La Russie stoppe un programme d’échange par crainte de l’homosexualité
meltycampus.fr
Habituée du programme d’échange universitaire FLEX, la Russie vient d’en annoncer son retrait. La raison évoquée ? La supposée adoption illégale de l’un des participants par un couple homosexuel aux Etats-Unis. meltyCampus fait le point.
FLEX (Future Leaders Exchange) est un programme d’échange universitaire qui permet aux étudiants de 15 à 17 ans de quitter leur terre natale pour partir étudier au pays de l’Oncle Sam le temps d’un séjour estudiantin. Plusieurs pays de l’ex-URSS participent au programme, dont la Russie qui a déjà vu 8.000 de ses étudiants partir étudier aux États-Unis depuis 1992. Un chiffre qui, malheureusement pour les jeunes Russes, ne devrait plus évoluer d’ici un certain temps. En effet, le Kremlin, par l’intermédiaire de Pavel Astakhov, défenseur du peuple russe et affilié à la protection de la jeunesse, a annoncé son retrait du programme. Ce mercredi, M. Astakhov affirmait qu’un couple gay s’était “illégalement octroyé la garde” d’un lycéen, porté disparu alors que son séjour universitaire a pris fin. Repris par le site 360.ch, il assure que le jeune homme est “en bonne santé et issu d’une bonne famille”, mais ne comprend pas et demande des comptes aux responsables étasuniens.
Du côté américain, on confirme que le jeune homme a bien été envoyé dans une famille pour l’année scolaire 2012-2013. Une famille qualifiée de “traditionnelle” par les responsables du programme FLEX aux Etats-Unis. S’ils ne donnent pas de précision quant à la situation actuelle de l’adolescent, les organisateurs ont ajouté que le jeune homme russe aurait effectivement rencontré un couple de même sexe durant son expérience là-bas. En revanche, aucun mot sur une éventuelle adoption (forcée ?) du lycéen. Toutefois, d’après l’un des représentant du programme, l’affaire était aux dernières nouvelles “entre les mains des services de l’immigration”. Pour l’anecdote, Moscou a interdit l’adoption d’enfants russes par les familles américaines depuis que certains d’entre eux ont été recueillis par des familles homoparentales. Notons aussi qu’en Russie, l’homophobie frappe les étudiants de plein fouet