Radio-Canada corrige une erreur avec un gay

Si vous êtes un auditeur de Radio-Canada et que vous souhaitez soulever une question éthique auprès de l’ombudsman de la société d’État, sachez que la SRC peut divulguer votre nom et vos renseignements personnels! C’est ce qui est arrivé à un auditeur qui, voulant réagir à la diffusion d’une entrevue traitant d’un sujet sur l’homosexualité, a décidé d’écrire à l’ombudsman Julie Miville-Dechêne. Sans informer le plaignant, Madame Miville-Dechêne faisait parvenir une copie de sa lettre de plainte à une association militante gaie de la ville d’origine du plaignant, l’exposant ainsi à des tierces personnes non concernées par la plainte et divulguant du coup, selon lui, son homosexualité auprès de personnes dont il ne savait rien mais avec qui il pouvait transiger tous les jours. Le plaignant, sentant certains aspects de sa vie privée lui échapper, décide de porter cette affaire à la Commission d’Accès à l’Information du Québec lui demandant de quel droit on pouvait ainsi violer la vie privée des gens en les exposant sans leur consentement à des tierces parties. Le 29 avril 2008, la CAI écrivait à Madame Miville-Dechêne pour lui demander pour quelles raisons elle avait communiqué le nom du plaignant lors de sa demande d’avis à l’organisme tiers?
En réponse à la demande de la CAI, Madame Miville-Dechêne écrivait le 5 mai 2008 que les renseignements personnels inclus dans les plaintes de première instance ne sont pas publiés et/ou transmis à l’extérieur de Radio-Canada mais que dans le cadre d’une révision, le nom du plaignant pouvait être publié. « J’ai soumis l’extrait de l’entrevue en cause et le contenu de la plainte à (—)… je réalise que je n’aurais pas dû mentionner son nom dans ma conversation avec la responsable de la (—). Il s’agit d’une erreur de ma part. Désormais je m’assurerai qu’à toutes les étapes, même à celle de la révision, aucun renseignement personnel sur les plaignants ne sera communiqué à des tiers en dehors de Radio-Canada », déclare l’ombudsman de la société d’État.
Malheureusement, la réponse ne traitait pas des dommages et des conséquences de la divulgation de renseignements confidentiels sur un individu dans son milieu de vie, dans son village et ce, sans son consentement. Vérifications faites par Le Point, même l’organisme choisi par la SRC pour donner son opinion n’opérait même plus au moment de la demande d’avis, son enregistrement légal ayant été suspendu pour ne pas avoir fait ses déclarations annuelles et ses subventions annulées. Suite à ses représentations et à la suggestion de l’éditeur du Point à l’ombudsman sur le manque de contact entre les deux parties, le plaignant a finalement obtenu le retrait de son nom du site Web de la SRC et un montant d’argent pour ses troubles et inconvénients. L’ombudsman de la SRC réagissant rapidement après notre demande de renseignements sur l’affaire. La CAI n’aurait d’ailleurs même pas juridiction sur la SRC.

One Response to “Radio-Canada corrige une erreur avec un gay”

  1. gayglobeus Says:

    fg

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