Progression du VIH/SIDA

Le docteur Réjean Thomas est inquiet de constater que de plus en plus de jeunes adultes contractent le VIH/sida, ce qui contribue notamment à faire diminuer la moyenne d’âge des personnes infectées.
Les plus récentes données compilées par la clinique mon- tréalaise l’Actuel, spécialisée dans les traitements du sida et des infections transmises sexuellement (ITS), indiquent que 34% des nouveaux séropositifs n’étaient pas dans la tren- taine en 2011, comparativement à 20% l’année précédente.
C’est toutefois chez les moins de 25 ans que la tendance est plus alarmante: cette tranche d’âge représentait 18% des nouveaux cas de sida, soit une progression de 10% par rap- port à 2010.
Lors de son entrevue avec La Presse Canadienne, le prési- dent de l’établissement a dit craindre que cette tendance ne dresse un portrait de la situation du VIH/sida au Québec, puisque selon lui, 70 à 80% des cas se trouvent à Montréal.
Alors que l’âge moyen des séropositifs était d’environ 38 ans au début des années 2000, le Dr Thomas estime qu’il est maintenant de 35 ans, notamment en raison de la diminu- tion des pratiques sexuelles sécuritaires chez les plus jeu- nes. «C’est la première fois qu’on constate une baisse aussi significative de l’âge moyen des séropositifs, souligne-t-il. Pour que la moyenne chute de trois ans, c’est parce qu’une tendance lourde se dégage.»
LeDrThomasdéplorecechangementdeperceptionconcer- nant les comportements sexuels, notamment parce que le VIH/sida représente une infection grave qu’il est possible de prévenir, comparativement au cancer.
«Pour les plus jeunes, le VIH, c’est une maladie de vieux, observe-t-il. Ils (les jeunes) n’ont pas été élevés alors que le dossier était médiatisé.»
En plus d’un budget de prévention déficient au Québec, le président de la clinique l’Actuel estime que le VIH est de plus en plus perçu comme une «maladie» chronique, traitable, même si l’infection est impossible à guérir, rappelle-t-il.
«Tous âges confondus, c’est environ de 150 à 200 pa- tients par an qui commen- cent une nouvelle trithéra- pie chez nous, souligne le Dr Thomas. On traite ces per- sonnes, mais il s’agit tout de même de destins brisés.»
Estimant que les budgets consacrés à la prévention du VIH/sida n’ont pas beau- coup augmenté au cours des 20 dernières années, le Dr Thomas rappelle que sa clinique prescrit annuelle- ment en moyenne pour 45 millions $ en soins et médi- caments reliés à la trithéra- pie. Il aimerait ainsi que les campagnes de prévention contre le VIH/sida soient aussi imposantes que celles contre le tabagisme ou l’al- cool au volant, par exemple.
PRÉSERVATIF: Les usages incor- rects réduisent de 20% son efficacité
Par: Santélog
Un préservatif mal mis ou mis à l’envers, c’est en fait très courant.
Cette analyse sans précé- dent de 25 études sur l’uti- lisation du préservatif, four- nit une perspective globale sur les erreurs d’utilisation du préservatif et les problè- mes liés, ainsi que sur les facteurs pouvant favoriser l’utilisation correcte du pré- servatif et la promotion du préservatif féminin.
Le préservatif qui promet une efficacité quasi à 100% lors qu’il est utilisé correcte- ment, présente une efficacité réduite si l’adhérence n’est pas parfaite.
Dans la vraie vie, son effica- cité serait considérablement réduite et en moyenne à 80% de son taux maximum.


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