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Un parasite favoriserait l’infection par le VIH en Afrique

Friday, June 6th, 2014

Lemonde.fr

En Afrique, les femmes représentent 60 % des personnes vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Une nouvelle hypothèse, rapportée dans le New York Times du samedi 10 mai, pourrait expliquer cette surreprésentation. Le quotidien donne les observations d’une équipe de gynécologues norvégiennes travaillant en Afrique du Sud. Ces médecins mettent en cause les lésions génitales liées à une maladie parasitaire, la bilharziose, qui serviraient de porte d’entrée à l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine.

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Il est déjà établi que des lésions de la muqueuse génitale, dues à des infections sexuellement transmissibles, constituent des brèches par lesquelles le virus du sida entre dans les tissus et s’attaque aux cellules du système immunitaire.

RISQUE MULTIPLIÉ PAR TROIS

Installée avec son équipe à Otimati, dans la province sud-africaine du Kwazoulou-Natal, le docteur Eyrun Kjetland avance l’idée que les lésions génitales provoquées par le ver qui constitue l’agent de la bilharziose jouent ce rôle.

La bilharziose touche près de 200 millions de personnes dans le monde, en zone tropicale. L’infection a lieu dans un cours d’eau ou un lac, lorsque le ver, hébergé par un mollusque d’eau, pénètre à travers la peau. La femelle pond une énorme quantité d’oeufs, qui forment des granulomes dans les tissues ou les muqueuses.

Le docteur Kjetland a déjà publié des articles, notamment en 2012, sur ces lésions dues à la bilharziose qui rendraient les femmes infectées plus vulnérables au VIH, ainsi qu’à d’autres surinfections comme celle à papillomavirus humain (HPV). Elle a mené des études en Afrique du Sud et au Zimbabwe, et sa consœur Jennifer Downs, du Weill Cornell Medical College, à New York, a fait de même en Tanzanie. Ces travaux montreraient, pour les femmes porteuses de granulomes de bilharziose, un risque d’être infectée par le VIH multiplié par trois.

TRAITEMENT PRÉVENTIF

Cette hypothèse ne convainc toutefois pas Daniel Halperin, de la faculté de médecine et des sciences de la santé de Ponce, à Porto Rico, qui fut le promoteur de la théorie, confirmée depuis, que la circoncision protégerait partiellement les hommes de l’infection par le VIH. Cité par le New York Times, l’épidémiologiste fait valoir que des régions très touchées par la bilharziose, comme l’Afrique de l’Ouest, ont une faible prévalence d’infection par le VIH, et qu’à l’inverse, le Botswana ou le Swaziland, peu touchés par la bilharziose, ont une prévalence élevée d’infection par le VIH.

Dès son article, paru en 2012 dans la revue Trends in Parasitology, le docteur Kjetland appelait de ses voeux de nouvelles recherches sur le sujet. Il s’agit de déterminer si le traitement antiparasitaire préventif, à une échelle de masse, par un médicament, le praziquantel – qui peut ne coûter que 8 cents (moins de 6 centimes d’euro) –, peut avoir un impact sur les symptômes, les lésions et les surinfections par le VIH ou le HPV. Des études à grande échelle sont nécessaires pour répondre à une telle question.

Homosexualité en Afrique : les pressions étrangères sont « contre-productives »

Saturday, March 29th, 2014

Lemonde.fr

Le président français François Hollande est l’invité d’honneur, jeudi 27 février, des cérémonies célébrant le centenaire de la naissance du Nigeria aux côtés du président Goodluck Jonathan. Cette visite d’une journée sera l’occasion pour les deux chefs d’Etat d’aborder les questions sécuritaire et économique. Mais plus d’un mois après la promulgation d’une loi extrêmement répressive contre l’homosexualité, de nombreuses organisations espèrent que le président français aborde cette question lors de sa visite.

Drissa Traoré, vice-président de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et président d’honneur du Mouvement ivoirien des droits de l’homme (MIDH), revient sur la réponse que la France et la communauté internationale doivent apporter au vote par plusieurs pays africains de lois réprimant l’homosexualité.

Ce voyage du président français au Nigeria doit-il, selon vous, être l’occasion d’adresser un message ferme au président Jonathan sur le respect des droits des homosexuels dans son pays ?

On espère que le président François Hollande rappelera la position de la France sur cette question. Mais il n’est pas question de demander au Nigeria d’adopter, comme en France, une loi autorisant le mariage homosexuel. Le président Hollande doit être dans une démarche didactique et inviter le Nigeria à ne pas criminaliser l’homosexualité. Toute pression extérieure peut avoir des effets pervers. Il faut travailler progressivement avec les acteurs de la société civile pour que la population accepte les pratiques homosexuelles.

Ce travail est déjà difficile. La coopération française a, par exemple, financé une organisation de défense des droits homosexuels en Côte d’Ivoire. Et c’est ce qu’il faut faire, même si la réaction de la population est encore violente. Dans ce cas, la population a attaqué le siège de l’ONG et molesté ses membres. En Côte d’Ivoire, où l’homosexualité n’est pas pénalisée, certains défenseurs des droits de l’homme sont eux-même opposés à l’idée d’accorder des droits aux homosexuels, du fait notamment du poids de la religion. Il faut donc faire au préalable un travail auprès des ONG : aider les organisations de défense des droits des homosexuels et associer les organisations des droits de l’homme encore réticentes.

Au Nigeria, le fait même que la loi existe empêche les organisations qui voudraient travailler pour la promotion de la cause homosexuelle de le faire, car c’est assimilé à un soutien à des pratiques illégales. Cela provoque l’immobilisme des organisations de la société civile, qui doivent trouver des formules appropriées pour réussir à travailler.

Pensez-vous possible pour la communauté internationale de convaincre le président nigérian Goodluck Jonathan d’abolir la loi réprimant l’homosexualité ?

Pas dans l’immédiat. D’autant que le Nigeria entre dans une période électorale. Revenir sur cette loi populaire pourrait coûter au président et à son parti l’électorat musulman. C’est donc un travail de longue haleine à faire auprès du chef de l’Etat mais aussi et surtout de la société civile et de la population. Il convient avant tout de faire en sorte que la population n’aie pas de ressentiment envers les homosexuels et que les pratiques homosexuelles ne soient pas dénoncées, pour qu’en retour les autorités soient incitées à ne pas réprimer les homosexuels.

Lire l’enquête : En Afrique, l’homosexualité hors la loi

Selon vous, la décision de plusieurs pays occidentaux de suspendre les financements à l’Ouganda après l’entrée en vigueur, le 24 février, d’une loi réprimant sévèrement l’homosexualité n’est donc pas le genre de réponse que doit apporter la communauté internationale ?

De telles réactions de la part des chefs d’Etat de pays occidentaux sont contre-productives. Les chefs d’Etat africains et leurs populations n’ont pas été sensibilisés à la question des droits des homosexuels. Un chef d’Etat qui combat ces idées dans son pays est populaire. En Ouganda, ces pressions vont attirer davantage de sympathie de la population pour son président, car ces pratiques ne sont pas approuvées au sein de la population.

Les Africains ont suivi les débats occidentaux sur les droits des homosexuels, et notamment le débat sur le mariage pour tous en France, et ils ne veulent pas que cela arrive chez eux. Ils ont le sentiment que les Occidentaux veulent progressivement leur imposer leurs idées : la démocratie, les droits de l’homme, et désormais les questions homosexuelles.

La pénalisation de l’homosexualité, qui concerne déjà 38 pays africains, peut-elle être étendue à d’autres pays ?

