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Plainte Table de Concertation

Friday, June 13th, 2014

Québec Conseil de Presse Gai du Québec

Ville de Montréal Avis et décisions

Date: 10 mars 2001

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Table de Concertation des Lesbiennes et des

Gais du Québec

Monsieur Laurent McCutcheon

Demandeur

et

Provigo

Mis-en-cause

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DÉCISION

Le Conseil de Presse Gai du Québec a été saisi d’une demande de retrait d’avis déposée par Monsieur Laurent McCutcheon, de la Table de Concertation des Lesbiennes et des Gais du Québec. Cet avis portait sur la diffusion d’une marque de biscuits par Provigo que la Table croyait négative envers les gais et lesbiennes.

Après étude de toute la correspondance dans le dossier ” Provigo ” et de la lettre de Monsieur McCutcheon au Conseil, Il est clair dans l’esprit des membres qu’il y a bel et bien eu demande d’avis de la part de monsieur McCutcheon contrairement à ce qu’il affirme et que ce dernier avait même fait mention d’une demande d’avis au Conseil, lors de sa visite au CPGQ.

Dans la demande d’avis de monsieur McCutcheon, on retrouve un document qui dit bien : ” Le Conseil de Presse Gai du Québec ne devrait pas considérer qu’il y a plainte devant lui à ce moment-ci. Toutefois le Conseil de Presse Gai du Québec peut toujours donner son avis sur le sujet”. Ce courriel est signé de monsieur Laurent McCutcheon.

Le Conseil a donc décidé de maintenir son avis dans le dossier Table de Concertation VS Provigo, à l’unanimité.

Les parties à ce dossier ne peuvent en appeler de cette décision comme il y a prescription. Cette décision est finale.

CPGQ

C.P. 172, succ. Rosemont, Montréal, Québec, Canada H1X 3B7

Téléphone et Télécopieur (514) 728-6436

Web: http://ca.geocities.com/cpgq/index.html COURRIEL: [email protected]

Le premier cimetière pour lesbiennes d’Allemagne en service à Berlin

Friday, April 25th, 2014

Fait-religieux.com

Dans le quartier alternatif berlinois Prenzlauerberg, le cimetière protestant Georgen-Parochial a ouvert début avril le premier lieu d’inhumation du pays entièrement dédié aux femmes homosexuelles.

Pour la paroisse protestante Berlin-centre dont dépend l’espace funéraire, celui-ci est à comparer avec un caveau familial, les défunts exprimant leur attachement à une communauté plutôt qu’à une famille. Elle se dit ouverte aux modes de vie autres que celui de la famille traditionnelle et aux nouvelles formes d’adieu.

Vue du cimetière Georgen-Parochial. (Photo : Wikimedia Commons)

Deux associations sont à l’initiative du projet : la fondation Sappho de Hanovre, qui milite pour la reconnaissance des lesbiennes, et l’organisation Safia qui rassemble près de 500 femmes seules et âgées à travers le pays. La fondation Sappho a aménagé sur fonds privés un terrain en friche de 400 mètres carrés dans le cimetière confessionnel. Officiellement, l’espace funéraire est le lieu d’inhumation communautaire de la Fondation, qui a passé un contrat avec l’administration protestante pour décider seule des personnes qui peuvent y être inhumées. 80 emplacements sont prévus pour des cercueils ou des urnes. Pour les deux premières années, ils sont réservés aux femmes de Safia.

« Contre la grande invisibilité des lesbiennes »

Le terrain se trouve parmi d’autres tombes communautaires et caveaux familiaux. Il est destiné à accueillir les dépouilles de femmes que la vie a éloignées de leurs familles et qui souhaitent être enterrées auprès de leurs amies. « Nous voulons documenter nos liens d’attachement par-delà la mort », explique l’une des porteuses du projet. Pour ses initiatrices, cette démarche ne vise en rien à se marginaliser mais au contraire à gagner en visibilité. « Les femmes de Safia et Sappho prennent dans leur culture funéraire des chemins résolument offensifs, pour se déclarer contre la grande invisibilité des lesbiennes dans la société, en politique et dans les médias », ont-elles affirmé lors de l’ouverture officielle de leur cimetière. Dans cette perspective, Sappho fait savoir qu’elle refusera les enterrements anonymes.

