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Le Village gai de Montréal

Friday, December 9th, 2011

Les points chauds qui bougent
positivement ou négative-
ment. Une économie locale
rudement mise à l’épreuve!
Photos: Gay Globe Média
Le Village gai de Montréal souffre et ça se voit. Les com- merçants et résidants exigent de la part des autorités une prise en charge des problèmes liés à l’itinérance, à la pros- titution et à la consommation de drogue mais est-il trop tard pour intervenir? Est-ce que le Village aurait été sacri- fié pour laisser la place aux deux nouveaux pôles impor- tants d’économie gaie que son Rosemont et le Plateau Mont- Royal? Il existe dans le Village des situation qui n’existent pas ailleurs et il faudra tôt ou tard qu’on se pose les vraies questions à savoir si les politiques prennent leurs responsa- bilités et si la police a vraiment le désir de maintenir “l’or- dre” et d’appliquer la loi comme partout ailleurs à Montréal?
Côté nord, Ste-Catherine Est entre Papineau et Cartier
À part deux exceptions, la revitalisation de la façade de TVA donnant sur le Village et l’ouverture prochaine d’un restau- rant de la chaîne Milsa dans les locaux du Café Européen, deux exemples montrent l’état d’abandon et de délabrement d’un Village qui a pourtant été par le passé un exemple de modernisation et d’implication positive d’une communauté: Dans la rue Amherst à partir de Ste-Catherine, côté nord- est, pratiquement tous les commerces sont fermée, à louer ou abandonnés sans que personne n’intervienne.
Pire, un pan complet de la rue Ste-Catherine, entre Pa- pineau et Cartier est laissé à l’abandon alors que juste en face, survivent courageu- sement de très beaux com- merces comme le restaurant asiatique ou le bar Le Stud.
Difficile de savoir exacte- ment quels sont les plans de la Ville ou de l’arrondis- sement mais tôt ou tard, il faudra penser à sauver cet héritage qu’est le plus gros village gai du Canada.

Le Parc de l’Espoir la mémoire gaie abandonnée

Sunday, September 25th, 2011

Une des plus grandes réa- lisations de la communauté gaie montréalaise, le Parc de l’Espoir, devenu une pique- rie à ciel ouvert et un hymne à la mutilation de la mémoi- re des personnes décédées du SIDA, est maintenant dénoncé de par le monde comme un terrible exemple de projet qui tourne mal.
Situé sur la Rue Ste-Ca- therine Est coin Panet, le parc a été fondé par Act Up Montréal, une organi- sation luttant pour amé- liorer la qualité de vie des personnes atteintes et fête cette année son 20ème anniversaire. Inauguré en 1997, il se voulait être un symbole de l’indifférence
des gouvernements alors qu’il n’existait aucune tri- thérapie et que la maladie était très active en termes de mortalité.
L’idée, même si elle était symbolisée par Douglas Buckley-Couvrette (décédé du SIDA depuis), un per- sonnage communautaire contesté, avait réussi à ral- lier l’ensemble des membres et des tendances de la com- munauté gaie de l’époque.
Malheureusement depuis, personne n’a voulu sérieu- sement entretenir ce parc et c’est sur la scène interna- tionale que l’on commence maintenant à en parler. En effet, lors de sa dernière vi- site à Montréal, le politicien Jean-Luc Romero qui se pré- sente comme un militant de la cause du SIDA, a visité le
parc et s’exprime ainsi sur son blogue: “Outre l’Artère à La Villette à Paris, j’aime aller à l’AIDS Mémorial Gro- ve… ou au cœur du village LGB de Montréal, rue Saint Catherine, pour me rappeler mes amis disparus dans ce mémorial, même s’il manque sérieusementd’entretien…”
Gay Globe a souvent dénoncé le manque de respect envers cette cause, incarné par ce pseudo Parc de l’Espoir qui est peuplé de putes, de dro- gués et jonché de seringues usagées. La Ville de Mon- tréal ne semble pas s’en faire avec l’image projetée par ce carré abandonné mais peut- être que si la situation est dénoncée de façon interna- tionale, quelqu’un fera sem- blant un jour de l’entretenir, à la mémoire des personnes à qui il est dédié.