Posts Tagged ‘vie’

VIE DE STARS Ces vedettes qui «sortent» du placard

Thursday, April 17th, 2014

Wikipédia

Dolce & Gabbana

Dolce & Gabbana est une société italienne spécialisée dans la mode de luxe. La société fut fondée par les stylistes italiens Domenico Dolce et Stefano Gabbana à Milan, en Italie. En 2005, leur chiffre d’affaires atteignait les 597 millions d’Euros. La vie privée de Stefano Gabbana et Domenico Dolce est devenue publique en 2005, quand ils ont annoncé leur séparation amoureuse. La compagnie conserve toutefois son nom et les deux stylistes collaborent toujours ensemble. En juin 2013, les deux stylistes sont condamnés en Italie pour fraude fiscale estimée à près d’un milliard d’Euros à un an et huit mois de prisons et 500 000 Euro d’amende.

Ian McKellen

Sir Ian McKellen, né le 25 mai 1939 à Burnley, est un comédien britannique, actif dans le théâtre classique et contemporain ainsi qu’au cinéma. Il est également connu pour son militantisme en LGBT. Parmi ses rôles les plus connus, Ian McKellen interprète Gandalf dans les trilogies Le Seigneur des anneaux et Le Hobbit de Peter Jackson, et Magnéto dans la trilogie cinématogra-
phique X-men.

Tim Cook

Tim Cook, né le 1er novembre 1960 à Robertsdale en Alabama, est le directeur général (CEO) d’Apple, société dans laquelle il est entré en mars 1998. C’est à la démission de Steve Jobs à ce poste, le 24 août 2011, qu’il a pris la direction générale d’Apple.
Tim Cook fait partie des grands chefs d’entreprise homosexuels, ce qu’il ne met pas en avant en tant que caractéristique majeure.

Nathan Lane

Nathan Lane est un acteur et producteur américain. Son père, Daniel fut conducteur de poids lourd et est mort à cause de son alcoolisme quand Nathan n’avait que 11 ans. Sa mère Nora était une femme au foyer qui souffrait de troubles bipolaires et qui est morte en 2000. Certaines rumeurs sur son homosexualité ont été lues dans les journaux et il les confirma peu de temps après lors d’une interview.

VIE DE STARS Ces vedettes qui sortent du placard

Sunday, February 23rd, 2014

Roger-Luc Chayer

Nous sommes toujours à la recherche d’exemples humains positifs pour inspirer notre jeunesse gaie et cette nouvelle chronique vous présentera, à chaque édition, de grands noms de stars qui ont fait leur «coming-out»… Et ces stars ne sont pas les moindres vous verrez!

Richard Chamberlain est un acteur américain né le 31 mars 1934 à Beverly Hills, Californie (États-Unis). Il commence sa carrière par une formation d’acteur classique. Il va faire l’armée en Corée, où il passe 16 mois avant de revenir à sa formation initiale d’acteur. Il participe en 1959 à un épisode du célèbre Alfred Hitchcock présente. Le soap hospitalier «Le Jeune Docteur Kildare», dont il interprète le rôle titre, le sacre idole du public féminin. Il y croise Linda Evans qui lui servira longtemps de petite amie fictive lors d’apparitions publiques.

Les années 1980 marquent la nouvelle dimension de Chamberlain en le sacrant acteur des grandes productions de télévision. Ainsi, on peut le voir dans le feuilleton «Shogun», puis, en 1983, il est le père Ralph de Bricassart dans «Les oiseaux se cachent pour mourir». La série fut un véritable succès dans le monde entier. Après avoir révélé sa bisexualité dans un coming out alors qu’il est âgé de 69 ans, il participe à un grand nombre de productions télévisuelles, souvent basées sur les histoires du Japon ou du Far West.

Raymond William Stacy Burr, né le 21 mai 1917 à New Westminster, en Colombie-Britannique, Canada et décédé des suites d’un cancer, le 12 septembre 1993 à Sonoma, en Californie, est un acteur canadien. Il est surtout connu pour ses rôles dans les séries télé «Perry Mason» et «L’Homme de fer». En 1967, Raymond Burr débute une nouvelle série policière qui remportera un énorme succès: «L’homme de Fer». Il incarnera ce rôle pendant huit années, puis à l’occasion d’un ultime téléfilm «Le Retour de l’homme de fer», en 1993. En 1977, Raymond Burr incarne R. B. Kingston, un magnat de la presse, dans la série «Kingston: Confidential», mais cette dernière ne durera qu’une saison.

Atteint d’un cancer du côlon qui va dégénérer, Raymond Burr finira sa vie dans un fauteuil roulant et s’éteindra le 12 septembre 1993, dans son ranch de Sonoma (Californie) non sans avoir tourné trois «Perry Mason» en plus du téléfilm «Le Retour de l’homme de fer». Il vivait avec son ami et collègue, Robert Benevides, avec qui il a partagé 35 années de sa vie.

Éric Messier condamné en Cour supérieure (Février 2014)

Saturday, February 8th, 2014

COMMUNIQUÉ

Éric Messier, un résident de Montréal au Canada, a été condamné le 5 février dernier par la Cour supérieure de Montréal au Canada pour des actes graves perpétrés contre le journaliste et musicien franco-canadien Roger-Luc Chayer.

Dans un jugement de 24 pages comportant plus de 170 paragraphes (numéro 500-17-060774-109), le Juge Marc deWever, de la Cour supérieure, livre une analyse et décision résultant de quatre jours de procès et de plus de huit mois de réflexion pour rendre jugement.

