Biographie: Céline Dion

Céline Dion est un cas unique dans la chanson francophone. Cette Québécoise réussit en effet, à mener une carrière de star en
Europe, en chantant en français, et de mégastar internationale en chantant en anglais. Les superlatifs sont superflus devant tant
de réussite.
Par: RFI Musique http://www.rfimusique.com/

Cet article est reproduit dans le Point grâce à l’aimable collaboration de
l’équipe de Radio-France Internationale et avec leur approbation. Nous
remercions l’équipe de recherche de RFI pour cet excellent dossier.
Elle naît le 30 mars 1968 à Charlemagne au Québec. C’est la benjamine
d’une famille de quatorze enfants. Très tôt, elle s’essaie à la chanson,
notamment lors du mariage d’un de ses frères quand elle a cinq ans. Dans
l’auberge tenue par ses parents, elle chante parfois devant un public. Elle
poursuit des études en même temps que des cours à l’Académie d’Art
lyrique et dramatique, qui la prépare à toutes les disciplines de la comédie
musicale.
Sa mère, qui croit vraiment en son talent de chanteuse, lui écrit une
chanson que Céline à l’âge de douze ans enregistre dans la cuisine
familiale. Elle a pour titre “Ce n’était qu’un rêve”. La musique est de
la jeune chanteuse et de son frère Jacques. Le lendemain, la cassette est
sur le bureau du producteur René Angelil. Celui-ci hypothèque sa maison
pour produire en 81 le premier album “la Voix du Bon Dieu”, qui est
Disque d’or l’année suivante.
Elle sort un second 45 tours en 82 “D’amour ou d’amitié”. Il est écrit par
Eddy Marnay, que René Angelil a contacté pour développer la carrière
de la jeune chanteuse en France. C’est à nouveau un succès qui cette
fois s’étend dans tout le monde francophone. Grand prix de la Meilleure
chanson au “World Popular Song Festival” de Tokyo en 1982, Disque d’or
au Québec, révélation au Midem 83 (Marché International du Disque),
Céline Dion enregistre un premier album français “ Du soleil au coeur “
sur lequel figure le titre “Mon ami m’a quittée” autre grand succès de
l’adolescente. En octobre de la même année, elle remporte quatre Félix
(récompense de la chanson québécoise).
Quand Céline chante pour le Pape
C’est tout naturellement qu’elle est choisie pour représenter la jeunesse
de son pays pour la venue du Pape Jean-Paul II au stade olympique de
Montréal le 11 septembre 84 : elle chante “Une Colombe” devant 65.000
personnes.
La même année sort un deuxième album “Les oiseaux du bonheur”
précédé d’un simple “Mon rêve de toujours” chanson à laquelle la jeune
fille peut s’identifier. En novembre, elle fait la première partie à l’Olympia
de l’humoriste français Patrick Sébastien.
En 1985, elle participe à divers projets discographiques collectifs comme
le disque pour l’aide à l’Ethiopie, ou comme des bandes originales de film.
Elle reçoit à nouveaux cinq Félix. En 1986, alors qu’elle n’a seulement
que dix-huit ans, et qu’elle vient de sortir un nouveau simple “Billy” elle
décide de se retirer de la scène pendant un certain temps afin de repenser
son apparence et d’apprendre la langue anglaise.
A la suite de cet intermède, le compositeur et auteur italien Romano
Musumara lui écrit “Je ne veux pas”. Ce 45 tours est le dernier qui soit
publié par la maison de disque Pathé.
Concours de l’Eurovision
“Incognito” est le troisième album sorti en France par Céline Dion en
1988 : il est écrit par Luc Plamandon, Eddie Marnay et Daniel Lavoie.
“Ne partez pas sans moi” est le titre que l’on retrouve en bonus sur cet
album. Il lui permet de gagner le concours de l’Eurovision à Dublin, sous
la bannière suisse. Cette même année, elle rafle une fois de plus quatre
Félix. Elle donne aussi quarante-deux représentations au Théâtre Saint-
Denis de Montréal.
Le début des années 90 augure d’une nouvelle ère pour Céline Dion.
