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STUPÉFACTION!!! Steeve Biron condamné à 6 ans de prison…

Tuesday, September 9th, 2014

Roger-Luc Chayer

Stupéfaction au palais de justice de Québec le 29 août dernier! Voilà que l’Affaire Steeve Biron trouvait un dénouement plus que surprenant; 6 ans de prison pour un utilisateur de Gay411 qui sollicitait des rencontres sexuelles.

Petit rappel de l’affaire… Steeve Biron est un jeune homme de Québec qui, comme de nombreux gais, sollicitait des rencontres sexuelles principalement via le site très connu Gay411. Biron sollicitait essentiellement des relations «bareback», ses adeptes sachant très bien que le barebacking est une forme de roulette russe qui consiste à avoir des relations non protégées et risquées, avec des individus qui peuvent potentiellement être porteurs du VIH ou d’autres maladies sexuellement trans-missibles. Le kick pour ses adeptes est d’obtenir une plus grande jouissance avec la tension générée par la prise de risque. Se sachant séropositif, Biron ne mentionnait pas son statut à ses rencontres et comme pour la plupart des adeptes du barebacking, «jouait la gamme», jusqu’à ce qu’une ex-baise décide de violer sa vie privée en consultant sans droit son dossier médical, cette personne étant infirmier.

La pseudo victime s’est ensuite présentée à la police pour porter plainte, les policiers se sont mis à la recherche des autres baises bareback de Biron et 15 personnes se sont manifestées. Suite au dépôt d’accusations d’agression sexuelle, Gay Globe a fait enquête et a réussi à obtenir, sous une fausse identité sur Gay411, des rendez-vous multiples avec la plupart des pseudo-victimes, en mentionnant que c’était pour du bareback, sans l’usage de condom. CES MÊMES PERSONNES ÉTAIENT POURTANT SIGNATAIRES DE PLAINTES DISANT QU’ELLES N’AVAIENT JAMAIS CONSENTIES À CE TYPE DE SEXE.

L’affaire était dans le sac, pour notre enquête du moins, mais voilà que l’avocat de Biron a d’abord décidé de ne pas présenter le dossier de milliers de pages en preuve lors du procès initial et, pire, il a décidé de ne pas en faire mention lors des plaidoiries, affirmant alors que le tribunal n’en tiendrait pas compte. Or, voilà que dans le jugement de la Juge  Marie-Claude Gilbert, elle mentionne spécifiquement que le consentement éclairé des victimes ne s’est pas fait et qu’elles ont été trahies. ERREURpuisque notre dossier prouvait le contraire. Steeve Biron se voit donc condamné à 6 ans de prison, qu’il devra purger dans une prison fédérale. L’ordonnance de non-publication subsistant, nous ne pouvons pas mentionner le nom des  pseudo victimes. Le pire dans toute cette affaire est que dorénavant, toute personne qui se sait infectée par le VIH peut être arrêtée et condamnée à la prison si elle omet de mentionner son statut à ses relations, même si elles ne veulent pas le savoir!

Le Québec retourne 20 ans en arrière en matière de campagnes de dépistage du VIH!
À cause du refus de la part de l’avocat de Steeve Biron de produire un dossier journalistique prouvant que certaines victimes sollicitaient en toute connaissance de cause des relations bareback même après le dépôt de leurs plaintes, contredisant leurs affirmations sur le consentement éclairé et pouvant faire bénéficier Steeve Biron du doute raisonnable nécessaire à son acquittement, voilà que les personnes susceptibles de bénéficier du dépistage du VIH pour se traiter rapidement pourraient dorénavant refuser ces tests car en découvrant leur nouveau statut, elle deviennent potentiellement criminelles si elles ne respectent pas certaines obligations de divulgation à tous leurs partenaires, AVANT d’avoir une seule relation sexuelle. Allez convaincre maintenant les jeunes de se faire dépister! Entre l’ignorance et la prison, la liberté vaut plus cher!!!

Court Ruling in the Steeve Biron case: Stunning!!!

