Archive for November 26th, 2012

«L’infection HIV est comparable aux autres maladies chroniques»

Monday, November 26th, 2012

Lematin.ch

La Journée mondiale de lutte contre le sida approche à grands pas. Environ 34 millions de personnes dans le monde, dont 97 % sont dans les pays en développement, sont actuellement infectées avec le virus du sida. Mais l’optimisme prévaut chez les chercheurs quant à l’éradication de la maladie. Le point sur la recherche avec le Pr. Giuseppe Pantaleo, chef du service d’immunologie et d’allergie au CHUV*, à Lausanne.

Le Matin: – Où en est la recherche sur la sida?

Giuseppe Pantaleo: La recherche sur le sida vit un moment très positif. La Pr. Françoise Barré-Sinoussi (ndrl: chercheuse française de renommée mondiale qui a reçu le prix Nobel de médecine en 2008 pour avoir découvert en 1983 le virus de l’immunodéficience humaine (HIV) à l’origine du sida) a lancé il y a un an une nouvelle initiative pour développer une cure contre le HIV.

Nous connaissons les mécanismes qui permettent au HIV de persister après plusieurs années de thérapie. Pendant la thérapie antivirale, le virus arrive en effet à se cacher au système immunitaire. Il peut ainsi réapparaître une fois le traitement terminé. Il s’agit donc de développer des stratégies pour attaquer le virus pendant la phase où il se cache. Des médicaments, déjà utilisés dans le traitement du cancer, sont actuellement testés pour réactiver la réplication du virus pendant cette phase et pour le rendre visible au système immunitaire.

Le Matin: – Qu’en est-il d’un vaccin contre le sida?

Les choses avancent! En 2009, le premier test clinique d’un vaccin expérimental contre le virus du sida, mené en Thaïlande sur plus de 16’000 adultes, a démontré une efficacité du produit de 60% un an après, et de 30% trois ans après. L’objectif est bien sûr d’atteindre les 100%, mais nous pouvons déjà être satisfaits, car l’impact à long terme est important. Nous allons dans la bonne direction! D’autres vaccins sont en train d’être développés.

Le Matin: – A Lausanne également?

A Lausanne aussi. Au CHUV, nous menons des études pour évaluer la tolérance des ces nouveaux produits et leur capacité à induire une réponse immunitaire contre le HIV. En 2014, une série d’études va démarrer en Afrique du Sud pour évaluer l’efficacité de ces nouveaux vaccins. Parmi eux figureront les vaccins lausannois. Le problème, c’est que ces études prennent beaucoup de temps. Il faut trois ans et demi avant d’avoir les résultats.

Le Matin: – Est-on proche d’une fin de la pandémie, comme annoncé lors de la conférence mondiale sur le sida en juillet dernier?

Il est clair qu’avec le meilleur accès à la thérapie dans les pays en développement, la tendance n’est plus à la hausse. Plus les malades sont traités, moins ils vont transmettre le virus. Mais il est impossible de mettre toutes les personnes infectées sous thérapie.

Pour éradiquer complètement la maladie, la seule solution demeure le développement d’un vaccin. Et si vous combinez le vaccin avec des mesures de prévention telles que la circoncision chez l’homme, vous arrivez potentiellement à avoir un impact majeur, soit de 70 à 80% de protection. D’où l’optimisme des chercheurs lors de la conférence mondiale sur le sida.

Le Matin: – Comment les patients vivent-ils aujourd’hui avec le sida?

Ils vivent une vie 100% normale! Aujourd’hui, avec les progrès de la médecine, les patients ont la possibilité de prendre une pilule une fois par jour. La formule a été améliorée et les effets secondaires ont été divisés par dix par rapport il y a dix ans. La thérapie est moins toxique qu’avant. Selon moi, à l’heure actuelle, l’infection HIV est comparable aux autres maladies chroniques.

*Le CHUV organise deux journées d’action sur le sida les vendredis 23 et 30 novembre.