Cette tendance peut se confirmer ailleurs, notamment les pays de confession musulmane. Il y a des débats au Mali et au Sénégal notamment. Le débat n’est pas encore officiellement ouvert en Côte d’Ivoire mais, en octobre 2012, le ministre des droits de l’homme ivoirien a bien précisé, devant la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, que le pays n’était pas prêt à aller plus loin dans la reconnaissance des droits des homosexuels. La commission a une position claire et importante dans le sens de la promotion des droits des homosexuels.

Afrique : le point sur les différentes législations concernant l’homosexualité

Monday, January 20th, 2014

Dialogai

Bon nombre de pays africains, à l’exception notable de l’Afrique du sud, disposent de législations interdisant ou réprimant l’homosexualité.

Selon un rapport d’Amnesty International publié en juin 2013, l’homosexualité reste passible des tribunaux dans 38 des 54 pays africains, et même de la peine capitale en Mauritanie, au Soudan et en Somalie.

Voici quelques exemples de législation en Afrique:

- OUGANDA: Le président Yoweri Museveni vient de refuser de signer une loi sur l’homosexualité qui durcissait les peines à l’encontre des homosexuels, a rapporté la presse vendredi.

Cette loi, adoptée au Parlement le 20 décembre 2013 prévoyait la prison à perpétuité pour les récidivistes et criminalisait la promotion publique de l’homosexualité, y compris les discussions de groupes militants.

- NIGERIA: Adoptée en mai 2013 et promulguée le 13 janvier 2014, la loi prévoit une peine de 14 ans de prison en cas de mariage homosexuel et 10 ans d’emprisonnement contre les personnes de même sexe affichant publiquement leur relation.

- GAMBIE: Les homosexuels encourent jusqu’à 14 ans de prison.

- ZAMBIE: Les relations entre personnes du même sexe sont proscrites depuis la période coloniale britannique et la sodomie est passible de 14 ans de prison.

- CAMEROUN: L’homosexualité est considérée comme un délit pénal et les homosexuels risquent jusqu’à 5 ans de prison ferme. De nombreuses ONG dénoncent régulièrement les arrestations et emprisonnements de personnes homosexuelles, de même que les nombreuses pressions et menaces à l’égard des défenseurs de leurs droits.

- SENEGAL: Les actes homosexuels sont passibles de un à cinq ans de prison. En avril 2013, le président Macky Sall a « exclu totalement » sa dépénalisation.

- TUNISIE: L’homosexualité n’est pas en elle-même interdite par la loi, mais la sodomie y est passible de trois ans de prison ferme.

- MAROC: Les homosexuels risquent théoriquement de 6 mois à 3 ans de prison, mais ne sont pas poursuivis s’ils ne font pas étalage de leur orientation sexuelle. En ALGERIE également, rares sont les poursuites pour homosexualité, passible en théorie de deux mois à deux ans de prison.

- BURUNDI: En 2009, un nouveau code pénal a criminalisé l’homosexualité, désormais passible de trois mois à deux ans de prison.

- ZIMBABWE: L’homosexualité est illégale mais l’Association des gays et lesbiennes du Zimbabwe (GALW) est autorisée, bien qu’elle souffre de harcèlements de la police.

- MALAWI: En novembre 2012, la présidente Joyce Banda a suspendu les sévères lois anti-gay en vigueur, en attendant un débat parlementaire sur le sujet. Le code pénal punit d’une peine maximum de 14 années d’emprisonnement les relations sexuelles entre hommes, et de cinq pour les femmes.

Quelques pays ne répriment pas l’homosexualité comme le GABON, la COTE D’IVOIRE, le MALI ou le TCHAD.

Depuis la fin de l’apartheid, l’AFRIQUE DU SUD dispose d’un des cadres juridiques les plus libéraux du monde. La Constitution interdit toute discrimination fondée sur l’orientation sexuelle. Le Parlement a légalisé le mariage homosexuel en 2006, faisant de l’Afrique du Sud le seul pays africain à reconnaître les unions entre personnes de même sexe.

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Afrique : le nombre de décès annuels liés au sida est passé de 1,8 million à 1,2 million de personnes en 10 ans

Monday, August 13th, 2012

Casafree

En Afrique, le nombre de décès liés au VIH/sida a sensiblement baissé en dix ans, passant de 1,8 million à 1,2 million de personnes chaque année, a annoncé la secrétaire exécutive permanente du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), Marie Francke Puruehnce, vendredi à Brazzaville.

Mme Puruehnce a fait cette annonce au cours d’une conférence de presse de restitution des travaux de la 19e conférence internationale sur le sida tenue à Washington aux Etats-Unis, du 22 au 27 juillet dernier, au cours de laquelle le Congo a été représenté par une délégation de 17 personnes.

Selon la secrétaire du CNLS, pour plusieurs études menées sur le continent dont les résultats ont été publiés au cours de cette conférence, la baisse des décès consécutives au sida est due à l’amélioration de l’accès des malades au traitements antirétroviraux (ARV), qui a fait passer le nombre de personnes sous traitement de 50 000 à 6,2 millions de personnes en Afrique au cours de ces dix dernières années.

Bien qu’étant encourageants, ces chiffres restent insuffisants selon Marie Francke Puruehnce, qui a estimé que des efforts supplémentaires sont indispensables pour atteindre le seuil de 15 millions de personnes sous traitement ARV à travers le monde d’ici à 2015.

“Le coût des traitements en Afrique subsaharienne est financé à plus de 80% par l’aide extérieure. Dans un contexte de raréfaction de ressources, les pays africains doivent envisager des solutions innovantes pour sortir de cette dépendance financière”, a-t-elle plaidé à cette occasion.

Au cours de cette conférence ayant regroupé près de 25 000 participants de 190 pays animés par l’espoir d’une nouvelle mobilisation mondiale contre le sida, dont le virus VIH affecte 35 millions de personnes sur la planète, plusieurs promesses ont été faites par les différents donateurs et acteurs de lutte contre le sida.

Les Etats-Unis par exemple ont promis d’apporter plus de 150 millions de dollars de financement supplémentaire pour lutter contre la maladie, dont 80 millions pour des programmes visant à empêcher la transmission du VIH de la mère à l’enfant pendant la grossesse et au cours de l’accouchement, tandis que la France quant à elle va poursuivre sa participation au Fonds mondial contre le sida, en la diversifiant grâce à des “financements innovants”.

Malgré l’ampleur de la maladie au plan mondial, les chercheurs restent optimistes et estiment que l’arsenal thérapeutique actuel permet d’envisager d’en finir avec l’épidémie, responsable de 1,5 million de décès par an.

Cet espoir a été renforcé par de récents résultats d’essais cliniques montrant que les antirétroviraux réduisent fortement le risque d’infection des personnes séronégatives ayant des relations sexuelles à risque.

Par ailleurs, des progrès importants ont été accomplis selon les derniers chiffres de l’Onusida: plus de huit millions de personnes contaminées prenaient des antirétroviraux fin 2011 dans les pays pauvres, notamment en Afrique subsaharienne, région la plus touchée.

Mais ce nombre record ne représente encore que 54% des 15 millions de personnes infectées qui en ont besoin.

Selon les récentes études de L’Onusida, le nombre de personnes infectées par le VIH est estimé à 35 millions à travers le monde, dont plus de la moitié en Afrique subsaharienne et 130.000 personnes au Congo.

La 20e conférence internationale sur le sida se tiendra en 2014 à Melbourne en Australie, a-t-on appris à cet effet.