Saturday, August 30th, 2014

By Roger-Luc Chayer (Translation by Google)

STUNNING !!!
Steeve Biron sentenced to 6 years in prison
Amazement at the court of Quebec on ​​August 29, that the case Steeve Biron was more than surprising denouement, 6 years in prison for a user to Gay411 who solicited sexual encounters.

Small reminder of the case Steve Biron is a young man from Quebec who, like many gays, solicited sexual encounters mainly through the famous Gay411 site. Biron essentially sought relationships bareback,” his followers knowing that barebacking is a form of Russian roulette that is having unprotected sex and risky, with individuals who may potentially be carriers of HIV or other sexually transmitted. The kick to his followers is to get greater enjoyment because of the voltage generated by the risk-taking. Knowing HIV, Biron did not mention his status to his acquaintances and like most followers of barebacking, “playing the game” until an ex-fuck decides to violate his privacy and to consult his record hospital, that person being a nurse.

The victim nick is then presented to the police to lodge a complaint, the police started looking for other fucks bareback Biron and 15 people have come forward. Following the filing of charges of sexual assault, Gay Globe investigated and managed to get under a false identity via Gay411, multiple appointments with most pseudo-victims, clearly indicating that it was for bareback without condom use THESE SAME PEOPLE WERE SAYING THEY SIGNED COMPLAINTS HAD NEVER GRANTED tO THIS TYPE oF SEX.

The case was in the bag for our survey at least, but now counsel Biron decided initially not to submit our dossier of thousands of pages in evidence at the original trial, and worse, he decided not to mention during argument, saying while the court did not take into account. But now, in the judgment of Judge Marie-Claude Gilbert, it specifically mentions that the informed consent of the victims did not and they were betrayed. FALSE since our record proved otherwise.

Steeve Biron sees therefore sentenced to six years in prison, he will have to serve in a federal prison. The order banning publication remaining, we can not mention the names of victims. The worst part of this whole thing is that from now on, anyone who knows he is infected with HIV can be arrested and sentenced to prison if she fails to mention her status to relationships.

Quebec back 20 years back in campaigning for HIV!
Because of the refusal on the part of counsel for Steeve Biron produce a journalistic record showing that some victims solicited by knowingly bareback relationships even after filing their complaints, contradicting their claims on informed consent and which can Steeve Biron benefit of reasonable doubt required for acquittal, that the people may benefit from HIV testing to quickly process could now refuse these tests since discovering their new status, they become potentially criminal if they do not comply with certain obligations disclosure to all partners BEFORE having only one sex. Go now to convince young people to get tested! Between ignorance and prison, freedom is worth more !!!

Jugement Steeve Biron: Stupéfaction!

Saturday, August 30th, 2014

Par Roger-Luc Chayer

Screen Shot 2014-08-30 at 07.45.45STUPÉFACTION!!!
Steeve Biron condamné à 6 ans de prison…
Stupéfaction au palais de justice de Québec le 29 août dernier, voilà que l’Affaire Steeve Biron trouvait un dénouement plus que surprenant, 6 ans de prison pour un utilisateur de Gay411 qui sollicitait des rencontres sexuelles.

Petit rappel de l’affaire… Steeve Biron est un jeune homme de Québec qui, comme de nombreux gais, sollicitait des rencontres sexuelles principalement via le site très connu Gay411. Biron sollicitait essentiellement des relations «bareback», ses adeptes sachant très bien que le barebacking est une forme de roulette russe qui consiste à avoir des relations non protégées et risquées, avec des individus qui peuvent potentiellement être porteurs du VIH ou d’autres maladies sexuellement transmises. Le kick pour ses adeptes est d’obtenir une plus grande jouissance à cause de la tension générée par le prise de risque. Se sachant séropositif, Biron ne mentionnait pas son statut à ses rencontres et comme pour la plupart des adeptes du barebacking, «jouait la game», jusqu’à ce qu’une ex-baise décide de violer sa vie privée et de consulter son dossier hospitalier, cette personne étant infirmier.