Non seulement il condamne l’ensemble des gestes posés par Éric Messier, qui totalisent des centaines d’actes illégaux et diffamatoires contre Roger-Luc Chayer, il rejette toutes les demandes de M. Messier qui prétendait en défense que les textes de Roger-Luc Chayer à son endroit, publiés en défense aux graves accusations portées par Messier contre Chayer, étaient eux-mêmes dérogatoires. Le Tribunal à dit NON!

Dans un jugement historique qui fera très certainement jurisprudence tant en ce qui a trait à l’utilisation dérogatoire du titre de journaliste qu’en matière de diffamation sur Internet, d’atteinte à la vie privée ou d’atteinte illicite et intentionnelle à des droits protégés par la Charte québécoise des Droits et Libertés, l’Honorable Juge deWever conclut essentiellement ainsi son jugement:

ACCUEILLE la requête introductive d’instance de Roger-Luc Chayer;

ORDONNE à Éric Messier, dans les 35 jours de la date du jugement, de retirer plus de 45 documents comportant plusieurs pages considérés diffamatoires à l’endroit de Roger-Luc Chayer, publiés sur quelques sites internet ou quelques supports que ce soit;

ORDONNE à Éric Messier de cesser d’exprimer ou de publier, sur quelques supports que ce soit, tous commentaires, articles ou messages diffamatoires identiques à ceux déjà diffusés, relativement à Roger-Luc Chayer;

CONDAMNE Éric Messier à verser 10,000$ à Roger-Luc Chayer, en plus des intérêts et de l’indemnité additionnelle (5000$ à titre de dommages moraux et 5000$ à titre de dommages punitifs);

CONDAMNE Éric Messier à rembourser les dépens entiers des procédures judiciaires à Roger-Luc Chayer;

REJETTE entièrement toutes les demandes d’Éric Messier;

Éric Messier n’a pas encore annoncé s’il s’acquittera de ses obligations résultant de ce jugement en injonction permanente.

P.S. Le jugement intégral sera publié ici-même en annexe à ce communiqué, dès qu’il sera disponible en version PDF.

VIH : espérance de vie normale grâce aux trithérapies

Monday, August 20th, 2012

Radio-Canada

Les personnes infectées par le VIH-sida et traitées par antirétroviraux peuvent maintenant espérer vivre aussi longtemps que les personnes non infectées, ont montré des chercheurs suisses.

Les auteurs de l’étude, associés à l’Hôpital universitaire de Bâle, expliquent que la stratégie de traitement individuel doit cependant être bien adaptée dès le début de la thérapie.

La majeure partie des personnes infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) sont traitées par la thérapie antirétrovirale. Les trithérapies, combinaison de trois parfois quatre antirétroviraux, améliorent déjà considérablement la qualité de vie et le pronostic des patients infectés par le VIH.

La présente étude montre que l’espérance de vie de ces patients peut être pratiquement la même que celle des personnes saines. Le début de la thérapie antirétrovirale et en particulier le choix de la combinaison de médicaments sont déterminants dans ce type de traitement à vie, comme la réponse qui sera donnée durant la première année de traitement.

Dans le cadre de l’Étude suisse de cohorte VIH du Fonds national de la recherche scientifique, des chercheurs de l’Hôpital universitaire de Bâle ont analysé en détail les thérapies initiales chez 1957 patients entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2009 sous l’angle du taux de réponse au traitement. Les résultats ont montré une suppression totale de la charge virale chez près de 90 % des patients en moyenne.

Des facteurs individuels, comme le stade de l’infection par le VIH, les co-infections comme l’hépatite C ou la présence d’un risque cardio-vasculaire, déterminent le choix des médicaments. L’étude montre qu’un modèle intégré de soins de recherche, tel qu’il est proposé par l’étude de cohorte, conduit à des réponses au traitement très élevées.

Une étude de cohorte consiste à observer la survenue d’événements de santé dans le temps au sein d’une population définie, incluse au démarrage de l’étude puis suivie sur plusieurs mois ou années selon un protocole de recueil de données adapté aux objectifs de l’étude : examens de santé, interviews, prélèvements biologiques, analyse de dossiers, etc.

https://www.gayglobe.us

Documentaire sur la fin de vie du SIDA par GGTV

Friday, December 9th, 2011

Gay Globe TV produira sous peu un tout nouveau docu- mentaire portant sur la fin de vie causée par les suites du SIDA.
Alain Rhéaume, atteint du VIH depuis plus de 20 ans, qui avait déjà participé à un premier documentaire en 2006 présenté par GGTV au https://www.gayglobe. us/rheaume032007.html, a accepté de participer à un nouveau tournage où il sera question de ses derniers mo- ments, de la vie qu’il mène avec plus de 100 comprimés par jour et du fait que le SIDA est encore une mala- die mortelle pour beaucoup de personnes en 2011.
Le documentaire sera dispo- nible sur le site de GGTV au www.gayglobe.us d’ici la pre- mière semaine de décembre.

VIH : l’espérance de vie a augmenté de 16 ans depuis 1996

Friday, October 21st, 2011

Futura-Sciences.com
Au fur et à mesure des avancées thérapeutiques, l’espérance de vie des personnes infectées par le VIH augmente. Une étude britannique, réalisée sur plus de 17.000 patients, montre que l’espérance de vie des séropositifs a augmenté de seize ans depuis 1996. Diagnostic et traitement précoces sont la clé de cette amélioration.

Bonne nouvelle sur le front du VIH ! Au Royaume-Uni, l’espérance de vie des patients infectés par le virus a augmenté de seize ans depuis 1996. En fait depuis l’introduction des antirétroviraux à haute efficacité. De nos jours, soulignent les auteurs d’un travail britannique, « un diagnostic précoce associé à un traitement démarré au bon moment ont vraiment un impact très positif sur l’espérance de vie ». À l’image de toute autre maladie chronique.