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Sida : en Afrique, le VIH s’adapte aux traitements

Sunday, August 5th, 2012

TF1

Mauvaise nouvelle sur le front de la lutte contre le sida : une étude publiée lundi montre une nette hausse des cas de résistance aux traitements antirétroviraux en Afrique. En Afrique orientale, par exemple, la résistance du virus a cru au rythme de 29% par an sur 8 ans.

Alors même que la 19e conférence internationale sur le sida qui s’est ouverte dimanche à Washington a été placée sous le signe de l’espoir de vaincre la pandémie, une étude publiée lundi sur l’efficacité des traitements vient doucher cet espoir naissant. Elle révèle que, plus de dix ans après leur apparition, les traitements antirétroviraux se heurtent à une résistance croissante dans plusieurs régions d’Afrique. Financée par la Fondation Melinda Gates et l’Union européenne, elle a porté sur 26.000 personnes âgées de plus de 15 ans, dont les données ont été récupérées dans diverses études, et elle est parue dans la revue médicale britannique The Lancet. Le nombre grandissant des cas de résistance ainsi mis en évidence “pourrait menacer une tendance à la baisse des décès et des pathologies liés au sida au cours de la décennie écoulée dans les pays à bas et moyens revenus”, avertit Silvia Bertagnolia, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et Ravindra Gupta de l’University College de Londres qui ont conduit l’étude. Or ces pays “à bas et moyens revenus” sont précisément ceux qui sont le plus touchés, aujourd’hui encore, par les ravages du sida.

La résistance a augmenté le plus rapidement en Afrique orientale et australe, alors qu’elle n’a pas évolué en Amérique latine ou dans le reste de l’Afrique, précise l’étude. En Afrique orientale, elle a cru au rythme de 29% par an, pour atteindre une prévalence de 7,4% au bout de 8 ans contre 1% au départ. En Afrique australe, la croissance a atteint 14% par an, avec une prévalence passant de 1% à 3% au bout de six ans. Les taux de prévalence – de 3,5% à 7,6% – sont en revanche restés stables en Amérique du sud et dans le reste de l’Afrique.

Un virus qui mute

L’explication de ces cas de résistance se trouve dans la capacité du virus à s’adapter : des mutations génétiques ont été retrouvées dans une souche de virus HIV-1 les rendant résistantes à une catégorie de médicaments appelés inhibiteurs non-nucléosidiques de la transcriptase inverse du VIH (INNTI). Ces médicaments sont des traitements de première ligne et sont notamment donnés aux femmes enceintes séropositives pour éviter de transmettre la maladie. Des traitements de seconde ligne existent aussi, mais ils sont nettement plus coûteux. Pour enrayer le phénomène, les chercheurs invitent les pays concernés à mieux surveiller les cas de résistance et établir des circuits d’approvisionnement sûrs pour éviter les ruptures de stock et les interruptions de traitements qui entretiennent la résistance.

Les deux chercheurs qui ont mené cette étude estiment également qu’en dépit de leur augmentation, les nouvelles données “ne sont pas surprenantes si on tient compte de l’énorme expansion des traitements antirétroviraux dans les pays à bas et moyens revenus”. Selon les derniers chiffres d’Onusida publiés mercredi, 8 millions de personnes ont reçu des traitements antirétroviraux dans les pays en développement en 2011, soit 26 fois plus qu’en 2003. Ce résultat a permis de baisser fortement le nombre de décès dans ces pays où vivent 90% des personnes séropositives et où se produisent 97% des nouvelles infections dans le monde.

L’ONG Aides, première association française de lutte contre le VIH, a saisi l’occasion de la publication de cette étude pour appeler les pays du Nord à accroître leurs financements dans la lutte contre la pandémie afin de permettre aux pays du Sud d’avoir un accès à des traitements de qualité de seconde et troisième ligne. “Nous devons cesser de proposer des traitements aux malades du Sud que plus personne n’oserait prescrire dans les pays du Nord” a indiqué Bruno Spire, président de Aides dans un communiqué, appelant à faciliter le génériquage et l’ouverture des brevets dans les pays en développement.

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Bénin : le pape achève sa deuxième visite africaine par une grand-messe Lire l’article sur Jeuneafrique.com : Bénin : le pape achève sa deuxième visite africaine par une grand-messe | Jeuneafrique.com – le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique

Monday, November 21st, 2011

Jeuneafrique.com
Le pape Benoît XVI a achevé sa visite de 48 heures au Bénin par une messe géante dans le stade de Cotonou. Bilan du deuxième voyage officiel du pontife sur le continent africain.

Fin de visite africaine pour le pape Benoît XVI, qui a quitté dimanche le Bénin peu après 16h30 locales en affirmant avoir « une estime et une affection particulières » pour l’Afrique, « une terre d’espérance » à ses yeux. Son séjour de 48 heures était le deuxième sur le continent en six ans et demi de pontificat, après celui au Cameroun et en Angola en 2009.

Avant de prendre congé de Cotonou, le pape a célébré durant deux heures une messe géante dans la matinée, devant 50 000 personnes au Stade de l’amitié, et 30 000 à l’extérieur devant des écrans géants (chiffres du Vatican).

Pendant que Benoît XVI faisait un tour d’honneur en papamobile, la foule applaudissait chaque apparition du soleil entre les nuages, lançant des « Jésus ! » ou des « Merci seigneur ! » dans une ambiance extatique. Puis, dans son homélie, le pape a invité les Africains à ne pas idolâtrer le pouvoir et l’argent, prônant la générosité envers « ceux qui sont mis de côté ».

Feuile de route à l’Église africaine

« Alors que tant de familles sont séparées, exilées, endeuillées par des conflits sans fin, soyez les artisans de la réconciliation et de l’espérance », a-t-il demandé ensuite lors de la prière de l’Angélus. La veille, à Ouidah (40 km à l’ouest de Cotonou), cœur du vaudou mais aussi du catholicisme béninois, la pape avait signé l’« exhortation apostolique » à l’issue d’une réunion avec les évêques venus de tout le continent.

Il s’agit d’une feuille de route adressée à l’Église catholique africaine pour les prochaines décennies. Dans ce texte de 135 pages, le pape demande aux catholiques de se positionner fermement sur la réconciliation, la défense de la famille et la bonne gouvernance.

Sur la question sensible du sida, où il était très attendu car l’Afrique compte quelque 70% des 34 millions de séropositifs dans le monde, Benoît XVI s’est limité à affirmer que le problème exige « une réponse médicale et pharmaceutique » mais est « avant tout éthique ». Discours moralisateur assez habituel, mais placé dans l’air du temps : samedi au palais présidentiel, Benoît XVI avait dénoncé la corruption et mis en garde contre la « revanche », « parfois violente », des peuples. Printemps arabe oblige…

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L’Afrique du Sud va interdir la publicité pour l’alcool

Tuesday, September 6th, 2011

Romandie News
LE CAP – L’Afrique du Sud va interdire la publicité pour l’alcool, la question n’est pas de savoir si elle le fera mais quand, a déclaré son ministre de la Santé Aaron Motsoaledi mardi, à l’ouverture au Cap d’une conférence sur la violence patronnée par la Organisation mondiale de la Santé (OMS).

L’alcool est facteur de violence, a déclaré le ministre, se référant à la situation de son pays où la violence est le deuxième facteur de mortalité après le sida. Nous ne ferons pas marche arrière sur cette question du contrôle de l’alcool, y compris sur l’interdiction de la publicité, c’est juste une question de temps, a-t-il ajouté. Et si quelqu’un nous traite de nounou parce que nous protégeons les gens, j’assume parfaitement ce titre.

