Hilllary Clinton promet « une génération sans sida »

Radio-Canada

Dans le cadre de la 19e conférence internationale sur le sida à Washington, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton s’est engagée à ce que les États-Unis fassent émerger « une génération sans sida ».

« Je suis ici pour dire clairement que les États-Unis sont engagés (dans la lutte contre le sida) et le resteront afin d’arriver à une génération sans sida », a-t-elle lancé devant quelques-uns des 25 000 représentants de 190 pays réunis dans la capitale américaine jusqu’au 27 août.

La chef de la diplomatie américaine a aussi annoncé plus de 150 millions de dollars de financement supplémentaire pour lutter contre la maladie, qui a tué plus de 30 millions de personnes depuis 30 ans. Environ 80 millions de ce financement seront versés à des programmes visant à empêcher la transmission du VIH par les femmes enceintes à leur enfant et à leur partenaire.

« Nous ne reculerons pas, nous ne céderons pas, nous lutterons pour nous donner les moyens de franchir cette étape historique. » — Hillary Clinton

Les Nations unies estiment à 34 millions le nombre de personnes contaminées par le sida dans le monde, particulièrement en Afrique subsaharienne, la région la plus touchée. Mais les statistiques de l’ONU montrent que le nombre de morts lié au sida est tombé à 1,7 million l’an dernier contre 1,8 million en 2010 et 2,3 millions en 2005.

Par ailleurs, plus de huit millions de personnes contaminées prenaient des antirétroviraux fin 2011 dans les pays pauvres, où vivent 97 % d’entre elles. Près de 7 millions de personnes contaminées ne sont cependant pas traitées.

« Nous vivons dans une période d’une incroyable incertitude quant au fait de savoir comment maintenir de solides financements », affirmait lundi à la conférence Bill Gates, fondateur de Microsoft et co-président de la fondation Bill and Melinda Gates.

Selon le milliardaire, en dépit des importants progrès, le sida ne pourra pas être vaincu par les antiviraux seuls. Il faudrait un médicament ou un vaccin qui guérit l’infection, estime-t-il.

Ces annonces interviennent au moment où le secteur médical et les associations redoutent que les États-Unis ne se désengagent financièrement en raison de leurs difficultés budgétaires.

Quelque 17 milliards de dollars ont été consacrés à la prévention et au traitement du VIH en 2011, dont 8 milliards de dollars venant de bailleurs internationaux, parmi lesquels les États-Unis.

Cette rencontre à Washington est la première conférence mondiale sur le sida organisée aux États-Unis depuis 1990. Elle survient après la décision du président Barack Obama en 2009 de lever l’interdiction d’entrée aux États-Unis des séropositifs, une mesure mise en place par le président républicain, Ronald Reagan.

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