Le Parc de l’Espoir la mémoire gaie abandonnée

Une des plus grandes réa- lisations de la communauté gaie montréalaise, le Parc de l’Espoir, devenu une pique- rie à ciel ouvert et un hymne à la mutilation de la mémoi- re des personnes décédées du SIDA, est maintenant dénoncé de par le monde comme un terrible exemple de projet qui tourne mal.
Situé sur la Rue Ste-Ca- therine Est coin Panet, le parc a été fondé par Act Up Montréal, une organi- sation luttant pour amé- liorer la qualité de vie des personnes atteintes et fête cette année son 20ème anniversaire. Inauguré en 1997, il se voulait être un symbole de l’indifférence
des gouvernements alors qu’il n’existait aucune tri- thérapie et que la maladie était très active en termes de mortalité.
L’idée, même si elle était symbolisée par Douglas Buckley-Couvrette (décédé du SIDA depuis), un per- sonnage communautaire contesté, avait réussi à ral- lier l’ensemble des membres et des tendances de la com- munauté gaie de l’époque.
Malheureusement depuis, personne n’a voulu sérieu- sement entretenir ce parc et c’est sur la scène interna- tionale que l’on commence maintenant à en parler. En effet, lors de sa dernière vi- site à Montréal, le politicien Jean-Luc Romero qui se pré- sente comme un militant de la cause du SIDA, a visité le
parc et s’exprime ainsi sur son blogue: “Outre l’Artère à La Villette à Paris, j’aime aller à l’AIDS Mémorial Gro- ve… ou au cœur du village LGB de Montréal, rue Saint Catherine, pour me rappeler mes amis disparus dans ce mémorial, même s’il manque sérieusementd’entretien…”
Gay Globe a souvent dénoncé le manque de respect envers cette cause, incarné par ce pseudo Parc de l’Espoir qui est peuplé de putes, de dro- gués et jonché de seringues usagées. La Ville de Mon- tréal ne semble pas s’en faire avec l’image projetée par ce carré abandonné mais peut- être que si la situation est dénoncée de façon interna- tionale, quelqu’un fera sem- blant un jour de l’entretenir, à la mémoire des personnes à qui il est dédié.


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