Le projet d’interdire les publicités pour des boissons alcoolisées fait débat depuis déjà plusieurs semaines. Une mission gouvernementale travaille sur un rapport dont le quotidien économique Business Day affirmait la semaine dernière qu’il se prononcerait en faveur de restrictions significatives et des interdictions pour certains segments des médias, mais pas pour une interdiction généralisée.

La décision est très attendue par les industriels comme par les médias qui en tirent d’importantes recettes (jusqu’à 40 millions d’euros pour la télévision nationale SABC) ou certaines compétitions sportives (le Mondial 2010 était sponsorisé notamment par la bière Budweiser).

Lusage nocif de lalcool entraîne 2,5 millions de décès chaque année, ainsi que des maladies et des traumatismes en grand nombre et affecte de plus en plus les jeunes générations et les buveurs dans les pays en développement, selon un rapport publié en février par l’OMS.

L’Afrique du Sud est à la 52e place des pays pour la consommation d’alcool avec une moyenne de 7,81 litres d’alcool pur par an parmi les plus de 15 ans (6,13 litres en moyenne), selon l’OMS. Et 3,5 millions de personnes se présentent chaque année dans les hôpitaux publics surchargés pour des soins suite à des violences.

L’homosexualité dans l’espace public en Afrique

Thursday, September 1st, 2011

Calenda
Résumé

La revue Politique africaine prépare un numéro sur l’homosexualité dans l’espace public en Afrique. Les propositions d’article, d’une page maximum, sont à envoyer à Christophe Broqua ([email protected]) jusqu’au 30 septembre 2011. Les articles acceptés seront attendus pour le 15 décembre 2011 et le dossier paraîtra en juin 2012.
Annonce

La revue Politique Africaine prépare un numéro sur “l’homosexualité dans l’espace public” en Afrique.

Les propositions d’article, d’une page maximum, sont à envoyer à Christophe Broqua ([email protected])
jusqu’au 30 septembre 2011.

Les articles acceptés seront attendus pour le 15 décembre 2011 et le dossier paraîtra en juin 2012.

Si les pratiques homosexuelles existent probablement de longue date en Afrique, c’est seulement récemment que, dans différents pays, l’homosexualité a émergé dans l’espace public. Pendant longtemps, en effet, a dominé l’idée pourtant fausse d’une Afrique purement hétérosexuelle. L’histoire de la recherche et des mobilisations collectives liées au sida atteste à elle seule de la force de cette occultation, la question de la transmission homosexuelle du VIH en Afrique n’ayant pas été posée pendant les vingt premières années d’épidémie.
Sans doute peut-on voir dans les événements politiques survenus en Afrique du Sud durant les années 1990 l’un des déclencheurs de cette séquence historique récente de publicisation de l’homosexualité, marquée par l’émergence de controverses politiques ou médiatiques et de mobilisations collectives. En devenant en 1996 le premier pays au monde à proscrire toute discrimination liée à l’orientation sexuelle dans sa Constitution, avant de légaliser le mariage homosexuel dix ans plus tard, l’Afrique du Sud rendait visible l’existence de l’homosexualité sur le continent, par l’entremise du débat et de la décision politiques. En même temps que cette reconnaissance et que les mobilisations qui lui avaient préexisté en Afrique australe, des manifestations publiques d’hostilité faisaient leur apparition dans la région, à commencer par les déclarations célèbres du Président du Zimbabwe, en 1995, qui reprochait aux homosexuels de se comporter de manière pire que des chiens ou des porcs et en appelait aux valeurs africaines traditionnelles contre la visibilité ou la mobilisation homosexuelles.
Au cours de la décennie 2000, le voile a continué d’être levé sur l’homosexualité en Afrique, au travers des recherches qui se sont multipliées, des mobilisations qui ont émergé, mais aussi et surtout des événements qui ont parfois précipité le débat public autour de controverses médiatiques retentissantes, comme par exemple en 2006 au Cameroun et en Ouganda, ou en 2008 au Sénégal. De cette série de scandales publics a découlé une vision catastrophiste du continent conforme à celle, plus générale, que l’on range sous le vocable d’« afro-pessimisme ». En quelques années, l’Afrique est devenue le continent « homophobe » par excellence, dont il est souvent rappelé que plus de la moitié des pays condamne légalement l’homosexualité (par la peine de mort dans quatre d’entre eux), la thématique n’étant généralement évoquée qu’au travers de faits de violence et de drames : assassinats, emprisonnements, viols correctifs, campagnes médiatiques ou adoption de lois contre les homosexuel-le-s, prévalence considérable du VIH dans cette population, etc.

L’objectif de ce numéro est de rendre compte des conditions, des formes et des enjeux de la publicisation progressive de la question homosexuelle dans maints pays d’Afrique, en dépassant une vision trop exclusivement catastrophiste, sans pour autant nier les problèmes qui existent.

Il s’agira tout d’abord d’éclairer certains des événements qui ont défrayé la chronique, en leur rendant toute leur complexité mais aussi toute leur singularité, contre l’idée trop souvent suggérée d’une essence africaine de l’hostilité à l’homosexualité. Il serait par exemple intéressant de retracer l’histoire de l’élaboration et de la mise en œuvre des lois pénalisant les pratiques homosexuelles, en montrant ce qu’elles doivent aux politiques coloniales. Il est certes vrai que, contrairement à l’Amérique latine par exemple, où tous les pays ont à présent dépénalisé l’homosexualité et où certains offrent des droits spécifiques, aucun pays d’Afrique où il en existe n’a aboli ses lois en la matière, et certains en ont même introduites récemment, comme par exemple le Burundi en 2009. Toutefois dans ce domaine, l’Afrique est plurielle ; il s’agit même du continent qui présente la plus grande diversité de situations, allant d’un pays où les droits accordés aux homosexuel-le-s sont parmi les plus avancés au monde (Afrique du Sud) à d’autres où les mêmes personnes encourent la peine de mort. Mais en même temps, il importe d’éclairer la complexité et, souvent, l’ambivalence de chaque configuration locale. Par exemple, en Afrique du Sud, où les droits sont garantis, se posent des problèmes de violence considérables. Tandis que dans certains pays où l’homosexualité est condamnée par la loi, elle peut parfois s’exercer sans problème majeur, y compris dans certains de ceux qui la sanctionnent par la peine de mort.

Dans les cas où l’on constate des phénomènes massifs de stigmatisation, il serait utile d’analyser en détail leurs conditions de possibilité, en tenant compte de la pluralité des positions qui s’affrontent. Dans certains pays où des arrestations ont lieu et où il arrive que les médias s’emballent, certains chefs d’États sont parfois intervenus pour calmer le jeu (comme au Cameroun), tandis que dans d’autres, au sujet desquels il est convenu de parler d’« homophobie d’état », ce sont les dirigeants qui organisent la stigmatisation. À cet égard, au delà de la volonté souvent mise en avant d’utiliser l’homosexualité comme épouvantail pour détourner l’attention des populations de problèmes plus graves, il s’agirait de montrer ce qui rend possible les mobilisations populaires contre les homosexuel-le-s, tant au niveau des formes de nationalisme culturel régulièrement mobilisées pour dénigrer les pratiques homosexuelles (d’importation supposément étrangère), qu’à celui des influences extérieures telles que celles exercées par exemple dans différents pays par la droite religieuse américaine ou encore par le soutien des États-Unis à certaines politiques de lutte contre le sida visant à influer sur les comportements sexuels et leurs représentations.