Il existe déjà des terrains d’inhumation communautaires pour les femmes dans deux cimetières de Hambourg et Munich. Mais celui-ci est le premier à être administré directement par elles. A Berlin, un autre cimetière du quartier Tempelhof-Schöneberg est le lieu officieux des inhumations d’hommes homosexuels depuis plusieurs décennies.

1996- CCGLM À quand toute la vérité? Les gais et lesbiennes demandent toute la vérité.

Thursday, January 27th, 2011

En mars dernier, les administrateurs du CCGLM invitaient le Magazine RG à examiner les livres comptables et ce, en toute transparence. C’est d’ailleurs une demande de plus en plus fréquente de la population gaie et lesbienne auprès des organismes qui disent la représenter. Comme nous n’avions aucune plainte au sujet du centre, il ne nous apparaissait pas particulièrement urgent d’accepter l’invitation. Jusqu’au jour ou un ex-employé démissionnaire du projet Dire la Violence (administré par le CCGLM) portait plainte auprès du Ministère de la Sécurité du revenu du Québec, de l’Assurance-emploi et de la police de la C.U.M. pour “détournements de fonds, fausses factures, fraudes” et j’en passe…

RG a donc décidé d’accepter la dernière invitation datant de septembre du nouveau directeur du Centre, Monsieur Claude St-Pierre. Nous avons donc examiné méticuleusement les livres comptables allant d’avril 1995 à mars 1996. On nous a même offert des photocopies pour étude ultérieure. À la lecture de ces documents et sur la base des informations recueillies par notre journaliste auprès du plaignant Frégeau, une série d’irrégularités ont été constatées et des rencontres de discussion ont été tenues entre la rédaction de RG et le directeur St-Pierre. Dès le début, St-Pierre a vite fait de confirmer l’existence d’irrégularités. Sous prétexte de devoir gérer une entreprise communautaire avec trop peu de fonds, le directeur du CCGLM nous expliquait qu’il était d’usage dans le milieu de passer quelques fois outre les lois afin de boucler les fins de mois:<<… Nous ne sommes pas différents des autres organismes du même type…>> disait-il. Le stratagème consistait, dans le cas des bénéficiaires de l’Assurance-emploi, à émettre une avis de cessation d’emploi pour que l’employé reçoive du chômage. Au moment ou ce dernier commençait à recevoir son chèque correspondant à 57% de son salaire, le centre lui versait la différence de son salaire en dessous de la table et l’employé continuait son travail. Comme il n’était pas disponible à l’emploi (loi sur l’Assurance-emploi) on pourrait présumer qu’il était en infraction. L’employé ne payait pas d’impôt sur un revenu non déclaré et le CCGLM gardait son employé qui ne lui coûtait plus que 43% du salaire. Le principe était pratiquement le même pour les assistés sociaux. Dès la seconde rencontre, RG donc mettait en demeure verbalement le Centre, par l’entremise de son directeur, de corriger dans les 3 mois la série d’irrégularités constatées et admises afin de rétablir un climat de confiance vis-à-vis l’institution. St-Pierre acceptait de bon gré nos conditions.

À peine une semaine plus tard, le Ministre de la Métropole Serge Ménard coupait plus de 75% du budget du projet Dire enfin la Violence en attendant les résultats des enquêtes, le Centre communautaire lui, décrétait le blocus total envers RG. Est-ce que nous en savions trop?

