Posts Tagged ‘musiciens’

1996- Les grands compositeurs classiques homosexuels et leurs oeuvres

Thursday, January 27th, 2011

Quoi de plus fascinant que de préparer un texte traitant d’un sujet aussi poignant que les oeuvres musicales issues de la vie homosexuelle de compositeurs célèbres. L’histoire a été plutôt généreuse bien que la documentation sur le sujet n’ait véritablement jamais été dévoilée avant la fin des années 50, le sujet étant vraisemblablement trop chaud pour les moeurs d’avant guerre. Ce que l’histoire ne nous dit pas, c’est que de nombreuses femmes lesbiennes composaient sous des pseudonymes laissant croire à des origines masculines. La presque totalité des oeuvres n’ont jamais été diffusées car les musiciennes, lorsque convoquées par les prélats ou des haut responsables de la cour afin de présenter leurs oeuvres, ne se présentaient jamais de peur d’êtres rejetées et ridiculisées. Nous ne traiterons dans ce texte que des compositeurs mâles gais, dont il est plus facile de suivre la carrière.

SCHUBERT (Franz-Peter), né en 1797 et mort en 1828, est un exemple évident et incontesté de compositeur homosexuel. Très tôt, le jeune Franz fut en contact avec le milieu dans le cadre du conservatoire ou de ses nombreuses relations avec certains poètes, danseurs, dramaturges ou juristes connus de l’époque. Tous affichaient leur choix de vie et donnèrent l’occasion au musicien de fréquenter et de vivre des relations amoureuses avec le sexe de son choix. L’oeuvre de Schubert est importante dans son style plutôt que dans sa quantité. Il mourut bien jeune à l’âge de 31 ans mais il avait déjà eu tout le temps d’imposer sa vision de la musique et d’aller influencer jusqu’aux officiels précepteurs de la cour dont le célèbre Saliéri, ennemi juré de Mozart. Parmi les nombreuses compositions musicales que Schubert composa lors des périodes tristes de sa vie notons la Symphonie Inachevée. Les plus romantiques des historiens se plaisent à expliquer que le compositeur n’a jamais eu le temps nécessaire avant de mourir pour terminer son oeuvre mais la bibliographie et les notes personnelles du compositeur sont plutôt éloquentes à ce sujet et l’explication la plus probable de cet état de fait est plutôt reliée au caractère de Franz. Trop souvent, les idées se chevauchaient dans sa tête et il lui arrivait continuellement de remettre ce qu’il avait déjà commencé à plus tard, pour travailler sur d’autres thèmes musicaux. La conjoncture et les événements ne lui donnèrent jamais l’occasion de terminer son oeuvre mais ce n’est certes pas la mort qui l’en empêcha puisque l’oeuvre elle même fut commencée plusieurs années auparavant. Schubert, que tout le monde aimait bien, vivait quand même dans une certaine misère. Son plus grand souhait était de vivre l’amour de façon passionnée. Comme ses contemporains, il alla jusqu’à risquer sa vie pour vivre la jouissance du corps. Par un soir de pluie, il alla rejoindre ses amis au bistro et c’est à cette occasion qu’il fit la rencontre d’un prostitué mâle. Il l’emmena chez lui et garda comme souvenir de cette nuit une maladie vénérienne qui le fit mourir trop jeune.