Le Dr Margaret May et son équipe de la faculté de médecine de Bristol, se sont appuyés sur les données d’une grande étude épidémiologique démarrée en 2001 : la UK Collaborative HIV Cohort. Ils ont analysé les dossiers médicaux de 17.661 patients, suivis dans des hôpitaux britanniques depuis 1996.

Au total, 7 % (1.248) d’entre eux sont décédés au cours de la période de suivi. Les résultats montrent que « l’espérance de vie à l’âge de 20 ans d’un patient infecté par le VIH est passée de 30 ans en 1996, à 46 ans en 2009 », précise Margaret May.

Elle a toutefois observé d’importantes différences selon le sexe. C’est ainsi que l’espérance de vie – toujours à 20 ans – des femmes, est supérieure de dix ans à celle des hommes : 50 ans contre 40 ans ! Aujourd’hui, un homme infecté par le VIH vit en moyenne jusqu’à 60 ans, au lieu de 70 ans pour une femme. Dans la population générale, ces chiffres s’élèvent respectivement à 78 et 82 ans.
Depuis 1996, l’espérance de vie des personnes séropositives a augmenté de seize ans.
Depuis 1996, l’espérance de vie des personnes séropositives a augmenté de seize ans. © Trygve u, Flickr CC by nc sa 2.0

Sida : l’importance du diagnostic précoce

Cette étude a donc le mérite de chiffrer un phénomène déjà bien connu dans les pays développés. Sans surprise, les auteurs mettent en évidence l’apport des antirétroviraux et un meilleur suivi des patients, toujours « plus nombreux à avoir un taux de lymphocytes CD4 élevé ». Or ces derniers sont essentiels au bon fonctionnement de notre système immunitaire.

Margaret May insiste toutefois sur l’importance d’un diagnostic précoce. Et pour cause, plus le traitement est démarré tôt, plus le gain d’espérance de vie sera important. « Aujourd’hui, l’infection à VIH est devenue une maladie chronique avec un bon pronostic si le traitement est initié précocement », explique-t-elle.

Publié dans le British Medical Journal, ce travail a également fait l’objet d’un éditorial, signé du Dr Mark Gompels (Bristol). Il souligne que « ces résultats sont très rassurants pour les patients et ils devraient également être diffusés aux populations à risque ». Dans tous les cas, ces bonnes nouvelles ne doivent pas faire baisser la vigilance. Autrement dit, le préservatif reste toujours le meilleur moyen de prévention contre le VIH…et toutes les autres infections sexuellement transmissibles (IST).

La vie gaie en bref de par le monde…

Thursday, August 25th, 2011

https://www.gayglobe.us

Le Cameroun plus dur
envers les homosexuels:
Le gouvernement camerounais
prépare actuellement
une réforme de sa législation
pénale pour durcir la
répression des pratiques
homosexuelles considérées
comme un délit dans le
pays, ont affirmé vendredi
deux militants des droits
des homosexuels. “Le gouvernement
prépare la réforme
du code pénal. Dans
(son) avant-projet de loi, il a
maintenu et même renforcé
le délit (d’homosexualité) en
terme de pénalisation”, a
affirmé Me Alice Nkom, avocate
et présidente de l’Association
camerounaise pour
la défense de l’homosexualité
(Adhefo).
L’homosexualité dans
American Idol, un sujet
tabou?
Fort de son statut de juré
dans le télécrochet de NBC
“The Voice”, le chanteur
Adam Levine (Maroon 5) n’a
pas hésité à tacler “American
Idol”, émission concurrente
diffusée sur ABC, en l’accusant
de dissimuler l’homosexualité
de ses candidats, dans une interview au magazine
Out. “Ce qui m’agace
avec “Idol” c’est qu’ils cherchent
à la cacher, il ne faut
pas que ce soit dit. Franchement.
On ne peut pas être
ouvertement gay? Au point
où on en est? Soyons sérieux.
On ne peut pas masquer
la réalité de la vie des
gens.” attaque-t-il. Avant de
se rassurer: “Le fait que “The
Voice” n’ait aucun problème
avec ça est une bonne chose”.
La Coupe du Monde au
Qatar interdite aux homosexuels
et aux séropos!
Le choix du Qatar pour organiser
la Coupe du Monde
de football en 2022 pose de
très graves problèmes selon
Jean-Luc Romero, président
d’Elus Locaux Contre
le Sida : le président d’ELCS
rappelle cette situation dramatique
: le Qatar punit
l’homosexualité de 5 ans
de prison et de 90 coups de
fouet ! Cela signifie que tout
homosexuel pourrait être
arrêté et placé en détention
lors de la Coupe du Monde !
Le Qatar exige également un
test de séropositivité pour
toute personne souhaitant
résider plus d’un mois sur
son territoire. Rue Sésame : les marionnettes
ne sont pas homosexuelles
!
Le programme pour enfants
1, Rue Sésame a annoncé
que deux de ses marionnettes
d’apparence masculine
n’ont “pas d’orientation
sexuelle”, après que de
nombreux téléspectateurs
aient demandé qu’elles se
marient. Signée par plus
de 7.600 personnes, la pétition
ne demande “pas à Rue
Sésame de faire quelque
chose de grossier ou d’irrespectueux,
nous voulons
juste que Bart et Ernest se
marient ou qu’ils ajoutent un
personnage transgenre à la
série. Cela peut être fait avec
goût. Enseignons la tolérance
à l’égard de ceux qui sont
différents”

