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Plainte René Angelil, Céline Dion contre Michel Girouard

Friday, June 13th, 2014

 

Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National

Province de Québec

Ville de Montréal Avis

Date: 7 septembre 2001

___________________________________

Monsieur René Angelil / Madame Céline Dion

Mis-en-cause

et

Monsieur Michel Girouard

Mis-en-cause

__________________________________

AVIS

Le Conseil de Presse Gai du Québec a souhaité rendre un avis sur quelques questions soulevées par des présumées déclarations publiques faites par Monsieur Michel Girouard à l’effet que la communauté gaie et lesbienne serait impliquée dans une poursuite intentée contre lui par Monsieur René Angelil et Madame Céline Dion.

Dans un article du Journal La Presse, daté du 26 août 2001, en page A3, on cite plusieurs extraits d’un article du journal New-York Post affirmant que Michel Girouard aurait déclaré:

<<Céline s’attaque à l’homme gay le plus célèbre du Canada>>

<<Céline en guerre avec un symbole gay>>

Et dans ce même article, on cite une porte-parole de Madame Dion qui répliquerait:

<<Céline poursuit Girouard parce qu’il a publié une fausseté, pas parce qu’il est gay…>>

Le CPGQ a informé les deux parties qu’il souhaitait rendre un avis spécifique sur la question soulevée quant à la communauté homosexuelle et a requis la collaboration des mis-en-cause afin de pouvoir rendre un avis éclairé.

Dans sa réplique, accompagnée d’une copie de la requête déposée contre Monsieur Girouard, Monsieur Angelil déclare:

<<Je fais suite à la lettre que vous m’adressiez le 28 août 2001, ainsi qu’à notre entretien tenu ce même jour.

Tel que vous me l’avez demandé, je joins copie du texte de la poursuite intentée contre Amylitho Inc. et M. Girouard. Je crois que vous conviendrez avec moi que ce texte n’attaque pas et ne vise pas la communauté gaie québécoise, contrairement à ce qui a pu être dit.Je tiens aussi à ajouter que Céline et moi avons été choqués d’apprendre que certains pourraient croire ou dire que la poursuite intentée contre M. Girouard viserait de quelque façon la communauté gaie québécoise. Des gens qui nous sont proches et intimes sont gais. Nous apprécions le support et le soutien qu’ils nous donnent, et ils apprécient que nous les aidions et les supportions sans réserve dans ce qu’ils entreprennent. Jamais ne nous est-il venu à l’idée de croire que nous devrions les traiter autrement que comme des membres de notre famille ou comme des amis.

J’espère que ceci saura mettre un terme à la perception, fort malheureuse, que certaines personnes pourraient avoir au sujet de la poursuite intentée et vous remercie à l’avance de l’attention que vous porterez à la présente.>>

Dans sa réplique, Monsieur Girouard déclare:

<<(sic) Comme je l’ai fait en début de semaine sur les chaînes télé TVA et TQS, je viens donc vous répéter qu’il est bien évident que j’ai été mal cité par une journaliste américaine dans un quotidien de New-York, qui a laissé entendre dans un papier publié dans une page à pottins, qu’en me poursuivant pour une cause civile concernant un incident anodin qui se serait produit à Las Vegas, le couple Dion-Angelil “visait principalement la communauté gaie et lesbienne, par l’entremise de son plus important symbole, Michel Girouard”. Premièrement je ne me suis jamais considéré comme le “symbole important de la communauté gaie”, mais tout simplement comme le premier personnage public à avoir attiré l’attention de l’Amérique et de plusieurs médias européens sur la possibilité d’une acceptation de la libération gaie, en épousant publiquement le pianiste Réjean Tremblay, il y a près de trente ans, alors que nous étions tous les deux dans la jeune vingtaine. Il est bien évident que la Communauté n’a rien à voir dans cette attaque où je suis visé personnellement par Céline Dion et René Angelil.

Personnellement, je considère en toute bonne foi que la Communauté est directement visée par le fait que l’un de leur militant les plus connu et médiatisé soit poursuivi au sein d’un vaudeville médiatique, pour une nouvelle qui ne vient pas de lui mais d’un hebdo américain, un simple potin repris dans plus de 20 publications à travers la planète qui elles n’ont pas été poursuivies. Dans cette histoire rocambolesque, je me sens directement attaqué comme personnage de journaliste, d’animateur radio et de militant gai. La question de 5 millions$ demeure évidemment toujours la suivante à savoir – Pourquoi Céline Dion et René Angelil ont-ils poursuivis Michel Girouard, un québécois comme eux, qui publicise la chanteuse depuis vingt ans, et pas les autres qui ont repris la nouvelle anodine en question!

