Pourquoi une couverture Betty White?
Betty White vient d’avoir 90 ans et ça, c’est déjà un exploit pour un être humain normal. Mais Betty Whyte n’est pas ordi- naire, loin de là. Personnage clé de la série The Golden Girls (Des Femmes en Or), elle est toujours active aujourd’hui à la télévi- sion avec sa participation hebdomadaire à une série américaine Hot in Cleveland.
Mais la couverture de Gay Globe ne lui est pas accordée pour son âge ni pour ses exploits actuels. Personne ne le sait mais la série The Golden Girls, avec Rue McClanahan, Bea Arthur et Estelle Getty (toutes décédée aujourd’hui) a contribuée à dédramatiser de nombreuses questions liées à l’homosexualité et au SIDA dans les années 80, par la dérision.
Quand le jeune Ryan White était banni de partout au début de l’épidémie du SIDA, les Golden Girls passaient un épisode qui expliquait que la maladie n’était pas dangereuse et allaient chercher le coeur du public qui changeait souvent d’opinion par la suite. Les Golden Girls c’est aussi d’avoir été au bout de leurs bonnes inten- tions face aux gais. Personne ne le sait mais les quatre stars avaient tellement à coeur le sort des personnes homosexuel- les que chacune, à sa façon, supportait
Roger-Luc Chayer est journaliste. Il est ex-Président du chapitre montréalais de l’Association Canadien- ne des Journalistes (membre en règle), membre de l’Investigative Reporters and Editors des États-Unis et de la Fédération Européenne de Presse. Il est communicateur professionnel inscrit à la Toile des Communicateurs du Québec et journaliste-blogueur
au Huffington Post Québec.
soit la recherche SIDA ou soit d’autres causes visant à améliorer la qualité de vie des gais. Bea Arthur croyait que les jeunes homos abandonnés par leurs parents avaient parti- culièrement besoin de son aide. À son décès, elle léguait 300,000$ au Centre Ali Forney de New York qui offre la résidence aux jeu- nes gais sans abris. Rue McClanahan, elle, supportait activement le droit au mariage des gais et en 2009, participait à une émission spéciale en faveur de l’égalité pour les per- sonnes LGB.
Il ne s’agit en fait que de quelques exem- ples qui prouvent que Betty White, adorée et considérée par les gais américains comme la maman de tous les gais, avait droit à sa couverture-hommage de Gay Globe, pour l’ensemble de son oeuvre.