Posts Tagged ‘résistance’

Sida : en Afrique, le VIH s’adapte aux traitements

Sunday, August 5th, 2012

TF1

Mauvaise nouvelle sur le front de la lutte contre le sida : une étude publiée lundi montre une nette hausse des cas de résistance aux traitements antirétroviraux en Afrique. En Afrique orientale, par exemple, la résistance du virus a cru au rythme de 29% par an sur 8 ans.

Alors même que la 19e conférence internationale sur le sida qui s’est ouverte dimanche à Washington a été placée sous le signe de l’espoir de vaincre la pandémie, une étude publiée lundi sur l’efficacité des traitements vient doucher cet espoir naissant. Elle révèle que, plus de dix ans après leur apparition, les traitements antirétroviraux se heurtent à une résistance croissante dans plusieurs régions d’Afrique. Financée par la Fondation Melinda Gates et l’Union européenne, elle a porté sur 26.000 personnes âgées de plus de 15 ans, dont les données ont été récupérées dans diverses études, et elle est parue dans la revue médicale britannique The Lancet. Le nombre grandissant des cas de résistance ainsi mis en évidence “pourrait menacer une tendance à la baisse des décès et des pathologies liés au sida au cours de la décennie écoulée dans les pays à bas et moyens revenus”, avertit Silvia Bertagnolia, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et Ravindra Gupta de l’University College de Londres qui ont conduit l’étude. Or ces pays “à bas et moyens revenus” sont précisément ceux qui sont le plus touchés, aujourd’hui encore, par les ravages du sida.

La résistance a augmenté le plus rapidement en Afrique orientale et australe, alors qu’elle n’a pas évolué en Amérique latine ou dans le reste de l’Afrique, précise l’étude. En Afrique orientale, elle a cru au rythme de 29% par an, pour atteindre une prévalence de 7,4% au bout de 8 ans contre 1% au départ. En Afrique australe, la croissance a atteint 14% par an, avec une prévalence passant de 1% à 3% au bout de six ans. Les taux de prévalence – de 3,5% à 7,6% – sont en revanche restés stables en Amérique du sud et dans le reste de l’Afrique.

Un virus qui mute

L’explication de ces cas de résistance se trouve dans la capacité du virus à s’adapter : des mutations génétiques ont été retrouvées dans une souche de virus HIV-1 les rendant résistantes à une catégorie de médicaments appelés inhibiteurs non-nucléosidiques de la transcriptase inverse du VIH (INNTI). Ces médicaments sont des traitements de première ligne et sont notamment donnés aux femmes enceintes séropositives pour éviter de transmettre la maladie. Des traitements de seconde ligne existent aussi, mais ils sont nettement plus coûteux. Pour enrayer le phénomène, les chercheurs invitent les pays concernés à mieux surveiller les cas de résistance et établir des circuits d’approvisionnement sûrs pour éviter les ruptures de stock et les interruptions de traitements qui entretiennent la résistance.

Les deux chercheurs qui ont mené cette étude estiment également qu’en dépit de leur augmentation, les nouvelles données “ne sont pas surprenantes si on tient compte de l’énorme expansion des traitements antirétroviraux dans les pays à bas et moyens revenus”. Selon les derniers chiffres d’Onusida publiés mercredi, 8 millions de personnes ont reçu des traitements antirétroviraux dans les pays en développement en 2011, soit 26 fois plus qu’en 2003. Ce résultat a permis de baisser fortement le nombre de décès dans ces pays où vivent 90% des personnes séropositives et où se produisent 97% des nouvelles infections dans le monde.

L’ONG Aides, première association française de lutte contre le VIH, a saisi l’occasion de la publication de cette étude pour appeler les pays du Nord à accroître leurs financements dans la lutte contre la pandémie afin de permettre aux pays du Sud d’avoir un accès à des traitements de qualité de seconde et troisième ligne. “Nous devons cesser de proposer des traitements aux malades du Sud que plus personne n’oserait prescrire dans les pays du Nord” a indiqué Bruno Spire, président de Aides dans un communiqué, appelant à faciliter le génériquage et l’ouverture des brevets dans les pays en développement.

http://www.gayglobe.us

Sida: résistance croissante à une classe d’antirétroviraux

Monday, July 30th, 2012

Psychomédia

Une résistance croissante du virus du sida aux traitements antirétroviraux est constatée en Afrique, selon une étude financée par la Fondation Melinda Gates et l’Union européenne et publiée dans The Lancet. La résistance n’atteint pas “les mêmes proportions que lorsque les premiers médicaments anti-VIH ont été mis sur le marché dans les pays à revenu élevé dans les années 1990“, souligne toutefois l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué.