La pseudo victime s’est ensuite présentée à la police pour porter plainte, les policiers se sont mis à la recherche des autres baises bareback de Biron et 15 personnes se sont manifestées. Suite au dépôt d’accusations d’agression sexuelle, Gay Globe a fait enquête et a réussi à obtenir, sous une fausse identité via Gay411, des rendez-vous multiples avec la plupart des pseudo-victimes, en mentionnant clairement que c’était pour du bareback, sans l’usage de condom, CES MÊMES PERSONNES ÉTAIENT SIGNATAIRES DE PLAINTES DISANT QU’ELLES N’AVAIENT JAMAIS CONSENTIES À CE TYPE DE SEXE.

L’affaire était dans le sac, pour notre enquête du moins, mais voilà que l’avocat de Biron a décidé d’abord de ne pas présenter notre dossier de milliers de pages en preuve lors du procès initial et, pire, il a décidé de ne pas en faire mention lors des plaidoiries, affirmant alors que le tribunal n’en tiendrait pas compte. Or, voilà que dans le jugement de la Juge  Marie-Claude Gilbert, elle mentionne spécifiquement que le consentement éclairé des victimes ne s’est pas fait et qu’elles ont été trahies. FAUX puisque notre dossier prouvait le contraire.

Steeve Biron se voit donc condamné à 6 ans de prison, qu’il devra purger dans une prison fédérale. L’ordonnance de non-publication subsistant, nous ne pouvons pas mentionner le nom des victimes. Le pire dans toute cette affaire est que dorénavant, toute personne qui se sait infectée par le VIH peut être arrêtée et condamnée à la prison si elle omet de mentionner son statut à ses relations.

Le Québec retourne 20 ans en arrière en matière de campagnes de dépistage du VIH!
À cause du refus de la part de l’avocat de Steeve Biron de produire un dossier journalistique prouvant que certaines victimes sollicitaient en toute connaissance de cause des relations bareback même après le dépôt de leurs plaintes, contredisant leurs affirmations sur le consentement éclairé et pouvant faire bénéficier Steeve Biron du doute raisonnable nécessaire à son acquittement, voilà que les personnes susceptibles de bénéficier de dépistages du VIH pour se traiter rapidement pourraient dorénavant refuser ces tests car en découvrant leur nouveau statut, elle deviennent potentiellement criminelles si elles ne respectent pas certaines obligations de divulgation à tous leurs partenaires, AVANT d’avoir une seule relation sexuelle. Allez convaincre maintenant les jeunes de se faire dépister! Entre l’ignorance et la prison, la liberté vaut plus cher!!!

LES «GROS MOTS» L’Affaire Steeve Biron suite et fin!

Wednesday, May 28th, 2014

Roger-Luc Chayer

L’Affaire Steeve Biron trouvera son dénouement avec la publication, à la fin août 2014, de la sentence finale suivant le plaidoyer de culpabilité enregistré fin 2013 par Steeve Biron lui-même.

Dès que le jugement sera disponible, nous en ferons la publication la plus complète possible dans nos pages.

Pour ceux qui ne se souviennent pas de Steeve Biron, il s’agit d’un jeune homme de Québec qui, entre 2009 et 2010, avait des relations sexuelles non protégées se sachant atteint du VIH. Malgré les prétentions de la Couronne, il n’a jamais été démontré que Biron souhaitait sciemment transmettre le VIH. En fait, selon la défense, c’est tout le contraire. Biron, dépressif suite à la fin d’une longue relation avec son conjoint de l’époque, alcoolique et sous l’emprise des drogues, avait essayé de mettre fin à ses jours et alors qu’il combattait son état moral, oubliait de prendre sa trithérapie, causant une augmentation importante de sa charge virale.

Il ne s’agit pas ici que d’une simple affaire de transmission volontaire du VIH donc, mais bien de la criminalisation du statut sérologique d’un individu qui avait pourtant des relations sexuelles consentantes avec des partenaires qu’il recrutait sur des sites Internet comme Gay411, alors que la plupart de ces personnes recherchaient spécifiquement des aventures «bareback» et qu’elles savaient qu’elles s’exposaient potentiellement non seulement au VIH mais à toutes les autres maladies transmises sexuellement puisque le principe même du «barebacking» est le fait d’avoir une relation sexuelle avec pénétration sans le port du condom. Une sorte de roulette russe qui aurait pour effet de faire monter l’excitation des participants qui trouvent une certaine jouissance dans le risque!