Les recherches qui se sont développées au cours de la dernière décennie, notamment dans le contexte du sida, ont généralement porté sur les personnes homosexuel-le-s elles-mêmes, mais insuffisamment sur la façon dont elles sont considérées. En effet, en dépit des discours toujours plus nombreux sur l’homophobie en Afrique, tenus en particulier par les commentateurs occidentaux, rares sont encore les travaux qui analysent avec précision les conceptions contemporaines de l’homosexualité et les discours qui la prennent pour objet sur le continent. Cela permettrait pourtant de mieux comprendre les conditions de possibilité des pratiques homosexuelles et les modes de vie des personnes concernées dans des contextes supposément hostiles. Des contributions sur ce thème pourraient en même temps être l’occasion de montrer la diversité des conceptions de l’homosexualité en Afrique. Par exemple, dans certains contextes, elle est fortement associée à l’univers de la possession, à la sorcellerie, ou encore fortement considérée comme un instrument d’accession au pouvoir. Dans d’autres ou dans les mêmes, elle renvoie à des catégories d’inversion de genre qui occupent une place reconnue dans la société, mais qui se trouvent resignifiées au contact des définitions occidentales de l’homosexualité qui de plus en plus circulent et traversent les frontières. Des analyses de la façon dont le thème de l’homosexualité est abordé aujourd’hui dans la littérature ou les arts africains pourraient être éclairantes.

Au delà des controverses qui focalisent toutes les attentions, la publicisation récente de l’homosexualité en Afrique est liée à l’émergence de mobilisations collectives. En effet, au cours des années 1990 et 2000, des organisations (plus ou moins officiellement) homosexuelles ont été créées dans bien des pays africains, cependant beaucoup plus nombreuses dans le monde anglophone que dans le monde francophone, où la plupart sont apparues dans les années 2000 à la faveur du contexte de la lutte contre le sida, mais en poursuivant parfois en même temps un objectif de lutte contre la stigmatisation voire de défense des droits humains. Il existe d’ailleurs un lien étroit entre, d’un côté, les mobilisations collectives et, de l’autre, les positions hostiles à l’homosexualité soutenues par diverses autorités, politiques ou religieuses par exemple. Souvent, lorsque l’homosexualité apparait dans le débat public, la rupture du silence s’opère selon un double processus d’affirmation et de condamnation.

Des contributions pourront donc porter sur la construction de la cause homosexuelle en Afrique et sur les acteurs qui la soutiennent, en s’attachant tout d’abord à définir son historicité, par l’analyse de la façon dont on parlait d’homosexualité dans les années 1960 à 1980, notamment dans les mobilisations sociales et politiques, ou par l’examen précis des points d’inflexion des années 1990 et 2000. Il s’agira de s’intéresser à la fois aux mobilisations locales et aux réseaux transnationaux dans lesquels elles s’insèrent souvent. On observe en effet depuis la décennie 2000 une internationalisation progressive de la cause, symbolisée par la création d’une Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, dans le cadre de laquelle l’Afrique suscite une attention croissante. Dans ce contexte globalisé, où la définition même de la cause devient un enjeu central soumis à de multiples fluctuations, les mobilisations africaines puisent souvent au registre des catégories occidentales, provoquant l’effacement de désignations locales au profit de sigles tels que LGBTI (Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender, Intersex) ou MSM (Men who have Sex with Men). L’un des axes de réflexion pourrait concerner la production des catégories de genre ou de sexualité impliquées dans les luttes ou produites par elles. Ou encore les registres de mobilisation au travers desquels est construite la cause des minorités sexuelles (lutte contre le sida, combat pour les droits humains, etc.). De manière liée, il serait intéressant de montrer la circulation (ou l’étanchéité) des modèles de mobilisation non seulement entre l’Afrique et le Nord, mais aussi entre pays africains.

L’Afrique est en bonne voie dans le traitement du VIH

Tuesday, August 23rd, 2011

La Tribune

C’est un fait inédit, dont l’annonce aurait sans doute mérité une plus grande publicité : l’humanité dispose enfin d’outils scientifiques pour inverser le cours de l’épidémie mondiale de sida. Le 12 mai dernier, au terme de six ans d’essais cliniques, des chercheurs de l’Institut national de la santé des Etats-Unis l’ont révélé, expliquant qu’une prise en charge précoce des malades réduit la transmission de la maladie de plus de 96%. Autrement dit, les médicaments antirétroviraux (ARV) permettent aux personnes porteuses du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) d’être bien moins contagieuses. Pour le continent africain qui, en 30 ans, a vu plus de 20 millions de personnes succomber à la maladie, la nouvelle est d’une importance capitale.Cette annonce a été qualifiée de «nouvelle donne» par Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA (l’agence onusienne de lutte contre le sida). Cette récente découverte offre désormais au continent les possibilités de réduire de façon spectaculaire les nouvelles infections.L’étude, menée dans neuf pays avec un budget de 73 millions de dollars, a révélé que la prise de médicaments antirétroviraux peu après le diagnostic réduisait presque totalement les quantités de VIH dans l’organisme diminuant ainsi les probabilités de transmission du virus. Auparavant, les patients ne débutaient le traitement antirétroviral qu’à partir des phases avancées de la maladie, ce qui avait pour effet de détruire les défenses naturelles de l’organisme. Bien qu’il n’existe aucun remède contre le VIH, une combinaison de différents médicaments antirétroviraux inhibe le virus et permet à l’organisme de se rétablir. Le patient doit prendre ces médicaments toute sa vie.L’étude a incité le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à ouvrir une conférence de trois jours sur le sida, au siège de l’ONU début juin, déclarant à cette occasion : «Aujourd’hui, nous nous rassemblons pour endiguer la maladie.»Toutefois, disposer de la technologie pour contenir la maladie ne signifie pas que l’on dispose de la volonté politique pour le faire. Les dépenses totales liées aux programmes de lutte contre le sida enregistrent un déficit d’environ 8 milliards de dollars. La question de savoir d’où proviendra l’argent pour mettre sous traitement plusieurs millions de nouveaux patients, comme le recommande l’étude, reste pour l’heure sans réponse. Au contraire, l’avancée dans le traitement survient alors que les donateurs montrent des signes de lassitude.

Faire plus avec moins
Maintenant qu’il est possible de faire reculer le VIH, de nombreux médecins et chercheurs appellent à des changements radicaux dans la campagne mondiale contre le sida. Il faut faire plus avec moins, plaident-ils. Ce qui se traduirait par l’adaptation du traitement antirétroviral, pour en faire un outil de prévention, et par le développement du dépistage, pour identifier les personnes porteuses du VIH avant qu’elles n’en infectent d’autres.Un article paru dans l’influente revue médicale The Lancet, en date du 11 juin 2011, a appelé à transférer l’argent destiné aux programmes de prévention, mal ciblés et souvent inefficaces, visant à modifier le comportement individuel pour l’investir dans les traitements à base de médicaments antirétroviraux suivant le concept traiter pour prévenir. Les auteurs ont affirmé qu’un important développement des programmes de traitement permettrait de réaliser des économies sur le long terme en évitant des millions de nouvelles infections et de décès. Maintenant que l’on sait que le traitement représente la prévention la plus efficace, le monde a une occasion sans précédent de «changer véritablement les choses» après 30 ans de guerre contre le sida, conclut The Lancet.