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51% des porteurs du VIH au Maroc ont entre 15 et 34 ans

Monday, November 26th, 2012

lopinion.ma

La 4ème édition de la campagne nationale de sensibilisation au Sida «Sidaction Maroc 2012» aura lieu du 06 au 31 décembre prochain, ont annoncé, mardi soir à Casablanca, les organisateurs.
Initiée, sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, par l’Association de Lutte Contre le Sida (ALCS), cette édition sera axée sur les jeunes, ont-ils souligné notant que 51 pc des porteurs du VIH au Maroc ont entre 15 et 34 ans, selon les dernières données épidémiologiques du mois de juin dernier.
Les jeunes, qui constituent 30 pc de la population, sont les plus menacés par le VIH/sida, ont-ils indiqué estimant que 29.000 marocains vivent avec le VIH en ignorant pour la majorité leur séropositivité.
Et d’ajouter qu’il faut continuer à inciter un maximum de jeunes à se faire dépister sachant que le dépistage reste un moyen essentiel pour pouvoir freiner l’épidémie.
Pour ce faire, il faut absolument continuer à assurer des soins de qualité aux personnes testées positives et lutter contre la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH et des groupes les plus vulnérables, ont-ils mis en avant.
Le programme de «Sidaction Maroc 2012» comprendra une émission de télévision produite par 2M qui sera diffusée le 14 décembre prochain ainsi qu’une programmation spéciale sur «Al oula» pour la collecte de fonds, des reportages, des témoignages ou encore des plateaux animés par des experts nationaux et internationaux.
Une campagne nationale de communication notamment des émissions TV, spot TV, spot radio, affichage urbain et bannières web a été également retenue en vue de sensibiliser le public en général et les jeunes en particulier.
L’ALCS, acteur incontournable de la société civile, est un espace d’aide et de défense des droits des personnes vivant avec le VIH ayant pour principaux objectifs la prévention de l’infection VIH/sida ainsi que la prise en charge et l’accès aux traitements.

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Dépister le VIH en moins de 5 minutes

Monday, November 26th, 2012

Techno-science.net

Grands Défis Canada, dont la mission est d’appuyer des idées audacieuses ayant un grand impact sur la santé mondiale, a annoncé les noms de 17 chercheurs qui recevront une subvention de démarrage pour réaliser des projets visant à lutter contre des problématiques de santé dans des pays en développement. Alexis Vallée-Bélisle, professeur de chimie à l’Université de Montréal, est au nombre de ceux qui recevront 100 000 $, qui serviront à développer son projet pour contrer le VIH-SIDA.

Le professeur Vallée-Bélisle travaille à la mise au point d’un appareil de mesure non dispendieux et facile à utiliser permettant de dépister et suivre les infections au VIH en moins de 5 minutes. “ Un des gros obstacles au traitement et au contrôle de la transmission du VIH dans les pays en voie de développement est attribuable au manque de tests à grande échelle pour la population ainsi qu’au manque de cliniques et de personnels qualifiés pour effectuer ces tests, explique le professeur. La mise au point d’un test de diagnostic du VIH facile à utiliser améliorera grandement l’accessibilité de ces tests permettant par le fait même un traitement plus précoce du virus, réduisant alors grandement son risque de transmission. ”

L’innovation derrière l’appareil de mesure conçu par le professeur Vallée-Bélisle et ses collègues consiste en l’utilisation d’un interrupteur biomoléculaire semblable aux milliards d’interrupteurs moléculaires naturels retrouvés chez l’homme et qui sont à la base des mécanismes biochimiques permettant la vie. Une fois adapté sur une électrode, cet interrupteur moléculaire-électronique va produire une variation de courant électrique lorsqu’activé par les anticorps générés spécifiquement par les individus atteints par le VIH. “ L’avantage majeur de notre interrupteur moléculaire-électronique est qu’il peut fonctionner directement dans le sang non traité, ce qui permet d’obtenir un diagnostic médical quasi instantané en apposant simplement une goutte de sang sur notre appareil ”, souligne le professeur Vallée-Bélisle.

