Posts Tagged ‘anticorps’

VIH / SIDA Des anticorps font vite disparaître le virus

Friday, November 29th, 2013

Nouvelobs

Des scientifiques américains viennent de faire une découverte qui pourrait tout simplement révolutionner la recherche sur le Sida.

Selon une étude parue mercredi 30 octobre dans le magazine scientifique Nature  des anticorps testés sur des singes pourraient ouvrir la voie à de nouvelles découvertes concernant le virus du Sida, et peut-être même un futur traitement.

Deux études, menées à Harvard et au National Institute of Allergy and Infecious Diseases, ont testé l’efficacité « d’anticorps puissants » sur des macaques infectés par un mélange entre le VIH et son équivalent simiesque (SHIV). Comme le note le site de la BBC, les données de l’équipe de Harvard ont montré que « l’injection de ces anticorps avaient fait disparaître le virus du sang des singes cobayes, jusqu’à ce qu’il soit complètement indétectable, en 3 à 7 jours ».

Un effet qui a duré entre un et trois mois avant que le virus refasse son apparition. Mais « dans 3 cas, le SHIV n’est jamais réapparu pendant 250 jours de l’étude ». Des résultats qui sont donc extrêmement encourageants.

Selon Dan Barouch, professeur à Harvard Medical School, « l’effet de ses « anticorps puissants » est profond et sans précédent. C’est probablement l’effet antiviral thérapeutique le plus large jamais vu ». Reste à savoir si ces résultats pourront être appliqués à l’homme.

Le Sida est une maladie incurable mais il existe des traitements comme la trithérapie qui permet aux patients d’avoir une espérance de vie presque normale. Si ces anticorps, qui vont être à présent testés chez les humains, étaient efficaces, il pourraient être prescrits en plus de la trithérapie, ou même servir pour la constitution d’un vaccin.

Sida : la coévolution VIH-anticorps laisse entrevoir un vaccin

Monday, April 8th, 2013

Futura sciences

Depuis plusieurs années, les chercheurs se focalisent sur les anticorps neutralisants à large spectre contre le VIH pour développer un vaccin, mais il existe des difficultés techniques. En traquant la coévolution du virus du Sida avec ces anticorps chez un même patient, des scientifiques américains laissent entendre que le problème ne serait peut-être plus aussi complexe que prévu

Le rêve d’un vaccin contre le Sida chemine depuis de nombreuses années dans l’esprit des scientifiques. Malheureusement, aucune tentative n’a pleinement réussi, bien que certains essais cliniques montrent un succès relatif. Pourquoi ne réussit-on pas ce qui est possible pour de nombreuses maladies, virales ou bactériennes ? Car le VIH a une particularité : il mute énormément.

En général, une seule forme du virus du Sida, pionnière, infecte une personne, bien que celle-ci puisse varier d’un individu à l’autre. Les enzymes virales sont ainsi conçues que lors de la réplication, elles commettent très fréquemment des erreurs, entraînant un taux de mutation très élevé. Peu à peu, le patient séropositif va présenter de multiples formes du VIH, ce qui rend son profil unique.

Des anticorps neutralisants à large spectre difficiles à synthétiser

Du fait de cette grande variabilité, il est difficile de trouver un anticorps capable de reconnaître et de prendre le dessus sur toutes ces formes du VIH. Pourtant, les scientifiques ont remarqué que 20 % des séropositifs développent ce qu’on appelle des anticorps neutralisants à large spectre, ayant la possibilité de se lier et d’inactiver de nombreux variants du VIH. L’un d’entre eux, VRC01, pourrait même détruire 90 % des virus du Sida. Mais ces protéines du système immunitaire n’apparaissent que deux à quatre ans après l’infection et ne suffisent pas à enrayer l’épidémie.

Le VIH, ici observé au microscope électronique à transmission, infecte encore 34 millions de personnes dans le monde. Il en a tué 1,7 million en 2011. S'il est si difficile de s'en préserver, c'est parce qu'il mute à un rythme très élevé, rendant difficile la mise au point d'un vaccin. Mais à force de persévérance, les scientifiques pourraient bien trouver la solution.
Le VIH, ici observé au microscope électronique à transmission, infecte encore 34 millions de personnes dans le monde. Il en a tué 1,7 million en 2011. S’il est si difficile de s’en préserver, c’est parce qu’il mute à un rythme très élevé, rendant difficile la mise au point d’un vaccin. Mais à force de persévérance, les scientifiques pourraient bien trouver la solution. © A. Harrison & P. Feorino, CDC, DP

Malheureusement, il est très difficile de pousser les lymphocytes B à le produire, notamment parce qu’il est particulièrement complexe et qu’il demande de longs mois avant d’être théoriquement synthétisé. Voilà pourquoi nous nous trouvons encore dans une impasse.