Par la présente avec tout le respect que je dois à votre Conseil, j’aimerais que vous preniez officiellement position contre les deux “bouffons” de Pointe-Claire qui ont inventé une histoire concernant une série d’harcèlements de la part de leur voisin immédiat, et qui ont même exploité la grande générosité de mon copain monsieur Peter Sergakis, le forçant presque à organiser une marche pour leur défense à laquelle j’ai participé par solidarité pour Monsieur Sergakis qui ne cesse de se dévouer entièrement pour la Communauté, et qui mérite notre respect et notre admiration à tous. Le voisin en question a été innocenté par la Cour, et il est bien évident que les deux farfelus personnages en question ne cherchent actuellement qu’à exploiter les gais pour leur publicité personnelle, ce que je considère fort déplorable. Pour en revenir à cette poursuite de Céline et de René qui a été tournée au ridicule par toute la presse parlée et écrite du Québec, il ne faut nullement se surprendre que l’on écrive et invente des histoires sur ce “coup de tête” de Angelil, blâmé de toutes parts de vouloir contrôler les médias. Étant plus âgé que moi et ayant vécu au Québec depuis si longtemps, ce dernier, comme roi du marketing qu’il est, savait très bien qu’en attaquant Michel Girouard il ne s’en prenait pas simplement au journaliste et à la personnalité radio et télé, mais également à un militant gai de la toute première heure très en évidence. Mais il est connu que Monsieur Angelil aime s’inventer des scénarios comme celui où il laisse entendre que sa femme Céline Dion est un “monument” pour la Communauté gaie et lesbienne, ce qui n’est pas tout à fait exact. Céline a toujours ou presque été portée au ridicule par le milieu gai de la francophonie internationale.

En espérant toujours avoir l’appui du Conseil de Presse Gai et lesbienne du Québec, et après trente ans de militantisme, je m’attends à votre soutien le plus total dans cette tempête médiatique, qui ne s’attaque finalement qu’à Michel Girouard sur une base personnelle et en tant qu’individu.>>

D’abord, il est important de rappeler dans cet avis et en général que le rôle du CPGQ ne consiste pas à déterminer si une action en justice est fondée ou pas ni de supporter des membres de la communauté gaie. Le rôle du Conseil est d’étudier des plaintes du public ou de rendre des avis (éthique et éducation), dans des dossiers qui touchent la question homosexuelle. Le Conseil base ses décision sur les règles éthiques qu’il reconnaît et sur le jugement individuel des membres de son C.A.Dans l’étude de ce dossier, le Conseil a fait les constats suivants, sur la base de la requête déposée par le couple Dion/Angelil et des commentaires des mis-en-cause:

  • Les deux parties ont collaboré rapidement et efficacement à notre demande de collaboration;Monsieur Girouard a insisté pour réaffirmer, lors de conversations téléphoniques avec le secrétariat du CPGQ, que la communauté gaie n’avait rien à voir avec cette poursuite;Les propos imputés à Monsieur Girouard sont indirects et ont été rapportés par les journaux;La requête du couple Dion/Angelil ne fait aucune mention quant à la communauté gaie ou d’une quelconque orientation sexuelle de qui que ce soit;Les enjeux de cette poursuite sont importants et le Conseil se devait d’intervenir quant à la question gaie soulevée par cette affaire;

Sur la base de l’ensemble du dossier, le Conseil a déterminé qu’il devait rendre un avis sur trois questions:

  1. Est-ce que Monsieur Girouard est actuellement un symbole québécois et canadien de la communauté homosexuelle?Est-ce que la poursuite du couple Dion/Angelil a pour objectif d’attaquer la communauté homosexuelle par l’entremise de son principal symbole, M. Girouard?Est-ce que Madame Dion a toujours ou presque été portée au ridicule par le milieu gai de la francophonie internationale?

Le Conseil a répondu à l’unanimité de la façon suivante:

  1. Le Conseil reconnaît l’apport de M. Girouard dans l’histoire des revendications de la communauté gaie du Québec et considère qu’il a certainement contribué à l’émancipation des gais et lesbiennes du Québec. Quant au “militantisme” de M. Girouard, le Conseil en prend bonne note. Le Conseil considère toutefois qu’au moment du dépôt de la requête, Monsieur Girouard n’était certainement pas un “symbole gai”, du moins, pas dans la définition populaire du terme.Le Conseil considère que l’affirmation à l’effet que cette poursuite viserait la communauté gaie ne repose sur aucune base ni dans le passé du couple, ni dans la requête déposée, ni dans les déclarations postérieures publiques du couple Dion/Angelil.
  2. Le Conseil s’objecte à l’affirmation de M. Girouard à l’effet que: ” Madame Dion a toujours ou presque été portée au ridicule par le milieu gai de la francophonie internationale”, celle-ci étant inappropriée et injustifiée dans les circonstances.

Un mis-en-cause qui souhaiterait faire appel de cet avis peut en faire la demande dans les 14 jours de la présente et doit produire des pièces justificatives susceptibles de faire changer l’avis actuel. Voir sur le site web du CPGQ pour la marche à suivre.Pièces: Requête Cour Supérieure 500-05-067062-016 Lettre de M. Angelil Lettre de M. Girouard

CPGQ

C.P. 172, succ. Rosemont, Montréal, Québec, Canada H1X 3B7Téléphone et Télécopieur (514) 728-6436

Web: http://ca.geocities.com/cpgq/index.html COURRIEL: [email protected]

Michel Girouard par Wikipédia

Sunday, March 13th, 2011

Michel Girouard

Un article de Wikipédia, l’encyclopédie libre.