Elle sort un premier album en anglais “Unison” chez CBS. “Where does
my heart beat now” est le nouveau simple de la jeune chanteuse, adapté
d’un de ses titres en français : il est classé n°20 du Top 50 en France,
mais sort en fait aux Etats-Unis et dans le monde entier. Au total l’album
se vend à 1,7 million d’exemplaires. L’accueil est enthousiaste et la
télévision américaine la réclame souvent. En juin 1991, pour célébrer
ses dix ans de carrière avec son public, elle donne un gala au Forum de
Montréal. De plus en plus adulée, la jeune chanteuse à la voix si ample et si impressionnante, ne fait que conforter son succès avec la sortie de
l’album “Dion chante Plamondon”. Le célèbre parolier québécois, auteur
notamment de “Starmania” avec Michel Berger lui donne donc l’occasion
de reprendre ses chansons qui ont fait le tour du monde, dont “Ziggy” titre
dont elle fait à nouveau un succès. Elle participe aussi à la bande originale
du film de Walt Disney, “The Beauty and the Beast “ (La belle et la bête).
Un album pour l’Amérique avec Prince
1992 voit la sortie d’un second album en anglais “Céline Dion” avec
notamment la participation du roi du funk Prince sur le titre “With this
tear”. Le simple issu de cet album s’intitule “ Love can move mountains “.
Sa notoriété américaine grandissante, elle fait la première partie durant
l’été de la tournée de Michael Bolton aux Etats-Unis. Elle participe cette
même année à la comédie musicale “Tycoon” version en anglais de
Starmania. Elle continue tout de même à chanter en français en sortant
un simple en mai “ Je danse dans ma tête “. Sa carrière artistique est
maintenant réellement engagée : elle donne des galas, reçoit des
récompenses comme à Monte-Carlo pour les 4èmes World Music Awards
et ses disques se retrouvent classés à peu près partout dans le monde.
Désirant poursuivre une carrière internationale de haut niveau et reconnue
maintenant pour son très grand professionnalisme, Céline Dion sort un
troisième album en anglais en novembre 93 “The colour of my love”.
Il arrive rapidement en haut des charts américains toutes catégories. Le
simple s’intitule “Nothing’s broken but my heart”. Elle est récompensée
par un Billboard Award mais aussi par un Grammy Award pour “The
Beauty and the Beast”, le premier obtenu par une canadienne. Le résultat
des ventes de son nouvel album établit un véritable record : en effet,
environ dix millions d’exemplaires sont écoulés.
Depuis ses débuts, Céline Dion affirme son grand attachement à sa famille
(nombreuse). Elle a dorénavant vingt-sept neveux et nièces : l’une d’elle,
Karine, atteinte de fibrose kystique, décède cette année-là, ce qui la pousse
à s’occuper plus que jamais de l’association de lutte contre cette maladie
(elle avait déjà donné des galas en sa faveur). Fidèle de coeur, Céline Dion
devenue jeune femme, se fiance à René Angelil, celui-là même qui l’a
découverte quand elle avait treize ans.
En septembre 94, elle donne un récital “sold out” de trois jours à Paris à
l’Olympia, durant lequel elle chante Plamondon (“Starmania”), ses titres
en français et reprend la bande originale de “Bagdad Café” ainsi que des
titres de Tina Turner. En novembre, sort l’enregistrement de ce concert
“Live à l’Olympia”. Elle participe aussi en France à la soirée des “Enfoirés
au Grand Rex” (soirée donnée au profit des Restos du Coeur, association
caritative créée en 85 par l’humoriste français Coluche). Elle chante avec
Jean-Jacques Goldman “Là-bas” et “la chanson des Restos”. Son planning
est toujours aussi rempli entre tournées aux Etats-Unis, au Japon et même
un gala avec Michael Jackson pour la soirée “Jackson Family Honours”.
C’est avec un événement personnel que l’année se termine : son mariage
avec René Angelil, complice de toute sa carrière, le 17 décembre 94. La collaboration avec Jean-Jacques Goldman
Rencontré l’année précédente, Jean-Jacques Goldman, célèbre auteur-
compositeur-interprète français, émet l’idée de travailler avec une des
plus belles voix francophones, Céline Dion : il lui écrit une douzaine
de chansons et les lui propose. Elle les sent à sa mesure et les accepte.
“D’eux” est l’album qui résulte de cette rencontre artistique. Il sort au
printemps 95. Goldman fait tout : paroles et musique évidemment, mais
aussi arrangements. Il va même jusqu’à interpréter un duo rock avec elle
“J’irai où tu iras”. Le premier simple “Pour que tu m’aimes encore” séduit
rapidement le public. Les performances vocales de la chanteuse sont sans
commune mesure. La dernière chanson de l’album, “Vole”, berceuse
pudique en hommage à sa nièce disparue, redonne à cet exercice de style
une touche d’émotion.
