mexicains victimes de violences soient reconnus par le Canada et voilà que comme conséquence, on se sert de cette ouverture pour abuser de nos ressources. (Voir à gauche)

Pour ou contre le statut de réfugié aux prostitués gaies

Par : GGMag

Il ne s’agit pas ici de juger ou de mettre à l’index Sasha, parce qu’il a été assez futé pour trouver un moyen de continuer à pratiquer son métier d’escorte au Canada en se déclarant réfugié. Comme le Canada vit la crise économique mondiale, que le déficit atteint des records et que des gestes comme ceux posés par Sasha coûtent si chers qu’ils obligent la remise en question de nos mesures sociales globales, la question doit être posée: Est-ce qu’un jeune gai mexicain, désirant travailler comme escorte au  Canada et recevoir l’aide sociale (et tous les services sociaux gratuits) doit être pardonné du simple fait qu’il est homo ou est-ce qu’il doit être déporté?
Exprimez-vous sur le blog de GGTV au http://www.gayglobe.us/blog


2 Comments to “Pour ou contre le statut de réfugiés aux prostitués gais mexicains”

  1. Daniel Primo says:

    J’ai lu cela que vous présentez comme une “interview exclusive avec un jeune Mexicain…”
    Par aucune partie j’ai trouvé la structure qui permet de reconnaître cela comme une interview.

    Au contraire, j’ai trouvé une page d’opinion, dans laquelle abonde ce qui peut se reconnaître comme mythes urbains ou, plutôt pour ce cas, mythes tribaux.

    Derrière tout mythe il y a une déformation de la réalité. Pour ouvrir un débat minimalement sérieux, quelques exagérations doivent se corriger. Par exemple :

    L’usage d’un personnage étranger comme symbole de “nombreux cas comme lui”, semble une tentative d’alerter à l’opinion publique, presqu’en annonçant la découverte d’un abus complètement nouveau et d’orígen externe: les cas de gens qui reçoivent des prestations de la Sécurité sociale et qu’en même temps, ont une activité remuneré (je refuse de nommer à la prostitution entre les travaux).

    Un simple exercice de mathématiques et statistiques permet de comprendre que c’est une population canadienne “de souche” celle qui reste par des générations comme clients de la charité de l’État, (ou ce qui reste de l’État de Bien-être). L’énorme majorité DOIT se créer une autre revenu ou, ils ne survivrait pas avec moins de 600 dollars par mois.

    La redistribution limitée de la richesse est un paradigme de la pacification sociale. Mais ce calmant des inégalités provoque clientelisme et des perversions.
    Il semble superficiel d’inculper les clients sans oser réviser les bases du pacte social.
    Et cela, dans l’époque qui soit.
    Avec ou sans crise, ne sont pas les clients de la charité ceux qui nous ont conduits au mega-déficit et ne sont pas eux qu’ont pillé les finances publiques par moyen des millionnaires allocations aux entreprises .

    Comme exemple de l’industrialisation de la pauvreté et de l’opportunisme, vous pouvez prendre à ceux qui ont recouru aux grossesses successifs comme une fabrique d’enfants pour recevoir la nouvelle aide fédérale. Là, vous avez de matériel pour un article – dénonciation.

    Le tarif d’un prostitué à un 100$ semble irréel donnés les habitudes avares qui abondent dans cette société. Difficile de trouver des clients pour ce tarif parmis des sujets qui vont à un sauna parce que cela leur permet de manger des pointes de pizza gratuites en même temps que une éjaculation .

    La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (qui ne fait pas de partie de notre système d’accès à la justice) n’octroie pas d’acceptations automatiques à aucun type spécifique de demandes. N’est pas chose de se déclarer gai, poursuivi et, voilá, automatiquement être reconnu comme réfugié.

    Les critères des commissaires pour accepter ou pour rejeter les cas, la bureaucratie parallèle qui se nourrit des processus, ou l’usage de cette instance pour repeupler le Canada d’adultes dans un âge d’être exploités, sont sujets qui échappent au contrôle des demandants qui, en général, font face à l’audience dans laquelle s’expose son cas, comme qui joue à la roulette russe .

    Les réfugiés reconnus (vrais ou nó), ont le droit de recevoir les mêmes prestations sociales que n’importe quel résidant légal qui accomplit des conditions requises égales. Il n’y a pas d’extras.