Les génériques : la solution
Des groupes de mobilisation, dont notamment la South African Treatment Action Campaign et Médecins sans frontières, attirent l’attention sur d’autres facteurs qui compromettent l’accès au traitement. Parmi ces facteurs, se démarquent les restrictions sur l’exportation de versions génériques moins coûteuses de médicaments antirétroviraux brevetés vers les pays africains et d’autres pays pauvres en développement.Les génériques ont été au cœur de la révolution du traitement en Afrique au cours de la dernière décennie. Ils ont entraîné la baisse des prix allant d’un maximum de 15 000 dollars par an en 2000 à un minimum de 200 dollars par an aujourd’hui, et permis à des millions de personnes à faibles revenus d’accéder au traitement. La combinaison novatrice qui associe jusqu’à trois des médicaments antirétroviraux les plus efficaces dans un simple comprimé produit par des fabricants de génériques indiens, a aussi réduit les coûts et facilité la prise prolongée des médicaments.L’Afrique a mené un combat victorieux à l’Organisation mondiale pour le commerce (OMC) afin d’obtenir une dérogation pour l’exportation de génériques en 2003. Mais depuis, un seul envoi de médicaments a été réalisé dans le cadre des procédures complexes imposées, ce qui a pratiquement anéanti les espoirs de voir cette dérogation sauver les pays africains et autres pays pauvres en développement.Michelle Childs, directrice des politiques du programme d’accès aux médicaments de Médecins sans frontières, a également accusé les Etats-Unis et l’Union européenne de s’efforcer de renforcer la protection conférée par les brevets au-delà des exigences imposées par l’OMC.
Malgré les obstacles qui subsistent, le directeur exécutif de l’Onusida, M. Sidibé, est optimiste et pense que l’Afrique est en train de tourner un cap en ce qui concerne le traitement du VIH/sida et qu’il sera possible de trouver les ressources nécessaires aux autres besoins urgents du continent en matière de santé. «On ne peut pas s’occuper de la santé maternelle et infantile et de la mortalité maternelle en Afrique sans s’occuper du VIH. On ne peut pas s’occuper de la tuberculose sans s’occuper du VIH, et vice versa. Cela signifie donc que le sida peut avoir un effet levier et engendrer la progression d’autres secteurs. Il faut cesser de gérer le sida en mode crise et envisager comment le gérer sur le long terme.» 

La medecine traditionnelle africaine guérit-elle du virus du Sida ?

Thursday, August 18th, 2011

Come4news

La médecine africaine est aussi vieille que sa  tradition d’oralité.

Elle s’est transmise de génération en génération et s’est perpétuée en dépit de la négligence dont elle est l’objet de la part des pouvoirs publics. Aujourd’hui, plus de 10.000 personnes revendiquent sa déposition sur l’étendue du continent. Communément, on les appelle naturothérapeutes ou tradipraticiens, et ils soignent par les plantes. Ils versent dans toutes les sciences médicales et mêmes occultes. A l’origine, les maux auxquels ces naturothérapeutes s’attaquaient tournaient autour de l’hémorroïde, une maladie rependue en Afrique à cause de la mauvaise alimentation. Mais de nos jours, la forte concurrence dans le secteur a poussé ses médecins sans nul autre pareil (ils sont capables de guérir à distance par téléphone interposé) de s’attaquer au VIH SIDA.

Jusqu’à présent, personne ne peut vraiment vérifier l’efficacité de leur remède contre la maladie qui reste un sujet toujours tabou et difficile à aborder pour les consternés. N’empêche, les nouveaux guérisseurs semblent bien surs de leur savoir et s’en targuent comme ils peuvent. On ne peut pas reprocher à un malade d’être obsédé par les soins qu’il pense pouvoir le guérir. Ceci étant, dans la discrétion, des malades du VIH se rendent nombreux dans ces lieux espérant recouvrer leur santé parfois au prix de centaines de milliers de francs. Des indiscrétions vont même faisant état de ce que des occidentaux font le voyage jusqu’en Afrique pour consulter ces médecins curieux.

En cote d’ivoire, une politique a été mise en place pour encadrer certains tradipraticiens dont les travaux peuvent aider la médecine moderne. C’est pourquoi on peut trouver des produits à base de plantes, comme des décoctions dans des officines pharmaceutiques.

Il faut noter que l’inaccessibilité de la médecine moderne à une importante couche de la société en Afrique favorise le développement de la médecine traditionnelle qui s’arrache à tout bout de rue au prix de rien. Et son succès va d’autant plus grandissant qu’elle prétend reculer les limites d’un fléau comme le SIDA qui défie encore toutes les expertises médicales dévouées à le combattre. Alors si vous voulez une adresse, question de curiosité, vous savez quoi faire. Ne sait-on jamais

Un terrien sur trois habitera probablement l’Afrique en 2100

Thursday, August 18th, 2011

Radio-Canada

La planète sera peuplée d’un tiers d’Africains vers 2100, et cela, malgré le sida, s’il faut en croire une étude que doit dévoiler jeudi l’Institut national d’études démographiques (INED).

Selon l’INED, la population africaine devrait quadrupler d’ici la fin du 21e siècle et passer de 800 millions d’habitants en 2000 à 3,6 milliards en 2100.

La population mondiale, qui doit passer cette année le cap des sept milliards d’habitants, connaîtra quant à elle une progression beaucoup moins rapide et devrait se stabiliser autour de 9 à 10 milliards de terriens au même moment.

C’est le très fort taux de fécondité qui sera responsable de cette forte progression de la population africaine. En ce moment, le nombre d’enfants par femme est de 7 au Niger, 6,4 en Somalie, 6,1 en République démocratique du Congo et 5,8 au Burkina Faso.

« C’est l’une des régions du monde où la fécondité reste encore élevée même si elle est en baisse. Et même avec cette baisse, c’est plus qu’ailleurs. Les régions du monde qui vont voir leur population croître le plus au cours des prochaines décennies, ce sont les pays où la fécondité est la plus élevée », explique le chercheur Gilles Pison, auteur de l’étude.

Selon ces projections démographiques, le Nigeria sera alors le troisième pays le plus peuplé du globe avec quelque 433 millions d’habitants, derrière l’Inde et la Chine, qui compteront respectivement 1,69 milliard et 1,3 milliard d’habitants. Les États-Unis, avec 423 millions de citoyens, arriveront en quatrième position.

Le Nigeria est en ce moment le septième pays le plus peuplé du monde avec 162,3 millions et une fécondité de 5,7, selon l’étude de l’INED.

Le sida, qui continue de faire des ravages dans certaines régions africaines malgré des années de lutte, n’empêchera pas la population africaine de croître, selon les chercheurs.

En 2009, 3,9 % de la population africaine était porteuse du virus du VIH, alors que le taux mondial est de 0,8 %.

Quant au taux de mortalité infantile pour 1000 naissances, il est de 74 en Afrique, contre 44 au niveau mondial (6 en Europe et aux États-Unis).

L’Afrique du Sud procède à un dépistage du VIH en masse

Tuesday, August 16th, 2011

Maxisciences.com

Depuis plus d’un an, l’Afrique du Sud mène une campagne de dépistage du VIH. A ce jour, plus de 13,5 millions de personnes ont été soumises à un test dans le pays.