Michel Girouard est un journaliste québécois né le 29 août 1944.

Biographie

Enfant, il participe à l’émission les ondes enfantines, diffusée à Radio-Canada. Vers 17 ans, on lui propose de devenir rédacteur de l’hebdomadaire La Patrie, qui avait comme public cible les jeunes. Il co-anime aussi une émission avec Joël Denis, Salut les copains à CKAC une émission pour les adolescents.

Les années suivantes, Michel lance quelques 45 tours avec des chansons comme: L’école et l’amour, Toi qui étais mon amie, Le grand jour, Bras sous bras et plusieurs autres. Le 18 février 1972, Michel Girouard et son pianiste Réjean Tremblay se marient alors que le mariage gay était toujours non reconnu au Canada[1].

De nos jours, Michel Girouard est chroniqueur dans plusieurs émissions de télévision. Toujours accompagné par ses chiens, il a été porte-parole des Pattes de l’espoir, qui consiste à faire un march-O-thon accompagné de chiens pour amasser des fonds pour la lutte contre le cancer.

Références

http://archives.radio-canada.ca/emissions/580-3437/page/1/

44- Quoi offrir à Noël à un sidéen?

Saturday, April 3rd, 2010

Le comité de consultation du Point se penche encore une fois sur une question qui fait presque peur: Si tout était possible, sans limite dʼargent et sans limite technologique, même grâce à la magie, si vous ne deviez faire quʼun seul et dernier cadeau à une personne séropositive ou atteinte du SIDA, quel serait ce cadeau?
Par:
Le Point
Photo:
Google.images
Question du Mois
Comité consultatif
Résumé:
Le comité de consultation du Point se penche sur cette question à la fois bizarre et inquiétante… Quoi offrir à une personne qui est atteinte dʼune si terrible maladie si tout était possible?
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Éric Messier s’en prend maintenant aux personnalités publiques

Sunday, March 21st, 2010

Éric Messier, ce journaliste qui s’en prend depuis quelques mois à moi, auteur de ces lignes et éditeur d’un groupe média compétiteur à lui, s’en prend maintenant aux personnalités publiques qui collaborent, oeuvrent, travaillent ou contribuent avec moi à divers dossiers ou contribuaient par le passé.

Éric Messier a publié ce matin sur son blogue un rapport déclarant qu’une liste impressionnante de personnalités publiques affirmeraient ne pas me connaître ou collaborer avec moi à des sujets ou des projets.

M. Messier, en agissant de la sorte, et en publiant de faux renseignements confirme que son comportement est abusif et incohérent. Tantot il dément être banni de nombreux services web, tantot il en parle en accusant des bénévoles responsables de son bannissement de fascime, oui fascisme, ce qui est terrible pour les victimes de ces affirmations. M. Éric Messier au aussi publié sur son blogue un appel à exécuter des femmes il y a quelques semaines et a publié une des carricatures de Mahomet, sachant très bien le mal que causent ces publications. Il semble d’ailleurs se délecter des effets de ses publications…

Bref, cet individu n’est pas cohérent dans ses actes, il s’en prend à tout ce qui bouge et harcèle maintenant des personnalités publiques qui se disent forcées par lui de faire des déclarations.

Un procureur a été mandaté il y a 2 semaines afin de procéder à des accusations criminelles contre cet individu, ses écrits et ses actes font actuellement l’obet d’un recensement, nous invitons les personnes qui recoivent des communications de cet individu à contacter leur service de police local et de prendre connaissance des messages sur ce blogue à propos de cette personne.

43- Les sages du Point se prononcent sur La mention de lʼhomosexualité des ados?

