Le SIDA coûte 1,3 Million$ par patient!

Selon les dernières recherches
de la Société Canadienne du
SIDA
La Société canadienne du sida rendait public récemment un rapport où l’on estime que l’impact économique de 3 070 nouveaux cas d’infection par le VIH, au Canada en 2009, implique un coût à vie s’élevant à 4 031 500 000 $, soit envi- ron 22 % de plus qu’estimé par le passé. Le rapport aborde les coûts des traitements et les coûts associés à la perte de productivité découlant d’heures de travail manquées, pendant la durée de la vie des personnes ayant récemment contracté l’infection (à partir de 2009).
« Nous sommes conscients que cela ne se limite pas à de simples chiffres », affirme d’entrée de jeu Monique Doolitt- le-Romas, directrice générale de la Société canadienne du sida. « Vivre avec le VIH affecte la qualité de vie de la per- sonne. Nous considérons ce rapport comme une occasion de parler des besoins des personnes vivant avec le VIH au Canada. »
La valeur en dollars de cet impact sur la qualité de vie ayant été estimée à 380 000 $ par personne, lorsqu’ajoutée aux coûts en soins de santé (250 000 $/personne) et à la perte de productivité (670 000 $/personne) nous arrivons à une somme qui donne à réfléchir. En 2009, année où il y a eu un nombre estimé de 3 070 nouvelles infections, le coût total a atteint un peu plus de 4 milliards $. Bref, le VIH/sida coûte aux Canadiens 1,3 million $ par nouveau cas de VIH diagnostiqué. Mais ce n’est pas une question d’argent – la considération principale est celle des vies qui sont affectées.
Al McNutt, président bénévole du conseil d’administration de la Société canadienne du sida (SCS), nous le rappelle : « Le VIH est complètement évitable, par la prévention; et en dépit de ces statistiques alarmantes, il y a des réussites en matière de prévention du VIH au Canada : le nombre de nouveaux cas au milieu des années 80 dépassait les 6 000 par année, et a été estimé en 2009 à 3 070. »
« Il s’agit d’une bonne nou- velle », affirme McNutt. Le défi, à présent, est de join- dre les personnes qui sont à risque de contracter le VIH. « Nous avons besoin d’inter- ventions adaptées aux diver- ses cultures, pour contrer la propagation du VIH », affirme-t-il. Voilà une raison qui explique la nécessité, aujourd’hui plus que jamais, de financer adéquatement la riposte au VIH/sida. Les nouveaux cas d’infection peuvent être évités par une hausse des investissements dans des campagnes de pré- vention.
Cette année, pour la Jour- née mondiale du sida et la Semaine nationale de sen- sibilisation au sida, la SCS a créé une campagne natio- nale sur le thème « Agissons! ». Le message, disséminé par le biais des médias sociaux, d’un concours Youtube et d’une affiche imprimée, est bien simple : nous pouvons tous et toutes faire quelque chose contre la propagation du VIH au Canada. Et l’ar- gument économique pour agir n’a jamais été si évident.


Comments are closed.