Pour voir la vidéo dans laquelle le professeur Vallée-Bélisle explique son projet (en anglais) : http://bit.ly/105mCPw

Les 17 projets innovateurs ont été choisis parmi les 60 propositions soumises au programme Les Étoiles canadiennes en santé mondiale de Grands Défis Canada, dont les fonds proviennent du gouvernement du Canada. Au total, plus de 1,7 million $ seront versés à des innovateurs de partout au Canada. Le programme Les Étoiles en santé mondiale est à la recherche d’idées uniques, révolutionnaires et abordables pouvant avoir un effet de levier dans la lutte contre la maladie – des innovations susceptibles de bénéficier aussi au monde en développement.

Au terme de cette subvention, si une idée s’avère efficace et éprouvée, l’innovateur sera admissible à une subvention additionnelle de Grands Défis Canada pour le déploiement à grande échelle pouvant aller jusqu’à un million $.

“ Le Canada possède un large réservoir de gens talentueux qui se dévouent à la recherche d’idées audacieuses ayant un grand impact dans le monde en développement, a affirmé le Dr Peter A. Singer, chef de la direction de Grands Défis Canada. Grands Défis Canada est fier d’appuyer ces innovateurs extraordinaires de partout au pays parce qu’ils feront la différence dans un aussi grand nombre de vies. ”

“ Le Canada travaille avec des partenaires de partout dans le monde qui partagent les mêmes idéaux pour faire fructifier nos investissements dans l’innovation en santé et qui sont centrés sur les résultats, a affirmé John Baird, ministre des Affaires étrangères. Nous appuyons les Étoiles en santé mondiale de Grands Défis Canada afin que ces innovateurs puissent mettre leurs talents à contribution dans le cadre des efforts visant à améliorer la santé et la sécurité dans le monde. ”

Alexis Vallée-Bélisle vient tout juste de se joindre à l’équipe de professeurs du Département de chimie, après avoir travaillé sur le développement de biocapteurs dans le cadre d’un postdoctorat en bio-ingénérie à l’Université de Californie, à Santa Barbara. Il s’agit d’un retour à  son alma mater pour le professeur Vallée-Bélise, qui a fait l’ensemble de son cheminement universitaire à l’Université de Montréal, dont un doctorat portant sur le repliement des protéines sous la direction du professeur Stephen Michnick du Département de biochimie.

Grands Défis Canada est financé par le gouvernement du Canada dans le cadre du Fonds d’innovation pour le développement, annoncé dans le budget fédéral de 2008. Pour plus de renseignements sur les subventions et pour voir chacune des courtes vidéos produites par les Étoiles canadiennes pour expliquer leurs projets, visitez le site www.grandchallenges.ca/stars-r3-grantee-announcement-fr/

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Une mosquée pour les homosexuels va ouvrir à Paris

Monday, November 26th, 2012

Jolpress.com

Le collectif « Homosexuels musulmans 2 France » a annoncé qu’il allait ouvrir une mosquée qui permettra aux hommes et aux femmes de prier ensemble et de célébrer les mariages pour les personnes de même sexe.

Bientôt, des homosexuels mariés dans une mosquée à Paris – Photo : jmhullot/flickr cc.

C’est une mosquée très spéciale qui s’ouvrira à Paris, fin novembre. Elle accueillera les musulmans homosexuels ainsi que des femmes, a annoncé le collectif « Homosexuels musulmans 2 France ». Son fondateur, Ludovic-Mohamed Zahed, qui est lui-même homosexuel et musulman, explique que ce sera un lieu où les femmes et les hommes pourront prier ensemble et où pourraient être célébrés des mariages entre personnes de même sexe.

Premier musulman gay marié

« Dans les mosquées normales, les femmes doivent s’asseoir au fond et porter un foulard et les hommes homosexuels ont peur de l’agression verbale et physique », a déclaré Ludovic-Mohamed Zahed, au site d’information turc Daily Hürriyet« Après avoir effectué un pèlerinage à la Mecque, j’ai réalisé qu’une mosquée pour les gays serait un plus pour les musulmans homosexuels qui veulent dire leurs prières. »

Premier homme gay marié au cours d’une cérémonie musulmane en France, Ludovic-Mohamed Zahed est un étudiant algérien qui rédige actuellement une thèse de doctorat sur l’islam et l’homosexualité à Paris. Son premier livre, Le Coran et la chair (Max Milo), a été publié en mars. Après une longue crise d’identité, durant laquelle il a expérimenté le bouddhisme, Ludovic-Mohamed Zahed a fait un pèlerinage à la Mecque et a redécouvert sa religion, a-t-il déclaré dans une interview accordée à France 24.

