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Etats-Unis : soupçonnés d’être porteurs du VIH, 3 enfants sont renvoyés de l’école Pour en savoir plus : Etats-Unis : soupçonnés d’être porteurs du VIH, 3 enfants sont renvoyés de l’école

Saturday, September 21st, 2013

Magicmaman.com

La Pea Ridge School, une école située en Arkansas, a interdit vendredi dernier à trois de ses élèves de venir en classe car elle les soupçonnait d’être porteurs du VIH. Les trois enfants, tous frères et sœurs, ne pourront pas retourner en cours tant qu’ils n’auront pas apporter une preuve attestant qu’ils ne sont pas malades. Retour sur une pratique scandaleuse mais aussi totalement illégale…

Renvoyés car soupçonnés d’être malades… La Pea Ridge School, une école située en Arkansas aux Etats-Unis, a renvoyé vendredi dernier trois de ses élèves pour “cause de VIH”, rapporte le Huffington Post US. L’école, qui soupçonne en effet les trois enfants d’être porteurs de la maladie, a décidé de les renvoyer en attendant qu’ils apportent  la preuve qu’ils ne sont pas malades. Les trois petits sont tous frères et sœurs, et deux d’entre eux souffrent d’un handicap moteur.

Après ce renvoi, les enfants ont tout de même tenté de retourner à l’école sans cette preuve, mais se sont vus refuser l’entrée. L’un d’entre eux, qui devait normalement prendre part à sa première compétition de football avec son école, s’est également vu refuser sa participation.

Une pratique choquante… et illégale !
« Le fait que les familles doivent fournir la preuve que les tests du VIH des enfants sont bien négatifs avant de retourner à l’école est illégal et immoral », a tenu a rappeler Tom Masseau, porte-parole de Disability Rights Center, un centre de défense des personnes handicapés.

Malgré la loi, cette affaire n’est malheureusement pas une première ! Comme le rappelle Tom Masseau, en 1984, Ryan White, un ado de l’Indiana qui avait contracté le VIH suite à une transfusion, avait été renvoyé de son école à cause de sa maladie.

Une école gay en projet à Toronto

Monday, November 19th, 2012

Le Figaro

 

Le rectorat de la ville canadienne étudie l’ouverture d’un lycée pour les élèves gays. Une première consultation s’est tenue dans une ville où les écoles alternatives sont de plus nombreuses, avec des résultats mitigés.

«Une école pour les gays à Toronto?», s’interrogent ces jours-ci les médias de la Ville reine. Des étudiants et des professeurs de la communauté homosexuelle de Toronto ont mené une première consultation pour étudier l’ouverture d’une école gay.

Ce lycée accueillerait des lycéens homosexuels âgés de 14 ans à 17 ans. Les deux instigateurs du projet sont un professeur et conseiller du Toronto District School Board (équivalent du rectorat), Javier Davila, et un étudiant torontois, Fan Wu. Si les contours d’une telle école demeurent encore flous, celle-ci recevrait des élèves, des professeurs et des personnels administratifs homosexuels.

«Il y a un réel manque d’éducation et un besoin pour une école qui encourage l’esprit critique, particulièrement dans les domaines du sexe et de la diversité sexuelle», a confié Fan Wu au magazine torontois Xtra. Outre la mise en valeur d’une culture homosexuelle dans un Canada anglais où les librairies et les bibliothèques ont des rayons de littérature dite gay, les promoteurs du projet estiment que de nombreux étudiants se sentent rejetés ou persécutés et qu’une telle école ferait office de refuge.

Polémiques

Dans un pays politiquement correct où toute initiative est bien perçue, l’idée d’une telle école a toutefois déclenché de sérieuses polémiques. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer un programme ségrégationniste. Le pasteur Charles McVety, du Canada Christian College, s’est indigné lors d’une entrevue au quotidien The Toronto Sun: «C’est scandaleux, mais je ne suis pas surpris. Les gays ont déjà fait redéfinir la notion de mariage… Cette école est de la ségrégation.» Les critiques des opposants ont assez peu porté sur le fond, mais essentiellement sur l’utilité d’avoir une telle école financée avec l’argent des contribuables. «Laissons la communauté gay fonder son école avec ses propres dollars», a proposé le pasteur McVety.

