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MÉDAILLE ROYALE Un an plus tard en questions et réponses

Sunday, October 27th, 2013

Roger-Luc Chayer

Le 11 novembre 2012, je recevais, par ordre de la Reine Elizabeth II, une médaille honorifique soulignant ma contribution à deux éléments qui ont fait rayonner le Canada ici et à l’étranger soit, pour l’ensemble de ma carrière de journaliste et Éditeur de média gai et pour ma carrière de musicien classique et de chef d’orchestre en France.

Depuis cet honneur, dont il faut souligner la rareté puisqu’il s’agissait d’une première récompense royale décernée par la Souveraine du Canada à un éditeur de média gai et à un corniste (le cor est un instrument très peu connu de l’orchestre symphonique), de nombreuses questions me sont parvenues de la part de mes proches et du public. Je vais donc tenter d’y répondre de mon mieux et en profiter pour faire de l’info…

Les récompenses offertes par la Reine Élisabeth II comme chef d’État du Canada, qui est aussi le chef d’État du Québec, ne reposent sur aucun pré-requis politique. Peu importent les opinions politiques des personnes récompensées, les titres et honneurs sont offerts selon la carrière et les services rendus par les récipiendaires. En ce sens et malgré quelques rumeurs circulant généralement au Québec, de nombreux souverainistes ont souvent été récompensées par la Souveraine pour leurs contributions professionnelles, parfois personnelles, sans qu’on leur demande jamais pour qui ils votent ou quelles sont leurs allégeances politiques!

Est-ce qu’une médaille royale gérée par la Chancellerie des Distinctions Honorifiques du Canada est accompagnée d’une rente à vie ou d’une bourse? Non, aucune somme d’argent n’accompagne une décoration honorifique. L’État n’a pas à payer pour honorer les personnes.

Est-ce qu’une récompense honorifique est reconnue à l’extérieur du Canada? Oui et ceci démontre justement le caractère honorifique de telles médailles. Par exemple, dans mon cas, possédant la double nationalité canadienne et française, j’ai reçu peu de temps après la remise, une lettre de Monsieur le Président Hollande, de la France, qui me félicitait pour cette attribution. Même chose avec le Maire de Nice, ma ville d’adoption française. On m’a souvent demandé ce que signifiait pour moi une telle reconnaissance.? Le fait d’être reconnu et récompensé pour avoir oeuvré dans un type de journalisme complexe et pour avoir osé tenir tête à la mafia rose au fil des années me donne un grand sentiment du devoir accompli, même chose avec le fait d’avoir pu faire connaître commercialement, par mes productions de CD, un instrument de musique rare (cor). Ce sentiment m’oblige à m’améliorer et c’est dans les pages de ce magazine que je m’y emploie.

Éditorial 88: On se refait une beauté pour 2013

Sunday, February 3rd, 2013

Il est toujours très agréable pour un éditeur média de commencer la nouvelle année avec un nouveau look, une nouvelle facture visuelle qui permet non seulement de renouveler le produit, mais d’aller chercher les toutes dernières normes en la matière. Il faut toujours permettre au lecteur de mieux voir, de lire plus facilement les textes etc. En espérant que vous remarquerez et surtout, que vous aimerez la nouvelle présentation de nos pages…

Retour sur notre Médaille du Jubilé de Diamant de la Reine Elizabeth, reçue en novembre 2012. Gay Globe recevait, suite à l’attribution de cette médaille honorifique, de nombreux commentaires de gens qui souhaitaient aussi souligner le fait exceptionnel qu’un média gai se soit ainsi distingué au Canada, pour une première fois. De nombreuses personnalités du monde de la culture, des proches et des personnalités politiques en profitaient pour me communiquer leur joie pour nous. C’est ainsi que le Maire de la ville de Nice en France, où j’ai habité de nombreuses années et où j’ai oeuvré comme corniste symphonique à l’Opéra de la ville et à l’Orchestre de Cannes bref, Monsieur Estrosi m’écrivait début janvier pour me signifier sa joie suite à cette médaille et pour m’informer que cela était très positif pour la ville de Nice. Autre grande surprise, le Président de la République française, Monsieur François Hollande, m’écrivait fin décembre, par l’entremise de son secrétaire, pour me féliciter.

L’attribution de cette médaille royale ne fait pas l’unanimité au Canada, comme toute bonne chose, certains acteurs politiques québécois, principalement nos amis les souverainistes, en diminuent la portée et l’importance. Or, contrairement à certaines distinctions québécoises qui exigent comme pré-requis une déclaration d’opinion politique en faveur de la souveraineté, cette récompense par le Chef d’État du Canada n’est pas conditionnée par une déclaration politique et ne repose que sur le mérite. Heureusement!