Promotion française forcenée et passages radio incessants font de cet
album un raz-de-marée discographique, soit quasiment 6 millions
d’exemplaires vendus dans le monde, dont 100.000 exemplaires aux
Etats-Unis, ce qui constitue une véritable performance pour un disque
en français. Elle enchaîne sur une tournée en France de quinze dates
sold-out ainsi que cinq concerts au Zénith à Paris en octobre 95 et un à
Bercy en décembre. L’accueil du public est enthousiaste et extrêmement
chaleureux. Le triomphe est immense. Sa popularité aussi. Aucun terme
ne peut dorénavant qualifier ce qu’elle est devenue : même “mégastar”
paraît en dessous de la réalité.
Mégastar
1996 démarre comme l’année précédente s’est terminée : gala au Midem
à Cannes, deux concerts dans la grande salle de Bercy en janvier et deux concerts en province. Elle participe aussi à la soirée du 10ème
anniversaire des Restos du Coeur avec les “Enfoirés” en février et gagne
deux Victoires de la Musique en France (Artiste francophone de l’année
et Chanson de l’Année).
Décidée à ne pas s’arrêter en si bon chemin, la jeune québécoise sort un
nouvel album en anglais “Falling into you” en mars. L’adaptation de la
chanson de Goldman “Pour que tu m’aimes encore” donne son titre au
disque. Elle y reprend aussi des standards anglo-saxons comme “All
by myself” ou “You make me feel like”. Le succès est phénoménal :
dix-huit millions d’exemplaires vendus à travers le monde. La tournée
mondiale qui s’ensuit ne fait que conforter son omniprésence. Sa conquête
du monde paraît étonnante pour cette jeune femme si frêle à la voix
cristalline. En juillet 96, elle participe à la cérémonie d’ouverture des Jeux
Olympiques d’Atlanta, où elle chante “The Power of Dream” devant trois
milliards de spectateurs. Quelques concerts complémentaires en France
lui permettent de sortir un “Live à Paris”. Cette année si bien remplie
se termine avec deux concerts dans son propre pays à Montréal. Elle
enchaîne en début d’année sur une tournée en Asie à guichets fermés et
une semaine au Madison Square Garden de New York en avril où la place
peut se vendre 1500 dollars au marché noir. Elle reçoit aussi des mains
de la princesse Stéphanie de Monaco en avril toujours, une récompense
lors de la cérémonie des World Music Awards à Monaco. Epuisée par un
rythme aussi effréné, ayant déjà dû annuler des récitals en septembre 96,
elle décide de prendre une année sabbatique et de se ressourcer dans sa
villa de West Palm Beach en Floride.
Après cet intermède, Céline reprend les rênes de sa carrière et sort
un nouvel opus en novembre 97 intitulé “Let’s talk about love” dont
est extrait le simple “Tell him”, qu’elle chante avec Barbra Streisand,
référence vocale absolue pour la jeune québécoise. L’album, à l’image de
ce premier simple, rassemble des duos en anglais avec des artistes aussi
prestigieux que le ténor italien Luciano Pavarotti, le groupe Bee Gees et
la chanteuse Carole King. En outre, le titre “My heart will go on” est le
thème principal du film américain à grand spectacle “Le Titanic”. Tout est
réuni pour faire de cet album un grand succès international qui un an après
sa sortie, atteint 24 millions d’exemplaires vendus.
Porté par l’énorme succès de l’album “D’eux”, Jean-Jacques Goldman
compose à nouveau des chansons en français pour la jeune Québécoise,
soit 10 nouveaux titres qui figurent sur l’album “S’il suffisait d’aimer” sorti
en septembre 98. Une nouvelle fois le public est au rendez-vous. En trois
semaines, 2 millions d’exemplaires sont vendus et l’album se classe numéro un
des ventes en Europe et au Canada. Le simple qui en est extrait s’intitule “Zora
sourit”. Céline Dion est hyper productive. Elle figure en cette fin d’année 98,
à l’affiche de “Divas live”, cd enregistré lors d’un show télévisé américain en
compagnie de Gloria Estefan, Shania Twain, Aretha Franklin et Mariah Carey.
