Le report des élections scolaires de 2011 nuit à la démocratie locale.
14 octobre 2011 – L’annonce en 2011 par le Gouvernement du Québec du report des élections scolaires prévues pour novembre 2011 et confirmée par le Directeur Général des Élections du Québec qui déclare sur son site web « Le 11 juin 2010, le projet de loi 86 a été sanctionné. Celui-ci reporte l’élection générale scolaire prévue en 2011 à une date ultérieure qui sera fixée par le gouvernement. » est un affront à la démocratie locale et permet le maintien de façon artificielle d’une équipe d’élus scolaires incapable de générer quelque solution que ce soit dans la gestion de l’éducation à Montréal et surtout dans Rosemont.
Depuis les dernières élections de 2007 où un scrutin s’est tenu en catimini sans que les citoyens ne soient invités à proposer leurs services comme commissaires, j’ai scruté à la loupe le programme politique des commissaires de Rosemont et j’en suis arrivé à la conclusion que malgré leur présence, leur élection parfois par acclamation ou leurs longues réunions des 4 dernières années, les commissaires n’arrivent pas à générer quelque résultat que ce soit pour un système scolaire qui en a pourtant grand besoin.
Les problèmes scolaires dans Rosemont sont clairs et évidents, est-ce que le fait d’appartenir à un regroupement politique comme le MEMO constitue un empêchement à toute décision souveraine de la part des commissaires membres de ce parti scolaire qui résulte en l’appui par défaut à des décisions qui sont strictement sans effets autant pour les élèves que pour le personnel enseignant ou le personnel de soutien? La réponse est positive sans équivoque et il est facile d’en faire la démonstration.
Quels sont les principaux problèmes rencontrés par les élèves et les étudiants dans les écoles de Rosemont aujourd’hui?
• Intégration culturelle à la société laïque francophone québécoise
• Qualité de l’enseignement
• Délinquance et problèmes sociaux au sein des institutions
• Accessibilité réelle à l’éducation
• Formation musicale, artistique ou sportive comme outils de développement intellectuel
• Support aux enseignants démotivés par l’inaction des commissaires élus
• Participation du personnel de soutien à l’amélioration de l’éducation des élèves
• Éducation sexuelle et prévention des maladies sexuellement transmises chez les jeunes
• Vie civique, vie économique et développement personnel au sein d’une société
• Bénévolat étudiant au sein du quartier, programmes de participation à la vie de quartier, équipes d’étudiants-intervenants, brigades, etc…
• Compétences des professeurs
Ces quelques exemples que personne n’ose adresser au sein de la représentativité élue sont pourtant des questions fondamentales qui sont élémentaires en matière d’éducation et de vie étudiante.
Quand on étudie le rapport d’activités de la commissaire de Rosemont-sud par exemple, publié au https://www.memo.qc.ca/article1356.html, on découvre que la commissaire tient sa motivation et ses compétences d’une élection en secondaire 3 à un comité d’élèves de son école. Bien que ceci soit un fait positif dans la vie de tout enfant, est-ce qu’il est suffisant pour faire un commissaire scolaire apte à prendre des décisions parfois audacieuses afin d’améliorer considérablement les capacités intellectuelles des élèves et étudiants sous sa responsabilité? Bien sur que non.
La commissaire de Rosemont-Sud semble reprendre dans son rapport d’activités le verbatim résultant d’une ligne de parti qui n’est absolument pas adaptée aux besoins criants et réels de la population qu’elle doit théoriquement servir.
Autre exemple, cette même conseillère semble prioriser la mise en place de structures visant à « toujours mieux écouter la population » mais outre ces structures d’écoute, grossièrement exagérées et multipliées à outrance selon moi, où sont les résultats, les interventions concrètes et les grandes orientations de la commissaire? Rien. Elle annonce le financement d’une fête de fin d’année à même son budget discrétionnaire de 6000$ et l’achat d’une pièce d’équipement. Il s’agit ici d’un exemple parfait d’incapacité à parler des vrais problèmes et surtout de les gérer, encore moins de les régler. La fête de fin d’année, sauf pour servir l’ego démesuré de la commissaire scolaire, n’apporte strictement rien à l’avancement de l’éducation et cette dépense est un gaspillage honteux.
La décision de la Ministre de l’Éducation du Québec de suspendre les élections prévues en novembre permet le maintien en place de façon totalement antidémocratique d’une équipe de commissaires incompétents, immatures et incapables de se détacher de leur ligne de parti pour régler les vrais problèmes locaux en éducation.
J’ai l’intention de me présenter comme candidat commissaire dans Rosemont-sud d’une part parce qu’il est plus que temps que des personnes compétentes et intéressées à régler les problèmes plutôt que de surfer dessus se portent volontaires mais aussi parce que comme commissaire indépendant et souverain, j’ai l’intention d’affronter avec énergie et détermination les vrais problèmes d’éducation dans notre milieu et que les résultats seront présents coute que coute. Il est plus que temps de cesser de financer des fêtes de fin d’année ou des voyages de formation qui ne génèrent aucune avancée concrète au quotidien pour les jeunes qui comptent sur nous pour les aider à affronter l’avenir de façon compétitive. Si le seul mandat du commissaire scolaire devait être de générer des résultats, les élèves et étudiants en seraient les vrais gagnants!
Roger-Luc Chayer, Éditeur et journaliste
Ex-Président de l’Association Canadienne des Journalistes de Montréal (2011)
Membre de l’Investigative Reporters and Editors des Etats-Unis et de la Fédération Européenne de Presse.