Saturday, March 20th, 2010

Le comité consultatif de la Revue Le Point a été constitué afin de trouver de nouvelles pistes de réflexion sur des sujets dʼactualité qui touchent la communauté gaie dans son ensemble.
LʼAbbé Raymond Gravel est prêtre et consultant pour de nombreux médias québécois sur les questions comme lʼÉglise ou lʼhomosexualité.
À la question si les autorités devraient dévoiler les causes dʼun suicide, sans lʼaccord des parents, je crois que non, mais avec des nuances… Par exemple, je me souviens lorsque jʼétais jeune prêtre, un de mes bons amis est décédé du sida.
À lʼépoque, cette maladie était vue comme une tare et les personnes atteintes étaient souvent rejetées même par leurs proches. Mon ami Bernard était homosexuel et avait beaucoup souffert à cause de son orientation sexuelle; dans sa famille, il ne pouvait pas en parler ouvertement. Comme le sida, à lʼépoque, était rattaché à lʼhomosexualité, cʼest évident que sa famille ne nommait pas la maladie de Bernard et faisait croire aux gens quʼil était atteint dʼun cancer quelconque…
Personnellement, je connaissais Bernard, je le savais honnête et transparent et je savais également quʼil aurait voulu que je dise, à ses funérailles, quʼil était mort de cette maladie épouvantable qui affectait surtout les homosexuels, qui cherchaient simplement à aimer, mais qui lʼont fait malheureusement un peu naïvement, sans protection, car cʼétait comme ça à lʼépoque…
Mais Bernard aurait voulu que jʼen parle, pour prévenir les jeunes, face à cette terrible maladie. Cʼest pourquoi, jʼai rencontré ses parents et je leur ai fait part de mon intention de dire la vérité pour être fidèle à Bernard, leur fils…
Finalement, les parents ont accepté et mʼont remercié de lʼavoir fait…car les nombreuses réactions quʼils ont reçues de la part des gens de leur patelin ont été une source de réconfort, dʼempathie et de sympathie de la part de tous. Cʼest pourquoi, je ne crois pas que cʼest aux médias de dire publiquement les raisons du suicide, mais cʼest aux proches de convaincre les parents pour que ça se sache, afin de prévenir et dʼaider les jeunes et les personnes à risque, comme les homosexuels ou dʼautres encore.
Lʼactualité est toujours malheureusement prolifique en matière de suicide de jeunes hommes et les exemples ne manquent pas au Québec ni en France. On ne parle toutefois presque jamais des causes de ces suicides comme lʼhomosexualité des jeunes et même si deux jeunes hommes de 14 ans se suicident par un pacte comme on a vu cet été, on ne mentionnera jamais que lʼhomosexualité a pu être à lʼorigine de cette triste affaire.
Question: Est-ce que les autorités devraient divulguer publiquement la cause du suicide quand elles en ont connaissance même si la famille ne le souhaite pas?
Comme on sait aujourdʼhui quʼune des causes importantes du suicide chez les jeunes est reliée à leur homosexualité, il faut faire des pressions auprès des médias et des autorités civiles et religieuses en place pour que lʼhomosexualité soit reconnue et acceptée et quʼon aide les jeunes à sʼaccepter lorsquʼils vivent cette réalité. Je pense que les médias peuvent jouer un rôle important en informant les gens sur les causes des suicides, sans nommer les personnes concernées. Aussi les médias doivent dénoncer les discours homophobes de certains leaders religieux, lesquels discours invitent à lʼintolérance, au mépris, aux injures, au rejet et à la condamnation des homosexuel(le)s. En 2006, dire que lʼhomosexualité est un péché grave, contraire à la volonté divine, cʼest inacceptable et ça doit être dénoncé par tout le monde. On ne peut pas se cacher derrière la religion pour justifier le racisme, le sexisme et lʼhomophobie. Si on le fait, on devient responsable de tous ces jeunes qui se suicident à cause de leur orientation sexuelle.
Au Québec comme ailleurs dans le monde, on a beau avoir certaines lois qui protègent la dignité des personnes, on a encore beaucoup de chemin à parcourir pour en arriver à la pleine égalité entre toutes les personnes, quels que soient leur race, leur sexe, leur religion ou leur orientation sexuelle. Cʼest une question de dignité et la dignité, cʼest sacré pour tout le monde. Merci!
Roger-Luc Chayer est rédacteur en chef de la Revue Le Point et fondateur de Gay Globe TV. Journaliste spécialisé, il oeuvre au sein de la communauté gaie québécoise depuis 1993.
Je ne suis pas certain quʼil faille faire une divulgation publique de lʼhomosexualité mais contrairement à dʼautres, ce nʼest pas pour le respect dû aux parents, au contraire. Si un jeune en vient à se suicider à cause de son questionnement face à lʼhomosexualité, il est évident que les parents nʼont pas été la ressource évidente pour ce jeune.
Ma réflexion se fait plus dʼun point de vue statistique. Si à chaque suicide de jeune on décidait de divulguer la raison, quelle quʼelle soit, il faudrait le faire avec lʼintention de constituer une banque dʼinformation statistique qui permettrait dʼabord de connaître la cause et ensuite dʼintervenir avec des plans et des solutions proposées aux jeunes en fonction de la cause.

42- Est-ce que contribuer à la lutte contre le SIDA c’est commencer par s’aider soi-même?