« Rien dans le Coran n’interdit l’homosexualité »

« Actuellement, la morale islamique condamne cette orientation sexuelle, mais en réalité, rien dans l’islam ou dans le Coran interdit l’homosexualité », déclare Ludovic-Mohamed Zahed« En effet, pendant des siècles, les musulmans ne considéraient pas l’homosexualité comme une abomination suprême, alors que c’est le cas aujourd’hui. »

Ludovic-Mohamed Zahed a créé « Homosexuels musulmans 2 France » en 2010. Le collectif compte plus de 300 membres et a organisé une conférence pour les LGBT (Lesbienne, gay, bisexuelle, transsexuelle) et les musulmans progressistes à Paris au début du mois.

La nouvelle mosquée commencera ses activités dans un temple bouddhiste à Paris, selon Gay Star News, et sera un lieu qui pourra accueillir tous les musulmans qui n’en peuvent plus des positions homophobes, misogynes et intolérantes de l’islam.

Sujet tabou pour les musulmans

« Beaucoup de musulmans sentent qu’ils ne peuvent tout simplement pas avoir un dialogue ouvert sur le sujet, sans pour autant parler de consulter l’imam, sans craindre la condamnation », explique Ludovic-Mohamed Zahed à GSN« Les mosquées comme celles qui ont été déjà mises en place par des musulmans aux valeurs progressistes sont de plus en plus demandées en Amérique du Nord, et c’est pourquoi je crois que cette nouvelle mosquée rencontrera un vrai succès en France ».

« Je suis sûr que si le prophète Mahomet était encore en vie, il voudrait marier des couples homosexuels », a déclaré à France 24Ludovic-Mohamed Zahed, qui a épousé son mari en février.

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Relation homosexuelle supposée de Jean-Marie Le Pen: Les réseaux sociaux s’enflamment, l’intéressé dément

Monday, November 26th, 2012

20minutes.fr

C’est l’ancien maire de Pau, André Labarrère, qui s’était confié auprès d’un autre homme politique…

Jean-Marie Le Pen, connu pour avoir tenu à plusieurs reprises des propos contradictoires sur l’homosexualité, aurait-il déjà eu une relation homosexuelle? Cette hypothèse, racontée dans le dernier livre de Philippe Cohen et Pierre Péan, Le Pen, Une histoire française (Robert Laffont, 2012), dont Le Point a publié les bonnes feuilles cette semaine, a particulièrement retenu l’attention du Daily Mail jeudi, enflammant dans la foulée les réseaux sociaux français.

La relation en question aurait eu lieu avec l’ancien maire socialiste de Pau, André Labarrère. Ce dernier l’avait évoquée, par l’intermédiaire d’une anecdote, auprès d’un autre homme politique, dont le nom n’est pas dévoilé, qui l’a ensuite relatée aux auteurs du livre. Graphologue, André Labarrère avait demandé à Jean-Marie Le Pen, dans les années 1980, de lui écrire un petit texte afin de dresser son portrait psychologique grâce à son écriture. Dans le courrier que lui renvoie l’ancien président du Front national (FN), cette curieuse dédicace: «En souvenir de nos délicieux moments passés ensemble.»

«Une tendre initiation au plaisir entre hommes»

D’après André Labarrère, premier homme politique à avoir déclaré publiquement son homosexualité, il s’agissait de moments vécus durant leur jeunesse, au cours des années 1950, et plus précisément «une tendre initiation au plaisir entre hommes», écrivent Philippe Cohen et Pierre Péan. Dans un entretien donné à Têtu en 2007, l’ancien maire de Pau avait déjà parlé de son admiration physique pour Jean-Marie Le Pen, «un très beau type, fin, grand» avec «une ascendance de marbre», qui «ne (le) laissait pas de marbre». Interrogé par les auteurs du livre, l’ancien président du FN «nie évidemment tout penchant homosexuel» et estime qu’André Labarrère «a sans doute “fantasmé” sur lui».

