L’Orchestre Symphonique de Montréal recevait dernièrement les chroniqueurs et journalistes culturels à une conférence de presse pour annoncer la programmation de la nouvelle saison. La presque totalité de la conférence s’est déroulée en anglais uniquement. Répondant à une question d’un journaliste à ce sujet, monsieur Dutoit répondait que l’anglais avait été choisi parce qu’il représentait la langue majoritaire des musiciens de l’orchestre. Quand on pense que le député Boulerice, dont le gouvernement subventionne massivement cet orchestre, déclarait récemment dans RG qu’il n’y avait pas trop d’étrangers à l’OSM et qu’il n’y avait pas de problèmes avec les artistes locaux et d’éventuels quotas, on aurait raison de croire que cette fois, il aurait vraiment mieux fait de vérifier ses informations. À quand les entreprises culturelles québécoises subventionnées réservées à nos artistes d’ici?
Il y a quelques mois se tenait à Montréal un festival de littérature gaie et lesbienne (L’Oeuvre au Rose) dans le cadre duquel un concours devait venir couronner plusieurs gagnants. Plusieurs personnalités ont été approchées afin qu’elles offrent des prix portant leur nom à des lauréats. L’idée en soit était bonne et le fait de stimuler la création littéraire à l’intérieur même de notre communauté ne pouvait déplaire à personne. Or, parmi les candidats dont plusieurs portaient des noms de plume et dont les responsables du concours ont envoyé les textes sous forme de brochure s’était glissée la co-organisatrice de l’événement, Laure Neuville utilisant un nom fictif.
Tout s’est bien déroulé, les gagnants proclamés et oh surprise, l’organisatrice se méritait un prix. Ce qui surprend dans cette affaire c’est que l’organisatrice d’un concours se soit permise d’y participer et d’y rafler un prix. Cette procédure est irrégulière d’après la Régie des loteries et courses du Québec, l’organisme régisseur de ce genre de concours. C’est seulement quelques mois plus tard, alors que cette même organisatrice se vantait publiquement de sa réussite que l’affaire a pris de l’ampleur.
Faut-il dénoncer publiquement de telles actions et risquer de nuire à la tenue du prochain concours?Il est à espérer que les responsables de l’évenement soient plus sévères avec leurs partenaires et ne prennent plus les participants et la presse pour des cruches!
R.L.C.