Wednesday, March 17th, 2010

Dans le cadre de notre question au comité de réflexion du Point, nous publions les réponses du comité restreint, notre confrère Jean-Luc Romero étant en voyage depuis plus de 5 semaines pour couvrir les conférences mondiales sur le SIDA et les droits des gais et notre ami Michel Girouard nʼayant pas eu le temps de répondre vu son emploi du temps fort périlleux. Ils seront tous de retour dans la prochaine édition.
Dans un article déjà publié dans Le Point et lors dʼune entrevue sur Gay Globe TV à propos de la vie gaie au Liban, notre invité Bertho Makso lançait un appel à lʼaide aux gais et lesbiennes du Québec pour quʼils versent des fonds au groupe gai arabe HELEM qui, à son tour, vient en aide aux femmes enceintes du Liban et aux enfants dans la misère à cause des bombardements. Pas très gai comme cause… En Afrique, des centaines de milliers de sidéens meurent chaque année laissant des millions dʼenfants orphelins, sans soins, dans la misère la plus totale.
Au Québec, il existe depuis 2004, un laisser-aller complet de la part de lʼÉtat face au SIDA et les taux de transmission de la maladie à Montréal sont les mêmes quʼavant la trithérapie, comme dans les années 80 avec des jeunes qui meurent plus que jamais. Est-ce que nous devrions concentrer lʼaide que nous souhaitons apporter comme gais à des causes locales ou considérer la mondialité dans son ensemble, fermer les yeux sur les jeunes qui meurent du SIDA au Québec pour aider un adulte africain à survivre plus longtemps?
Je sais que la question est crue mais lʼactualité nous pousse à nous interroger sur nos priorités. Il ne sʼagit pas ici de culpabiliser quiconque souhaiterait ne pas donner quʼau Québec, au contraire même, mais si lʼÉtat québécois refuse dʼinvestir dans la prévention de la maladie, est-ce que le public lui, serait en droit de le faire pour sauver la vie de ses propres enfants avant ceux des autres pays?
Raymond Gravel est prêtre et a défendu à de nombreuses reprises les droits des gais au mariage et à lʼégalité sociale:
Je crois sincèrement que ce nʼest pas aux gais plus quʼaux autres de financer ou dʼaider des pays qui vivent des tragédies comme la guerre au Liban ou le Sida en Afrique. Par ailleurs, quʼon demande aux associations gaies dʼinvestir plus dʼargent pour la cause du Sida ou des droits humains dans les autres pays, je ne suis pas tout à fait en accord avec ce principe, car il appartient à tous les êtres humains, quels que soient leur orientation sexuelle ou leur statut social dʼêtre solidaires des exclus, des marginalisés dʼautres sociétés et surtout des pauvres et des moins bien nantis. Et comme il y a de ces pauvretés chez nous, il faut sʼassurer que lʼaide parvienne aussi aux plus mal pris dʼentre nous…
Roger-Luc Chayer est rédacteur en chef de la Revue Le Point et administrateur de Gay Globe TV:
Je suis absolument convaincu que le point de départ de toute aide volontaire ou financière doit être au bercail, ici même. Pour mieux aider, il faut commencer par sʼaider soi-même et quand les jeunes cesseront de mourir ici, on pourra toujours trouver des causes ailleurs qui sauront nous valoriser autant quʼen étant là pour nos compatriotes… Ici avant tout!
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Dans le cadre du Comité de réflexion du Point À qui sert la célébration de la Fierté gaie? (Éd. 41)