1996- Sida = Vie

Thursday, January 27th, 2011

(italique) Le 21 octobre prochain à 20 heures, Télé-Québec diffusera une mise au point d’une heure sur la guerre au SIDA produite par Via le Monde. Avec des témoignages exclusifs de Luc Montagnier, Robert Gallo, Anthony Fauci, James Curran, Max Essex, Paul Volberding, Margaret Fischl, Jonathan Mann, David Ho, William Paul, Mark Wainberg, Rafic Pierre Sekali, Raymond Beaulieu et d’autres figures historiques, SIDA=VIE présente l’état actuel des connaissances devant ce défi scientifique sans précédent, depuis les premiers cas qui ont totalement confondu la communauté de recherche internationale au début des années 80, jusqu’à la révolution thérapeutique de 1996. Les interviews ont été conduites par le Dr Réjean Thomas, pionnier de la lutte contre le SIDA au Québec. (fin italique)

En 1984, Louis-Philippe Viau apprenait sa séroconversion. Le virus du SIDA venait à peine d’être découvert mais aucun traitement n’était alors disponible. On le condamnait à l’époque à une mort certaine. 15 ans après l’apparition de ce nouveau fléau, le virus ne connaît plus de frontières. Mais pour la première fois en 15 ans, nous disposons désormais d’outils thérapeutiques efficaces. En 1996, on ose même affirmer ce qui, un an plus tôt seulement eût passé pour une chimère: bientôt le SIDA ne sera plus fatal et pourrait être contrôlé comme une maladie chronique, grâce à un arsenal thérapeutique sophistiqué. SIDA=VIE donne la parole aux chercheurs, qui continuent de percer un à un les secrets de cet ennemi. En termes clairs et concis, SIDA=VIE démontre comment l’action combinée des inhibiteurs de protéase et de transcriptase inverse peut endiguer les effets du VIRUS jusqu’à rendre celui-ci pratiquement indétectable dans l’organisme… Mais pour combien de temps? À quel prix?

“Si le remède du SIDA n’était qu’un simple verre d’eau pure, l’immense majorité de l’humanité n’y aurait même pas accès”, déclarait un médecin canadien. Si les promesses des combinaisons thérapeutiques et des campagnes de sensibilisation à la prévention apportent un répit aux populations riches, les pays pauvres sont laissés pour compte tant qu’un simple vaccin ne sera pas disponible pour le plus grand nombre… En attendant, l’épidémie continue de gagner du terrain en Afrique et en Asie…

Au delà des progrès scientifiques, il y a les patients, au nom desquels des activistes se manifestent bruyamment aux quatre coins du monde; pourfendeurs des grands groupes pharmaceutiques, lobbyistes infatigables auprès des gouvernements, ils sont devenus des acteurs de premier plan dans la courte histoire de cette maladie. SIDA=VIE, leur donne aussi la parole.

Au-delà de la maladie, il y a la vie, il y a ceux qui refusent se sombrer dans la fatalité, et qui continuent de danser, d’aimer et d’espérer. “Un monde, un espoir”: c’est le thème choisi par l’ONU alors qu’une nouvelle bataille commence contre le SIDA. SIDA=VIE fait plutôt état de plusieurs mondes, de plusieurs espoirs. L’artiste Louis-Philippe Viau nous livre ses propres réflexions tout en suivant les progrès scientifiques qui jettent un nouvel éclairage sur sa propre vie.

Les interviews menées par le Dr Thomas ont été réalisées à Vancouver en juillet 1996 dans le cadre de la XIème conférence internationale sur le SIDA. SIDA=VIE: un film réalisé par Louis-Philippe Viau, produit par Catherine Viau et Daniel Bertolino.

1995- Le rachat des assurances-vie… Une transaction bien risquée!

Thursday, January 27th, 2011

Depuis quelques semaines, on entend abondamment parler de cette nouvelle compagnie qui offre de racheter les assurances-vie des malades terminaux soit du SIDA ou du cancer, moyennant le paiement d’une commission substantielle. En effet, la Canadian Life, présidée par monsieur Patrick William BRUNELLE, offre aux malades de racheter leur assurance-vie afin de leur donner un peu d’argent pour faire ce qu’ils ont toujours voulu faire avant de mourir. L’idée parait alléchante au départ mais en entrevue avec RG, BRUNELLE est loin d’être convaincant de ses bonnes intentions. Voici intégralement les questions et les réponses abordées lors de l’entrevue téléphonique du 28 juillet dernier.

RG: Vous annoncez dans votre pub, que les demandeurs reçoivent leur argent dans les cinq jours suivant l’acceptation du rachat. Qu’en est-il du délais pour recevoir l’acceptation de rachat elle même?

BRUNELLE: Je ne sais pas et je ne souhaite pas en parler. Ca peut aller de quelques jours à quelques semaines.

RG: De combien disposez-vous véritablement comme budget pour ces rachats?

BRUNELLE: Il n’est pas question que je parle de ça! De toute façon, je ne vous le dirai jamais.

RG: En Angleterre, que vous citez en exemple, seules 5 demandes sur 300 sont acceptées, quel est votre objectif?

BRUNELLE: On a le budget pour répondre favorablement à une trentaine de demandes.

RG: Vous annoncez qu’une partie des profits sera versée aux sidéens. Combien et à qui?

BRUNELLE: Je n’ai pas l’intention d’en parler. Nous déciderons nous même au moment venu de notre don mais il n’est pas question qu’on en parle maintenant.