Roger-Luc Chayer Médaillé du Jubilé de Diamant de la Reine Elizabeth II

Sunday, December 16th, 2012

Ben oui, je me suis auto-titré, conflit d’intérêt? Absolument, 100%, mais je ne pouvais pas résister car j’ai décidé de partager cette nouvelle en utilisant le “Je”, plus intime, plus respectueux aussi de mes lecteurs.

Pour le faire le mieux du monde, et pour répondre aux questions que tout le monde se pose sur ce type de récompense, j’ai décidé de vous relater de façon très détaillée les dessous de toute cette aventure honorifique qui, disons-le, est une première pour un média gai et pour un journaliste d’investigation qui oeuvre au sein de ce type de média.

Tout a commencé par un appel téléphonique du bureau du Lieutenant Gouverneur du Québec, un mardi après-midi, informant mon adjoint Michel Cloutier qu’une distinction honorifique allait m’être attribuée et qu’on cherchait à communiquer avec moi. Mon adjoint a donc donné mon numéro personnel et quelques minutes plus tard, je recevais le fameux appel qui m’informait de l’attribution de la Médaille du Jubilé de Diamant de la Reine Elizabeth II et qui m’invitait à recevoir cette médaille lors d’une cérémonie publique en présence du Lieutenant Gouverneur du Québec, devant se tenir le 11 novembre 2012, le Jour du Souvenir.

Surpris et en même temps très touché par l’ampleur de cette nouvelle, j’ai évidemment confirmé ma présence à cette soirée et douze personnes ont aussi été invitées, représentant diverses sphères de ma vie. Il y avait mes cousins Mimi, Jacques, Isabelle, Ti-bas et Nico, mes voisins Clément, Chantal, Martin, Me Claude Chamberland, Liette mon amie de longue date, l’artiste Toyo et la chanteuse Ziibel. Une magnifique brochette d’amis quoi!

Selon le secrétaire du Lieutenant Gouverneur, un comité de 5 personnes a été formé afin de sélectionner et de recommander des récipiendaires et dans mon cas, cette analyse se serait faite sur une période de quatre mois.

“La crème de la crème” a été retenue et c’est sur recommandation du comité que les personnes sont sélectionnées pour être récompensées par la Reine Elizabeth II, le chef d’État du Canada mais du Québec aussi ne l’oublions pas!

Je me suis donc présenté comme prévu à la cérémonie, avec mes invités et on m’a tout de suite assigné un lieu de préparation au protocole, mes invités étant dirigés vers l’auditorium.

Lors de ce temps de préparation, de nombreux représentants des militaires et le secrétaire du Lieutenant Gouverneur nous ont expliqué les raisons de notre récompense, comment nous adresser au Lieutenant Gouverneur sur scène, comment nous présenter et bouger devant le public. On nous a assisté dans les préparatifs et hop, une fois triés, nous pouvions marcher en ligne jusqu’à nos places assignées en attendant qu’on nous récompense.

J’ai alors réalisé que cette cérémonie était principalement orientée vers des militaires courageux et volontaires, seuls quelques civils comme moi étaient invités et présents. Je me suis senti pendant un moment très privilégié d’être aussi bien entouré.        (Suite page 8)

Une fois assis, le Lieutenant Gouverneur a fait son entrée, escorté de nombreux militaires, officiers, officiels et avec une musique solennelle. Sans perdre de temps, on est venu me chercher à ma place, avec quelques autres récipiendaires, pour nous faire entrer en coulisse et nous assigner un aide de camp qui devait veiller à nous escorter et nous assister lors de notre présence sur scène.

Au moment où j’entre en coulisse, qui vois-je? Mon ami et ex-Président de l’Association Canadienne des Journalistes du chapitre de Montréal, Robert Franck, en uniforme, qui agit comme aide de camp et… qui n’a pas de récipiendaire assigné à lui. Miracle me dis-je au même moment où Robert me dit, “tiens je vais être ton aide de camp”. C’est donc escorté de mon Président des journalistes que je suis allé chercher ma médaille, à titre de journaliste. Quel heureux hasard et surtout quel soulagement pour moi d’être escorté par un homme aussi brillant et rassurant.

