Bill Gates Redouble d’efforts contre trois maladies majeures
Le fondateur de Microsoft a versé 750 millions de dollars pour la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose. Son demi-sourire et son air placide, Bill Gates ne s’en sépa- re apparemment jamais.
Le milliardaire, fondateur de Microsoft, n’était pas jeudi à Davos pour parler informatique. Mais plutôt santé, avec l’annonce d’un nouveau versement au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Un fonds qui traverse une période difficile marquée ce mercredi par la démission de son directeur exécutif, Michel Kazatchki- ne. «Il n’y a aucun lien entre ce départ et l’argent versé par Bill Gates, qui avait prévu ce don depuis un moment déjà», affirme Simon Bland, président du conseil d’administration du fonds.
Jeudi, Bill Gates est venu annoncer le versement de 750 mil- lions de dollars au fonds (jusqu’en 2016), soit davantage que les 600 millions déjà donnés ces dix dernières années. Cet argent ne vient pas directement de sa fortune personnelle, mais de la Fondation Bill & Melinda Gates, dont la dotation totale dépasse les 36 milliards de dollars. «Nous voulons être l’un des plus grands supporters du fonds, qui prouve de plus en plus son utilité, a affirmé Bill Gates. Regardez cette photo: vous y voyez un homme, atteint du sida, mais qui est toujours en vie grâce aux 300 dollars annuels de médicaments que lui fournit le fonds. C’est une très grande réussite. Nous parlons de sauver des vies, tout simplement.»
Du côté du fonds, Simon Bland a exprimé sa satisfaction: «Les progrès sont là: nous sommes en train de supprimer la transmission du virus entre la mère enceinte et son enfant à venir. Mais cela ne suffit pas, sachant que 9 millions de per- sonnes vivent avec cette maladie sans avoir accès au moin- dre traitement.» Parlons chiffres: le fonds prévoir d’avoir 10 milliards de dollars disponibles à débourser entre l’année dernière et 2013, soit 2 milliards de plus que les trois an- nées précédentes.
Est-ce suffisant? «Il est insupportable que nous n’ayons pas les moyens d’atteindre ces 9 millions de personnes. Mais nous avons toujours le soutien de nombreux États», assure Simon Bland.