Les faits

Les livres du CCGLM démontrent une série d’irrégularités qui, à ce jour, sont toujours inexpliquées. On a parlé plus tôt des assistés sociaux et des chômeurs employés du Centre qui recevaient des salaires supplémentaires, à même l’argent du projet Dire la Violence. Est-ce que le centre à déclaré ces salaires aux gouvernements? NON! Est-ce que les bénéficiaires ont déclaré ces revenus additionnels au B.S. ou au Chômage? NON. On qualifie dans les livres de “soutien administratif” ce qui est en réalité du travail au noir. Comme les chômeurs et les assistés sociaux auraient vu leurs chèques réduits en fonction de cet apport, personne n’avait intérêt à ce que ça se sache d’où les plaintes de Monsieur Frégeau. Non seulement les allégations de Frégeau étaient fondées dans les faits mais celui-ci ne mentionnait que la pointe de l’iceberg.

Un autre cas intéressant est celui de cet ordinateur qui aurait été vendu par Monsieur Stéphane Ruel, incidemment le conjoint de l’époque du Président du CCGLM Le Clerc, pour une somme de 3000$. Questionné sur ce qui serait un prix grossièrement gonflé pour un appareil de type IBM, le directeur St-Pierre admettait avoir payé en réalité seulement 1000$. À ce jour, aucune explication n’a été offerte quant à la destination du 2000$ restant. Favoritisme? Fausse facture? Détournement? Une chose est certaine, est-ce qu’une personne sensée accepterait de payer 3000$ pour un ordinateur et une imprimante usagés de marque IBM?

Des frais à gogo!?!

Les sommes versées à titre de salaire à des assistés sociaux ou à des bénéficiaires de l’Assurance-emploi (fraudeurs au sens de la loi si ils ne le déclarent pas) totalisent près de 14 000$ pour la dernière année fiscale ce qui n’est pas une mince affaire. Nous retrouvons entres autres, dans la liste des bénéficiaires, le nom de la compagnie Cintaxe. Curieux, nous demandions au directeur St-Pierre de nous dire de quel genre de travail s’occupait cette compagnie pour qu’elle emette des factures totalisant 2800$ en 3 mois. D’après St-Pierre, il s’agissait en fait d’une entreprise appartenant au frère de l’ex-directeur du Centre, Monsieur Denis Laporte, et qu’il s’agissait de travail de bureau. Comme nous avons l’habitude de vérifier toutes les informations qu’on veut bien nous donner, nous décidions quelques jours plus tard de communiquer avec cette compagnie. Quelle ne fut pas notre surprise que d’entendre à l’autre bout du fil la voix de Monsieur Michael Hendrix, administrateur du projet Dire la Violence et Porte-parole de la table de concertation des gais et lesbiennes (eux aussi administrés par le CCGLM). Afin d’en avoir le coeur net, RG a recueilli de l’Inspecteur général des institutions financières du Québec la fiche descriptive de la compagnie Cintaxe et en effet, cette compagnie est bel et bien enregistrée au seul nom de Monsieur Hendrix.

Tel est prit qui croyait prendre!

Dans son édition du 10 octobre, un petit journal gai de Montréal publiait un éditorial (en anglais of course) signé de la main de Monsieur Michael Hendrix dans lequel ce dernier niait toutes les alléguations et assurait la population que personne n’avait, de toute façon, bénéficié personnellement de sommes d’argent:<<… That no one had pocketed a cent. That we were shoked and humiliated that gossip about charges made by this ex-employee was beleived while no one even bothered asking us for the facts…>> Monsieur Hendrix a la mémoire courte car il a lui-même facturé au nom de sa compagnie plus de 2800$ en trois mois pour des services obscurs et qui plus est, il a toujours refusé de répondre à nos questions. Et que dire de l’ordinateur et des milliers d’autres dollars inexpliqués? Enfin, cette compagnie étant déclarée inactive depuis janvier 1995, toutes les factures étaient irrégulières et probablement aucun impôt n’a été payé sur ces sommes:<<… La compagnie Cintaxe est en infraction avec les lois sur l’impôt, avec celles des institutions financières du moins et n’a pas le droit d’émètre des factures…>> de nous confirmer l’Inspecteur général des institutions financières. On pourrait se demander enfin si Monsieur Hendrix ne se serait pas placé en conflit d’intérêt en se payant des sommes d’argent alors qu’il clame publiquement être administrateur bénévole du projet dire enfin la violence et de la table de concertation?