À quelques secondes de mon tour, tout juste derrière le rideau de la scène et prêt à faire mon entrée, je me suis souvenu des raisons pour lesquelles j’étais là et des sacrifices faits au fil des années pour garder une droiture fondamentalement importante pour moi autant à titre de musicien classique, de chef d’orchestre symphonique, de représentant du Canada en France pendant de nombreuses années ou comme journaliste, éditeur autant pour la presse nationale, la télévision que pour les médias de la communauté gaie.

Et au moment où l’officier présentateur à prononcé mon nom, j’étais convaincu d’avoir réussi mon pari personnel et professionnel, malgré une enfance extrêmement difficile et une adolescence souvent dans la souffrance et la tristesse; Rien ne destine qui que ce soit à l’échec et c’est dans sa tête et son coeur que reposent les bases d’une réussite future. J’ai redressé le dos, levé la tête, je me suis souvenu de qui j’étais et je suis entré sur scène en me disant fièrement: “ C’est ton heure Roger, n’oublie pas ceux qui ont fait de toi ce que tu es…” Et j’ai écouté, savouré et baissé la tête devant le récit de mes propres exploits!

“Monsieur Roger-Luc Chayer, innovateur et bâtisseur dans sa carrière d’éditeur et de journaliste de presse et de télévision, il s’est illustré en musique classique au Canada et à l’étranger, il n’avait alors que 22 ans, le plus jeune chef d’orchestre du Canada.”

Et l’officier demande alors au Lieutenant Gouverneur de me remettre la Médaille du Jubilé de Diamant de la Reine Elizabeth II pour l’ensemble de ma carrière de journaliste et celle de musicien classique.

Un honneur qui fait du bien et qui vient susciter le sentiment du devoir accompli. Photo officielle, je serre la main du représentant de la Reine au Québec et s’ensuivent, plus tard, les hymnes du Canada et de la Reine, une sortie de salle très officielle avec escorte militaire et rencontre avec mes invités et membres du public pour laisser retomber un peu les émotions que font surgir vous vous en douterez, de nombreuses images du passé.

Avec cette médaille Royale vient un certificat signé du Gouverneur Général du Canada (le représentant de la Reine pour le pays tout entier) qui mentionne: “Par ordre de Sa Majesté la Reine, la médaille … vous est présentée en commémoration du 60ème anniversaire de l’accession de Sa Majesté au trône et en reconnaissance de votre contribution au service du Canada”. Vous êtes la toute bienvenue Votre Majesté!

Tout au long de cette aventure, on m’a souvent demandé si mes opinions politiques avaient été considérées pour l’attribution d’un tel honneur. La réponse est non. Jamais avant ni pendant les procédures ou la cérémonie la question politique ne s’est posés est c’est bien ainsi. La médaille récompense les décisions et les actes posée jusqu’à 60 ans dans le passé, un point c’est tout.

Cette cérémonie a été filmée et est diffusée actuellement sur GGTV au https://www.gayglobe.us/ceremonie111112.html

Éditorial: Une médaille Royale pour un service historique

Sunday, December 16th, 2012

Il n’est absolument pas fréquent que des journalistes d’investigation au Canada soient récompensés ou honorés par les autorités et cela est principalement dû au fait qu’ils oeuvrent souvent dans l’ombre et qu’ils traitent de sujets très complexes, soulevant l’indignation d’une partie de la population et il faut l’admettre, il ne se font pas souvent des amis, c’est la nature même de la fonction…

Or, en novembre dernier, j’ai été infor- mé qu’une distinction honorifique allait m’être octroyée par la Reine Elizabeth II et cela, pour l’ensemble de ma carrière dans deux domaines distincts.

Inutile de vous dire que l’importance de cette médaille est d’autant plus significa- tive qu’elle créée une première au Canada et comme un tel événement est très rare dans notre communauté, j’ai décidé de vous offrir un texte complet sur les des- sous de cette récompense, ce qu’elle signi- fie, comment se passe la cérémonie d’attri- bution bref, tout ce qu’on a toujours voulu savoir sur le sujet sans jamais en avoir le récit. À lire plus loin dans ces pages…

Certaines réactions de personnes ouverte- ment souverainistes me sont parvenues par courriel, en fait deux et elles semblaient cho- quées par le symbole représenté par cette mé- daille, me traitant de colonisé et de quelques propos que l’on ne peut trouver qu’à marée basse (j’emprunte cette expression de mon ami marseillais Gilles).

Le fait qu’un chef d’État reconnaisse un travail et le récompense n’est aucunement conditionné par quelque attente que ce soit il faut le spécifier. Être récompensé pour l’ensemble de sa carrière n’a rien de politi- que. J’ai répondu à mes deux drama-queens que j’aurais aussi accepté une telle médaille qu’elle vienne du Président de la République Française, du Président du Conseil Italien ou du Premier ministre de la planète Mars pour autant qu’elle récompense des accomplisse- ments et rien d’autre. Bonne lecture!

