Dans la vie publique, les leaders sont parfois un peu invi- sibles, font dans la langue de bois ou n’osent pas se sou- mettre à des entrevues sur leurs affaires parce qu’ils ont souvent peur d’avoir à se justifier. La question ne s’est pas posée avec la Directrice générale de la Promenade Masson, Doris Laflamme, qui a fait la démonstration qu’elle incarne à la perfection le visage humain de cette SDC unique et exemplaire sur l’île de Montréal.
Doris est avec la Promenade Masson depuis 1984 et c’est avec sa complice de tous les instants, Michèle Drapeau, arrivée juste après en 1988 que les deux femmes, réputées comme des tigresses, oeuvrent au quotidien pour faire de la SDC rosemontoise un succès.
“Au début, quand la Promenade voulait tâter le terrain du développement avec la communauté gaie, il y avait parfois de petits inconforts qui venaient de personnes moins informées sur la réalité gaie et qui ne connaissaient pas vraiment bien le potentiel économique des personnes de la communauté”, nous raconte Doris. “Aujourd’hui, quand je demande aux membres s’ils remarquent une augmentation de la présence gaie dans leurs commerces, la réponse est immédiate, c’est un Oui catégorique”. Car la Promenade est associée à Gay Globe Magazine depuis plus de 10 ans et a profité de l’élar- gissement des gais hors Village pour se montrer et offrir une alternative crédible, de qualité et viable à ces personnes reconnues pour leur bon goût et leur pouvoir d’achat.
Selon Doris, le visage commercial de la rue Masson est en train de prendre un virage “tendance urbaine” avec la pré- sence rapprochée et diversifiée de commerces répondant aux attentes autant des fines bouches que des amateurs de mode dernier cri. La rue Masson mouture 2012 est le résultat de petites réussites régulières et de petits efforts au quotidien, on peut d’ailleurs retrouver sur la rue Masson une foule de nouveaux commerces depuis 2 ans qui sont en train de transformer le coeur de Rosemont en un quartier chic à l’image des gens qui y habitent.
“Il nous reste quelques défis à relever dans l’avenir, je pense qu’il faudrait augmenter le nombre de places de stationne- ment tout en maintenant les mesures actuelles d’apaisement de la circulation directement sur Masson pour en faire une rue plus humaine, plus relax et surtout pour permettre aux visiteurs de prendre le temps de redécouvrir la rue Masson”, termine Doris, les yeux brillants comme au premier jour.
Elle ajoute d’ailleurs qu’elle ne pourrait jamais réussir seule à faire fonctionner “la Masson” sans sa complice Michèle qui
est aussi sa confidente et en qui elle a une totale confiance. Quant on parle des lionnes de la Masson, en les voyant en action, on a définitivement l’impression que les deux femmes sont le coeur de la Promenade Mas- son. Gay Globe leur rend hommage au nom de nos lecteurs. Bravo les filles!