Céline fait partie du gotha international, très à l’aise dans le monde anglophone
comme francophone et passant de l’un à l’autre sans aucun problème.

Suite aux attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, Céline Dion participe
le 21 septembre à un téléthon spécial de la télévision américaine aux côtés de
stars du cinéma et de la chanson. Elle y interpète “God Bless America”. Elle
réitère cet engagement à Montréal le 28 septembre, en public, en chantant
“l’Amour existe encore”. Enfin, le 28 octobre, elle est aux côtés de Garou lors
de la cérémonie des Félix au Québec. Ils chantent ensemble “Sous le vent”, un
des rares titres enregistrés pendant son absence de la scène musicale.
L’année 2002 marque son réel retour sur le devant de l’actualité musicale.
Au printemps, exactement le 25 mars, la jeune maman sort un nouvel album
en anglais, “A New Day has Come”. Essentiellement destiné au marché
américain, elle le présente aux Etats-Unis tout au long des mois de mars et
avril au cours d’une tournée promotionnelle dans les plus fameuses émissions
du pays.  Elle est en particulier invitée le 27 février à la remise des Grammy
Awards. Pour la promo en Europe, la chanteuse privilégie la France. Elle est
ainsi à Paris autour du 20 mars où elle présente son album lors d’une grande
conférence de presse le 19 mars. Et le 20, elle fait une surprise au public de
Garou lors du concert du chanteur à Bercy. Elle monte sur scène pour entamer
avec lui le duo “Sous le Vent”, qui vient de recevoir, quelques jours plus tôt,
la Victoire de la Musique de la Chanson originale 2001. Au cours de la même
soirée, Céline remonte sur scène pour chanter deux autres chansons dont une
avec De Palmas.
Avec cet opus, la diva québécoise fait son entrée dès les premiers jours d’avril,
en première position des ventes d’albums dans plus de 17 pays dont les Etats-
Unis et la France. Il faut dire que le champs d’action est large. Elle séduit les
anglophones avec des titres en anglais, fait un clin d’oeil aux francophones
avec une reprise de “Tomber” de Gerald De Palmas sous le titre “Ten days”
et une autre de “l’Envie d’aimer” extrait des “Dix Commandements” (Pascal
Obispo). Au passage, Céline tente une incursion sur le marché hispanophone
puisqu’elle reprend “l’Amour existe encore” dans la langue de Cervantes.
Las Vegas
En marge de la sortie de “A New Day has Come”, Céline se prépare pour  sa
série de shows à Las Vegas où 70 personnes sont prévues sur scène . C’est
en Belgique, à La Louvière, qu’elle s’établie pour les répétitions qui doivent
durer trois mois. Le spectacle intitulé “A New Day” est mis en scène par
Franco Dragone, le créateur du Cirque du Soleil. Celui-ci a précisé lors d’une
conférence de presse que sa mise en scène combinera musique, danse, magie
et humour. Le 25 mars 2003 sort le nouvel opus en anglais de Céline Dion.
“One heart” comprend 14 chansons dont le simple “I drove all night” une
reprise de Roy Orbison.
Le même jour et fort opportunément, a lieu la première du show de Céline
Dion “A new day” à Las Vegas. De nombreux invités de marque ont fait
le déplacement au Colosseum du Caesars Palace pour l’occasion : Stevie
Wonder, Quincy Jones, Garou et Luc Plamondon, entre autres. Ce spectacle
d’une heure et demi fait la place belle aux chansons de la Québécoise mais
propose aussi quelques standards de Sinatra ou Peggie Lee et même un aria de
“Lucia di Lammermoor” de Donizetti. Le spectacle devrait être donné pendant
trois ans au même endroit, le Colosseum, salle de plus de 4.000 places créé
spécialement pour la diva qui y donnera 20 représentations par mois.
