42- Homosexuels en Irak Les milices chiites font la chasse

“Les branches dures des groupes islamiques insurgés dʼIrak ont trouvé de nouvelles cibles et cette fois avec la bénédiction de la loi irakienne” raconte The Observer. “Le pays est la proie dʼune escalade dʼattaques brutales à lʼencontre des homosexuels et dʼenfants, âgés parfois de 11 ans seulement, entraînés de force dans des réseaux pédophiles” à la faveur du chaos qui règne dans le pays.
“Des preuves évidentes attestent que des milices chiites irakiennes ont assassiné des personnes suspectées dʼêtre gaies, ainsi que des enfants qui avaient été vendus à des bandes de criminels pour des pratiques pédophiles. La menace a donné lieu à une augmentation rapide du nombre de demandes dʼasile au Royaume-Uni de la part dʼhomosexuels irakiens, car il leur est devenu impossible de vivre en sécurité dans leur pays”, rapporte lʼhebdomadaire britannique. “Lʼassassinat dʼun homosexuel peut être considéré comme un ʻcrime dʼhonneurʼ, car en Irak lʼhomosexualité est qualifiée dʼacte immoral. Le criminel peut ainsi échapper à toute sentence. La section 111 du Code pénal irakien prévoit des garde-fous pour protéger les criminels dʼéventuelles poursuites judiciaires quand leurs victimes ont des pratiques allant à lʼencontre des préceptes de lʼislam”, précise The Observer.
Les exemples de crimes homophobes sont nombreux. “Hasoon Al-Hasani, 11 ans, a été kidnappé au mois de juillet par des policiers devant la maison de ses parents. Lʼenfant était connu dans son entourage pour avoir été entraîné de force dans un réseau de prostitution pédophile. Après trois jours de recherches infructueuses, ses parents ont fini par le retrouver assassiné dʼune balle dans la tête. Une copie du certificat de décès confirme la cause de la mort”, rapporte le journal.
Des photos témoignent du calvaire des gais irakiens. “Lʼune dʼelle montre deux personnes suspectées de relations homosexuelles, les yeux bandés et les bras attachés dans le dos, des fusils pointés sur les têtes, attendant leur mise à mort. Une autre photo présente un cadavre que lʼon traîne dans les rues de Bagdad après son exécution”, révèle lʼhebdomadaire londonien. Selon The Observer, “lʼune de ces photos est celle du corps mutilé et brûlé de Karar Oda, 38 ans, habitant de Sadr City. Il avait été condamné par la Brigade Badr à la mi-juin dernier. Ce groupe armé travaille de concert avec le ministère de lʼintérieur irakien et fonctionne comme la milice officieuse du Conseil suprême de la révolution en Irak (SCIRI). La famille a reçu un mandat dʼarrêt signé par le ministère de lʼintérieur stipulant que leur fils méritait dʼêtre arrêté et tué pour immoralité en tant quʼhomosexuel.”


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