RG: Que pensez vous des commentaires négatifs sur votre projet émanants du docteur Gervais FRECHETTE de l’ACTUEL?

BRUNELLE: Chacun a droit à son opinion!

RG: La Canadian Life est-elle incorporée?

BRUNELLE: Non.

RG: Quel est le nom de votre fiducie in trust?

BRUNELLE: C’est un peu compliqué de vous expliquer mais c’est Montréal Trust qui gère notre budget.

RG: Quel est le nom du médecin qui serait consultant et qui s’occuperait des résidents d’une maison pour sidéens dont parle La Presse?

BRUNELLE: Je ne souhaite pas parler de ça. En fait, on n’a pas encore de contrat avec lui. Il y pense.

RG: Comment sélectionnez-vous les clients potentiels?

BRUNELLE: En fait, ça dépend de la phase de la maladie. plus le patient en est phase terminale, plus c’est intéressant pour nous. Tout ce qu’on souhaite c’est de donner de l’argent à un malade pour lui faciliter la vie et pour qu’il réalise des projets qu’il n’aurait pas les moyens de financer.

RG: Que pensez-vous des mises en garde du COCQ-SIDA?

BRUNELLE: Chacun a droit à son opinion!

RG: Quelles sont exactement vos fonctions à la Canadian Life?

BRUNELLE: Je suis Président, Directeur des opérations et Directeur de la promotion et du service à la clientèle.

RG: Combien avez-vous d’employés?

BRUNELLE: une seule, la secrétaire.

On pourrait conclure de cette entrevue que ce n’est pas la volonté de collaborer qui anime notre interlocuteur. RG a procédé a quelques vérifications et les réponses du président BRUNELLE ne sont pas tout à fait conformes à la réalité. BRUNELLE affirme vouloir aider les malades à mieux vivre mais ce qu’il ne dit pas, c’est que l’apport soudain d’une somme d’argent importante peut avoir des conséquences dramatiques dans la vie d’un malade. d’abord, il ne sera plus admissible à l’aide sociale donc il devra subvenir à ses besoins de base avec l’argent. plus d’aide sociale, plus de carte-médicament, il devra payer les médicaments non couverts par le gouvernement. De plus, recevoir une somme de 50,000$ d’un coup fait augmenter la tranche d’impôt et le patient devra payer environ 20,000$ rien qu’en impôt. S’il habite dans un loyer subventionné, il ne sera plus admissible au logement et devra déménagé. En fin de compte, ce qu’il croyait être un cadeau du ciel pourrait être une catastrophe.

Il existe une alternative intéressante pour les assurés qui souhaitent obtenir de l’argent pour réaliser un rêve. C’est de contracter un prêt sur son assurance-vie. En effet, tout assuré peut demander un prêt à sa compagnie d’assurance, sur les mêmes critères de santé que pour le système offert par la Canadian Life. Le malade recevra une somme d’argent importante non imposable, à un taux d’intérêt comparable aux banques et il n’aura rien à donner à la compagnie d’assurance en échange. Au décès du malade, la compagnie fera les comptes de ce qui est dû, elle ajoutera l’intérêt et versera ce qui reste au bénéficiaire.

Le prêt est beaucoup moins coûteux que le système de rachat qui lui, comporte une commission de 45% à céder au racheteur. Quant à toute la publicité faite autour du souhait de la Canadian Life de verser des commandites aux fondations pour sidéens, le flou est roi et rien n’oblige la compagnie à respecter sa parole. Après tout, comme le dit si bien BRUNELLE, chacun a droit à son opinion, n’est-ce pas?

R.L.C.

Réf: The Gazette, La Presse, Monsieur Michel Bégin, comptable.

70- La vie gaie en prison aux États-Unis… La réhabilitation en prison? Connais pas!

Thursday, August 19th, 2010

Par Stéphane G.
Photo Google.com

J’ai souvent parlé ici des conditions de détention qui sont imposées aux personnes incarcérées aux États-Unis.

Au début de mon incarcération, j’étais hébergé dans des dortoirs à aires ouvertes comme ce que l’on peut voir dans les films où les toilettes et les douches sont aussi ouvertes à la vue de tous, d’où la rumeur sur les savons que l’on échappe… Comme je suis un homosexuel déclaré, j’attirais l’attention bien malgré moi.

À prime abord, cela peut sembler agréable, même excitant, mais quand j’ai commencé à me faire réveiller à deux heures du matin par un premier, un second puis un régiment de détenus en chaleur, qui voulaient avoir du sexe la nuit, j’ai trouvé cela un peu moins amusant.

N’oubliez pas que tous les contacts sexuels en prison sont strictement interdits.

Il n’existe que trois unités de ce genre actuellement en Floride. Elles hébergent un total d’environ 240 à 250 détenus et sont peuplées de détenus qui sont à risque de subir une forme de violence quelconque de la part des détenus de la population dite “générale”.

On y retrouve d’anciens policiers, des avocats et autres représentants de la loi, des délateurs, des détenus d’un certain âge, trop jeunes ou trop vieux qui n’arrivent pas à s’adapter sans subir de pressions, un grand nombre de détenus comme moi qui sont homosexuels et qui ont été victimes de harcèlement sexuel et enfin de certains transsexuels.

Ces unités sont placées dans des institutions régulières souvent adjacentes à d’autres unités du même dortoir hébergeant des détenus généraux.

Tout cela nécessite une logistique spéciale au niveau de la sécurité afin qu’en aucun temps, un détenu protégé ne se trouve en présence d’un détenu de la population générale. Bien entendu, cela génère de nombreux délais lors des déplacements à l’intérieur du périmètre de la prison ne serait-ce que pour se rendre à la salle à manger ou au pavillon médical.