Silvia Bertagnolia de l’OMS et Ravindra Gupta de l’Université London College ont réalisé une revue systématique et une méta-analyse de plus de 200 études menées avec un total de 26 000 personnes en Asie, en Amérique latine, en Afrique et dans les Caraïbes.

Sida: résistance croissante à une classe d’antirétroviraux

Soumis par Gestionle 23 juillet 2012

Une résistance croissante du virus du sida aux traitements antirétroviraux est constatée en Afrique, selon une étude financée par la Fondation Melinda Gates et l’Union européenne et publiée dans The Lancet. La résistance n’atteint pas “les mêmes proportions que lorsque les premiers médicaments anti-VIH ont été mis sur le marché dans les pays à revenu élevé dans les années 1990“, souligne toutefois l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué.

Silvia Bertagnolia de l’OMS et Ravindra Gupta de l’Université London College ont réalisé une revue systématique et une méta-analyse de plus de 200 études menées avec un total de 26 000 personnes en Asie, en Amérique latine, en Afrique et dans les Caraïbes.

La croissance de la résistance était importante en Afrique orientale (croissance de 29% par an, prévalence de 7,4% des souches virales qui sont résistantes) et australe (croissance de 14% par an, prévalence de 3%).

Aux États-Unis et en Grande-Bretagne par exemples, les taux de résistance avoisine les 10%. Mais lorsqu’une résistance se développe dans les pays riches, des médicaments de deuxième et de troisième ligne peuvent être utilisés, lesquels ne sont pas disponibles dans les pays pauvres.

Des mutations génétiques ont été identifiées dans une souche de virus HIV-1, la rendant résistante à la classe des inhibiteurs non-nucléosidiques de la transcriptase inverse du VIH (INNTI), à laquelle appartiennent notamment la névirapine (Viramune) et l’efavirenz (Sustiva), qui sont des traitements de première ligne. La résistance n’était pas en augmentation pour les autres classes d’antirétroviraux.

Les chercheurs suggèrent que changer le traitement de base de première ligne pour des inhibiteurs de la protéase du VIH (aussi appelés antiprotéases) pourrait améliorer les taux de suppression du virus et réduire la résistance.

Ils recommandent aux pays de mieux surveiller les cas de résistance et d’établir des circuits d’approvisionnement sûrs pour éviter les ruptures de stock (un problème chronique dans les pays pauvres) et les interruptions de traitements qui entretiennent la résistance.

En réaction à cette étude, l’ONG Aides appelle les pays du Nord à accroître leurs financements afin de permettre un accès à des traitements de seconde et de troisième ligne dans les pays du Sud. Il appelle à faciliter la production de génériques et l’ouverture des brevets des médicaments dans les pays en développement.

Alors que les États-Unis ont autorisé ce mois-ci le Truvada pour la prévention de l’infection chez des personnes séronégatives à risque élevé, plusieurs experts qui s’y opposent ont évoqué le risque d’augmentation de la résistance au médicament. Bien que ce dernier ait une efficacité pour prévenir l’infection, il ne peut contrôler seul une infection déjà présente. Si une personne devient infectée en le prenant, les souches qu’elle porte pourraient devenir résistantes au traitement.

http;//www.gayglobe.us

Résistants au sida, un espoir pour la recherche

Wednesday, July 20th, 2011

Humanite.fr

Séropositifs depuis de nombreuses années, les « HIV contrôleurs » parviennent 
à maintenir le virus 
en sommeil 
dans leur organisme. 
Un mystère 
qui constitue 
une piste sérieuse pour la recherche, alors que Rome accueille jusqu’à demain une conférence anti-sida.

Un jour de 2003, à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre à Paris, une patiente séropositive depuis treize ans interrogeait son médecin : « Suis-je vraiment infectée ? » Par cette question un peu provocante, cette femme ne savait sans doute pas qu’elle déclencherait une prise de conscience importante dans le milieu de la recherche.

Infectée depuis 1990 par le virus du sida, son système immunitaire semblait en effet particulièrement résister à la maladie. À chaque bilan, les deux indicateurs de mesure de son évolution, les CD4 et la charge virale, restaient stables. Son médecin, le professeur Jean-François Delfraissy, aujourd’hui directeur de l’Agence nationale de la recherche contre le sida (ANRS), décidait alors de mobiliser son équipe au Kremlin-Bicêtre. Objectif : trouver d’autres patients infectés depuis plus de dix ans et n’ayant jamais eu besoin de prendre de traitements antirétroviraux. « Nous nous sommes rendu compte qu’ils étaient rares », raconte Olivier Lambotte, immunologiste à Bicêtre. Au final, moins de 1 % de l’ensemble des patients séropositifs suivis à l’hôpital.