Une formalité
Le public francophone de la diva attend toujours avec impatience les albums
en français. Il faut une semaine à Céline Dion pour enregistrer une douzaine
de chansons à Las Vegas avec Jean-Jacques Goldman, Erick Benzi, Gildas
Arzel et Jacques Veneruso. Elle n’a qu’à poser sa voix sur une musique
composée et enregistrée préalablement. L’album intitulé fort à propos “1 fille
et 4 types”, sort en octobre. Le premier simple qui en est extrait et qui en
rotation “lourde” sur les radios s’intitule “Tout l’or du monde”. Il est à l’image
de l’album, de facture classique, sans grande surprise. Riche et célèbre, Céline
Dion est devenue un exemple : en exploitant son talent et l’originalité de sa
voix, elle sait gérer sa carrière et son image. Travail et famille ont l’air d’être
les maîtres mots de cette jeune diva. Sa gentillesse légendaire fait d’elle un
personnage peut-être un peu lisse mais néanmoins adulé de la planète entière.
Céline sur le départ
A l’automne 98, Céline annonce solennellement qu’elle quittera la scène
à partir du 1er janvier 2000. Femme et artiste en perpétuelle activité, elle
décide de se retirer pendant au moins deux ans pour se consacrer à sa vie
personnelle, et peut-être pour avoir un enfant.
En attendant, Céline Dion prépare une année 99 surchargée en particulier
par une tournée mondiale. C’est à Montréal, chez elle au Québec, qu’elle
dévoile son nouveau spectacle du 7 au 18 décembre dans la gigantesque
salle du Centre Molson. Lors de la première, à laquelle est présente une
grande partie de la famille de Céline, celle-ci se voit décerner en duplex
de Las Vegas six Billboard Awards, prestigieuses récompenses musicales
américaines. Et ce n’est pas tout puisque Sony Music France lui remet un
disque de diamants pour l’album signé Goldman, “S’il suffisait d’aimer”,
et dont les ventes (plus de 3 millions d’exemplaires) battent des records.
Céline Dion est une artiste au top de la gloire et son succès est presque
historique. Sur une scène en forme de coeur, 25.000 personnes
l’applaudissent lors de cette première. Les six autres récitals se jouent
également à guichets fermés.
Au début de l’été, Céline entame sa tournée européenne, mais quelques
dates sont annulées en raison de la maladie qui ronge son époux René
Angelil. Avant la Suisse, l’Allemagne et l’Angleterre, la jeune femme
s’arrête à Paris au Stade de France où elle chante deux soirs, les 19 et
20 juin, face à 75.000 personnes (par concert). Le public a la surprise
de voir Jean-Jacques Goldman monter sur scène pour partager un duo
avec Céline, “J’irai où tu iras”. Le show est énorme, à la mesure de la
popularité de la star. Preuve en est la mise en scène démesurée du dernier
titre, “My heart will go on”, thème principal du film “Le Titanic”, pour
lequel une proue de navire est dressée vers le ciel.
En novembre, Céline Dion publie une compilation de ses meilleurs titres
en anglais “All the way - A decade of song”. Le disque comprend aussi
une version du titre “Vivre” extrait du spectacle musical Notre Dame de
Paris et qui s’intitule “That’s the way it is”. Elle retrouve d’ailleurs une
partie des membres de la troupe, Garou (dont René Angelil deviendra
l’agent), Bruno Pelletier, Luck Mervil et Daniel Lavoie lors de son concert
d’adieux (temporaires) le 31 décembre 99 à Montréal.
Elle est récompensée en cette fin d’année par sa compagnie de disques
Sony Music pour avoir vendu 100 millions d’albums à travers le monde
au cours de la décennie écoulée, le dernier, une compilation (“All the
way”), s’étant vendu à 10 millions d’exemplaires.
Renaissance
Après une grossesse fort médiatisée et fort commentée tout au long de
l’année 2000, Céline Dion donne naissance le 25 janvier 2001 à un garçon
prénommé René-Charles. Naissance tout autant médiatisée puisqu’une
foule de photographes a attendu devant le Western Hospital de West Palm
Beach, en Floride, dans l’espoir d’être le premier à fixer l’héritier sur
pellicule.
Quelques mois plus tard, une annonce officielle fait part que Céline Dion
reviendra sur les planches en mars 2003 mais exclusivement à Las Vegas.
La chanteuse a signé un contrat de trois années avec le célèbre hôtel Caesar
Palace, où doit se construire une salle de 4000 places spécialement pour
elle. Un manoir est parallèlement bâti pour l’accueillir, elle et sa famille
pendant cette période. Pour ces trois ans de récitals, cinq soirs par semaine
(environ 600 représentations), elle sera rémunérée 115 millions d’euros. Le
metteur en scène pressenti est Franco Dragone, créateur du Cirque du Soleil.

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