Dans le fond, Steeve Biron s’est retrouvé accusé d’agression sexuelle du fait de son refus de divulguer son statut de porteur de VIH à des partenaires qui désiraient pourtant le risque associé à cette situation. En quoi alors est-ce qu’un crime aurait été commis par Biron? C’est la question que se pose Thérèse Richer, de MIELS Québec, une organisation venant en aide aux personnes atteintes du VIH. Si le simple fait d’être séropositif et de ne pas le divulguer publiquement, malgré la prise ou non de trithérapie ou le refus volontaire de porter le condom, permet de déposer des accusations criminelles, plus personne au Québec ne voudra être dépisté puisque n’importe quel Procureur pourra se servir du résultat pour porter des accusations contre n’importe qui. N’oublions pas que le résultat positif d’un test au VIH est à déclaration obligatoire au Québec. L’État est le premier à le savoir quand une personne se fait diagnostiquer pour la première fois!

Steeve Biron Réplique à CHOI-FM et obtient une rétractation!

Saturday, June 30th, 2012

La célèbre station de radio de Québec, dans une diffusion le 2 mars 2012, avait lancée une série d’informations concer- nant Steeve Biron, ce jeune gai de Québec accusé d’avoir sciemment voulu transmettre le VIH (Voir notre enquête à www.gayglobe.us/Biron.pdf) qui, une fois vérifiées, étaient totalement fausses. Suite à une mise en demeure de l’avocat de Biron, Maître Claude Chamberland, la radio acceptait de diffuser une rétractation donc voici l’essentiel: “CHOI/Radio X-FM reconnaît avoir diffusé à propos de M. Biron des propos inexacts. Il est avéré que M. Steeve Biron ne possède aucun casier judiciaire, qu’il n’existe aucune preuve à l’effet qu’il ait contaminé quelques hommes du virus du VIH, qu’il n’a jamais manipulé le système de justice puisque le moratoire auquel son procès est soumis découle d’un arrêt de la Cour Suprême du Canada et non de quelconque manoeuvre de ses procureurs ou de M. Biron lui-même. CHOI se rétracte donc des propos tenus par ses animateurs au sujet de Steeve Bi- ron et lui présente ses excuses pour les atteintes qui auraient pu être causées à sa réputation”.

La rétractation a été diffusée le 31 mai entre 13h et 13h30.

Cette affaire met clairement en évidence l’incompétence crasse des animateurs à l’origine de la diffusion d’une série de fausses accusations très graves contre Biron et de faits totalement inventés. Le public a été floué dans son raisonnement, la victi- me, Steeve Biron, a fait l’ob- jet d’une exécution publique reposant sur des préjugés et une homophobie clairement

exprimée. Steeve Biron a dé- cidé de “régler” avec CHOI en leur permettant de diffuser des excuses mais est-ce que ces mêmes excuses suffiront à faire changer la mentalité générale d’une radio réputée diffamante? Certainement pas puisque cette incompé- tence journalistique est la base même des fondements de CHOI-FM, c’est sa mar- que de commerce! Honte!

La contre-attaque de Steeve Biron contre CHOI Radio X-FM

Friday, May 4th, 2012

Par Roger-Luc Chayer

Dans la suite des événements entourant la sage judiciaire dans l’affaire Steeve Biron, ce jeune homme de Québec accusé d’avoir sciemment voulu transmettre le virus du VIH à ses partenaires en taisant son statut sérologique et suite à une émission de radio diffusée par CHOI FM de Québec lors de laquelle les animateurs attaquaient les homosexuels et y allaient de déclarations aussi fausses que graves à l’endroit de Steeve Biron, voilà que ce dernier contre-attaque en retenant les services de l’avocat Claude Chamberland, un spécialiste de la diffamation de Montréal, pour obliger CHOI à se rétracter et à s’excuser pour la nature des propos diffusés.

