DALIDA La biographie «découverte»

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Dalida, de son vrai nom Yolanda Cristina Gigliotti, née le 17 janvier 1933 au Caire et morte le 3 mai 1987 à Paris, est une chanteuse et actrice.

Issue d’une famille d’origine italienne, elle a chanté et joué en français, mais aussi en italien, en arabe égyptien, en anglais, en espagnol, en allemand, en hébreu, en japonais et en néerlandais. Avec plus de 125 millions de disques vendus, Dalida demeure l’artiste féminine la plus récompensée en France. Son premier succès, Bambino, est resté 39 semaines à la première place du hit-parade. Certains titres de la chanteuse deviendront des succès internationaux, à l’instar de Gigi l’Amoroso, Salma ya salama ou encore Il venait d’avoir 18 ans. En 1975, Dalida est la première artiste française à s’initier au mouvement disco. Son album Coup de chapeau au passé, regroupant des chansons telles que J’attendrai ou encore Bésame Mucho occupe la place au sommet des hits-parades. En 1978, elle enflamme deux soirs de suite le Carnegie Hall de New York. Elle enregistre aussi Femme est la nuit, Génération 78, Le Lambeth Walk, et Laissez-moi danser (Monday, Tuesday), important tube disco en 1979 et l’un des titres les plus emblématiques de sa carrière.

Dalida crée un succès raï en 1977. Inspiré par un folklore égyptien, Jeff Barnel réarrange ce qui deviendra un véritable hymne au Moyen-Orient : Salma ya salama. Dalida enregistre la chanson en français, en arabe égyptien, en italien et même en allemand. Après sa disparition, Salma ya salama fera l’objet de nombreux remixs, permettant de refaire découvrir Dalida à la jeune génération. Les années 1980 débutent avec un spectacle au palais des sports de Paris. Pari gagné pour Dalida qui triomphe pendant deux semaines dans la salle de concert parisienne, qui jusqu’à présent, n’avait attiré que des artistes masculins internationaux.

La chanteuse revient ensuite à des textes plus intimistes, tels que Il pleut sur Bruxelles, À ma manière, Lucas, ou encore Mourir sur scène, qui résonne comme un avertissement quatre ans avant son suicide.

Pourtant, en dépit de cette réussite professionnelle, la chanteuse n’est guère heureuse dans sa vie personnelle. À l’âge adulte, plusieurs épreuves se sont succédées dans la vie de Dalida, notamment après sa courte liaison avec l’acteur et peintre Jean Sobieski, de 1961 à 1963, un des rares hommes de sa vie à ne pas avoir trouvé la mort dans des circonstances tragiques. Le 26 janvier 1967, Dalida participe au Festival de San Remo avec Luigi Tenco, le nouvel homme de sa vie ; sous l’emprise conjuguée de l’alcool et de calmants, ce dernier échoue et le titre, Ciao amore ciao, n’est pas retenu par le jury.

Profondément déçu, le jeune chanteur se suicide en se tirant une balle dans la tête dans sa chambre d’hôtel. Inquiète, Dalida se rend à l’hôtel et découvre le corps de son compagnon. Ils avaient décidé, ce soir-là, d’annoncer leur projet de mariage à leurs proches.

Le 16 février 1967, elle interprète Cia amore ciao avec l’intention de chanter pour la dernière fois. Dix jours plus tard, le 26 février, elle tente de mettre fin à ses jours par une surdose de barbituriques, à l’hôtel Prince de Galles à Paris. Retrouvée inanimée, elle reste cinq jours dans le coma et sa convalescence dure des mois. Elle ne peut remonter sur scène qu’en octobre de la même année pour un concert à l’Olympia.

Un autre drame a également marqué la chanteuse : en décembre 1967, tout juste remise de sa première tentative de suicide, elle tombe enceinte d’un étudiant romain âgé de 22 ans, Lucio. Elle décide d’avorter, mais l’opération, réalisée en Italie (l’avortement n’est alors pas légal en France), la rend stérile, ce dont elle souffrira énormément.

Le 11 septembre 1970, son pygmalion et ancien mari Lucien Morisse, avec lequel elle avait gardé de très bons rapports, se suicide d’une balle dans la tempe, dans des circonstances assez troubles, dans leur ancien appartement situé au 7 rue d’Ankara à Paris.

Le 25 avril 1975, son grand ami, le chanteur Mike Brant, se donne la mort à son tour ; Dalida lui avait permis de chanter en première partie de son Olympia à l’automne 1971 et avait contribué à son succès en France. Elle avait été la première à se rendre au chevet du chanteur israélien lors de sa première tentative de suicide, le 22 novembre 1974 à Genève.

Le 18 juillet 1983, Richard Chanfray, dit le Comte de St-Germain et compagnon de Dalida de 1972 à 1981, met fin à ses jours avec sa nouvelle compagne, près de Saint-Tropez, par inhalation des gaz d’échappement de sa voiture.

Après sa rupture avec Richard Chanfray, Dalida a encore quelques compagnons. Au moment de son décès, Dalida est en couple avec François Naudy, un médecin rencontré en 1985. Encore une fois, la déception est au rendez-vous, ce dernier se montrant de plus en plus fuyant au fil du temps.

Durant la dernière année de sa vie, revenant du tournage du Sixième Jour dans lequel elle a interprété la lavandière Saddika à qui elle s’identifiait, coupée de son public jusqu’à la rentrée 1987 pour cause de préparation d’une comédie musicale (dans laquelle elle devait jouer le rôle de Cléopâtre) et d’une pièce de théâtre, Dalida tombe dans une profonde dépression nerveuse. Cachant de plus en plus difficilement le désespoir qui l’habite sous le bonheur exprimé par ses chansons, elle finit par se suicider dans sa maison de la rue d’Orchampt, dans le quartier de Montmartre, dans la nuit du 2 au 3 mai 1987, par surdose de barbituriques.

Elle laisse deux lettres, l’une à Orlando et l’autre à son compagnon François Naudy, ainsi qu’un mot, sans doute à l’intention de ses fans : «Pardonnez-moi, la vie m’est insupportable». Elle est inhumée le 7 mai 1987 au cimetière de Montmartre (division 18).

Dalida s’est investie dans plusieurs causes. Elle a notamment pris part à la lutte contre le sida. Elle a été, de son vivant et jusqu’après sa mort, une icône de la culture homosexuelle, défendant la gay-pride et étant proche d’artistes et hommes politiques homosexuels tels que Pascal Sevran et Bertrand Delanoë.

Dalida a vendu beaucoup de singles et d’albums à travers le monde, surtout en France, mais aussi en Italie, en Espagne, en Belgique, en Suisse, en Allemagne (quatre titres classés), en Égypte, au Canada, au Moyen-Orient, au Japon, en Amérique du Sud, etc. Près de 140 millions de ses disques ont été vendus à travers le monde.

Ayant refusé, à deux reprises (1958 et 1978), un contrat exclusif avec les États-Unis, elle obtint une ovation mémorable au Carnegie Hall de New York en décembre 1978 et au Shrine Auditorium de Los Angeles en octobre 1986.

Avec Édith Piaf, Dalida est la chanteuse populaire française qui a le plus marqué le XXe siècle selon un sondage Ifop en date de 2001.


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