Par Le National
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SIDA : traiter plus tôt, plus fort...

Les Instituts nationaux de la Santé, aux Etats-Unis, viennent de reconsidérer leurs directives pour la prise en charge de l'infection à VIH. En résumé, leur approche repose sur un traitement plus précoce - encore plus tôt dans le stade asymptomatique de l'infection - avec de nouveaux médicaments. Elle est fondée sur la conviction, énoncée récemment à Chicago par le directeur de l'Institut Anthony Fauci, que " nous ne pouvons pas éradiquer le SIDA avec les médicaments actuels. "

Complexes, difficiles à prendre sur le long cours, générateurs d'une toxicité réelle à long terme, ces médicaments sont aujourd'hui indispensables. Ils ont d'ailleurs permis de bouleverser les données de la science, assurant la survie de malades pendant des années quand ils étaient condamnés. Ils sont pourtant appelés à céder la place. De nouvelles associations d'antiprotéases voient le jour. Elles permettent d'augmenter l'effet spécifique de tel ou tel médicament à dose constante.

De nouvelles formes galéniques ouvrent aussi des perspectives intéressantes. En associant dans une prise unique plusieurs substances qui devaient jusqu'alors être absorbées séparément plusieurs fois par jour, elles simplifient considérablement le traitement. Elles concourent ainsi à une meilleure observance. Et donc à un meilleur contrôle des résistances...

Source :Panorama du Médecin, 8 février 2001