Gay Globe avait déjà publié un texte sur cette émission, qui avait été  publié par la suite sur le Huffington Post Québec et avait demandé à CHOI de commenter cette affaire. Non seulement la radio décidait de rester silencieuse, pour une fois, au mauvais moment vous en conviendrez, elle refusait tout simplement de donner suite par elle-même en corrigeant de bonne foi ce qu’elle savait être faux et qui lui avait été communqué par notre demande d’entrevue.

Voilà que nous apprenions ce matin que Steeve Biron contre-attaque par l’envoi d’une mise en demeure à CHOI, rédigée par le Cabinet Asselin Chamberland de Montréal et cette mise en demeure est très éloquente quant aux faits reprochés à la radio trash de Québec. Voici l’intégralité de la mise en demeure de Biron, publiée ici avec son autorisation:

Nous représentons Monsieur Steeve Biron aux fins de vous mettre en demeure de diffuser à l’émission DUPONT LE MIDI une rétractation complète des propos mensongers, diffamatoires et haineux à son endroit diffusés sur vos ondes le vendredi 2 mars 2012 à midi à l’émission DUPONT LE MIDI.

En effet, il appert plus particulièrement que l’animateur Monsieur Stéphane Dupont et d’autres personnes qui l’assistaient à l’animation de l’émission le 2 mars 2012 sont allés de charges personnelles contre monsieur Biron lesquelles contrevenaient manifestement aux règles déontologiques en vigueur au Québec en matière d’information journalistique.

De plus, les propos de vos animateurs colportaient des préjugés manifestement haineux contre les gais en général et contre notre client en particulier, répétant lors d’un échange de plusieurs minutes sur les ondes de CHOI 98.1 que:

  1. Monsieur Biron était un criminel qui possède un casier judiciaire en matière criminelle;

  2. qu’il est homosexuel;

  3. qu’il a contaminé quelques hommes du virus VIH;

  4. qu’il manipulait le système de justice (alors que c’est la Cour Suprême du Canada qui impose aux cours inférieures un moratoire en attendant l’arrêt qui se prononcera sur la légalité des dispositions du Code criminel applicables);

  5. que Monsieur Biron avait réussi à obtenir un report du procès vu la maternité d’un médecin, alors que dans les faits, c’est le médecin assigné par la Couronne qui a dû quitter en congé de maternité au moment même où l’avocat de Monsieur Biron s’apprêtait à la contre-interroger;

Nous vous rappelons que des ordonnances de non-publication visent nommément les procès auxquels Monsieur Biron est partie. Au surplus, notre client a droit à une audition libre et impartiale à laquelle des médias importants comme le vôtre n’ont aucun droit d’apporter une coloration homophobe manifeste, le tout allant à l’encontre des droits fondamentaux de notre client.

En conséquence, à moins que vous n’ayez d’ici le 15 mai 2012, à la même heure de grande écoute que celle de l’émission Dupont Le Midi, diffusé une rétractation formelle devant comporter des excuses auprès de Monsieur Biron ainsi que pour tout membre de la communauté gaie qui aurait pu être choqué par les propos de votre animateur et de son équipe, notre mandat est d’entreprendre contre vous les procédures qui s’imposent sans autre avis ni délai.

Veuillez agir en conséquence.

 ASSELIN, CHAMBERLAND

Il est clair, selon le contenu de cette mise en demeure envoyée ce jour même à CHOI, que le fait d’annoncer publiquement l’existence de faux dossiers criminels et de fausses victimes, qui n’existent tout simplement pas et surtout, de fausses accusations qui n’existent même pas au dossier de Cour qui implique Steeve Biron est quelque chose qui ne trouve aucun justificatif en droit.

Quelle sera l’explication de CHOI et surtout sa réaction à la réception de cette mise en demeure? Ça reste à voir car la station de radio de Québec, reconnue pour son éthique élastique et ses frasques judiciaires passées allant jusqu’à une suspension de permis du CRTC, est aussi reconnue comme imprévisible.