Wednesday, March 17th, 2010

Le Comité de réflexion de la Revue Le Point a été formé pour permettre une réflexion sur des sujets dʼactualité par des personnalités reconnues pour leur indépendance dʼopinion.
Depuis 5 ans environ, un nombre croissant de gais et lesbiennes ne sʼidentifient plus aux célébrations de la Fierté gaie comme celles proposées à Montréal ou à Paris parce quʼils ont lʼimpression quʼelles ne servent plus la cause dʼorigine, cʼest-à-dire permettre aux homosexuels de sʼaffirmer visiblement, par un spectacle très osé, dans un contexte législatif ne proposant aucune reconnaissance. En 2006, le droit reconnaît non seulement lʼexistence de la culture homosexuelle comme entité légale et non sexuelle, mais elle permet aussi dʼaller au-delà de la norme pour ceux qui veulent se marier, adopter ou gérer une vie à deux.
Est-ce que la Fierté a encore sa place? Est-ce que le mot Fierté ne risque pas dʼêtre interprété par les hétérosexuels comme le mot Arrogance puisque nous continuons à revendiquer des droits qui existent déjà? Est-ce que nous devrions être fiers de ce que nous sommes maintenant ou est-ce que nous devrions songer à nous intégrer réellement en transformant les célébrations de la Fierté gaie en carnaval haut en couleur et non affilié?
Raymond Gravel
Prêtre catholique, il exprime depuis de nombreuses années sa différence en parlant des homosexuels dans les médias
La célébration de la Fierté gaie a encore son sens et garde toute sa pertinence dans nos sociétés dites ouvertes et démocratiques. Célébrer la différence, cʼest permettre à lʼautre, le “différent” dʼêtre et dʼexister. On peut ne pas apprécier la présentation médiatique de la célébration, où on insiste trop sur la provocation quant aux images diffusées par les médias; cependant, il nous faut comprendre cette provocation par lʼimage; elle est le fruit de frustrations profondes occasionnées par des comportements, des attitudes, des positions homophobes de plusieurs
personnes, souvent encouragées par des groupes et même des institutions qui rejettent, condamnent et excluent les homosexuels.
Aussi longtemps que lʼÉglise catholique, par exemple, tiendra son discours traditionnel sur lʼhomosexualité, la célébration de la Fierté gaie sera justifiée. Comment peut-on affirmer porter le message du Christ qui se veut un message dʼespérance pour tous, et dire en même temps que lʼhomosexualité est désordonnée et que les homosexuels nʼont pas le droit dʼêtre ce quʼils sont? Cʼest pourtant ce double langage qui est tenu par certains dirigeants de lʼÉglise, dont la mission est pourtant de libérer les gens de lʼoppression, de travailler à la promotion de la dignité humaine, de favoriser la justice et dʼaccueillir inconditionnellement les marginaux, les exclus et les poqués de la vie.
Il est vrai que sur le plan social, la réalité homosexuelle est de plus en plus reconnue et acceptée. Par ailleurs, il reste beaucoup de chemin à faire. Cʼest un peu comme pour la condition féminine; la journée du 8 mars qui est consacrée aux femmes a toute sa raison dʼêtre. Tant et aussi longtemps quʼil nʼy a pas pleine reconnaissance et égalité, on doit manifester, revendiquer, provoquer et même choquer, pour que les poches de résistance puissent sʼestomper et disparaître. La célébration de la Fierté gaie sert, non seulement aux gai(e)s eux(elles)-mêmes, mais à toute personne qui croit à la richesse de la diversité culturelle, sociale, sexuelle et religieuse. Le respect de lʼautre passe nécessairement par lʼacceptation de sa culture, de sa nature et de sa foi… Pour y arriver, il faut développer de la tolérance par rapport à la différence. Être “fier” de ce quʼon est nʼenlève rien aux autres qui sont différents de nous.
Roger-Luc Chayer
Journaliste spécialisé depuis 1993 et rédacteur en chef du Point, il incarne depuis ses débuts le rôle dʼune presse indépendante qui questionne ses leaders gais
Jʼai longtemps et souvent hésité avant de me prononcer sur cette question parce que mon opinion nʼétait pas vraiment coulée dans le béton, comme si chaque année, je passais du oui au non en fonction de facteurs comme le contenu de la parade montréalaise ou la situation sociale face à lʼhomosexualité. Toutefois, au fil des années, je réalise que les festivités reliées aux célébrations de la Fierté gaie servent différentes causes en fonction des villes où elles se tiennent.
À Montréal par exemple, ces festivités me semblent exclusives, malgré les affirmations des organisateurs. Au fil des années, les organisateurs de la Fierté gaie excluent de plus en plus de groupes gais par les coûts pour sʼinscrire et participer à la parade, des médias en signant des ententes dʼexclusivité sur lʼinformation et depuis 3 ans, excluent même le Village gai et les commerçants de ces festivités sous prétexte quʼils ne participent pas assez aux coûts.
À Québec par contre, les festivités de la Fête Arc-en-Ciel sont beaucoup plus inclusives et ressemblent bien plus aux premières années de celles présentées à lʼépoque à Montréal. Rue fermée, spectacles et tables communautaires tous au même endroit, aucun média exclusif et surtout, nourriture et breuvages à souhait contrairement à Montréal.
Je ne sais plus personnellement à qui profite la Fierté gaie où quʼelle soit mais je sais ce quʼelle devrait permettre dʼaccomplir selon moi: la Fierté gaie devrait permettre de montrer au reste de la société les accomplissements exemplaires de la communauté et non refléter les revendications de quelques groupes minoritaires qui ne représentent pas la masse. En montrant nos réalisations et nos résultats, plutôt que de faire parader des bas de nylon ou des travelos de service, il me semble que nous arriverions peut-être à nous faire mieux respecter du reste de la société. Si nous présentons ce que nous avons de mieux, les jeunes gais pourront peut-être sʼidentifier plus facilement à leur communauté plutôt que de penser au suicide à lʼidée de sʼidentifier à ce qui est montré pendant la parade mais que lʼon ne retrouve nulle part après…
Michel Girouard
Journaliste et chroniqueur jet set, il a contribué dans sa carrière et contribue toujours à des centaines de médias et aura été un précurseur dans lʼaffirmation québécoise de lʼidentité gaie
En ce qui me concerne, afficher ma différence a toujours été une fierté. Pour certains autres, qui partagent les mêmes préférences que moi, lʼacceptation a peut-être été plus difficlle. Cʼest la raison pour laquelle pour plusieurs, la Fierté gaie est un moment important qui allume la société dite “conventionnelle”, aide à comprendre et a accepter un état de vie que lʼon ne choisit pas mais qui appartient tout de même à la marginalité.
La Fierté gaie ce nʼest pas une question de défilé ni de spectacles, cʼest une prise de conscience quʼen 2006 aucun humain nʼa le droit de juger ou de condamner autrui parce quʼil est né avec une couleur différente ou une orientation qui nʼest pas la sienne.
Quand on regarde toutes ces manifestations de fierté qui se déroulent depuis quelques années à lʼéchelle mondiale, je ne peux quʼêtre fier de lʼévolution. La Fierté gaie ça ne sert pas toujours à donner une image vraie de ce quʼest la vie homosexuelle, cʼest un peu dommage et déplorable.
Jean-Luc Romero
Politicien, auteur et journaliste, il a été nommé homme politique le plus populaire en France en 2001
Les marches des fiertés, ce sont des milliers de personnes dans les rues, de la musique, des rires, des sourires… Cʼest un moment de fête, de joie et de convivialité. Mais elles sont surtout un temps de mobilisation et lʼoccasion dʼaffirmer haut et fort un certain nombre de revendications . En effet, être fier cʼest demander de la visibilité dans une société, cʼest sʼassumer, cʼest revendiquer. Même si des progrès notables peuvent être constatés, il est toujours très difficile de vivre son homosexualité : ainsi les jeunes homosexuels ont 14 fois plus de risques de tenter de se suicider que les hétérosexuels…
Tant que les mêmes droits ne seront pas accordés aux homosexuels, ces marches seront légitimes : qui du mariage et de lʼhomoparentalité? Qui de la liberté de vivre sans se faire insulter ? Qui de la possibilité de donner son sang ? La Marche des fiertés nʼest pas une manifestation communautaire, au contraire elle sʼinscrit totalement dans le cadre dʼune société libérale porteuse de valeurs de liberté, dʼégalité et de fraternité.
NDLR: Le comité de réflexion du Point est formé de gens qui ont à coeur lʼesprit du débat, qui veulent partager leur vision progressiste de la société gaie avec les lecteurs du Point.