Comme cela s’est répété à plusieurs reprises, j’ai dû me résoudre à contacter la sécurité. Une équipe de classification a donc déterminé que j’étais matière à risque vu mon orientation sexuelle connue et qu’il valait mieux pour ma sécurité que je sois transféré dans une unité de protection. Je me suis donc retrouvé là où je réside actuellement, dans des conditions pas si inconfortable puisque j’ai une cellule climatisée.

Tout dernièrement, un juge de la Cour criminelle de Floride a été condamné pour corruption et a reçu une sentence de 20 ans de détention. Il est arrivé dans mon unité il y a deux semaines et a vite attiré l’attention des autres détenus. J’ai eu le plaisir de m’entretenir avec lui à quelques reprises et au cours d’une conversation, je lui ai demandé s’il avait déjà sentencé des prévenus à des peines de prison.

Après avoir répondu par l’affirmative, je me suis dépêché de le questionner sur ce qu’il pensait du système pour lequel il avait travaillé maintenant qu’il se trouvait à l’intérieur des murs. Il m’a répondu “en tant que juge, je t’avouerais que je n’avais aucune idée ce que qu’était la prison. Je crois que le système d’incarcération est aberrant et totalement défaillant. Si le but de l’incarcération est la réhabilitation, cela m’apparaît tout à fait inexistant ici.

Je crois que tout juge qui siège sur une Cour de justice devrait être incarcéré ne serait-ce qu’une semaine afin de se rendre compte de l’inutilité et de l’inefficacité du système.”  Adjugé votre honneur!!!

NDLR: Notre chroniqueur Stéphane G. est une personnalité de la culture québécoise incarcérée pour une sentence de longue durée suite à des actes graves. Sa contribution nous aide collectivement à mieux comprendre la réalité vécue dans une prison aux États-Unis et à comprendre le cheminement d’un homme gai dans cet environnement. On peut lui communiquer des suggestions ou lui transmettre des commentaires ou questions à info@gayglobe.us

La résilience est plus facile à gérer que la combativité

Tuesday, July 13th, 2010

Par Stéphane G.
Photo : Alonios

(Selon Wikipédia) La résilience est un phénomène psychologique  qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme, à prendre acte de l’événement traumatique pour ne plus vivre dans la dépression. La résilience serait rendue possible grâce à la réflexion, à la parole, et à l’encadrement médical d’une thérapie, d’une analyse.

Dernièrement, je recevais quelques courriels et lettres de lecteurs me félicitant pour cette chronique et exprimant beaucoup de sympathie à mon égard. Je tiens d’abord à vous remercier pour ce support et si ma chronique peut aider à mieux faire comprendre la réalité carcérale d’un détenu, j’en suis extrêmement flatté. On me demande comment je fais pour passer à travers tout ça?

Il faut du courage et une force de caractère à toute épreuve pour survivre à cet environnement mais il faut parfois simplement s’y résigner, arrêter de se battre et accepter les choses telles qu’elles se présentent.

J’ai vite compris ici ce qu’était que l’absence de choix. Je n’ai pas le choix de ce qui sera servi aux repas, ni de l’heure à laquelle je pourrai manger. Je n’ai pas le choix de me lever à 7h le matin, de me vêtir et de faire mon lit sauf si je souhaite me retrouver avec un rapport disciplinaire. Je n’ai pas le choix d’allumer ou d’éteindre le néon de ma cellule puisque l’éclairage est contrôlé par les gardiens. Avec le manque de choix vient inévitablement le manque de contrôle.

Puisque je n’ai plus le choix face aux événements qui régissent ma vie et ma condition de détenu, je n’ai donc pas de contrôle sur ces événements et les conditions qui s’y rattachent. La seule chose sur laquelle j’ai un choix mais pas toujours le contrôle c’est la façon que je réagis à ce manque de choix.

Mon niveau d’acceptation de ce qui, auparavant, m’apparaissait insupportable s’est considérablement élevé au cours des dernières années. Il ne s’agit pas ici de résignation, comme certains pourraient le penser. Il s’agit plutôt de la compréhension qu’une situation aussi difficile qu’elle puisse être n’est que temporaire, aussi interminable qu’elle puisse paraître dans son “impermanence” et son intolérabilité.

Après tout, la perception que nous avons de contrôler tous les éléments de notre vie est peut-être fausse. Même dans la libre société, il y a des gens qui sont encore plus emprisonnés que les détenus. Ils ne contrôlent pas leurs problèmes ou leur façon de réagir à la vie.

Pour ma part, en acceptant de réagir de manière à ne pas me sentir frustré ou injustement traité a eu pour effet d’augmenter mon niveau de tolérance en général et je suis maintenant plus flexible face à ma condition de détenu et à ce qui s’y rattache.

Plutôt que de me concentrer sur mes horribles conditions de détention, je porte mon attention sur la façon de les alléger.

Ce n’est pas toujours évident et je suis souvent testé dans ma théorie. Si parfois je me sens démoralisé ou impuissant devant l’ampleur de la tâche, je me concentre alors sur les paroles d’un ami qui se reconnaîtra sûrement ici et qui disent à peu près ceci: “ Il ne peut pas pleuvoir à tous les jours. Tôt ou tard, il fera soleil”. Après tout, ne suis-je pas en Floride, The Sunshine State?

