L’hyper médiocrité de TVA
Sunday, March 11th, 2012J’ai réalisé quelque chose hier qui m’a sauté aux yeux en tombant par hasard sur les nouvelles du poste 22 (ABC) de Burlington au Vermont. Une sous-station de TV avec des journalistes hyper-locaux. J’ai écouté les 10 premières minutes et tout ce dont il était question étaient les meur- tres du jour, les procès de viols, les 2 vols avec violence du jour et que des faits divers sans importance à long terme. J’ai sursauté car je trouvais que c’était exactement comme à TVA qui est pourtant, contrairement au 22, une chaîne de télé nationale québécoise, beaucoup plus étendue… Et j’ai réalisé que TVA était dans le fond victime de l’incompétence de certains membres de son personnel qui n’arrivaient pas à élever la nouvelle au dessus des événements quotidiens. TVA se comporte en sous-TV d’une sous-région, sous-déve- loppée et a pourtant les moyens des plus grandes télévisions nationales. Ce constat est effrayant! Je reste persuadé que les québécois désirent plus qu’un compte-rendu quotidien des actes violents et des enterrements du jour, qu’ils veulent
Photos: TVA
savoir ce qui se passe aux États-Unis pas juste à Hol- lywood, que le sort de la Sy- rie est important pour eux, que les coût du pétrole au Québec sont conditionnés par le Brent et non l’OPEP comme tout le monde le croit. Vous souvenez-vous dans les années 70, aux actualités, on présentait les nouvelles selon un certain ordre: On commençait avec les nouvelles internationa- les, le national et les nou- velles locales avec meurtres etc n’occupaient que quel- ques minutes, on terminait avec les sports et la météo?
C’était logique et la présen- tation reposait sur un ordre d’importance provenant de la sélection de nouvelles faite par des journalistes compé- tents. Je pense qu’il faudrait revenir à ces valeurs profes- sionnelles et laisser tomber le spectacle macabre de la violence au quotidien. Il y a une place au Québec pour une information à la France 2, pour quelque chose de recherché pour les masses et qui ouvre les yeux des auditeurs sur autre chose que le système de justice cri- minel québécois et l’insur- montable combat de Claude Poirier contre son dentier.