Qui représente vraiment les gais?

Monday, February 22nd, 2010

Depuis de nombreuses années, la société se questionne sur les aspirations des gais et lesbiennes. Depuis des années, les mêmes personnes, non élues, répondent à ces questions. Qui devrait représenter les gais?
Roger-Luc Chayer est journaliste et rédacteur en chef de la Revue Le Point
Jʼai souvent participé à des débats télévisés ou communautaires et jʼai toujours été surpris par lʻutilisation du “nous” par des personnes qui ne me représentent pas. Quand je lis les journaux et que je vois certains militants comme Laurent Mc Cutcheon parler au nom de tous, je suis toujours surpris de ne pas avoir été consulté ou de ne pas avoir participé à une consultation qui permettrait à ces représentants improvisés de parler pour moi. Je nʼaime pas que lʼon parle pour moi, ça me purge!
Jʼai dʼailleurs noté une phrase sur mon frigidaire il y a plus dʼun an: “Cʼest facile de parler pour tout le monde quand on ne consulte personne!”. Cʼest encore plus facile de ne consulter personne et de faire croire quʼon représente tout le monde. Est-ce que jʼai raison?
Je ne crois pas que les représentants communautaires soient de valables représentants de la communauté dans son ensemble. À mon avis, on devrait consulter plus souvent les chefs dʼentreprises qui tirent leurs revenus de la communauté gaie. Eux savent ce que les gais veulent, ils en vivent! Les éditeurs de médias gais ne sont jamais consultés par les autorités. Ils connaissent pourtant très bien leur communauté puisquʼils publient ce que les gais veulent lire.
Pendant que les militants revendiquent le droit au mariage, aucun lecteur ne pose une seule question sur le mariage aux éditeurs. Pendant que le communautaire gai crie au meurtre pour un rien, les lecteurs exigent des réponses à des questions qui nʼont rien à voir avec les revendications communautaires. Ce que je vois depuis toujours cʼest une communauté qui est loin dʼêtre monolithique, qui nʼest pas représentée adéquatement par ses représentants les plus visibles et qui a certainement le droit dʼêtre consultée et respectée dans ce désir.
Jʼaimerais être moi-même consulté plus souvent. Je connais mes lecteurs et je ne mʼoppose pas à certaines revendications pour rien. À quand une représentativité plurielle des gais au Québec?

Luc Chayer est journaliste et Rédacteur en chef de la
revue Le Point
Jʼai souvent participé à des débats télévisés ou communautaires et jʼai toujours été surpris par ʻutilisation du “nous” par des personnes qui ne me représentent pas. Quand je lis les journaux et que je vois certains militants comme Laurent Mc Cutcheon parler au nom de tous, je suis toujours surpris de ne pas avoir été consulté ou de ne pas avoir participé à une consultation qui permettrait à ces représentants improvisés de parler pour moi. je nʼaime pas que lʼon parle pour moi, ça me purge!
Jʼai dʼailleurs noté une phrase sur mon frigidaire il y a plus dʼun an: “Cʼest facile de parler pour tout le monde quand on ne consulte personne!”. Cʼest encore plus facile de consulter personne et de faire croire quʼon représente tout le monde. Est-ce que jʼai raison?
Raymond Gravel est prêtre catholique à
Ste-Anne-des-Plaines
À votre question, jʼaurais le goût dʼen poser une autre: La communauté gaie a-t-elle besoin de se faire représenter par quelquʼun dʼautres que ses membres? Pourquoi faut-il quʼil y ait des homosexuel(le)s pour représenter dʼautres homosexuel(le)s? Que chacun se représente lui-même et quʼil défende ses droits par rapport à lʼensemble de la société. Il est vrai que des personnes influentes peuvent aider à faire avancer la cause homosexuelle…Je pense que Laurent McCutcheon fait un bon boulot; je pense aussi que dʼautres personnes ont travaillé pour la cause et parmi ceux-là, il nʼy a pas que des homosexuels…
De nombreux hétérosexuels travaillent à plus de justice et dʼégalité quant à lʼorientation sexuelle. Il nʼest point nécessaire dʼavoir subi un avortement pour aider les femmes qui ont à vivre une telle situation. Ça mʼagace toujours de se chercher des représentants pour tout et pour rien. Ça me donne lʼimpression quʼon infantilise les gens et quʼon les empêche de sʼengager dans les domaines politiques et sociaux. Les reproches faits à André Boisclair, parce quʼil ne veut pas participer au défilé de la Fierté gaie, sont sans fondement…
Ce nʼest pas parce quʼAndré Boisclair est gai quʼil doive nécessairement participer à toutes les activités des gais…Ça ne veut pas dire quʼil nʼappuie pas la lutte contre lʼhomophobie; au contraire, il appuie les revendications des homosexuels, mais il nʼest pas chef dʼun parti politique qui serait réservé aux homosexuels. Si la communauté gaie a besoin dʼêtre représentée officiellement par quelquʼun, il nʼy a personne dʼautres que les homosexuels eux-mêmes pour la représenter; sinon, on attendrait un messie qui ne pourrait jamais faire lʼunanimité, car les homosexuels commes les hétérosexuels ne sont pas tous pareils et cʼest tant mieux comme ça…La diversité, la pluralité, ça enrichit toujours une communauté…
Michel Girouard est chroniqueur de mode et animateur télé.
En ce qui me concerne je ne crois pas quʼil soit nécessaire de parler de communauté homosexuelle que ce soit au Québec, aux États-Unis, en France ou ailleurs.
Ce qui est important pour une bonne entente entre chaque être humain, cʼest le repect et lʼacceptation des différences conçernant certains êtres marginaux qui nʼont pas demandé a naître avec un état de vie quʼon ne choisis pas mais que malheureusement en lʼan 2006 on juge encore.
La maturité de lʼhomme sʼinstalle à partir du moment où il a la capacité de comprendre et dʼaccepter toutes le races, toutes les religions, tous les choix de vie en donnant un première importance à ce que lʼhomme ou la femme ont de positif a dégager dans la société dʼaujourdʼhui.