Wagner (Richard), né en 1813 et mort en 1883 est un cas bien particulier dans le cadre de ce dossier. En fait, il n’a jamais été démontré hors de tout doute que celui-ci eut quelques tendances homosexuelles mais son histoire parle d’elle même. De nombreuses fréquentations féminines suivies d’un mariage prolifique en descendance ne sont pas pour faire oublier les liens privilégier qu’il entretenait avec le jeune Roi Louis II de Bavière. Wagner a fortement influencé son époque et même la notre. De ce second point de vue, il représente un formidable coup de charrue dans les terrains un peu trop jardinés du drame lyrique traditionnel. Pour l’Allemagne, il signifie l’aboutissement d’un effort social, d’une tourmente métaphysique, d’une révolution décisive dans la conception du langage musical. Pour l’Europe, il signifie un phénomène de dépaysement, sinon de viol, mais aussi de découverte et de fécondation, le plus caractéristique qui se soit jamais présenté, peut-être, puisque nous en subissons aujourd’hui les ressacs. L’histoire récente est même remplie d’exemples d’utilisation des oeuvres du maître à des fins autres que la simple écoute musicale. Pensons à Adolf HITLER qui adorait assister aux représentations des opéras de Wagner et qui associait volontiers sa musique à la grandeur de la Rome antique. N’oublions pas que même les américains, dans le cadre de certaines opérations délicates de bombardement au Vietnam diffusaient à partir de haut-parleurs la musique de la Walkyrie afin d’effrayer les soldats ennemis. Dans les deux cas et ce, malgré nos opinions de pacifistes intellectuels, il faudra avouer que la stratégie était excellente. Les oeuvres de Richard Wagner sont effectivement très intenses dramatiquement et pour ceux qui souhaiteraient assister à ses opéras, soyez avisé qu’ils ont une durée allant de 2h30 à 7h30 l’unité. Sa relation avec le Souverain de Bavière était basée sur le secret absolu. Nous savons que Louis II de Bavière était homosexuel et qu’il vouait à Wagner, plus mature de plusieurs années, un culte sans bornes. Tout ce que demandait le compositeur, le Roi lui donnait au point de ruiner le pays en entier avec des dépenses d’un raisonnable douteux. Vers le dernier quart de sa vie, Wagner fit construire, aux frais du bon Roi, une salle réservée uniquement à la représentation de ses oeuvres. En 1872, on posa la première pierre du <<Festspielhaus>> de Bayreuth qui aujourd’hui encore reste exclusivement destinée à la représentation des oeuvres du maître. Le Roi dû abdiquer à cause du terrible état des finances publiques dans lequel il jeta le royaume et quant à Wagner, souffrant depuis longtemps d’une hypertrophie du coeur, il mourut d’une crise cardiaque à Venise.

Références musicales:

La Symphonie Inachevée (Franz SCHUBERT)

La Walkyrie (Richard WAGNER)

1996- Gros-mots Quotas de musiciens

Thursday, January 27th, 2011

Le mois dernier, RG offrait la chance aux lecteurs de réagir sur la situation des quotas de musiciens ou d’artistes dans les entreprises culturelles québécoises subventionnées par l’état. Certains d’entre vous ont réagi et ont soulevé des questions intéressantes auxquelles je vais tenter de répondre aujourd’hui. Pourquoi instaurer des quotas à l’Orchestre symphonique de Montréal quand on sait qu’ils engageront, de toute façon, les meilleurs musiciens québécois? Faux, il n’y a actuellement que 20 musiciens québécois sur 120 à l’O.S.M. Avec plus de 80 % d’étrangers dans un orchestre qui reçoit 50% de son budget en subventions avec nos taxes, ça ne laisse pas de place pour NOS musiciens. Qu’est-ce qui empêche les musiciens québécois de postuler? Les postes sont occupés par des étrangers. Quand ceux-ci prendront leur retraite, on pourra faire l’audition mais attention, à l’O.S.M. on a la fâcheuse habitude de convoquer des auditions en sachant à l’avance qui on veut. Quand on veut être certain de prendre John Smith du Texas, on convoque une audition, on paie le billet d’avion et l’hôtel de monsieur Smith, on écoute tous les candidats et à la fin, on annonce que monsieur Smith est gagnant du poste, merde aux autres! Quand un musicien de l’orchestre est malade, c’est sûrement un musicien local qui le remplace? Faux, on préfère faire venir de New-York à grands frais un musicien, généralement un ami de ceux qui sont à l’orchestre, sans se préoccuper de savoir si quelqu’un est libre à Montréal. Est-ce que les Québécois sont assez bons pour l’O.S.M.? Sûrement meilleurs que ceux qui sont là actuellement puisque les meilleurs musiciens du Québec sont, pour la plupart, solistes des plus grands orchestres d’Europe. Réunissons tous ces Québécois exilés à cause du manque de quotas, et on aura l’orchestre no.1 au monde! Qu’est-ce qui se fait ailleurs en matière de quotas? Afin de protéger leurs musiciens talentueux, les européens appliquent des quotas depuis la seconde guerre mondiale. 60% de locaux pour 40% d’étrangers. Tous les organismes culturels subventionnés par l’état doivent respecter ces quotas et personne ne conteste ces mesures visant la protection des cultures locales et des emplois artistiques.

