81 Courrier des lecteurs

Un lecteur du nom de Louis-David Bourque nous envoyait en janvier un courriel dans lequel il souhaitait s’exprimer sur le Top/10 de Gay Globe, notre liste des 10 meilleurs et pires coups portés par ou pour la communauté gaie dans le monde. Les personnes ou organisations retenues étant: Le système de justice canadien, l’équipe de chercheurs respon- sable du vaccin anti-VIH canadien en Ontario, le Premier ministre David Cameron de Grande-Bretagne, Brad Pitt, le spécial Doris Day de Gay Globe Magazine, Robert Rousseau, Jasmin Roy, Réal Ménard, le Pape Benoît XVI et Télétoon.
Monsieur Bourque s’offusquait du fait que notre palmarès n’avait rien d’objectif et s’exprimait ainsi: “Qu’est-ce que c’est que ça? Quel manque d’objectivité !!!”.
Nous tenons à lui répondre car il nous permet d’expliquer exactement ce qu’est un top/10 ou quelque palmarès du même genre. Il faut donc savoir tout d’abord que le top/10 de Gay Globe n’a justement rien d’objectif, c’est tout le contraire, nous sommes dans la totale subjectivité! D’après Wikipédia, dans son sens ordinaire, « subjectif » désigne le caractère de ce qui est personnel, en opposition à « objectif » qui tient de la neutralité. Gay Globe Média n’a jamais déclaré que son Top/10 était objectif et il ne peut l’être puisqu’il corres- pond uniquement à ses opinions et à ses observations faites pendant un an sur le terrain. Il s’agit des 10 éléments qui doivent être soulignés, selon Gay Globe et personne d’autre.
Il n’existe aucun comité comptant des représentants des organismes gais, des partis politiques, des évêques ou des syndicats pour nous guider et il en est ainsi pour tous les palmarès du même genre. Prenons par exemple la Person- nalité de la semaine à La Presse. La sélection des person- nalités ne se fait pas de façon objective, il s’agirait alors d’une élection hebdomadaire et le média n’arriverait jamais à organiser cela.
Il s’agit d’une sélection faite par l’éditeur qui analyse la semaine passée et retient ce qui lui semble être mémo- rable. Même chose pour la Personnalité de l’année au Magazine Times. Le grand gagnant n’est pas élu par un comité mais bien retenu uni- quement par la Rédaction. Il n’y a jamais rien d’objectif dans un tel palmarès qui ne peut être que subjectif dans sa forme et sa nature même.
Exiger que le Top/10 soit objectif nous imposerait surtout un contrôle externe, selon l’opinion des interve- nants qui y participeraient et enlèverait à Gay Globe la liberté rédactionnelle juste- ment reconnue par les règles éthiques. Voilà!


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