Français, vous avez consommé 48 boîtes de médicaments en 2010

TF1
Il y a les traitements de longue durée, qui nécessitent des recours quotidiens à certains médicaments. Et il y a aussi les pastilles contre la toux, les comprimés contre la fièvre… Au final, quels que soient leur état de santé général et leur tranche d’âge, les Français restent parmi les champions du monde de la consommation de médicaments. Ce que souligne une nouvelle fois l’Afssaps (l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) dans un rapport : les Français ont consommé en moyenne 48 boîtes de médicaments en 2010, soit presque une boîte par semaine.

Signe de cette propension à surconsommer, les médicaments les plus vendus en pharmacie sont des antalgiques, c’est-à-dire des substances destinées à lutter contre des symptômes douloureux, par exemple ceux qui accompagnent la fièvre : le tiercé de tête, en nombre de boîtes écoulées, est tenu par le toujours populaire Doliprane, devant le Dafalgan et l’Efferalgan. Quant au médicament ayant réalisé le plus gros chiffre d’affaires, il s’agit du Tahor, un hypolipidémiant, c’est-à-dire une substance destinée à lutter contre le cholestérol.

Un médicament sur quatre est un générique

Ces 48 boîtes en moyenne par Français et sur un an ont représenté en 2010 un total de 27,5 milliards d’euros ; sur cette somme, les médicaments remboursables ont représenté 19,9 milliards, contre 19,8 milliards en 2009. Si la croissance globale s’est ralentie en 2010, la consommation hospitalière, qui représente 21% de l’ensemble (contre 79% pour les ventes en officines pharmaceutiques) a continué à croître de 4,2%. Loin toutefois de la hausse que l’on observait depuis 2000 : la progression pour les médicaments prescrits à l’hôpital était alors de 8,5% par an.

Il y a toutefois une nette différence dans les médicaments utilisés en milieu hospitalier et en médecine de ville. A l’hôpital, parmi les 50 produits les plus vendus on dénombre surtout les anticancéreux (c’est le cas de l’Avastin, qui arrive en tête en chiffre d’affaires), les antirétroviraux (contre le VIH) ainsi que quelques spécialités de maladies rares. En ville ce sont les médicaments liés aux maladies cardio-vasculaires, aux ulcères, au système nerveux et à l’asthme.

En ce qui concerne les génériques, leur part de marché est, dans l’ensemble, de 24,5% en quantité, mais seulement de 11,5% en valeur. Ces médicaments moins chers sont maintenant présents dans la plupart des classes thérapeutiques.

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Roger-Luc Chayer Journaliste et éditeur de Gay Globe TV et de la Revue Le Point
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