Vous avez dit trans? Un petit lexique du phénomène trans pour tous…

Suite à l’affaire “Jenna Talackova” (à droite sur la photo), cette jeune transgenre canadienne ayant d’abord été bannie du concours Miss Univers pour ensuite être réintégrée suite à une décision de Donald Trump, le public s’est questionné sur la distinctions à faire entre les transgenres, les trans- sexuels, les travestis et la confusion actuelle va jusqu’à les inclure toutes et tous, selon les opinions, au sein de la com- munauté gaie. Afin de clarifier les différents termes, il est important d’en connaître la définition et surtout les distinc- tions. Un transgenre, comme Jenna Talackova, est une per- sonne dont le genre, l’identité psychique et sociale reliée aux concepts d’homme et de femme, ou identité sexuelle com- plète, entre en conflit avec leur sexe biologique. Le trans- genre n’est pas “opéré”, il considère être né dans le mauvais corps et peut être candidat à la chirurgie de changement de sexe couverte par le Gouvernement du Québec et la Régie de l’Assurance-Maladie.

Le transsexuel est très souvent confondu avec le transgenre et bien que la différence soit subtile dans la définition globa- le, il existe un consensus au Québec pour dire que le trans- sexuel est un transgenre qui a décidé de s’habiller et de se comporter comme le sexe opposé à celui de sa naissance. Les deux peuvent ne pas être “opérés”, les deux peuvent être sous hormonothérapie et être candidats à la chirurgie mais essentiellement, le transsexuel est plus visible que le trans- genre.

Le travesti quant à lui est définitivement une classe à part. Beaucoup plus associé au milieu artistique, les travestis sont des artistes à part entière. Au Québec ils sont sou- vent membres de l’Union des Artistes et qu’ils soient hétéro- sexuels ou gais, leur orientation sexuelle n’a rien à voir avec leur talent. Il ne s’agit ni d’une condition médicale en voie de traitement ni d’un trouble de l’identité sexuelle.

Exceptionnellement, une personne se travestira pour vi- vre au quotidien sans se considérer comme transgenre ou transsexuel. Il s’agira alors d’une simple variante de l’Arc- en-Ciel spécifique aux personnes qui en font le choix.

Là où la confusion devient encore plus évidente, pour le public, c’est l’amalgame fait entre les transsexuels, les transgenres et la commu- nauté gaie. Cette associa- tion est effectivement pour plusieurs, une aberration.

Les gais n’ont rien à voir avec une quelconque ano- malie de l’identité sexuelle ou une condition médicale. L’homosexualité n’est pas présente dans les compen- diums médicaux et elle ne se traite certainement pas par quelque procédure médicale ou chirurgicale que ce soit. L’inclusion du “T” des trans dans la communauté LGBT est illogique effectivement parce qu’on associe des per- sonnes médicalement re- connues, pour qui des trai- tements existent, avec des personnes qui se sont bat- tues par le passé pour jus- tement sortir le médical de leur vie. Normal que le pu- blic soit confus si les LGB le sont aussi. Il nous semblait important de l’expliquer pour que la communauté lesbienne, gaie et bisexuelle reste LGB, et rien d’autre…


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