Un fonds multi-service qui devient multi-usage!

Dans les états financiers du Centre communautaire des gais et lesbiennes de Montréal de la dernière année, on peut y lire:<<… Le fonds de réserve spécial a été créé en juin 1995 lorsque l’assemblée générale annuelle avait donné le mandat aux membres du conseil d’administration de réaliser une campagne de levée de fonds pour la réalisation d’un Centre Multi Service (…) Les sommes amassées dans le cadre de ce projet ne peuvent être utilisées pour d’autres fins.>> Or, il appert aux livres que les sommes amassées auraient été utilisées par le CCGLM pour payer des salaires ce qui a été confirmé par le directeur St-Pierre. Il resterait actuellement moins de la moitié de ce qui a été amassé et on nous promet de rembourser ces sommes d’ici les fêtes. Ce qui inquiète dans cette dernière découverte c’est que la garantie donnée dans les états financiers est fausse et que toute la crédibilité du Centre est remise en question. Comment faire confiance à un organisme qui prêche d’un coté la bonne gestion et qui, de l’autre, se sert de fonds qui lui sont confiés pour un projet précis à des fins NON AUTORISEES par les donnateurs?

Le dernier mot à la population.

RG a certes constaté des irrégularités qu’il faudra bien un jour expliquer. Des milliers de gais et lesbiennes s’inquiètent des alléguations de Frégeau et des faits découverts par RG. Est-ce que le président du CCGLM, Monsieur Roger LeClerc, aura le courage d’affronter les gens qu’il dit représenter et d’expliquer ce qui semble être une histoire de mauvaise gestion? Est-ce que le Centre aura le même courage de nous dire la vérité et de corriger les choses qu’il n’en a de revendiquer de l’argent auprès des gouvernements en prétendant être un exemple à suivre? En attendant, la population gaie s’impatiente et exige la vérité de ceux qui la représente.

R.L.C.

1996- Le Centre Communautaire des Gais et Lesbiennes de Montréal: Enquêtes multiples, allégations graves, subventions suspendues. La mèque des gais encore une fois dans l’eau chaude!

Thursday, January 27th, 2011

Le 29 septembre dernier, le Ministre André Ménard suspendait les subventions au projet “Dire enfin la Violence” après avoir découvert que le Ministère de la Sécurité du Revenu, que l’Assurance-chômage et que la police de la C.U.M. enquêtaient sur de nombreuses irrégularités financières. Or, RG avait déjà pratiquement terminé son enquête sur les livres comptables du CCGLM et avant même que nous puissions avoir des éclaircissements du président Roger LeClerc, le ministre agissait.

RG a toutefois été en mesure de constater dans les livres plusieurs irrégularités sur les salaires, certaines factures et des achats d’équipement. En entrevue, le Directeur Claude St-Pierre admettait la plupart des faits, en expliquant que les faits précédaient sa nomination Monsieur Benoît Frégeau, employé démissionnaire de “Dire enfin la Violence” affirmait en entrevue avoir justement quitté son emploi afin de ne plus voir son nom associé à des tractations financières irrégulières.

Monsieur Roger LeClerc, président du CCGLM et responsable du projet sur la violence envers les gais ayant ordonné à ses employés de ne pas adresser la parole aux journalistes de RG sous peine “d’avoir affaire à lui!!!” et Madame Claudine Metcalfe, coordonatrice du projet “Dire la Violence” n’ayant pas retournée nos trois demandes d’entrevue, RG informera ses lecteurs dans une prochaine édition des développements sur les trois plaintes et de notre propre enquête.

Violence ou pas dans le Village gai de Montréal?

Tuesday, July 13th, 2010

Par Gay Globe Magazine

Dans un article récent de Canoë, le Président du Conseil Québécois des Gais et Lesbiennes, Steve Foster, déclare que les agressions sont en augmentation dans le Village gai depuis 2007. Or, les policiers du poste 22 déclarent qu’il n’ont aucune information à ce sujet et ne peuvent arriver à cette conclusion selon les chiffres qu’ils possèdent. Pourquoi annoncer une telle chose si elle n’est pas vérifiable ni confirmée?