Un des aspects qui préoccupe le plus l’auteur de ces lignes, d’un point de vue communautaire, est la notion d’homophobie soulevée par les propos des animateurs de l’émission. Est-ce que ces propos ouvriront la voie à une future plainte au CRTC ou à la Commission des Droits de la Personne du Québec? Nous ferons le suivi dès que nous aurons des nouvelles de l’affaire.

Steeve Biron et la désinformation de CHOI/RadioX FM de Québec

Sunday, March 4th, 2012

Dans l’art de la désinformation, CHOI-FM/RadioX de Québec vient de se positionner comme championne suite à la diffusion d’une émission portant à l’origine sur l’affaire Steeve Biron mais qui s’est transformée en une exécution publique du principal intéressé. Steeve Biron étant accusé de voies de fait graves pour ne pas avoir mentionné son statut sérologique à ses partenaires se sachant atteint du VIH, selon l’acte d’accusation.

Faisant fi de toute éthique et du Code civil, l’animateur Stéphane Dupont et ses deux complices y sont allés vendredi le 2 mars dernier d’une charge contre Biron qui n’avait plus rien à voir avec l’information journalistique, qui violait l’ensemble des règles déontologiques en vigueur au Québec et qui, clairement, diffamaient Biron par désinformation. Biron a fait les frais de cette envolée de préjugés, de rumeurs et de récits moralisateurs fondés visiblement sur la haine des gais et sur l’incompétence crasse des personnes responsables non seulement du micro de CHOI mais de la mise en ondes.

Par exemple, tout au long de cet échange de trois minutes environ qui, malheureusement, était diffusé en direct sur les ondes de CHOI au 98,1 FM, on déclarait que Steeve Biron, était un criminel, qu’il possédait un casier judiciaire en matière criminelle, qu’il était “homosexuel”, qu’il avait des relations sexuelles avec des “homosexuels”, qu’il avait contaminé quelques hommes du VIH (on le répète tout au long du segment en y mettant toute l’importance possible), que c’était prouvé, qu’il manipulait le système de justice pour éviter un procès. On annoncait comme des faits établis des théories sur la façon de fonctionner de Biron, que Biron avait déjà été jugé pour la même chose (comme s’il était un récidiviste), qu’il avait réussi à obtenir un report de son procès vu la maternité d’un médecin (on confond d’ailleurs le rôle d’un médecin ordinaire avec celui de médecin-expert) le tout, malgré la présence au dossier de deux ordonnances de non-publication émises par la Cour du Québec et la Cour Supérieure de Québec! Les faits énoncés par Dupont (l’animateur) sont d’une gravité extrême, il fallait donc évidemment qu’ils aient été vérifiés au préalable avant diffusion. Mais voilà, CHOI a choisi de désinformer ses auditeurs en énonçant une longue série de faux renseignements, donnant à la rumeur la puissance factuelle d’une information légitime, utilisant la diffamation comme un outil éthique reconnu tout cela, sans jamais avoir vérifié une seule de leurs affirmations auprès de l’avocat de Biron ou de Biron directement.

Ce qui devait être une émission probablement informative s’est transformée en l’expression d’une haine pure à l’endroit de Biron et des gais, reposant sur des faits fictifs et clairement inventés!

N’importe quel journaliste ordinaire, maîtrisant raisonnablement son éthique et son droit aurait procédé à de simples vérifications factuelles avant de lâcher ça au public comme l’ont fait les trois désinformateurs de CHOI. Avec une simple vérification au Palais de justice de Québec, auprès de l’avocat de Biron Maître Bernier ou auprès d’une organisation gaie ou d’un média gai, on aurait découvert que:

On parle des membres de la communauté gaie comme des “homosexuels”, qui est le terme médical qui n’est plus utilisé depuis au moins 30 ans pour qualifier les gais, démontrant la mépris qu’ils portent envers des personnes, hommes et femmes gais, qui se sont battus pendant des années pour que le terme “homosexuels”, ne soit plus utilisé. N’importe quel média gai ou organisation de la communauté aurait pu aviser Dupont que le terme est méprisant et généralement utilisé par les agresseurs homophobes qui s’en prennent physiquement aux gais.