Et que font nos politiciens? Le député André BOULERICE, 8 années à l’opposition comme critique culturel, consulté sur la question, promet l’annonce d’une stratégie gouvernementale d’ici quelques jours. Vivement qu’on rétablisse une certaine logique dans le fait de payer la majorité des frais d’un organisme culturel qui n’emploie pratiquement aucun québécois. C’est une honte, c’est une injustice!

A suivre…

1995- Gros-mots (Guilde FAM)

Thursday, January 27th, 2011

Encore une fois, la Guilde des Musiciens, se fait remarquer par ses actions d’éclat. En novembre dernier, tous les membres québécois de la Fédération Américaine des Musiciens des Etats-Unis et du Canada (ça, c’est le nom officiel de la très québécoise union des musiciens) recevaient une lettre du président canadien, monsieur Ray PETCH nous avisant du piètre état financier de la section québécoise. Celui-ci se permettait de nous informer des intentions de la section en question d’obtenir son indépendance des instances américaines et expliquait pendant deux pages, tous les avantages à rester unis aux autres musiciens nord-américains. J’ai bien lu le document et on se serait cru en plein coeur de l’époque Trudeau et du dernier référendum. Toutes sortes d’arguments provocant des peurs injustifiées, des menaces à peine cachées et comme toujours, les gros sous comme argument principal. J’ai été choqué, comme la plupart de mes collègues musiciens québécois d’une telle initiative et il faut encore une fois faire comprendre aux canadiens que la menace financière, ça marche pu! Les musiciens québécois versent déjà plus de 10% de leurs revenus à l’organisation américaine sans que celle-ci n’offre rien d’autre qu’un espèce de journal trimestriel en anglais uniquement. Bon sang, mais quand allez vous réaliser que les musiciens, comme la population en général, en a assez de ce genre de chantage. Si nous souhaitons prendre la responsabilité de notre destiné, de façon démocratique, il faudra accepter la décision et vivre avec. De toute façon chers directeurs américains et canado-anglais, dois-je vous rappeler que le principe d’une union musicale n’existe que sur ce continent? Que tous les musiciens d’Europe sont libres et qu’ils ne versent aucunes taxe de travail? Que le monde entier se porte très bien du coté de cet art sauf ici? Merci de vous en souvenir.

1994- Les Gros-Mots Guiles des Musiciens du Québec

Thursday, January 27th, 2011

Voici un hommage à l’absurde. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi on ne voit pas autant de musiciens professionnels que de comédiens ou autres sortes d’artistes à la télé? C’est simple, c’est que le système n’est pas fait pour eux. Je vous explique: on considère et ce, seulement en Amérique du Nord, qu’un musicien professionnel est celui qui est membre de la Guilde des musiciens du Québec. La Guilde est donc une corporation professionnelle au sens de la loi québécoise. A l’intérieur des règlements sur la participation des musiciens professionnels à des émissions de télé (réglements rédigés dans les années 50 et non corrigés depuis), la Guilde oblige les chaînes à n’employer que des musiciens membres et au tarif imposé par celle-ci.

Saviez-vous que pour une seule minute de musique à la télé, le producteur de l’émission doit payer le musicien le plein cachet soit une heure complète à 100.00$? (en plus des taxes de travail de la Guilde). Vous ne serez pas surpris d’apprendre que lorsqu’un musicien professionnel souhaite passer à AD LIB, on lui préférera la Poune ou Michèle Richard qui ne demandent en général qu’un maigre cachet en échange de la promotion d’un nouveau disque ou spectacle. Vous comprendrez aussi qu’aux émissions Les Anges du Matin, Pourquoi pas l’Après-midi, Mon Amour mon amour et toutes les émissions d’après-midi du même genre, on y présente tant de chanteurs inconnus et ridiculement sans talents… C’est parce que ça coûte rien!!!

Et maintenant vous vous demandez pourquoi rester membre de la Guilde des Musiciens du Québec. Qu’il serait si simple de ne pas être inscrit à ce syndicat? Eh bien sachez que les chaînes de télé ne présenteront sous aucun prétexte des musiciens non-membres à cause des pressions constantes de la Guilde. Ils ne veulent surtout pas avoir les gros bras de l’union entre leur jambe… C’est que, voyez-vous, la Guilde reçoit près de 10% de tous les cachets des musiciens. Quelle fortune pour si peu d’efforts!