Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Des étudiants fragilisés psychologiquement

Tous les ans, le bilan est fait à la fin d'une année scolaire! et même si les vacances sont là, le stress intense et les nuits blanches vécus par la plupart des étudiants (ceux qui sont motivés, pas les glandeurs de fond d'amphi!) restent présents à l'esprit de tous.

Le Bureau d'Aide Psychologique Universitaire (BAPU) s'alarme du nombre important d'appels d'étudiants en situation psychologique fragile, voire alarmante. Les raisons de ce mal-être? Elles sont diverses: stress de rater ses études mais également solitude dans un cadre universitaire souvent froid et déshumanisé (on peut passer 1 an à la fac et ne rencontrer personne!), gestion d'une autonomie nouvellement acquise (avec tous les soucis financiers qui vont avec), angoisse devant un avenir professionnel flou et crainte du chômage. Les manifestations de ces perturbations sont également variées et plus ou moins importantes: phobies, troubles alimentaires, repli sur soi, consommation d'alcool, médicaments ou drogues; déprime, dépression voire tentative de suicide. L'image de l'étudiant insouciant et fêtard (même si ça existe encore, heureusement) n'est plus de mise. La fac joue un rôle de révélateur de ces faiblesses psychologiques sous-jacentes.

Heureusement, certaines structures peuvent écouter les étudiants et les aider à gérer leur désarroi. L'une d'entre elles est le Fil Santé Jeunes qui met à la disposition des jeunes un numéro vert (gratuit): 0800 235 236 .

A Paris, le BAPU dispose de 4 numéros de téléphone pour soutenir les étudiants:
01 43 29 65 72
01 47 70 70 32
01 43 37 16 16
01 43 31 31 32

Le cliché voulant limiter l'étudiant à une créature libidineuse pour qui,
"hors de l'alcool et du sexe, point de salut" en prend un sacré coup. De plus en plus tôt, les jeunes sont soumis aux mêmes problèmes que leurs parents et c'est peut-être ça le plus triste...