On peut écrire à Stéphane G. à info@gayglobe.us

Chronique Le SIDA en prison aux USA

Saturday, December 5th, 2009

Le règlement du “Department of corrections” interdit toutes formes de contacts et relations physiques entre détenus sous peine de sanctions disciplinaires. Aux États-Unis, on ne rigole pas avec l’homosexualité en prison…

Mourir d’aimer ou le SIDA en prison…

Si les relations physiques entre détenus sont prohibées aux États-Unis, ça ne veut pas dire qu’elles n’existent pas, au contraire. Après tout, rien n’est plus attirant que ce qui est défendu. Encore plus quand on parle de plaisir physique. Les cas de VIH/SIDA dans la population carcérale sont nombreux. Beaucoup plus que ce que les statistiques officielles veulent bien laisser croire. Plusieurs détenus séropositifs refusent de recevoir quelque traitement que ce soit par peur d’être identifiés comme porteurs du VIH et perdre la confidentialité sur leur cas. Pire, nombreux détenus ne dévoilent pas leur statut sérologique par crainte de se retrouver seuls, sans possibilité de relations intimes avec qui que ce soit.

“Le VIH/SIDA est encore plus tabou en prison que nulle part ailleurs”

Comme la distribution des doses quotidiennes de médicaments se fait en public, à la vue de tous, se retrouver en ligne pour recevoir ses pilules attire inévitablement la suspicion, le doute… Un détenu de mon dortoir, me voyant en ligne à tous les jours, deux fois par jour, a décidé un beau matin de se placer derrière mois pour tenter de voir mes pilules. Certains détenus sont des experts en pharmacologie et peuvent reconnaître toutes les pilules à distance. Peu de temps après, ce même détenu est venu me voir pour me proposer quelques “actes”, me disant de ne pas m’inquiéter puisqu’il prenait le même traitement que moi. Pour la première fois en 20 ans, mon statut sérologique devenait un critère de sélection positif!

Dès que je sens qu’une amitié avec un détenu à des chance de devenir plus intime, je me presse sans hésitation à dévoiler mon statut de séropositif d’abord par souci d’honnêteté mais aussi pour ma propre sécurité. Le fait de ne pas dévoiler un tel cas en prison, à un prospect, peut mener à la mort.

La prison est un environnement violent où les détenus sont privés de tout et où 85% des résidants ont des problèmes d’addiction diverses non traitées puisqu’ici, les programmes de réhabilitation sont inexistants. L’alcool et les drogues sont difficiles à obtenir, plusieurs se tournent vers le sexe, remplaçant une dépendance par une autre, afin d’obtenir leur “high”. Il y a aussi les dépendants affectifs qui, comme pour les autres dépendances, ne sont absolument pas préoccupés par leur statut sérologique, ni celui de leurs partenaires. Pour eux, ce qui compte le plus c’est d’être avec quelqu’un, quitte à mourir d’aimer, par aveuglement volontaire.

Les parois de ma vie sont lisses, je m’y accroche mais je glisse lentement
vers ma destinée, mourir d’aimer…
Pendant que le monde me juge, je ne vois pour moi qu’un refuge. Toutes les issues m’étant condamnées, mourir d’aimer. (Charles Aznavour)

La vie gay à Monaco

Saturday, October 10th, 2009

Le Prince Rainier s’est éteint alors que la Principauté s’allume…
Par: Roger-Luc Chayer, Éditeur
Le plus petit état indépendant du monde après le Vatican vient de vivre un
énorme drame qui met en  émoi la communauté internationale: le Prince
Rainier, adoré de tous, a succombé à la maladie, dans un climat sociale
qui pourrait faire exemple dans de nombreux autres pays qui se prétendent
aussi riches.
La Principauté de Monaco, avec ses 1,95 km carrés, se traverse à pied en
quelques minutes pour les jeunes et en une à deux heures pour les plus
vieux. Petit vous dites? Certainement en superficie mais pas en impact
social ou en réputation. Ce petit paradis fiscal situé au sud de l’Europe,
enclavé par la France, entre les villes de Nice et la frontière italienne,
a toujours été indépendant, ce qui n’aura pas toujours contribué à aider
certaines causes sociales dans le passé, comme l’épanouissement des
homosexuels.
En fait, il faudrait surtout parler ici de militantisme gay puisque nous
sommes loin de parler ici d’un état totalitaire privant ses citoyens des
droits les plus fondamentaux. Au contraire la Principauté de Monaco a
été, et ce particulièrement depuis la seconde guerre mondiale, un exemple
en matière de droits individuels et les observations contenues dans cet
éditorial ne sont rien de plus qu’une critique sympathique de la situation
d’une autre époque..
Bref, en 2000-2001, alors que Le Groupe National (www.le-national.com)
tentait une percée médiatique web vers l’Europe, j’ai tenté, comme res-
ponsable de ce site internet, de créer des liens avec les autorités politiques
locales pouvant mener vers la création d’un espace convivial pour que les
gais et lesbiennes puissent partager leurs réalités avec d’autres comme
eux.
Un centre communautaire, une agora ou un simple espace prêté par la ville
de Monte-Carlo (Capitale de Monaco), l’espace importait peu puisque
nous n’anticipions pas une masse de participants puisque le pays en entier
ne compte que 35,000 habitants et que la cohabitation étant à l’étroit, nous
ne pouvions qu’espérer quelques dizaines de personnes qui viendraient à
visage découvert dire qu’ils étaient gais.
Comme éditeur et préoccupé par la situation sociale des gais d’une région
où j’ai personnellement habité à une autre époque, je n’ai peut-être pas
eu le succès escompté puisque non seulement il n’aura pas été possible
d’ouvrir un centre d’épanouissement pour les homosexuels de Monaco
mais je n’aurai même pas eu un suivi des politiciens locaux. Il faut bien
comprendre qu’à l’époque, comme tout le monde habitait aux sur un ro-
cher et que les probabilités de croiser un voisin étaient mathématiquement
très élevées, contrairement aux pays de grands espaces comme le Canada,
même les politiciens et les autorités locales pouvaient ressentir un certain
malaise à parler de la question gay de peur de passer pour gay.
Monaco est toutefois un pays, comme je le disais plus tôt dans cet article,
qui est capable de surprendre bien du monde et la Principauté, dans le cas
du traitement et de la prévention du SIDA, marquait la cadence en y allant
de la fondation d’un organisme absolument fascinant, l’Association Fight
Aids Monaco!
Présidée par une Princesse, fort populaire dans son pays pour ses actions
humanitaires, la FAM organise depuis quelques années des événements
de financement qui font rêver les autres associations européennes et nord
américaines. Certains diront que c’est facile de réussir avec brio dans un
si petit pays, je suis de ceux qui croient qu’il est effectivement facile de
réussir avec brio mais pas pour les mêmes raisons. Voyez-vous, la FAM
est administrée par la Princesse qui préside le Conseil d’Administration
et qui veille à ce que la vocation de l’association soit non seulement res-
pectée, mais que l’argent serve exactement à ce à quoi il a été récolté: La
recherche et l’aide aux personnes atteintes de la Principauté.
Pourquoi en parler à partir de Montréal dans un magazine qui n’a rien
à voir, ou si peu, avec Monaco? C’est que nous croyons qu’il est tou-
jours possible de faire mieux avec les ressources disponibles et que
d’autres, ailleurs, y arrivent au prix de certains efforts. Ce n’est pas
demain que le SIDA sera guéri au Canada comme à Monaco ou ailleurs,
mais la qualité de vie des personnes atteintes, le coût des médicaments,
la qualité de la nourriture à être consommée par les personnes vivant
avec la maladie et la réputation de la cause, parfois malmenée à cause
de quelques individus qui voient en elle une entreprise trop lucrative
pour ne pas être exploitée, tout cela demande que nous mettions toutes
nos énergies à faire de la question, une affaire bien gérée et propre, les
personnes atteintes le méritent et de toute façon, elles en ont besoin
pour survivre. La visite du site monacosida.org en vaut le détour…
Revue Le Point – 33 – 2005
06