Mais une nouvelle étude, parue dans la revue Nature, sous-entend que le problème ne serait probablement pas insurmontable. Barton Haynes et son équipe de la faculté de médecine de l’université Duke (Durham, États-Unis) ont découvert, grâce à un protocole original, un nouvel anticorps à large spectre plus simple que les autres…

Recréer l’anticorps CH103 étape par étape

Ces chercheurs ont suivi pendant plus de deux ans et demi un patient africain peu après avoir été infecté par le VIH. Des examens biologiques réguliers ont permis de déterminer les différents variants au cours du temps, ainsi que les défenses immunitaires qu’il développait. Après 136 mois, une analyse sanguine a révélé la présence de ce qu’ils recherchaient : un anticorps neutralisant, surnommé CH103.

En remontant et analysant de nouveau les échantillons précédents, les auteurs ont pu retracer l’histoire de la coévolution entre le virus du Sida et les anticorps précurseurs de CH103. Disposant désormais de toutes les étapes nécessaires à la maturation de cette protéine, leur souhait est d’inciter nos lymphocytes B précurseurs à la recréer pièce par pièce par l’intermédiaire d’un vaccin.

La vaccination contre le Sida dans un futur lointain

Mais l’enjeu reste colossal. Cela implique de multiples injections, mois après mois, pour aboutir à l’expression d’un anticorps qui ne reconnaît que 55 % des variants du VIH. À lui tout seul, il ne peut être suffisant, et la thérapie devrait être complétée par d’autres molécules antigéniques pour éliminer le virus du Sida sous toutes ses formes. Ce n’est pas encore gagné.

Dans le New York Times, Louis Picker, chercheur à l’Oregon Health & Science University, fait part d’une belle métaphore pour décrire les progrès de la vaccination contre le Sida. Selon lui, les avancées actuelles sont comparables à ce qu’était la cartographie en l’an 1400. Des contours mal dessinés, et surtout un continent encore inconnu…

Sida : des anticorps ultrapuissants pourraient neutraliser le VIH

Sunday, August 21st, 2011

Futura santé

De nouveaux anticorps ont été identifiés par des chercheurs américains, qui permettraient de neutraliser de nombreuses mutations du VIH. Une découverte qui relance l’espoir d’un vaccin anti-Sida efficace.

Les chercheurs de trois équipes américaines ont identifié 17 nouveaux anticorps efficaces contre différents sérotypes (ou variants) de VIH, ou virus du Sida. Présentés comme très « puissants », ces anticorps protéiques serraient capables de neutraliser « un large spectre de variants du VIH ». Cette piste est jugée particulièrement intéressante pour les perspectives qu’elle laisse espérer dans la mise au point d’un candidat-vaccin.

Publié dans la revue Nature, ce travail a été réalisé par des scientifiques du Scripps Research Institute de La Jolla en Californie, et de deux sociétés de biotechnologie, Theraclone Sciences et Monogram Biosciences. Il a été coordonné par l’IAVI, l’International AIDS Vaccine Initiative’s (en français, l’Initiative internationale du vaccin contre le Sida).

Le virus du Sida, toujours en mutation, est pour le moment impossible à neutraliser. La découverte des chercheurs américains apporte toutefois un espoir.
Le virus du Sida, toujours en mutation, est pour le moment impossible à neutraliser. La découverte des chercheurs américains apporte toutefois un espoir. © DR

La piste des anticorps ultrapuissants

Les nouveaux anticorps ont été isolés à partir de prélèvements sanguins issus de quatre patients, tous positifs au VIH. Bonne surprise, certaines de ces protéines seraient dix à cent fois plus puissantes que les anticorps mis à jour jusqu’alors !

Cette découverte est considérée comme une avancée majeure vers la mise au point d’un candidat-vaccin contre le VIH-Sida. Et pour cause, en raison de son importante variabilité et des mutations incessantes qu’il subit, le VIH est aujourd’hui impossible à neutraliser. Le fait de disposer d’anticorps ultrapuissants permettrait en quelque sorte aux scientifiques, d’élargir leur champ d’action. Et de lutter contre une plus large proportion de variants du VIH. La route toutefois, est encore longue…