Leur singularité, toutefois, attise la curiosité des chercheurs. Pourquoi 99 % des malades du sida meurent s’ils ne sont pas traités et moins de 1 % ne développent pas la maladie ? Des équipes françaises, mais aussi américaines et espagnoles, tentent alors de comprendre le mécanisme du système immunitaire de ces hommes et femmes que l’on appelle désormais les « HIV contrôleurs ». Des cas exceptionnels, certes, mais qui ne datent pas d’hier, puisque dès les débuts de l’épidémie, voici trente ans, certains séropositifs restaient en bonne santé de nombreuses années. Ils étaient alors qualifiés d’« asymptomatiques à long terme » ou de « porteurs sains ». Leurs trajectoires ont d’ailleurs commencé à être étudiées dès le milieu des années 1990. Mais il a fallu attendre 2006 pour qu’un observatoire national des patients « HIV contrôleurs » soit créé. Puis juillet 2009 pour qu’une « cohorte », c’est-à-dire un vaste essai thérapeutique, suive de près 150 d’entre eux. Aujourd’hui, ils représentent « un enjeu majeur de la recherche sur le VIH », affirme Olivier Lambotte, qui coordonne l’essai financé par l’ANRS.

Dès lors, que nous apprend le suivi de ces patients un peu particuliers ? Tout d’abord, qu’ils ont une prédisposition génétique – grâce à un gène appelé HLA – à identifier plus rapidement le virus dans l’organisme. Qu’ils bénéficient aussi de cellules tueuses, appelées CD8, qui ont la capacité d’éliminer les fameuses cellules CD4 infectées par le virus. Enfin, c’est surtout du côté de l’immunité innée, territoire de recherche à conquérir, que les chercheurs s’orientent aujourd’hui.

Mais ces espoirs thérapeutiques ne doivent cependant pas masquer la réalité du vécu de ces patients d’exception. Car, cette lutte permanente du système immunitaire contre le virus a un coût sanitaire pour eux : inflammations chroniques, fatigue, risques de cancer, risques cardio-vasculaires… Professeure en psychologie sociale de la santé, Marie Préau est responsable scientifique d’une étude « qualité de vie » en cours de réalisation pour l’ANRS. Elle témoigne d’un état général loin d’être idyllique. D’abord, parce qu’être « contrôleur » ne signifie pas que l’état est immuable. Un ralentissement de la vitesse de la maladie ne les protège pas forcément à vie. Ensuite, il est souvent difficile de trouver sa place quand on est séropositif et « contrôleur ». Certains, comme Maxime (voir ci-contre), parlent même d’une sorte de « double peine » : à l’exclusion sociale vécue comme tous les séropositifs, au travail notamment, s’ajoute parfois un rejet par les séropositifs sous traitement qui jugent assez mal la « chance » de ces hommes et femmes. Sans parler des cas de dépression ou de syndrome du survivant…

Longtemps, la majorité de ces « résistants » sont restés silencieux. Non reconnus, invisibles, rejetés. « Ils ont pourtant beaucoup de choses à nous apprendre. D’un point de vue scientifique, bien sûr, mais aussi d’un point de vue humain. Car leur choix de participer à un essai thérapeutique est parfaitement altruiste. Ils sont très motivés pour aider la recherche », confie Olivier Lambotte.

  • Trente ans d’épidémie de sida

Le 5 juin 1981 : le centre de contrôle des maladies infectieuses (Center for Disease Control) d’Atlanta publie un article sur cinq cas 
de pneumonie mortelle recensés 
chez des homosexuels.

1983 : des chercheurs de l’Institut Pasteur, Françoise Barré-Sinoussi 
et Luc Montagnier, identifient 
ce nouveau virus : le VIH, virus de l’immunodéficience humaine, ou sida. La même année, des séropositifs exigent d’être partie prenante 
de la recherche. Act Up voit le jour.

1996 : les trithérapies, premiers traitements de lutte contre la maladie, sont accessibles dans les pays du Nord.

Avril  2001 : procès de Pretoria. 39 des plus grands laboratoires pharmaceutiques retirent leur plainte contre le gouvernement sud-africain, qui tentait de trouver un accès à des médicaments moins chers.

Janvier 2002 : création du Fonds mondial de lutte contre le sida, 
la tuberculose et la malaria.