Cette révélation n’a pas manqué d’enflammer les réseaux sociaux, et notamment Twitter, où les internautes se sont gaussés de sa contradiction avec des propos homophobes tenus par Jean-Marie Le Pen par le passé. «Dans les années 1980, Le Pen qualifiait l’homosexualité d’”anomalie biologique et sociale”», rappelle notamment Le Point.

[Com de Crise] Un conseil / Statement pour Jean Marie Le Pen : “L’homosexualité, c’est juste un détail de ma vie”

La prétendue homosexualité de Jean-Marie Le Pen aura, pour le moment, fait plus de bruit que les autres révélations contenues dans l’ouvrage de Philippe Cohen et Pierre Péan. On y apprend notamment que, contrairement à ce qu’il laissait à penser, l’ancien président du FN n’aurait jamais pratiqué la torture en Algérie. Pour les deux journalistes, il n’y a jamais eu «aucune vérité révélée ni établie», seulement une conviction que «Le Pen, s’il a sans doute brutalisé des Algériens, n’a pas pratiqué la “torture institutionnelle” telle qu’elle a été massivement employée durant la bataille d’Alger».

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79% des Néerlandais mais 2% des Roumains disent connaître des homosexuels

Monday, November 26th, 2012

Rue89

Pour se convaincre que l’Europe mettra encore un peu de temps à « se faire », il suffit de lire le dernier « Eurobaromètre sur les discriminations », une enquête portant sur 26 622 personnes interrogées, en face-à-face, dans les pays de l’Union.

Prenez par exemple la question de l’homosexualité. Les sondeurs ont posé une question simple : comptez-vous, parmi vos amis ou vos connaissances, des homosexuels ? En moyenne, 41% des sondés répondent « oui ». Mais en Roumanie, seules 2% des personnes interrogées ont répondu par l’affirmative, alors qu’aux Pays-Bas, ils sont 79%.

Les autres pays se situent entre ces deux extrêmes. Les pays dans lesquels les personnes répondent « oui » sont moins de 30% sont plutôt situés en Europe centrale ou au sud de l’Europe :

  • Italie : 29%
  • Autriche : 25%
  • Portugal : 21%
  • République Tchèque : 20%
  • Pologne 9%
  • Hongrie : 8%
  • Roumanie : 2%

Les pays dont plus de 60% des sondés affirment avoir des amis ou des connaissances homosexuels sont plutôt au Nord :

  • Pays-Bas : 79%
  • Suède : 73%
  • France : 64%
  • Belgique : 62%
  • Grande Bretagne : 62%

Enfin, on trouve entre les deux :

  • Espagne : 54%
  • Irlande : 47%
  • Allemagne : 41%
  • Finlande : 43%

Si l’on pose la même question, mais sur la base de l’origine ethnique, les disparités sont également importantes. En moyenne 49% des Européens disent avoir des amis ou des connaissances d’une autre origine ethnique. Mais les résultats s’étagent entre 20% en Pologne et 82% au Luxembourg. La France n’est pas loin, dans le classement, du Luxembourg (75%).

A noter que les Français sont, dans l’Union européenne, ceux qui pensent le plus volontiers que les discriminations, sur une base ethnique, sur le handicap, ou sur l’âge, sont répandues dans leur pays.

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Madonna reconnue non coupable de « propagande homosexuelle »

Monday, November 26th, 2012

larussiedaujourdhui.fr

Le tribunal de Saint-Pétersbourg a ordonné à l’accusation de payer les frais juridiques des organisateurs du concert, et la chanteuse ne s’est pas présentée au tribunal.
Madonna reconnue non coupable de « propagande homosexuelle »

Madonna lors de son concert à Saint-Pétersbourg le 9 août. Crédit : Itar-Tass

Le tribunal de district de Saint-Pétersbourg a rejeté jeudi les demandes des militants envers la chanteuse Madonna, pour un total de 333 millions de roubles (8,3 millions d’euros), raison de son plaidoyer en faveur des personnes homosexuelles. En outre, le tribunal a ordonné à l’accusation de rembourser les frais juridiques des accusés, les organisateurs du concert de la chanteuse.