Ce qui est important pour une bonne entente entre chaque être humain, cʼest le repect et lʼacceptation des différences conçernant certains êtres marginaux qui nʼont pas demandé a naître avec un état de vie quʼon ne choisis pas mais que malheureusement en lʼan 2006 on juge encore.
La maturité de lʼhomme sʼinstalle à partir du moment où il a la capacité de comprendre et dʼaccepter toutes le races, toutes les religions, tous les choix de vie en donnant un première importance à ce que lʼhomme ou la femme ont de positif a dégager dans la société dʼaujourdʼhui.
Personnellement je ne crois ni à lʼhomosexualité, ni à lʼhétérosexualité et je réalise très bien que la sexualité est une chose importante et agréable qui fait partie de la vie de tous les jours et des bonheurs de lʼexistence.
Personne ne doit avoir cette prétention de dire quʼil représente une communauté, lʼimportant cʼest lʼintégration et lʼacceptation. À partir du moment où lʼon cessera de parler dʼhomophobie et du calvaire qui accable certains gais, on tournera la page et notre état de vie deviendra synonyme de positivité. Jʼai toujours été fier dʼafficher ma différence et à tous ces jeunes qui grandissent en réalisant quʼils sont uniques en leur genre, je leur demande de sʼaccepter tels quʼils sont, cʼest de cette facon quʼils en viendront à etre compris et acceptés de tous.
Jean-Luc Romero est politicien et journaliste en France
Au moment dʼaller chez lʼimprimeur, notre confrère Jean-Luc était en Russie où il participait à la première Gay Pride de Moscou, interdite par les autorités. Il nʼa pas été en mesure de nous envoyer son opinion mais il nous reviendra plus en forme que jamais dans la prochaine édition du Point.

Des hommes se réunissent pour parler

Monday, February 22nd, 2010

Pourquoi un comité de réflexion?
Parce que la société se questionne encore plus que jamais sur le rôle sociale des gais, parce que les homosexuels sont de plus en plus présents et quʼils sont susceptibles dʼexercer encore plus de pouvoir dans les années qui viennent, parce que les gais se posent des questions et quʼil est intéressant dʼessayer dʼobtenir quelques réponses. Voilà pourquoi Le Point a invité des personnalités publiques à réfléchir sur des grandes questions, à chaque édition. Nous vous présentons donc les personnes qui ont accepté lʼinvitation et vous invitons à lire notre dossier, plus loin, sur la question du mois.
Roger-Luc Chayer est lʼactuel rédacteur en chef de la revue Le Point et initiateur du comité.
Journaliste au Groupe National depuis 1998, au Journal de Montréal en 1998 et à la revue RG de 1993 à 1998, son style ne laisse aucun doute sur ses intentions. Souvent associé à un journalisme honnête et sans compromis, Roger-Luc Chayer revendique plus de droits pour les gais ordinaires.
Raymond Gravel est prêtre et a souvent défendu la communauté gaie dans les dossiers du mariage et du SIDA. Ses interventions vont parfois à lʼencontre des grands courants traditionnels.
Michel Girouard est une personnalité très connue et possède un
grand talent de débatteur. Ses interventions récentes à TQS dans le dossier de la représentativité des gais en est la preuve. Michel Girouard a été un précurseur au Québec en se mariant symboliquement à un autre homme.
Jean-Luc Roméro est un politicien français très populaire et a réussi à faire du SIDA une grande cause nationale en 2005. Journaliste à ses heures, il a été candidat à la Mairie de Paris et collaborateur à la revue Le Point. Il est aussi lʼauteur de nombreux ouvrages.