Histoire des Fiertés gaies dans le monde

La Marche des Fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans, s’est d’abord appelée Gay Pride, puis la Lesbian & Gay Pride, puis LGBT Pride (chaque fois revendiquant les droits d’une communauté supplémentaire) pour finalement s’appeler La Marche des Fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans. C’est une manifestation qui prône la liberté et l’égalité pour toutes les orientations sexuelles et identités de genres (hétéro, lesbienne, gay, bi, trans). L’expression anglophone Gay Pride peut être traduite par « Fierté gay ». D’où le nom (après maints remaniements) de « Marche des fiertés » en France. Pour faire mentir l’adage qui prétend que pour vivre heureux il faut vivre caché, les participants des diverses Marches des fiertés affichent sans complexe leurs orientations sexuelles. Ces marches sont ouvertes aux gays, aux lesbiennes, aux bi, aux trans mais aussi aux hétéros revendiquant la liberté sexuelle et l’égalité des droits entre les hétérosexuels et les autres communautés.

Dans la plupart des grandes villes du monde, cette manifestation se déroule tous les ans au cours du mois de mai ou de juin, pour rappeler les émeutes de Stonewall qui se tinrent dans la Christopher Street à New York le 28 juin 1969. En juin 1969, un groupe de lesbiennes, gays et transsexuels se rebellèrent contre les forces de police venues faire une descente au Stonewall Inn, un bar gay de New York et une lutte entre forces anti-émeutes et homosexuels fit rage pendant plusieurs jours. Les émeutes de Stonewall sont depuis considérées comme le début de la lutte pour l’égalité des droits entre homosexuels et hétérosexuels.

Brenda Howard, connue comme la « Mère de la Fierté », dirigeante de la première heure du Gay Liberation Front et de la Gay Activists Alliance coordonna la commémoration du premier mois anniversaire des émeutes, puis le premier anniversaire en organisant la Christopher Street Liberation Parade à New York le 28 juin 1970, tandis que des marches anniversaires avaient également lieu à San Francisco et Los Angeles. Progressivement, les marches se sont organisées et, bien que chaque pays ait ses spécificités, on retrouve dans la plupart des défilés une organisation semblable. Comme lors de toute manifestation, cette foule défile d’un point de départ vers une destination finale, en marchant, dansant, et scandant des slogans en rapport avec le mot d’ordre de la manifestation de l’année. Des minutes de silence sont souvent observées au cours du défilé, en mémoire des victimes de l’homophobie ou du SIDA. Enfin, en fin de parcours, un discours est lu par le responsable de l’organisation de la marche pour rappeler les revendications de la manifestation.

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