 

À la mi-août de cette année, des militants ont déposé au tribunal neuf plaintes pour dommages moraux contre la chanteuse et les organisateurs de son concert dans la capitale du Nord, se considérant insultés par son appui aux minorités sexuelles de Saint-Pétersbourg. Chaque plainte réclame 37 millions de roubles aux accusés. Même avant le concert, la chanteuse, sur sa page Facebook, a qualifié d’absurde la loi adoptée à Saint-Pétersbourg, interdisant la propagande de l’homosexualité et de la pédophilie. Et au concert, elle a exhorté l’auditoire à soutenir le mouvement LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres – NDLT) en lui distribuant des bracelets roses.

 

Outre la chanteuse, sont également accusés le Complexe sportif et de concert de Saint-Pétersbourg  et l’entreprise « Planète Plus », la plateforme d’administration, avec laquelle a été organisée la performance estivale de Madonna, et différents organisateurs indépendants du concert.

 

Madonna et ses représentants légaux ont ignoré le tribunal de la région de Saint-Pétersbourg, bien que la chanteuse ait reçu une citation à comparaître à son adresse de New-York. Les accusés ayant assisté à la réunion ont déclaré que « Planète Plus », une entité commerciale qui a conclu une entente avec les promoteurs de Madonna, s’est engagé à organiser un concert techniquement et sans s’occuper des caractéristiques du spectacle, y compris idéologique, a communiqué l’agence RAPSI.

 

Les accusateurs étaient en désaccord avec la position des organisateurs russes du concert. Selon eux, l’administration du Complexe sportif et de concert de Saint-Pétersbourg, en vertu du droit actuel, doit être tenu entièrement responsable du contrôle des accès, ainsi que de tout ce qui se déroule sur le territoire du complexe.

 

Au procès, le représentant légal des plaignants, Alexandre Nadochvine, a expliqué que Madonna fait la propagande de valeurs étrangères aux Russes.

 

« Il s’agit de saper les valeurs morales et familiales, de violation de l’ordre social, a dit Nadochvine. Un grand nombre d’enfants ont assisté au concert de la chanteuse Madonna avec la promotion des valeurs homosexuels, en partie au concert, en partie sur internet ».


« La propagande homosexuelle mènera à la baisse de la natalité, au final les retraités en souffriront et une crise éclatera dans le pays, y compris militaro-politique », selon ses mots rapportés par le site Gazeta.ru.

 

Les accusés ont insisté sur le fait qu’ils n’étaient pas en mesure d’influencer le programme du concert, ils ont averti le public que le spectacle était pour les adultes. Cela ne relève ainsi pas de la loi sur la protection des enfants et la propagande conte l’homosexualité, de plus les bracelets roses ont été portés par les spectateurs volontairement.

 

L’audience a duré plus de cinq heures, et finalement le juge Barkovski a déclaré que la plainte était rejetée et l’accusation condamnée à payer les dépenses juridiques des accusés : un total de 60.022 roubles et 60 kopecks aux trois entreprises accusées.

 

L’accusation va faire appel de la décision auprès de la Cour municipale.

 

« La décision de la Cour ne nous satisfait pas, bien entendu. Nous allons faire appel de la décision du tribunal devant la Cour de la ville de Saint-Pétersbourg, car nous soutenons que la loi a été violée, notamment par la propagande homosexuelle auprès d’enfants qui ont participé au concert de Louise Ciccone (Madonna – NDLT) », a déclaré Daria Dedova, l’attaché de presse de l’un des accusateurs du « Syndicat des citoyens de Russie » à la radio Kommersant FM.

 

« Le fait est, et ce n’est un secret pour personne, qu’en ce moment, la plus importante institution qu’est la famille est attaquée, elle est en crise. Le facteur le plus important est sans doute que les valeurs de cette propagande sont contraires à notre mentalité, c’est la propagation du vice, et la diffusion d’informations sur les déviances sexuelles, en particulier la sodomie, le lesbianisme », dit-elle.

