La rue Masson en bref… Une histoire à l’image de ses habitants!

Ouverte en 1903, la rue Masson s’étend entre l’avenue Pa- pineau et l’avenue Pie-IX sur une longueur de plus de qua- tre kilomètres. En 1905, dès la fondation de Rosemont, la rue Masson est identifiée comme sa principale artère com- merciale. Le nom de cette rue du Vieux-Rosemont honore Joseph Masson, premier millionnaire canadien-français, exportateur de la potasse. Dès premiers jours, la rue est très animée et devient un véritable pôle d’attraction pour les gens des quartiers avoisinants.

L’essor de la rue se poursuit jusqu’au début des années 1950,quandàMontréals’ouvrelepremierCentred’achats, angle Pie-IX et Jean-Talon. Une partie de la clientèle de la rueMassondésertealorsl’artèreauprofitduCentreBoule- vard. Ce centre commercial demeure toujours, avec la Plaza Saint-Hubert et les Galeries d’Anjou, un compétiteur de pre- mière ligne d’autres centres commerciaux. Reconnaissant le fait, plusieurs organisations tentent, au cours des années 1950 et 1960, de regrouper les commerçants et les profes- sionnels du secteur de la rue Masson pour contrer cet effet d’attraction d’un grand centre.

Dans les années 1970, la Société Marathon projette de construire un gigantesque centre commercial sur les ter- rains de l’Usine Angus. Craignant que la future plaza de 400 commerces ne réduise les artères commerciales en de simples rues de dépannage, les gens d’affaires de Rosemont se retrouvent au sein du Regroupement des marchands de l’Est. Ils réussissent à bloquer le projet. Devant ce succès, qui met en lumière la force des gens d’affaires lorsqu’ils se regroupent, l’idée d’association germe et aboutit à ces SI- DAC (Société d’Initiative de développement des artères com- merciales), que nous connaissons aujourd’hui : un outil de revitalisation des artères commerciales.

En 1981, la Ville de Montréal met en place les quatre pre- mières SIDAC : Masson, Monk, Ontario et St-Hubert (en 1998, les SIDAC deviennent des SDC – Sociétés de Déve- loppement Commercial). C’est ainsi qu’une partie de la rue Masson devient SIDAC et qu’on appelle La Promenade Mas- son. Aujourd’hui, la Promenade Masson, c’est près de 150 commerçants et professionnels établis entre la rue d’Iber- ville et la 12ième avenue, sur la rue Masson ou à proximité. On ne retrouve aucune autre artère commerciale compa- rable dans le secteur et ces commerces desservent environ 90 000 personnes qui vivent dans le quartier, ainsi que d’autres Montréalais et touristes.

Depuis 2010, sur la rue Masson se tient le Festival La Rue Kitétonne, un festi- val des arts de la rue, orga- nisé et animé par le Théâtre de rue Toxique Trottoir. Cet- te compagnie, ce sont trois comédiennes qui pratiquent les arts de la rue depuis fort longtemps et qui ont uni leurs forces pour créer le festival dont elles sont les directrices artistiques.

Une Masson gay-friendly en 2012!

Suite à l’émancipation des personnes de la communau- té gaie québécoise et parti- culièrement montréalaise, la rue Masson est devenue au fil des ans une artère gay- friendly de par la présence croissante de personnes et de commerces s’identifiant à la communauté gaie.


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