La communauté homosexuelle semble elle-même assez divisée. Si le TDSB s’est gardé de mettre de l’huile sur le feu ou de prendre position et de dévoiler un échéancier, la Ville reine est habituée aux écoles alternatives. Le Toronto District School Board a donné son feu vert il y a quelques années aux premières Black Focused School (écoles axées sur la culture noire, NDLR).

Dans ces établissements, où se trouvent des jeunes Noirs en situation d’échec scolaire, les professeurs tentent de motiver les écoliers en leur apprenant, dans toutes les matières, quelle a été la contribution des Noirs à la société canadienne. Le succès est mitigé. Si l’école élémentaire pour Noirs fonctionne à pleine capacité, le programme lycéen n’a accueilli que six élèves à la rentrée. Cet échec a relancé le débat sur le besoin d’avoir une telle école et il a donné de l’eau au moulin des opposants à l’école gay. Dans un Canada anglais en manque d’identité et où les communautés se côtoient sans se parler, l’école pour gays, si elle voit le jour, ne rapprochera certainement pas les esprits.

http://www.gayglobe.us

Homos à l’école Préjugés tenaces… des profs

Sunday, September 25th, 2011

Les enseignants du secon- daire veulent bien proposer des activités de démystifi- cation de l’homosexualité et du lesbianisme à leurs élè- ves, quoiqu’ils cultivent eux- mêmes quelques préjugés tenaces…
Lorsqu’on leur propose les services de bénévoles gais pour rencontrer les ados, plusieurs professeurs de- mandent que les visiteurs ne soient pas trop «efféminés» ou «tomboys», a constaté Vincent Chouinard, dans le cadre de ses recherches de maîtrise en service social à l’Université Laval. «On veut un homo qui n’a pas l’air…»
«Les professeurs ont très à coeur de lutter contre l’ho- mophobie. [...] Mais, il sem- ble que pour certains, il y ait une espèce d’adhésion implicite aux stéréotypes de genre. Certains de leurs comportements, de leurs perceptions, renforcent les stéréotypes.» M. Chouinard craint qu’en préférant des «bénévoles-démystifica- teurs» dont l’apparence est jugée plus conventionnelle, ils risquent d’accentuer la stigmatisation des gais et des lesbiennes.
«Si on veut que les jeunes arrêtent de se traiter de fif et de tapette à l’école, il faut que la société prenne conscience de son adhéren- ce aux stéréotypes sexuels plus que de son rejet de l’ho- mosexualité, analyse-t-il. Quand les jeunes se traitent de fif ou de tapette, ce n’est pas nécessairement un rejet de l’homosexualité, c’est un rejet du genre.» L’intello, le danseur, la petite gênée, l’original, tous ceux qui sor- tent du lot, qui s’écartent des normes, goûtent aux quolibets.
Les enseignants compren- nent très bien que les ter- mes péjoratifs peuvent blesser. Mais encore faut-il savoir quels mots sont inap- propriés, enchaîne Vincent Chouinard. «Il y a une espè- ce d’ambiguïté par rapport au vocabulaire.»
Tous les profs interrogés s’entendent pour corriger un jeune invectivant son souf- fre-douleur à coups de «fif» et de «tapette». «Mais aucun de mes répondants ne ju- geait que le mot moumoune était homophobe. C’était la même chose pour gouine ou butch [NDLR : deux termes associés aux lesbiennes].»
Les consensus s’effritent également quand vient le temps de déterminer à quel âge les élèves sont «aptes» à participer à une «démys- tification», a-t-il remarqué. «En général, les enseignants pensent que 13, 14 ans, c’est trop jeune. [...] Mais en se- condaire V, il semble que ça vienne un peu tard.»
«L’homophobie est le rejet, la violence envers les per- sonnes associées à l’homo- sexualité, tandis que l’hété- rosexualité, c’est inférioriser les orientations sexuelles qui ne sont pas hétérosexuelles», explique-t-il. Dans la capi- tale, l’organisme commu- nautaire Gris-Québec offre des visites en classe afin de répondre aux questions des élèves : www.grisquebec.org
Pour s’inscrire à des confé- rences, il faut téléphoner au 418 523-5572 ou envoyer un courriel à démystifica- [email protected]. Le chercheur Michel Dorais, de l’Université Laval, participe- ra également à la conférence de presse. Il da dévoilé les résultats d’une enquête réa- lisée auprès de quelque 500 jeunes gais et lesbiennes de l’Hexagone.