Elton John par Wikipédia

Elton John

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Sir Elton John
Elton John performing, 2008 4
Elton John en concert au Keepmoat Stadium à Doncaster en juillet 2008.

Surnom Elton Hercules John
Nom Reginald Kenneth Dwight
Naissance 25 mars 1947 (1947-03-25) (63 ans)
Drapeau du Royaume-Uni Pinner, Royaume-Uni
Activité principale Auteur-compositeur-interprète
Producteur
Genre musical Piano rock
Glam rock
Soft rock
Pop
Instruments Piano
Clavier
Années d’activité Depuis 1964
Labels Universal
Site officiel eltonjohn.com

Entourage Billy Joel
Eminem
Ashley RobertsCéline Dion
Michael Jackson
Bill Clinton
Princesse Diana
Simon Cowell
Tupac
Fifty Cent
Henry de Galles
Whoopi Goldberg
Robin Williams
Kanye West
Rihanna
Justin Timberlake
The Pussycat Dolls
Kiki Dee
Harrison Ford
Ray Cooper
Elizabeth Hurley
Hugh Grant
Elizabeth Taylor
Lady Gaga
George Michael
Madonna
Gianni Versace

Sir Elton Hercules John[1] (né Reginald Kenneth Dwight le 25 mars 1947 à Pinner, dans le Middlesex, en Angleterre) est un chanteur et compositeur britannique. Il fait partie des chanteurs à grand succès international, ses albums les plus célèbres étant Goodbye Yellow Brick Road, Captain Fantastic ou encore Blue Moves. En plus de quarante ans de carrière, il a vendu plus de 250 millions d’albums et 100 millions de singles, soit 350 millions de disques vendus[réf. nécessaire].

Sommaire

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Carrière

Sa rencontre avec Bernie Taupin dans la fin des années 1960 détermine sa carrière. Elton John fut véritablement reconnu par ses pairs après une tournée de promotion de son album Elton John aux États-Unis en 1970. Son premier concert eut lieu au Troubadour de Los Angeles le 25 août. Eric Clapton et Leon Russell vont l’applaudir sur scène.

Les débuts (fin des années 1960)

En 1961, Reginald Kenneth Dwight forme son premier groupe : Bluesology. Il admire beaucoup le chanteur John Baldry et le saxophoniste Elton Dean, et c’est pourquoi il décide de se faire appeler Elton John[réf. nécessaire].

Elton John sort d’abord un premier album intitulé Empty Sky, mais celui-ci passe plus ou moins inaperçu auprès du public et de la critique. C’est avec son deuxième album, Elton John, sorti en 1970, que l’artiste acquiert une renommée internationale. Le premier single, Border Song obtient un certain succès, tandis que Your Song propulse l’Anglais aux sommets des charts. L’album, caractérisé par les orchestrations très présentes de Paul Buckmaster, revêt des allures baroques, et annonce d’autres opus non moins célèbres comme Madman Across the Water (1971) ou Blue Moves (1975).

Les années 1970

Tumbleweed Connection puis Madman Across the Water confirment la nouvelle popularité du chanteur. Installé sur la rampe du succès, c’est en 1972 avec l’album Honky Chateau qu’il impose un nouveau style musical en s’appuyant sur une formation solide de musiciens non destinée aux enregistrements studio (Davey Johnstone, Dee Murray, Nigel Olsson). Il est capable d’écrire et d’enregistrer très vite des albums entre deux tournées (son contrat avec DJM lui imposant la sortie de deux albums par an), tournées qui l’emmènent aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Japon. En 1973, il fonde sa propre maison de disques (ROCKET) et signe Kiki Dee et Neil Sedaka.

Avec Goodbye Yellow Brick Road (1973), Elton John s’impose dans la pop des années 70. Ce double album enchaîne les titres à succès : Candle In The Wind (dédiée à Marylin Monroe), Bennie And the Jets, Saturday Night’s Alright (For Fighting), ou encore le titre éponyme. L’album est considéré encore aujourd’hui comme la plus grande réussite artistique d’Elton John.

Parmi tous les albums sortis dans les années 70 (17 en 9 ans), Elton John et son groupe accouchent également de deux autres chefs d’œuvres : Captain Fantastic And The Brown Dirt Cowboy en 1975 et Blue Moves en 1976, souvent considérés comme formant avec Goodbye Yellow Brick Road les trois piliers de la carrière prolifique du chanteur britannique. Ces albums offrent un rock progressif, mélodique et souvent survolté, très éloigné de ce qu’Elton John a pu produire par la suite (pensons aux nombreuses ballades comme Sacrifice ou Can You Feel The Love Tonight issue de la B.O. du Roi Lion, qui, si elles sont de qualité, ont enfermé l’artiste dans une image d’artiste pop, producteur de chansons classiques et parfois gentillettes).