 

Les accusés, au contraire, sont entièrement satisfaits de la décision.

 

« Le travail de la Cour peut être considéré comme très professionnel, a déclaré au site Gazeta.ru l’avocat de « Planète Plus »,  Artem Dikarev. Nous sommes heureux de la décision et nous n’avons pas l’intention de nous plaindre, elle est en accord avec la loi ».

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Mariage pour tous : les cathos sont-ils coincés du culte ?

Monday, November 26th, 2012

Menly.fr

Le mariage et l’adoption pour tous, le projet de loi du nouveau gouvernement agite les sphères sociales, politiques et religieuses… A priori, seul le législateur est en mesure de modifier la constitution. Mais la communauté catholique ne l’entend pas de cette oreille et manifeste à haute voix son désaccord. Une question se pose alors : l’Eglise a-t-elle une légitimité démocratique à s’immiscer dans le débat politique ?

Les sujets de société sur lesquels les Français ont franchement changé leur regard sont rares. L’homosexualité en fait partie. Selon un récent sondage, en 2012, 87% des citoyens pensent qu’il s’agit « d’une manière comme une autre de vivre sa sexualité », contre 56% en 1986. Seuls quelques irréductibles Gaulois ne voient toujours pas d’un bon œil les couples gay, et encore moins former une famille. Parmi eux, les religieux, en particulier les catholiques.

Depuis la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905, les adeptes de Jésus Christ prennent leur revanche comme ils peuvent. Et pour prouver qu’ils existent encore, ils n’hésitent pas à prendre part aux débats publics dès qu’un sujet les touche. En l’occurrence, faire d’une famille homosexuelle une norme, les touche beaucoup. « Une supercherie » pour certains, « un pas vers la polygamie et l’inceste » pour d’autres, les propos tenus par les ambassadeurs du Tout Puissant sont parfois borderline. Attention, tous les cathos ne sont pas à mettre dans le même panier. Et les différences sont absolues : entre les mouvements homosexuels chrétiens (oui, ça existe !) et les catholiques intégristes pour qui l’homosexualité est une maladie qu’il faut guérir, on trouve des évêques plus modérés.

Tandis que le débat porte sur le mariage civil et non religieux, doit-on donner la parole aux instances célestes ? Il faut dire que la gauche, génitrice du projet, se la joue plutôt discrète… Pas surprenant que d’autres haussent le ton.

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Partie 1 – Les cathos, le retour 

Partie 2 – 30 ans de catholicisme dans la vie politique 

Partie 3 – La parole pour seule arme

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LES CATHOS, LE RETOUR 

Le 15 août dernier, jour de l’Assomption, un message religieux a été adressé à l’échelle nationale, une première depuis la Seconde guerre mondiale. Un texte, rédigé sous forme de prière par le cardinal André Vingt-Trois et transmis à tous les diocèses, qui s’adressait à « ceux qui nous gouvernent » pour que « les enfants cessent d’être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l’amour d’un père et d’une mère ». Des propos qui, on l’aura bien compris, sont aux antipodes du « mariage pour tous », projeté par le nouveau gouvernement. En rien homophobe, le message est pourtant clair : une famille se compose d’un père ET d’une mère. Autrement dit : NON à l’homoparentalité. Car ce que redoute surtout l’Eglise, c’est bien la légalisation de l’adoption pour les couples homosexuels. Le cardinal André Vingt-Trois, encore lui, parle d’ »une supercherie qui ébranlerait un des fondements de notre société », au nom des « droits des enfants ».

L’Eglise a légitimé l’appel du 15 août par son intention de faire taire les catholiques extrémistes, dont les manœuvres radicales donnent une mauvaise image de la religion. En vain. Car les plus conservateurs continuent de donner de la voix. Il y a une semaine, une manifestation « décomplexée » contre le mariage gay, organisée par le mouvement catholique intégriste Civitas, a mal tourné. « Non à l’homofolie », « Non aux pédés, la famille c’est sacré »… Les tabous sémantiques sont tombés. Alain Escada, président de Civitas, a lui-même donné le ton : « L’homosexualité est un mauvais penchant qui nécessite d’être corrigé. Le mariage homosexuel va permettre à d’autres de revendiquer le mariage polygame ou l’inceste ». Puis, la brutalité verbale a laissé place à la violence physique. Des féministes de Femen et des journalistes ont été tabassés par des militants.