De plus, Steeve Biron n’a aucun dossier criminel et n’a jamais bénéficié d’un pardon effaçant un hypothétique casier judiciaire antérieur. Une simple vérification téléphonique au greffe criminel et pénal du Palais de justice de Québec l’aurait confirmé.

Dans les procédures contre Steeve Biron, il n’a jamais été question de contamination de qui que ce soit par Biron. Cette information ne repose sur aucun fait réel et Biron n’est pas accusé d’avoir contaminé “quelques hommes”, les procédures au dossier sont claires à ce sujet. Il est inculpé selon l’article 268 et suivants du Code criminel (Voies de fait graves sans lésions corporelles). Cette cause ne concerne donc nullement un cas de transmission de VIH, encore une fois la simple lecture des procédures ou des actes d’accusation aurait été facile. L’annonces faite par Dupont “d’hommes contaminés par Biron” est totalement fausse!

Quant à la prétendue manipulation du système pour éviter un procès en invoquant la maternité de son médecin, ceci est d’autant plus faux que le juge responsable de la gestion d’instance a clairement dit qu’il reportait l’audition puisque la Cour Suprême du Canada devait se prononcer sous peu quant aux critères de criminalité dans les causes de VIH. La maternité étant secondaire et n’affectant en rien la date de décision de la Cour Suprême, d’autant que le médecin en question témoigne pour la Couronne et non pour Biron, tout le contraire de ce qu’a affirmé CHOI!

L’affirmation à l’effet que Biron serait un récidiviste car il aurait déjà été jugé pour la même chose dans le passé est totalement fausse aussi. Biron n’a jamais été condamné de quelque crime que ce soit et encore moins accusé de voie de fait grave! L’ensemble du traitement fait par CHOI le 2 mars quant à Steeve Biron était un gâchis professionnel qui ne peut trouver aucun justificatif ni dans la documentation en Cour, ni dans les règles déontologiques du Conseil de Presse du Québec qui oblige les journalistes à vérifier leurs informations avant de les diffuser. Je connais bien le dossier ayant été le journaliste-lead dans cette affaire qui a été enquêtée par Gay Globe dès les premiers jours. Mais il ne s’agissait pas de la première violation de l’éthique avec CHOI dans ce dossier.

Il y a quelques mois, CHOI invitait une prétendue victime de Biron a une entrevue, qui s’est vite transformée en lynchage de l’auteur de ces lignes, responsable de l’enquête ayant démontrée que l’individu avait possiblement menti dans sa plainte policière et ses déclarations lors de l’enquête policière subséquente.

CHOI savait pourtant qu’une ordonnance de non-publication quant à l’identité de son invité m’empêchait de répliquer avec les faits précis concernant cette personne sous peine de me voir accusé moi-même. Malgré cela, CHOI laissait faire son invité dans ce qu’elle savait être une violation grave de la déontologie journalistique et du droit à la réputation d’un individu. La radio m’accordant par la suite une courte réplique et retirant l’émission de ses archives Internet puisqu’elle avait été avisée de notre intention de la poursuivre.

La réplique actuelle de Steeve Biron ne devrait pas tarder si on se fie à notre entretien du 4 mars. Biron, outré de la nature des fausses informations à son sujet et choqué par l’annonce de contaminations qui n’existent pas a demandé à son avocat de mettre en demeure CHOI de se rétracter entièrement de ses propos, une action en diffamation est sérieusement considérée.

Le Conseil de Presse du Québec sera aussi consulté via une plainte en éthique. Enfin, le CRTC, responsable du permis de radio donné à CHOI, recevra une plainte officielle sous peu. CHOI ayant déjà fait l’objet d’un retrait de permis en 2004 pour la diffusion de fausses informations et propos haineux….

Le public est en droit de recevoir de CHOI, à tout le moins, une information réelle et exacte. Est-ce que l’affaire Biron en sera le vecteur?