Maison Urbaine: Pour nous les gais, bonheur inclus!

Saturday, March 6th, 2010

Depuis des années, on prévient les “baby boomers” de la nécessité de préparer leur retraite
et leur hébergement pour ne pas se retrouver à la dernière minute dans le besoin. Maison
Urbaine, la résidence officielle des retraités gais, est là pour nous.

Les hommes et les femmes de
la communauté gaie le savent,
décider de partir dans une résidence
de personnes retraitées
n’est pas une évidence du à
l’orientation sexuelle et au désir
de maintenir une vie active audelà
de la retraite.
Grâce à une médecine moderne,
les personnes vivent
plus longtemps et gardent leur
autonomie même 20 ans après
leur retraite et le choix, en matière
de résidences avec services
pour les personnes homosexuelles
était jusqu’ici limité,
pour ne pas dire inexistant.
Un promoteur de la communauté,
André Saindon, a décidé
de se relever les manches et
de nous l’offrir cette résidence
gaie, ce lieu de retraite où l’on
peut vivre ouvertement sa vie
de gai ou de lesbienne avec
des services qui sont adaptés
juste pour nous et par nous.
Maison Urbaine offre par
exemple un 3-1/2 à 1200$ par
mois comprenant le chauffage,
l’éclairage, l’eau chaude, l’entretien
ménager, la lessive et
la literie, la sécurité 24h, des
infirmières et un médecin sur
place.
Ce qui m’a le plus épaté lors
de ma visite de la semaine
dernière, c’est la grandeur de
l’établissement Papineau, l’activité
bourdonnante et surtout
la gentillesse des membres du
personnel qui est composé à
50% de personnes de la communauté
gaie. André Saindon
a réussi son pari en ouvrant
une résidence moderne et sécuritaire
pour nous les gais et
lesbiennes. On s’y retrouve en
famille, avec les nôtres, sans
jugement ou différence. C’est
notre refuge et notre havre de
paix, au coeur du Village gai de
Montréal et tout ça, bonheur
inclus!
Maison Urbaine ce n’est pas
qu’une seule résidence, il y en
a déjà deux à Montréal et André
Saindon ne compte pas
s’arrêter là.
“Il s’agit d’une philosophie qui
respecte ce que nous sommes”,
déclare M. Saindon. Par
exemple, si vous êtes un couple
gai, vous y serez logé avec les
mêmes services et la même minutie
que dans les autres résidences
et vous pourrez même
recevoir vos invités, en toute
confidentialité, pour ceux qui
ont une vie sexuelle active.
Maison Urbaine c’est aussi
une longue liste de services qui
permettent aux résidants de vivre
pleinement leur retraite ou
leur pré-retraite sans avoir à
se casser la tête avec des choses
comme le ménage puisque
l’entretien ménager est compris
dans le loyer ou avec la lessive,
aussi comprise.

Inde: des lesbiennes brisent l’interdit de l’homosexualité

Thursday, October 1st, 2009

Dans une Inde profondément conservatrice en matière de relations sexuel-

les et de condition féminine, des couples homosexuels tirent parti du vide

de la loi pour se marier et vivre ensemble au grand jour. Ils risquent pour-

tant jusqu’à dix ans de prison pour homosexualité.

Toutefois, moins de 50 personnes ont été condamnées en application

de la loi de 1861 entrée en vigueur sous la domination britannique. Les

juges se montrent plutôt cléments et les autorités réticentes à lancer une

controverse.

Pour autant, la vie des homosexuels est difficile dans ce pays de castes où

même les hétérosexuels s’embrassent rarement en public. Gays et lesbien-

nes sont ridiculisés, victimes de discrimination au quotidien, de chantage

et de persécution de la part de la police et des autorités, selon les organisa-

tions de défense des droits de l’Homme.