    Un réfugié n’est obligé plus qu’à l’accomplissement des mêmes lois que les autres résidants du pays, et il est exposé aux mêmes sanctions en cas d’un infraction.

    Répéter donc plusieurs fois que “le interviewé” exerce la prostitution, c’est une tentative d’influencer négativement l’appréciation du sujet, mais il semble oisif dans une société si hypocrite et égoïste.

    Pour plusieurs, la prostitution sera complètement acceptable et morale si elle paie des impôts. Si normal et acceptable comme la manufacture des missiles pour l’exportation. La dimension humaine reste complètement absente de l’équation .

    Tel qui est l’appréciation générale sur les amérindiens .

    Personne qui ne présente pas de déficience sérieuse, certifiée médicalement, ne reçoit un sous de plus d’aide sociale. L’énorme majorité reçoit des prestations identiques. Il est déshonnête et tendancieux donc, nommer, que dans ce cas (qui chaque fois semble plus fictif) l’aide sociale a été accordé “à un tarif maximal”.

    La “carte-service”, (en réalité carnet de reclamation), n’accorde pas de droit à “lunettes gratuites” avant d’accomplir quelques années comme client. Et elles seront gratuites tandis qu’elles soient trouvées dans la section de surplus invendable. Vous pouvez essayer d’acquérir des lunettes optiques à 50$ la monture et le 35$ chaque cristal. C’est le montant de l’allocation de l’aide sociale.
    Après que vous aurez vécu l’expérience et connu aux commerçants et ses trucs pour vous vendre les lunettes plus “cheap” au double de la subvention, vous aurez un matériel pour un article – dénonciation réel.

    Le carnet de reclamation n’accorde pas droit à des services dentaires gratuits jusqu’après plusieurs années comme client de l’aide sociale. Et, alors, ce qui est gratuit, est l’extraction de pièces dans des services de santé publics (beaucoup de dentistes privés exigent des frais pour “ouverture de dossier” avant de vous examiner)

    Le fait que un prostitué ou non prostitué ( non américain ni européen évidemment) n’a pas été exhaustivement interrogé sur ses capacités économiques à la frontière, ne nous transforme pas dans un pays “portes ouvertes”. Immigration et Douanes Canadiennes sont la partie moins agréable pour quelqu’un qui retourne d’un voyage à l’étranger.

    Si pour un prostitué ou non prostitué ( non américain ni européen évidemment ) semble attractif venir à se vendre a Montréal, cela ne doit pas nous amener à croire que nous nageons dans l’abondance et la générosité. Dans une autre page de votre publication vous décrivez l’indice de pauvreté qui détache à Hochelaga à niveau pays.

    Et, accepter une quantité de Mexicains dépossédés serait au moins la juste compensation par l’énorme quantité de Canadiens dépossédés que nous envoyons chaque hiver à Acapulco, par exemple.

  2. gayglobeus says:

    Bonjour Daniel,

    Simplement afin de synthétiser sur quelques éléments de votre commentaire, je souhaite ajouter qu’une entrevue est une rencontre, une conversation sous forme de questions-réponses avec un invité qui peut garder l’anonymat s’il le désire, ce qui est le cas actuellement.

    Le cas spécifique soulevé par cette réflexion est justement celui d’un garçon qui fait le métier d’escorte à 100$ par client à Montréal. Vous semblez douter de son métier et de son tarif, je ne vois pas pourquoi, il suffit de regarder les pages d’escortes d’un guide gai connu de Montréal pour voir 6 pages d’annonces d’escortes entre 40$ et 120$, le cas de Sasha est typique et selon nos vérifications, il est même un peu au-dessus de la moyenne des tarifs pratiqués dans le milieu gai.

    Quant au fait d’avoir parlé spécifiquement d’un mexicain, c’est parce que les militants gais se sont attardés spécifiquement au début des années 2000 au statut des mexicains gais justement et à personne d’autre. L’objectif était de sauver de la discrimination les vais réfugiés, non pas de créer une vague de faux réfugiés.

    Ce que je trouve dommage, c’est que dans votre longue intervention, vous ne répondiez pas à la question POUR ou CONTRE l’utilisation du statut de réfugié pour un prostitué gai mexicain?

    Enfin, pour clarifier encore un peu plus, il a fait une demande de statut de réfugié et reçoit des prestations, cela ne veut effectivement pas dire, comme vous le faites remarquer, qu’il l’obtiendra. Toutefois, le délai est de 2 ans pour l’étude des dossiers.

    GGTV