David Fortin, 14 ans, ne se cache peut-être pas pour rien…

Saturday, February 21st, 2009

Si David souhaitait donner signe de vie, voici les ressources à sa disposition, là où on ne le jugera pas.
Revue Le Point – Roger-Luc Chayer (514) 728-6436
Jeunesse J’écoute 1.800.668.6868
Urgence juridique/Accès à un avocat gratuit 24h par jour (514) 842-2244
Urgence Hôpital Ste-Justine (ados) 514.345.4919

David Fortin, 14 ans, en fugue…
On ne nous dit pas tout!

Recherché par les autorités et ses parents suite à ce qui pourrait être une fugue, le jeune David Fortin, 14 ans, n’a pas encore révélé les raisons de sa disparition et de son désir d’être seul mais il est clair qu’on ne nous a pas tout dit.
Pourquoi une telle affirmation? Parce que je suis passé par là, en 1980, lorsque j’avais 16 ans, et si David n’a pas encore donné signe de vie ou simplement envoyé un message rassurant pour ses parents, c’est qu’il y a autre chose qu’on ne nous dit pas et surtout, on semble passer complètement à côté du vrai drame dans cette affaire, c’est-à-dire qu’on semble vouloir rechercher un individu, avant de chercher à comprendre pourquoi il se cache. Est-ce qu’il aurait raison de se cacher?
J’ai quitté la maison à 16 ans, lorsque j’étais au secondaire 4, parce que la situation familiale ne se prêtait plus à ma présence et que cela affectait mes performances scolaires et personnelles. Je me suis caché, longtemps dans les murs mêmes de l’école, les policiers me cherchant. En sécurité, protégé par le directeur, quelques professeurs et une amie de toujours, j’ai survécu sans jamais retourner à la maison. Plus on me cherchait, plus je me cachais. Ceux qui m’offraient le refuge et la sécurité savaient pourquoi je fuyais, les policiers eux, ne se souciant pas des raisons, cherchaient simplement à me mettre le grappin dessus, comme pour fermer un autre dossier sans se casser trop la tête.
Peut-être que si on se souciait un peu plus de savoir pourquoi David a tant besoin de se distancer de ses parents et de ceux qui le connaissent, on arriverait à l’aider plutôt qu’à chercher à le rattraper. David Fortin a réussi à prouver par contre, jusqu’à preuve du contraire, qu’il est capable de se débrouiller seul dans une situation de crise. Il aura réussi à passer le message qu’il souhaitait et ne semble pas trop pressé de se livrer. Peut-être que si nous pouvions l’écouter un peu mieux, il se manifesterait?

Infection à VIH et espérance de vie

Thursday, December 4th, 2008

Depuis la mise en place des traitements combinés hautement actifs (HAART) dans la prise en charge des patients infectés par le VIH, le nombre de nouveaux cas de sida et de décès parmi les patients séropositifs suivis dans les pays industrialisés a considérablement diminué. L’augmentation de l’espérance de vie des personnes vivant avec le VIH permet désormais de considérer l’infection par le VIH comme une affection chronique et l’on estime aujourd’hui que le pronostic permet à un adulte de 20 ans, récemment infecté, d’envisager de vivre jusqu’à 70 ans. Les pathologies sida ne sont désormais plus majoritaires parmi les causes de décès ou d’hospitalisation survenant chez les patients séropositifs.