SORS TA BIBLE DE MON SLIP!!!

Roger-Luc Chayer

Jamais depuis 20 ans il n’y a eu dans l’humanité un regard collectif rétrospectif sur l’impact des religions dans la vie quotidienne des gens et surtout sur l’intérêt presque pervers de la plupart des chefs religieux pour la chose sexuelle. Tant avec les abus sur les enfants, l’avortement suivant un viol ou l’homosexualité, à peu près toutes les religions s’intéressent de très près à qui on aime, à ce qui se passe dans nos culottes, dans nos chambres à coucher et derrière nos portes closes. Pourquoi?

L’explication la plus simpliste serait que dans la plupart des cas, les religions veulent diriger notre morale en prétendant montrer l’exemple comme les catholiques, les orthodoxes ou les chrétiens en général, ou en prétendant protéger les croyants contre les vilains plans de Satan, comme pour les musulmans ou les juifs, mais examinons de plus près les causes de cet intérêt si méticuleux….

Chez les catholiques romains, la sexualité ne devrait être réservée qu’à des fins de reproduction dans le cadre du mariage. Elle ne doit pas être associée au plaisir, ni solitaire ni célibataire, et même les pensées érotiques sont interdites. C’est d’ailleurs d’une part la religion la plus rigide sur la sexualité et, d’autre part, la moins suivie par… ses propres prêtres. Nous connaissons tous les histoires d’abus sur les enfants commis par des prêtres et des curés partout dans le monde. Il existe toutefois un mince espoir d’évolution avec le Pape François qui tient parfois des discours invitant à l’ouverture sur les homosexuels ou sur l’avortement suivant le viol. Selon la plupart des historiens de l’Église, le célibat des prêtres serait aussi une explication quant au fait de ne pouvoir «officiellement» vivre une sexualité active. Pourquoi est-ce que les religieuses, elles, ne violent personne? Elles sont pourtant liées par les mêmes obligations… Tout tiendrait dans la question de la dominance et du pouvoir masculin dans l’Église. Comme partout ailleurs, les hommes se donnent des pouvoirs depuis toujours alors que les femmes sont soumises et dans le cas présent, seraient plus sincères dans leurs voeux.

On parle souvent des musulmans comme de croyants très fermés à la sexualité, qui viseraient la pureté absolue, et la sexualité ne serait réservée qu’à la reproduction et au plaisir des hommes. Selon cette religion, les hommes auraient droit à plusieurs épouses (les femmes n’ont droit qu’à un seul mari) et tout bon fidèle, à sa mort, monterait au paradis rejoindre 72 femmes vierges. Il ne semble pas y avoir les mêmes «plaisirs» pour les musulmanes par contre. On pourrait conclure que les adeptes de cette religion ne traitent de la sexualité qu’à des fins récréatives finalement, mais de nombreuses contradictions existent sur cette théorie selon l’imam en devoir. Inutile de parler des abus sexuels sur les enfants de cette croyance, ils ne font guère mieux que les catholiques.

Somme toute, quand on examine les huit plus importantes religions  du monde actuel, on constate qu’une seule n’impose aucune règle sexuelle à ses adeptes et a pourtant de solides valeurs morales suivies par des centaines de millions de personnes. On parle du bouddhisme. En effet, selon de nombreux chercheurs, cette pensée morale ne reconnaîtrait que la sensualité dans toutes ses formes et n’interdirait pas aux humains d’exprimer cette sensualité. C’est ce qui expliquerait leur ouverture à l’homosexualité et selon toutes les recherches disponibles, il s’agirait de la religion la moins impliquée dans la sexualité de ses adeptes, adultes comme enfants!