Vendredi, la présidence d’Afrique du Sud a indiqué que 13,5 millions de citoyens (sur une population de 49 millions) avaient passé un test de dépistage du VIH depuis le lancement par le gouvernement d’une campagne, il y a maintenant 15 mois. Parmi les personnes testées, deux millions sont séropositives et sont appelées à se rendre dans leur centre de soins pour être prises en charge. Le gouvernement envisage par ailleurs d’amplifier son programme de distribution d’antirétroviraux, l’étendant à des malades dont le taux de lymphocytes CD4 passerait sous les 350 cellules par microlitre, contre 200 auparavant (les personnes séronégatives possédant un taux de CD4 compris entre 500 et 1 200).

TV5monde rappelle que la campagne lancée en avril 2010 par le président sud-africain, Jacob Zuma, visait à dépister 15 millions de personnes, celles-ci se soumettant volontairement à un test de dépistage du sida. “La campagne a été un succès éclatant, des millions de personnes répondant à l’appel pour connaître leur statut sérologique“, s’est félicitée la présidence dans un communiqué.

C’est notamment parce que les derniers chiffres de 2010 indiquaient que c’était l’Afrique du Sud qui comptait le plus grand nombre de séropositifs au monde (près de six millions de porteurs du VIH), que cette campagne a été mise en place. Aujourd’hui, après avoir pris le taureau par les cornes, le pays dispose du plus important programme de distribution d’antirétroviraux (ARV) qui soit.

Sida : plus de treize millions de Sud-Africains dépistés

Sunday, August 14th, 2011

RFI.afrique

En Afrique du Sud, après des années de déni pendant les dix ans de présidence de Thabo Mbeki, Jacob Zuma veut lui devenir le champion de la lutte antisida. Dans le pays qui compte le plus de séropositifs au monde (plus de 6 millions de séropositifs), il a lancé un grand plan national de dépistage en avril 2010. Au total, 15 millions de Sud-Africains devaient être testés entre avril 2010 et juillet 2011.

A l’arrivée, 13,5 millions de Sud-Africains ont été testés depuis avril 2010. C’est un succès éclatant selon la présidence. Grâce à cette grande campagne de dépistage, les services de santé ont pu diagnostiquer deux millions de séropositifs qui vont désormais pouvoir être pris en charge.

Sida: les thérapies permettent une espérance de vie quasi normale en Afrique

Tuesday, July 19th, 2011

AFP

ROME — Les patients séropositifs d’Afrique recevant un traitement combiné d’antirétroviraux ont une espérance de vie quasi normale, particulièrement si ce sont des femmes, selon une étude publiée dans une revue américaine spécialisée.

L’étude, la première conduite à grande échelle sur des patients recevant ce traitement, a été réalisée par une équipe du Centre d’excellence sur le sida de Colombie britannique, de l’Université d’Ottawa et de l’Université de Colombie britannique, et publiée dans la revue Annals of internal medicine.

Les résultats diffèrent cependant largement selon les sous-groupes de patients: les femmes ont une espérance de vie nettement plus importante que les hommes. En outre, avoir reçu un traitement rapidement après l’infection entraîne une plus longue espérance de vie.

“Cela montre que recevoir un diagnostic et un traitement de l’infection au VIH dans des zones à ressources limitées ne devrait pas être considéré comme une sentence de mort”, a indiqué Edward Mills, de l’Université d’Ottawa, auteur principal de cette étude.

L’étude a été conduite en Ouganda, mais selon les auteurs elle reflète la situation dans d’autres régions d’Afrique où le traitement combiné du VIH est disponible.

Les chercheurs ont suivi 22.315 personnes de plus de 14 ans, qui avaient commencé à prendre le traitement entre 2000 et 2009.

En Ouganda, l’espérance de vie à la naissance est de 55 ans, et augmente avec l’âge, en passant certains paliers. Pour ce groupe sous traitement, elle était à l’âge de 20 ans de 26,7 ans de plus, et à l’âge de 35 ans de 27,9 ans.

Mais ces chiffres dissimulent des décalages importants, la situation étant bien meilleure pour les femmes.

Ainsi, à l’âge de 20 ans, l’espérance de vie “était de 19 ans (encore à vivre) pour les hommes et de 30,6 ans pour les femmes, et à 35 ans de 22 ans pour les hommes et de 32,5 ans pour les femmes”, selon l’étude.

Les hommes en général ont accès aux soins plus tardivement, quand la maladie est plus avancée.

L’étude a noté une forte association entre le nombre de cellules CD4 (les cellules de l’immunité) et la mortalité. Ainsi, ceux qui commençaient le traitement plus tôt et avec un compte de CD4 plus élevé vivaient plus longtemps.

Un des auteurs de l’étude, Jean Nachega, professeur de médecine et directeur d’un centre spécialisé dans les maladies infectieuses à l’Université du Cap, a estimé que ces bénéfices ne pouvaient s’inscrire dans la durée que si la communauté internationale et les gouvernements soutenaient de façon continue la distribution de traitements d’ARV combinés.

Plus de 200.000 Ougandais reçoivent un traitement d’ARV combinés, mais 200.000 autres sont en attente.

Cette étude, remarquent les chercheurs, va dans le sens de la stratégie du “traitement comme prévention”, qui suppose un dépistage le plus large possible et un traitement précoce, afin d’éviter la progression de la maladie et la transmission.

Echange sur la problématique de la communication autour du VIH-sida à Bangui

Sunday, July 17th, 2011

Afriquehebdo

« Pour informer il faut être informé soi-même. Quelqu’un qui n’est pas informé n’est pas capable de mettre l’information nécessaire à la disposition du public », a indiqué le journaliste Chérubin Raphael Magba Totama qui a développé ‘’la problématique de la communication autour du VIH-sida’’.

Selon l’exposant depuis l’apparition de l’épidémie du sida dans le monde, la perception qu’en ont les médias et l’opinion publique en général a évolué ; la compréhension des faits liés au sida a progressé ; de même la maitrise des enjeux qui caractérisent cette maladie pour en faire un problème de santé publique et de développement s’est renforcé. Au niveau des médias, le traitement d’informations sur le sujet s’est améliorée « en qualité, en fréquence et en qualité ».

Or en République Centrafricaine, « beaucoup de difficultés subsistent. L’information sur le sida souffre de plusieurs contraintes. Le sujet n’est pas jugé assez intéressant tant pour les médias souvent guidés par une logique commerciale liés à la recherche de sujet qui se vende », a déploré Magba Totama.

Pour les journalistes, a-t-il relevé, « on considère que le sida est un sujet aride, difficile à cerner, difficile à maitriser » de sorte que les journalistes ne s’y intéressent pratiquement pas. Mais quand le sida venait à être abordé, « c’est parce le fait concerné est à sensation. Et ce n’est pas la meilleure démarche qui favorise la mobilisation et la réponse à l’épidémie. Le traitement fait par les journalistes ne dépasse pas souvent le cadre de la santé. L’épidémie n’est pas abordée à travers ses impacts socioculturels ; en somme comme un problème de développement ».

L’exposant a également déploré le fait que le traitement des informations liées au sida en Centrafrique occulte totalement l’aspect de l’impact de cette pandémie sur le développement, de même que la sensibilisation. Pour lui l’approche des médias n’épouse pas assez la dimension humaine qui donne à l’information plus d’impacts.

C’est dans ce cadre que l’Institut Panos Paris entend mettre en œuvre le projet Médias d’Afrique contre le sida (MAVIH), destiné à renforcer les capacités professionnelles des journalistes en vue d’améliorer la qualité de l’information sur le sida dans quatre pays : le Burundi, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo et le Ruanda.