C’est encore plus dur pour les femmes, dont la condition est déjà difficile

quelle que soit leur orientation sexuelle. D’après les estimations officielles,

une femme est violée toutes les heures en Inde, une épouse brûlée toutes

les six heures dans une dispute concernant la dot, et 80% des avortements

illégaux concernent des foetus féminins.

C’est dans ce contexte que Raju, 25 ans, et Mala, 22 ans, ont publiquement

déclaré leur union et se sont présentées comme épouses, ce qui leur vaut la

«Une» des journaux, avec deux autres couples de femmes. Non seulement

Raju et Mala sont homosexuelles, mais en outre Raju est une Dalit, une

Intouchable, une hors caste. Bien que le fossé ne soit plus infranchissable,

le mélange reste peu fréquent entre Indiens de castes différentes, a fortiori

avec des Intouchables.

En décembre, un mois avant le mariage prévu de Mala avec un homme,

celle-ci s’est échappée de chez elle, à Amritsar dans le Nord du pays, et

s’est mariée en secret avec Raju, lors d’une cérémonie hindoue à New

Delhi. Quand elles ont annoncé leur union, leurs familles respectives les

ont fait arrêter. Mais la justice a conclu qu’elles pouvaient vivre ensemble,

le cas n’étant pas prévu par la loi. «Personne ne peut nous séparer. Pas

même la loi. Nous nous sommes juré de vivre ensemble pour le reste de

notre vie en tant qu’époux», a déclaré Raju à la presse.

Un autre couple a été moins chanceux dans l’État du Bihar, dans l’Est du

pays. La police a arrêté Pooja Singh, une veuve, mère d’un garçon de huit

ans, et l’a inculpée pour l’enlèvement de sa compagne âgée de 19 ans,

Sarita. Cette dernière a été rendue à ses parents. Pooja s’apprête à faire

appel de la décision.

Un troisième couple s’est fait connaître à Aroor, dans le Kerala, État du

Sud de la péninsule. Dans ce cas, une jeune femme de 26 ans, Mangala,

était mariée à Venu, un homme de 40 ans. Quand Mangala lui a révélé

que depuis leur mariage, dix ans auparavant, elle fréquentait Ramlath, 23

ans, Venu a accepté d’épouser la maîtresse de sa femme. Ils vivent tous

les trois ensemble.

Ruth Vanita, professeur à l’Université du Montana et auteure d’un livre

sur les mariages homosexuels en Inde et en Occident, estime que le fait le

plus frappant en Inde est que les couples sont issus des classes moyennes

et qu’ils n’ont aucun lien avec des organisations de défense des homo-

sexuels.

Pour Ranjana Kumari, chef du Centre de recherches sociales de New

Delhi, les coupes lesbiens sont plus visibles aujourd’hui, mais «ils sont

toujours totalement rejetés socialement. Seules les personnes ayant un sta-

tut social privilégié peuvent faire tacitement accepter leur orientation».

Les organisations de défense des homosexuels demandent l’abrogation de

la loi sur l’homosexualité. Ruth Vanita souligne pour sa part que la tradi-

tion indienne célèbre depuis des siècles l’amour sous toutes ses formes,

dans la mythologie, le folklore et la littérature. Forte de cet argument, elle

«pense que cette tradition l’emportera sur les gens sans coeur qui partout

s’opposent au droit d’aimer».

Un quart des Iraniennes auraient eu une expérience homo

Sunday, February 1st, 2009

Qui a dit que l’homosexualité n’existait pas en Iran? Selon l’étude d’une universitaire iranienne, Parvaneh Abdul Maleki, 24% des femmes et 16% des hommes auraient dans ce pays eu une relation homosexuelle. Selon la sociologue, chercheuse dans une faculté de l’ouest du pays, les femmes sont également 26% à admettre s’adonner parfois à la masturbation… un chiffre qui bondit à 73% chez le sexe masculin. Ce qui est intéressant, c’est qu’un média iranien, le journal étudiant Amirkabir News, a pour la première fois décidé de publier ces chiffres, contredisant la doctrine officielle qui prohibe homosexualité et amour hors mariage.