Écœurées par ces réactions, les associations de défense des homosexuels dénoncent la confusion faite entre le mariage civil – car c’est bien ça dont il est question – et le mariage religieux. Selon leurs représentants, il est contestable de voir un homme d’église expliquer au législateur le comportement à adopter.

La bataille de 2012 n’est pas exceptionnelle. Depuis des dizaines d’années, la communauté catholique s’immisce dans le débat public, quitte à contraindre les lois de la Républiques.


30 ANS DE CATHOLICISME DANS LA VIE POLITIQUE

Une date : 1905. Année pendant laquelle a été proclamée la loi sur la séparation de l’Église et l’Etat. Année où la laïcité à la française fut inventée. Un coup de massue pour la communauté catholique, qui mettra plusieurs dizaines d’années à retrouver sa place dans la société. Écartée de la vie politique, elle saura s’imposer dans le débat public. Au début des années 1980, après un silence cathédral, les responsables religieux ont fait leur grand retour sur la scène étatique, sous la présidence de François Mitterrand. Motif : la création d’un grand service public de l’Education (loi Savary) au détriment des écoles privées confessionnelles. Les dirigeants de l’enseignement catholique montent au créneau et les tensions se font vives. Finalement, le projet de loi d’Alain Savary ne verra jamais le jour.

En 1996, l’Eglise prend la défense des sans-papiers expulsés de force, réclamant au pouvoir en place « des droits » pour ces exclus. Dès son arrivée à Matignon, un an après les faits, Lionel Jospin lance un processus massif de régularisation. En 1998, le Pacs fait tiquer les cathos, qui qualifient le projet d’ »inutile et dangereux ». Malgré la forte mobilisation des citoyens et des Evêques de France, le Pacs est adopté. En 2002, quand Jean-Marie Le Pen passe le second tour des élections présidentielles, la communauté religieuse s’alarme avec le peuple.

De l’euthanasie au travail dominical, les catholiques savent recréer le lien avec le monde politique. Avec le « mariage pour tous », ils sont partis pour se montrer tout aussi offensifs. D’autant qu’on aborde tout un ensemble de sujets sensibles : la famille, le couple, le sexe…


LA PAROLE POUR SEULE ARME 

La France, pays du progrès et de la modernité, peine à légaliser le mariage homosexuel, tandis que l’Espagne ou encore le Portugal, deux nations très catholiques, ont passé le cap. Même le Conseil français du culte musulman se montre plus ouvert, déclarant que même si le mariage gay est « non conforme » à l’islam, « les règles d’une religion ne peuvent être mises en avant pour s’opposer aux règles de la République ».

Le fossé est abyssal entre les cathos, historiquement imbriqués dans une sexualité moralisatrice, et le discours sociétal qui prône une liberté totale sur le sujet. L’Eglise, autoritaire et dominatrice pendant des siècles en France, doit se contenter aujourd’hui de proposer sa vision de l’Homme. Désormais, sa seule raison d’être. Et comment résister à la tentation de blâmer une société, qui a ses yeux, part à la dérive ? Surtout quand les sondages montrent un peuple divisé sur la question : 65% des Français sont favorables à l’ouverture du mariage pour les gays et 52% seulement sont pour la légalisation de l’adoption.

L’occasion est trop belle pour que la bonne parole ne traverse pas les murs de l’Eglise. Nos cathos ne sont pas plus coincés que ceux de nos voisins. En France, leur sentiment de revanche est plus fort. 

Dans un pays où deux personnes sur trois disent se reconnaître dans la religion catholique , il n’est pas idiot que ses représentants émettent un avis sur les questions de société. A condition que les arguments soient nourris intellectuellement, qu’ils participent à l’avancée du débat. Et qu’ils n’attisent pas la haine.

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