Discours de la remise de la Médaille du Jubilé de la Reine Elizabeth II à Roger-Luc Chayer

Thursday, November 22nd, 2012

Cérémonie de remise des Médailles du Jubilé de Diamant de la Reine Elizabeth II

11 Novembre 2012 – Montréal

 

Discours du secrétaire général du Lieutenant Gouverneur du Québec, Monsieur le Colonel Michel Demers :

La Médaille du Jubilé de Diamant de la Reine Elizabeth II est une façon visible et tangible d’honorer des canadiens et des canadiennes remarquables de tous âges et de tous les horizons qui ont bâti ou qui continuent à bâtir notre société, grâce aux services qu’ils rendent, à leurs contributions et à leurs réalisations.

Le programme de cette médaille est administré par la Chancellerie des Distinctions Honorifiques à Rideau Hall (la résidence officielle de la Reine Elizabeth II au Canada).

 

Texte de présentation au public des raisons de la décoration Royale de Roger-Luc Chayer :

Monsieur Roger-Luc Chayer, innovateur et bâtisseur dans sa carrière d’éditeur et de journaliste de presse et de télévision, il s’est illustré en musique classique au Canada et à l’étranger, il n’avait alors que 22 ans, le plus jeune chef d’orchestre du Canada.

 

Discours de son Honneur Monsieur Pierre Duchesne, Lieutenant Gouverneur du Québec (Représentant du Chef de l’État du Québec, Elizabeth II) :

… En plus de souligner le fait rarissime que représente la longévité du règle de Sa Majesté, cette médaille permet surtout, et j’insiste là-dessus, permet de rendre un juste hommage et de souligner l’apport de citoyens remarquables dans leur communauté et à l’égard de notre pays.

Oui, cette médaille nous ouvre une fenêtre exceptionnelle pour saluer des femmes et des hommes qui se sont distingués et qui nous font honneur. Mesdames et messieurs les récipiendaires, considérez cette distinction honorifique comme une reconnaissance collective pour l’ensemble de l’œuvre que vous avez accomplie au fil des ans.

Que vous agissiez à l’intérieur d’un groupe ou encore à titre personnel, quel que ce soit l’horizon sous lequel vous vous êtes réalisé, vous êtes tous réunis aujourd’hui sous le sceau rassembleur de cette médaille à l’effigie d’une souveraine qui observe depuis 60 ans, des valeurs et des règles du devoir, du sens civique et de la fidélité de son service.

C’est au moyen de ces mêmes valeurs que sa médaille vous est présentée aujourd’hui. J’espère sincèrement que cette décoration va vous rappeler votre participation active à la promotion de ces principes de sens civique et de loyauté qui incluent le bien-être de notre société et sa réputation.

Oui j’aimerais que cette médaille vous rappelle à quel point vous avez investi le meilleur de vous mêmes, jours après jours, pour développer vos talents, utiliser vos forces, de manière à contribuer à l’avancement de projets novateurs, que ces projets aient trait au respect des institutions que vous représentez ou qu’ils soient à l’égard de tout travail réalisé de manière individuelle et souvent dans l’ombre, quoique auréolés d’un idéal communautaire.

Pour certains d’entre vous, ceci est une première décoration officielle, pour d’autres, cette médaille va rejoindre d’autres honneurs sur vos vestons. Dans tous les cas, je n’ai aucun doute que ceci induit un sens de la fierté, une fierté parfaitement légitime.

Une fierté patriotique, une fierté militaire, une fierté personnelle, une fierté collective. Oui c’est tout cela que vous apporte la Médaille du Jubilé de Diamant, et j’en suis très heureux pour chacun et chacune d’entre vous.

Et vous chers invités, qui assistez à cette cérémonie, portez au fond de votre cœur, les minutes de cette rencontre à la fois historique et hors du temps. Historique parce que ceci représente un événement significatif dans notre histoire mais par dessus tout, un événement significatif pour chaque récipiendaire. Hors du temps parce que la présente cérémonie vous a fait mettre de côté vos activités pour créer un moment unique et inoubliable, ce qui était mon souhait le plus cher.

J’espère aussi que dans vos mémoires cette cérémonie de remise puisse se tailler une place inaltérable. Voilà bien l’importance de vous réunir pour partager la joie de nos médaillés et célébrer avec honneur.

Merci.