Entre 1972 et 1975, Elton John vit principalement aux États-Unis. Son énergie, ses excentricités vestimentaires, son style de vie de milliardaire le poussent au pinacle. Au-delà du talent, souvent négligé par ses détracteurs, Elton John produit un rock joyeux, coloré, qui tranche avec le contexte historique de création (crise économique, Viêt Nam, Watergate…).

  • Durant cette époque Elton John multiplie les tubes, obtient 7 albums n°1 des ventes à la suite aux États-Unis et représente 2% des ventes de l’industrie mondiale du disque.
  • En 1975, Elton John joue le Pinball Wizard dans le film Tommy des Who.

En 1975-1976, Elton John change de groupe (son répertoire se faisant plus éclectique), prend un nouveau tournant dans sa carrière (tant musical que par ses engagements externes, le football par exemple) pour percer en Europe. Il fait une tournée en 1979 dans l’Union soviétique.

Les années 1980

Les années 1980 furent une période ambigüe durant laquelle il épousa (en 1984) Renate Blauel – ingénieur du son allemande ayant travaillé notamment sur les albums Leather Jackets et Breaking Hearts – (il divorça en 1988) et écrivit une multitude de tubes comme Blue eyes, I guess that’s why they call it blues, I’m still standing (véritable pied de nez à tous ses détracteurs), Heartache all over the World, Nikita, Sad songs (say so much), le tourbillonnant I don’t wanna go on with you like that ou encore Whispers. Malgré tous ces singles à succès, la décennie 80 reste le symbole d’une certaine perte d’inspiration, associée à l’abus d’alcool et de drogues.

C’est aussi en 1987 qu’il grava sur disque un de ces concerts : Live in Australia, avec un orchestre symphonique et dont fut tirée une nouvelle version de Candle in the Wind en single, qui entrera dans le top 5 américain. À une période d’albums inégaux (Leather Jackets par exemple, considéré par l’artiste comme le moins bon de sa carrière), Elton John décide de réinterpréter de vieux titres, principalement issus de son deuxième album. Cependant, le chanteur souffre à ce moment d’un kyste sur les cordes vocales qui ampute sa performance ; il dut d’ailleurs se faire opérer peu de temps après le concert. Live in Australia n’en reste pas moins l’un des temps forts de sa carrière.

Les années 1990

Il faudra attendre les années 1990 pour vivre la seconde naissance d’Elton John qui a su cependant, pendant trente ans, conserver sa place sur la scène rock.

  • En 1990 le single Sacrifice issu de l’album Sleeping with the Past devient un tube mondial de même que l’album vendu à 10 millions d’exemplaires.
  • En 1991 sort une version live de Don’t let the sun go down on me avec George Michael qui est n° 1 notamment aux États-Unis, en Angleterre, au Japon.
  • En 1992 l’album The One consacre le retour d’Elton John sur le devant de la scène après sa cure de désintoxication. Le single éponyme devient lui aussi un tube mondial et assure une très bonne carrière à cet album.
  • En 1994 sort la BO du dessin animé de Walt Disney The Lion King qui s’écoule à 18 millions d’exemplaires dans le monde et qui devient disque de diamant cette même année aux États-Unis.
  • En 1995 sort un album encensé par la critique : Made in England dont les singles Believe, Made in England et Blessed sont extraits.
  • En 1997 Elton publie l’album The Big Picture avec le single Something About the Way You Look Tonight/Candle in the Wind 1997. Candle in the Wind est réécrite pour l’occasion par Bernie Taupin pour s’adresser à Diana Spencer) qui se vend à 33 millions d’exemplaires après les funérailles de la princesse. *
  • En 1998, il compose les chansons pour la comédie musicale Aïda produite par Walt Disney Theatrical Productions.

Les années 2000 et 2010

  • Elton John fait une apparition dans la série télévisée Ally McBeal en 2001.
  • Après 12 ans de vie commune, Elton John s’unit en Angleterre à son compagnon David Furnish, le 21 décembre 2005, le jour même où la loi britannique légalise les unions homosexuelles.
  • Plus récemment, Elton John revient à un style plus proche de ses premiers albums, avec des opus comme Songs From The West Coast (2001), Peachtree Road (2004) ou encore The Captain and the Kid (2006). Celui-ci fait d’ailleurs echo au célèbre Captain Fantastic and the Brown Dirt Cowboy, et les paroles de Bernie Taupin traitent de différents moments dans la carrières des deux compagnons.
  • On apprend récemment que Elton John travaille actuellement sur son prochain album pour 2010 à Las Vegas en collaboration avec Leon Russell. D’après son site officiel, il annonce que ce dernier sera toujours avec en collaboration avec Bernie Taupin dont la sortie sera prévue le 19 octobre 2010 sous le nom de “The Union“.
  • Le 25 décembre 2010, grâce à une mère porteuse californienne, son compagnon et lui deviennent “pères” d’un petit garçon, qu’ils prénomment Zachary Jackson Levon Furnish-John[2].

