Gilles Duceppe: Donneriez-vous la souveraineté à cet homme?

Commentaire: Roger-Luc Chayer

Personne… Je ne connais strictement personne qui répond oui à cette question depuis quelques mois. Personne ne semble vouloir donner à Gilles Duceppe la souveraineté du Québec sur un plateau d’argent! Pourquoi? Les raisons sont si nombreuses qu’il devient presque impossible d’en faire état de façon détaillée ici mais quelques pistes s’offrent à moi quand je demande aux lecteurs de Gay Globe pourquoi ils ne voudraient jamais de Gilles Duceppe au pouvoir d’un Québec indépendant.

Tout d’abord, personne n’est duppe au point de ne pas réaliser que ce type a juré fidélité à la Reine du Canada, à l’État canadien donc, qu’il retire un salaire de cette Reine du Canada comme député, il est d’ailleurs le député fédéral qui recevra la plus importante pension à vie une fois à la retraite et qu’une fois qu’il a juré fidélité, il trahit son engagement au quotidien pour se battre pour la souveraineté du Québec. Incohérent vous direz? Parfaitement…

Rien dans les actes de Gilles Duceppe ne permet au peuple québécois, loin d’être duppe, d’avoir confiance en un tel personnage pour diriger l’avenir d’un Québec souverain. S’il est capable de trahir le Canada en lui jurant fidélité pour avoir un salaire et en même temps en voulant le casser, qu’est-ce qui nous dit que ce personnage ne se laissera pas tenter par la tyrannie et le despotisme une fois arrivé au pouvoir?

Qu’est-ce qui nous protégerait, nous peuple du Québec, contre les exécutions massives d’opposants à un Ducceppe rendu fou du pouvoir? Car c’est la question qui revient dans les conversations même avec des bloquistes qui songent maintenant à passer au NPD. Un individu qui trahit l’autorité et son propre serment dans un pays aussi démocratique que le Canada peut certainement devenir un danger et une menace dans un nouveau pays qu’il contrôlerait.

La plupart des souverainistes que je connais ne veulent rien savoir de Duceppe dans un Québec souverain. On donne toujours Jacques Parizeau en exemple de grand démocrate, Bernard Landry aussi mais Gilles Duceppe est plutôt associé à un risque réel et tout à fait possible de despotisme et de dictature québécoise ayant pour objectif de faire disparaitre ou de régler les comptes de ceux qui seraient responsables d’un NON à un référendum gagnant du OUI.

Moi je dis NON mais pour d’autres raisons. Non au tyran, non à la dictature, le Bloc nous a démontré qu’il était souvent à la frontière de cette dictature, dans son discours du moins et dans les gestes de certains députés et si le Québec est encore en train de se battre pour accéder à son indépendance, ce n’est pas, selon moi, parce que la population n’est pas encore convaincue sur la question mais qu’elle a terriblement peur qu’elle se fasse sous un Gilles Duceppe. Il nuit à la cause de par sa simple présence.

Lundi le 2 mai, le Canada et le Québec voteront pour un nouveau gouvernement fédéral. Tout est encore possible afin de débarasser définitivement le Québec d’un danger comme celui incarné par Gilles Duceppe. Peut-être qu’alors, on pourra parler de souveraineté de façon plus logique et convenable.


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