Selon le coordonateur dudit projet Cyprien Ndikumana, l’objectif est de contribuer à endiguer la propagation du VIH-sida dans les quatre pays bénéficiaires par la production et la circulation d’une information transparente et plurielle qui cadrent bien avec les réalités des pays, mais en même temps pour susciter des débats autour de la problématique du VIH-sida.

Il a expliqué que l’idée de ce projet est née d’une étude de monitoring de l’Institut Panos Paris réalisé en 2009 sur la couverture médiatique des questions liées au sida. Cette étude a prouvé que l’information diffusée sur le VIH restait insuffisante et inappropriée et a recommandé à cet effet la conception d’un programme de perfectionnement des journalistes sur la problématique du VIH-sida ainsi que la mise en réseau des journalistes spécialisés sur cette question.

Le projet MAVIH comprend trois axes que sont le renforcement des capacités des professionnels des médias. Dans ce cadre il est prévu deux ateliers nationaux et régionaux de formation et de production sur les techniques d’investigation sur le VIH-sida et la bonne gouvernance à l’issues des quels des bourses de reportages seront données aux journalistes pour produire des émissions qui seront diffusées dans les radios identifiées dans les quatre pays. .

Le deuxième axe consiste à favoriser la mobilisation concertée des acteurs dans la lutte contre le VIH-sida. Le projet prévoit pour cet axe d’aider les ONG de lutte contre le sida à mieux informer : accès aux médias. L’axe trois concerne quant à lui le renforcement des capacités de communication des associations de lutte contre le VIH-sida à travers une formation sur les techniques de communication pour les aider à mieux informer et impliquer les médias dans leurs activités.

Le REMASTEP-RCA mis à contribution dans la mise en œuvre de ce projet a été créé en 2008. Il a pour mission de favoriser et engager un débat franc et ouvert sur le VIH-Sida, offrir aux personnes vivant avec le sida une plateforme leur permettant de faire connaitre leurs préoccupations et leurs idées, combattre la stigmatisation et la discrimination en fournissant des informations de qualité sur le VIH- Sida, contribuer à créer un environnement favorable à la prévention de l’infection à VIH-Sida et un climat propice à la prise en charge des PEV.

VIH/Sida : les premiers ARV associés à un vieillissement prématuré

Wednesday, July 6th, 2011

Afrik.com

Selon les auteurs d’une nouvelle étude publiée dans la revue Nature Genetics, certains médicaments antirétroviraux (ARV) couramment utilisés dans les pays en développement pourraient être responsables d’un vieillissement prématuré. Des ARV plus récents, moins toxiques mais plus chers, sont fréquemment utilisés dans les pays occidentaux.

Selon les auteurs d’une nouvelle étude publiée dans la revue Nature Genetics, certains médicaments antirétroviraux (ARV) couramment utilisés dans les pays en développement pourraient être responsables d’un vieillissement prématuré. Des ARV plus récents, moins toxiques mais plus chers, sont fréquemment utilisés dans les pays occidentaux.

Les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI), dont la zidovudine, la lamivudine et l’abacavir, ont permis à des millions de patients vivant avec le VIH de vivre plus longtemps. L’Organisation mondiale de la Santé a recommandé que les pays mettent fin progressivement à l’utilisation de la stavudine, un INTI d’usage courant en Afrique, à cause de ses effets secondaires irréversibles à long terme.

« Nous avons remarqué que les patients d’une quarantaine d’années qui avaient été traités avec des INTI pendant plusieurs années montraient des signes de vieillissement dans les muscles, signes qu’on trouve habituellement dans la tranche d’âge de 70 à 80 ans chez les personnes en bonne santé, » a dit le Professeur Patrick Chinnery de l’Université de Newcastle, au Royaume-Uni, l’un des auteurs principaux de l’étude.

Les chercheurs ont étudié les muscles squelettiques de 33 adultes vivant avec le VIH, tous âgés de 50 ans ou moins, et ceux de témoins non-infectés et d’âge comparable. Ils ont découvert chez les patients prenant des INTI une augmentation des mutations d’ADN mitochondrial –la partie de la cellule qui produit l’énergie – similaires à celles qu’on trouve dans des individus plus âgés en bonne santé.

« Ce que nous avons vu dans notre étude est similaire aux formes décrites par les gens qui sont sous thérapie antirétrovirale (ART) depuis longtemps, » a dit Chinnery.

Des études ont révélé que malgré une baisse de mortalité importante, les patients vivant avec le VIH sont souvent menacés par un risque accru de complications non liées au SIDA, dont l’ostéoporose et les infarctus, qui compromettent leur espérance de vie.

« Les résultats suggèrent que nous devons étudier avec soin les effets de ces médicaments, parce que certaines des maladies causées par les anomalies – diabète, infarctus et ainsi de suite – sont sérieuses et peuvent provoquer une invalidité progressive, » a noté Chinnery.

« Dans le même temps, il est clair que les patients doivent prendre leurs médicaments pour rester en vie… mais notre étude suggère qu’il serait probablement bénéfique de passer aux nouvelles catégories de médicaments. »

Selon Chinnery, il est nécessaire de mener des études prospectives sur les effets probables de l’utilisation à long terme des différents ARV, afin de cerner leurs effets indésirables et d’y remédier.

Michelle Obama invite la jeunesse à s’impliquer davantage contre le SIDA

Thursday, June 23rd, 2011

Afrique en Ligne

Le Cap, Afrique du Sud – La Première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, actuellement en tournée en Afrique australe, a appelé mercredi les jeunes de l’Afrique du Sud à jouer leur rôle pour enrayer la pandémie du SIDA. S’exprimant devant près de 1.000 personnes à l’église Regina Mundi de Soweto, Mme Obama a déclaré que les héros de la lutte anti-apartheid et les leaders de la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis ont beaucoup de choses en commun.  ‘Vous êtes les héritiers de ce sang, de cette sueur, de ce sacrifice et de cet amour, donc la question c’est, qu’allez-vous faire de cet héritage? Vous devez être la génération qui ne lutte pas seulement contre la propagation du VIH/SIDA mais aussi contre la stigmatisation de la maladie, la génération qui apprend au monde que le VIH est entièrement évitable et traitable et qu’il ne devrait jamais être une source de honte’, a-t-elle déclaré à l’adresse des jeunes.

Mme Obama a ensuite visité un mémorial dédié à Hector Pieterson, la première victime du soulèvement de juin 1976 à Soweto qui a finalement conduit à l’effondrement du régime de l’apartheid.

Avec la soeur de Pieterson, Antoinette Sithole, elle a déposé une gerbe de fleurs au mémorial qui attire des dizaines de milliers de visiteurs chaque année.

Mardi, la Première dame avait eu une réunion avec Nelson Mandela à Johannesburg, où le premier président démocratiquement élu de l’Afrique du Sud a rencontré Mme Obama et ses deux filles, Malia et Sasha, pendant environ une heure.

Mandela, qui fêtera ses 93 ans le mois prochain, a reçu peu d’invités depuis que les médecins ont trouvé qu’il souffrait d’une infection respiratoire aiguë en janvier.

Jeudi, Mme Obama et sa délégation se rendront à l’ancienne prison où Nelson Mandela a été incarcéré à Robben Island et vont rencontrer le lauréat du prix Nobel de la Paix, Desmond Tutu, au Cap, pour ensuite se rendre au Botswana voisin.

Pana 23/06/2011

Le “Monstre d’Urantia” a encore frappé…

Thursday, December 30th, 2010

Le “Monstre d’Urantia” a encore frappé dans sa détresse. Un examen psychiatrique ordonné par la Cour est envisagé. Il a besoin de soins…