Prises de positions

En novembre 2006, Elton John affirme qu’il interdirait totalement les libertés religieuses. Selon lui, les religions transformeraient les individus en personnages «haineux », Elles ne feraient pas suffisamment preuvent de compassion et seraient porteuse de pensées homophobes[3],[4].

De nombreux artistes, dont Elvis Costello et les Pixies, ont annulé les concerts qu’ils devaient donner en Israël pour protester contre l’abordage de la flottille pour Gaza. A l’inverse, Elton John s’est produit, le 17 juin 2010, au stade Ramat Gan de Tel-Aviv devant 50 000 fans, pour apporter son soutien à Israël et à son droit de se défendre.[5].

Discographie

Reconnaissance artistique

Reprises et samples

Parmi les nombreux artistes qui ont repris des titres du répertoire d’Elton John, on peut citer : Aretha Franklin (Border song), Kate Bush (Rocket Man, Daniel), Tori Amos (Tiny Dancer), Rod Stewart (Country comfort, Your song), Jeff Buckley (We all fall in love sometimes/curtains), Dream Theater (Funeral for a friend), Keane (Goodbye yellow brick road), Rufus Wainwright (Goodbye yellow brick road), Jason Mraz (Rocket Man), Queen (Saturday night’s alright), Ray Charles (Sorry seems to be the hardest word), Ben Folds (Tiny dancer), Dave Grohl (Tiny Dancer), Billy Paul (your song), Al Jarreau (your song), Eric Clapton (Border song), les Beach Boys (crocodile rock, également reprise en 2000 par le groupe de heavy metal américain W.A.S.P.), the Who (saturday night’s alright), Toto (burn down the mission), Phil Collins (burn down the mission), Sting (come down in time), Bon Jovi (Levon), Nickelback (Saturday Night’s Alright For Fighting), Sinead O’Connor (sacrifice), Franck Sinatra (sorry seems to be the hardet word), George Michael (Tonight, Idol), Bruce Hornsby (Madman across the water), Tina Turner (the bitch is back), Kid Rock (Saturday night’s alright), Brian Wilson (someone saved my life tonight), Norah Jones (Tiny dancer), Diana Krall (Border Song), Joe Cocker (sorry seems to be the hardest word), Beastie Boys (Bennie and the jets), Wilson Phillips (Daniel)…

D’autres artistes ont samplé ses morceaux : Mary J. Blidge (Bennie and the jets), Kanye West (someone saved my life tonight), Tupac (indian sunset), Norman Cook (are you ready for love), Ironik (Tiny dancer).. Elton John représente donc aujourd’hui une source d’inspiration pour tous les styles musicaux, du jazz à la country, du hard rock à la pop, du hip hop au gospel.

Enfin, bien qu’il soit considéré comme l’un des rois de la pop, il a affiché sa diversité dans un duo avec le rappeur Tupac, « Ghetto Gospel »[6] mais aussi avec le groupe de heavy metal anglais Saxon. Elton joue sur deux titres de leur album « Rock the Nations » (1986). L’un au piano et au chant : « Party Til You Puke »  ; l’autre simplement au piano : « Northern Lady ». Dans les années 2000, Elton John a fait un duo avec le rapeur Eminem pour la chanson Stan.

Distinctions

  • Elton John est commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique (Order of the British Empire) et chevalier[7]. À ce double titre, l’usage britannique prescrit de le nommer, dans les citations officielles, Sir Elton Hercules John, CBE
  • Prix de la contribution à la culture américaine (plus haute distinction américaine pour un artiste, l’équivalent de l’anoblissement) en 2004 remis par le président George Bush
  • Officier des Arts et des Lettres remis par la Reine d’Angleterre
  • Président d’honneur à vie du Club de Watford en Angleterre
  • Docteur de l’Académie royale de musique de Londres.

Nominations et récompenses

  • Oscar = 6
  • Ivor Novellos = 8
  • Grammy Awards = 17
  • NRJ Music Awards = 12
  • Tony Awards = 14
  • MTV Video Music Awards = 11
  • Brit Awards = 18
  • Prix de Rome belge = 7

Elton John est l’un des rares artistes à avoir eu autant de récompenses dans une carrière musicale.

Voir aussi

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Notes et références


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