71- Médicaments et molécules La résistance du virus du Sida à l’AZT est enfin élucidée

Wednesday, October 13th, 2010

Par Futura Santé
Photo Worldofmolecules.com

Le mécanisme de résistance du virus du Sida face à une des molécules de la trithérapie, l’AZT, vient d’être comprise. De quoi envisager des traitements plus efficaces.

Pour lutter contre le virus du Sida, les trithérapies sont plutôt efficaces. C’est notamment grâce à des molécules comme l’AZT (aussi appelée zidovudine ou azidothymidine), que l’espérance de vie des personnes contaminées par le VIH a augmenté depuis la découverte du virus.

L’AZT est un inhibiteur de la transcriptase inverse du virus. Celle-ci est une enzyme virale qui a pour but de rétro-transcrire l’ARN génomique viral en ADN. Cette étape du cycle viral, qui se produit dans la capside, est cruciale puisque c’est elle qui lui permet ensuite de s’insérer dans le génome des cellules infectées et de se multiplier. L’inhibition de l’action de l’enzyme est donc délétère pour le virus et bénéfique pour le patient. L’AZT est notamment très efficace pour réduire la transmission du virus entre une mère et son enfant.

D’un point de vue moléculaire, l’AZT ressemble à un nucléotide  (elle dérive de la thymidine). Elle est de ce fait insérée dans la chaîne d’ADN en formation par la transcriptase inverse qui la confond avec un vrai nucléotide. Cette erreur induit l’arrêt de la synthèse d’ADN car elle ne possède pas le groupement hydroxyle (OH) sur le carbone 3’ qui sert d’hameçon pour accrocher le nucléotide suivant.

Malheureusement, comme tous les virus à ARN, le VIH est capable d’acquérir des mutations et de devenir résistant aux molécules thérapeutiques, un peu comme le font les bactéries. Ainsi, il existe des souches de VIH devenues résistantes à l’AZT.

Mais le mécanisme de résistance était encore mystérieux. Il y a une dizaine d’années, des recherches avaient montré que la molécule d’ATP (la réserve d’énergie de la cellule) était impliquée dans le phénomène. Un nouvel article paru dans le journal Nature Structural & Molecular Biology apporte aujourd’hui un éclairage supplémentaire. Les chercheurs de l’université Rutgers (New Jersey) ont réussi l’exploit de déterminer par cristallographie  la structure moléculaire de cinq complexes différents. Ces complexes impliquent l’enzyme virale de la transcriptase inverse, l’ADN, la molécule d’AZT et l’ATP.

En analysant les différentes structures obtenues, les chercheurs ont réalisé que l’AZT se fixait de la même façon aux enzymes sensibles et résistantes. La transcriptase inverse n’est donc pas dotée d’un mécanisme qui l’empêche de le confondre avec un vrai nucléotide. En fait, les mutations de l’enzyme résistante induisent une augmentation de l’affinité de l’enzyme pour l’ATP.

Plus précisément, la venue de l’ATP sur l’enzyme virale induit l’excision de l’AZT de la chaîne d’ADN en formation, sous la forme d’une molécule AZT-ATP particulière (avec quatre groupements phosphate : AZTppppA). L’ATP est donc capable d’éliminer l’AZT incorporée dans l’ADN, ce qui permet à la transcriptase inverse de reprendre la synthèse de l’ADN viral.

Cette compréhension du phénomène de résistance est importante d’un point de vue médical. Elle permet d’imaginer des traitements qui pourront inhiber la fixation de l’ATP sur la transcriptase inverse, ou d’améliorer la molécule d’AZT pour que cette excision ne puisse pas avoir lieu.

Un premier fonds de bourse dédié à la cause homosexuelle

Par Fondation Communautaire du Grand Québec

C’est suite à la lecture d’un article mentionnant le partenariat entre la Fondation
communautaire du grand Québec et la Coopérative funéraire des Deux Rives qu’un résidant de Québec s’est questionné sur la mission de la Fondation et a cherché à mieux comprendre ce qu’on qualifiait de « véhicule philanthropique ».

« En parcourant le site Internet de la Fondation communautaire, j’ai fait une découverte inattendue!

Cela faisait trois ans que je chérissais le rêve de créer un fonds de bourse pour honorer des individus, qui, par des écrits publiés, créent un impact dans la collectivité et font mieux connaître la cause des gais et lesbiennes ».

Quelques rencontres avec la directrice générale, Nataly Rae, son conseiller financier chez Desjardins et sa notaire, ont suffi pour mettre sur pied ce nouveau fonds. Un legs de bienfaisance a ainsi été notarié, ce qui assurera la pérennité de cette bourse.